Le BRGM en Guinée

[Théophraste]

Le 1er août 2006, Mitsubishi corporation unité d'affaires minerai de fer, a présenté au ministère des Mines et de la Géologie son programme d'exploration pour le minerai de fer en Guinée centrale qui doit s'étendre jusqu'en 2009.

Préparée par le Français BRGM (Bureau de Recherches Minières et Géologiques), cette étude touche la zone servant d'intermédiaire entre les préfectures de Mamou, le Sud de Dabola et Faranah. Ce qui fait sept blocs couverts par les droits de cette compagnie Japonaise.

Cette exploration sera exécutée en trois phases cadrant avec les trois années de validité des permis dont l'objectif est d'identifier et d'évaluer les ressources en minerai de fer en tonnage et en teneur dans l'ensemble des permis. Il sera également question de sélectionner les zones à retenir pour les futures évaluations détaillées et le développement possible d'un projet minier

La première phase du projet qui a démarré en août 2006 pour finir en octobre 2007 consistera aux travaux de préparation et mobilisation, revue et reinterprétation des données existantes par SIG -levé magnétique et radiométrique effectué par Geosurvey entre 1979 et 1982 avec 1 kilomètre de ligne d'espacement, suivie de la prospection et cartographie géologique des formations à l'échelle 1/100 000ème. Pendant cette même phase, il est prévu un levé magnétique aéroporté avec un espacement de ligne de 500 mètres, focalisé sur une bande de 1950 km2 sur la structure principale et transversale des permis.

Pour vérifier les anomalies magnétiques aéroportées, il sera effectué une série de contrôles par levés magnétiques et c'est ainsi qu'un échantillonnage permettra de délimiter les cibles et évaluer le potentiel de la zone. Les zones sans potentiel seront rétrocédées au portefeuille de l'Etat, après la seconde phase consacrée à la campagne de terrain et les sondages des cibles identifiées.

Les 7 permis de recherches pour le minerai de fer, d'une durée de 3 ans ont été délivrés par le Département des Mines et de la Géologie le 26 mars 2006 et couvrent 3 394 km2. Le cadre géologique a denoté que la série de Mongo, est la plus grande prospective pour le minerai de fer dans une ceinture de 15 à 20 km de large à travers les permis n°1, 2 et 7 de Mitsubishi.

Selon les documents présentés par l'équipe de M.Jean-François Labbé -ancien conseiller technique au projet de promotion des investissements dans le secteur minier (PPSIM)- de BRGM, la zone avait fait objet d'une cartographie géologique depuis 1973 avec un inventaire des indices de mineraux utiles. Avant d'insister que la série porteuse de Mongo est développée avec des formations féerrifères rubanées.

Il a été établi que le service ressources minérales (REM) filiale de BRGM est chargé d'effectuer l'exploration avec un support technique et logistique Français temporaire.

Le levé magnétique aéroporté des permis, après étude de la documentation existante, sera avec un espacement de lignes de 50 mètres avec resserrage optionnel à 250 mètres sur les cibles. Pour cela, un contrat optionnel de 2 mois, d'un hélicoptère en support de l'équipe d'exploration, est envisagé. Si des zones prospectives se révèlent éloignées de tout point d'accès possible, un hélicoptère sera recommandé pour couvrir la totalité des permis. Les analyses se feront dans un laboratoire commercial, mais les analyses de contrôle sur 5% des échantillons se feront au BRGM, à Orléans. Le coût de cette exploration de trois ans est dans l'ordre de 8 à 9 millions $US, susceptible d'ajustement selon les résultats.

Ce programme d'exploration à cette étape préliminaire, ne devrait avoir des impacts majeurs sur l'environnement car limité à des dégagements mineurs (très localisés), des puits et tranchées qui seront rebouchés, après les levés et échantillonnages "il ne devrait y avoir aucun impact sur la faune" conclut l'exposé.

Le volet "impacts sociaux" stipule qu' il n'est pas prévu de programme d'action sociale à cette étape, mais "si un sondage doit détériorer une partie de la plantation, la permission sera d'abord demandée au propriétaire, lequel sera indemnisé en conséquence".

D'après L'Aurore.