Et à mon sens, cela ne peut pas être revendiqué. D'abord parce que le pourquoi de la gravitation reste une énigme scientifique, ensuite parce que l'énergie potentielle gravitationnelle est modélisée selon la distance qui sépare deux masses. Or, cette énergie potentielle entre un cailloux et un corps humain est clairement insignifiante vis à vis de l'énergie potentielle entre la terre et un corps humain, ce qui pose un sérieux problème vis à vis des compositions chimiques d'un minéral qui auraient toutes des vertus clairement définies. En clair, l'éventuelle interaction humain / cailloux est complètement phagocytée par toutes les masses qui entourent l'humain.
Le jeu de la lithothérapie est de jouer sur la complexité de la science et sur le concept de la croyance : puisqu'il est impossible de prouver scientifiquement que la lithothérapie est une arnaque, c'est que cela n'en est pas une. Si entendre une telle vérité parait absurde, il faut bien se rendre compte que c'est le mécanisme principal de toutes croyances. Et si on doute de la force d'un tel mécanisme, Pavlov est la pour nous rappeler que le cerveau n'est pas capable de modéliser intégralement un signal perçu : il va au plus court tant que la causalité n'est pas remise en question par la connaissance.
Entre la croyance que la lithothérapie est une arnaque, et la croyance que la lithothérapie est une vérité, il y a un débat qui ne peut avoir de gagnant. La connaissance est trop faible pour qu'un camp l'emporte sur l'autre. Néanmoins... Le piège est facile à tendre : pourquoi un verre de table n'aurait pas les propriétés d'une géode de quartz pour recharger un quartz? Et donc, par la même, puisque nous sommes entourés de compositions élémentaires similaires à tout ce qu'on peut trouver dans un minéral, comment justifier que le minéral puisse avoir une super force que n'ont pas tous les autres objets qui nous entourent?
Il reste à la lithothérapie de défier la logique et de proposer une nouvelle science, chose qu'elle ne fera jamais : elle aurait bien trop à perdre. L'histoire des croyances religieuses face à la science nous rappelle inévitablement que ceux qui ne veulent pas transformer croyance en connaissance finissent toujours par être dans l'erreur.