La préhistoire au Cinéma

[Invité ndt]

La préhistoire au Cinéma

10 000 le film décrié de l'inégal Roland Emmerich sort ces jours-ci en DVD. Oeuvre best of du réalisateur car renvoyant à l'intégralité de sa filmographie dans un capharnaüm improbable, la reconstitution de la préhistoire par l'auteur que l'on a déjà vu plus inspiré va pourtant nous offrir, au-delà de son statut de cinéma pop-corn, l'opportunité de faire un petit tour du côté de tous ces métrages fascinants qui se sont approchés de près ou de loin des éléments mésolithiques. Retour aussi rapide que la lance d'un chasseur de mammouth sur ces quelques films inattendus !

Gertie le Dinosaure

Car l'Allemand exilé aux Etats-Unis n'est, cela va de soi, pas le seul à s'être aventuré dans ce contexte historique. Si en 1914, McKay signe un petit film d'animation raffiné et consacré à Gertie le Dinosaure, c'est quasiment dès 1925 que l'on commence à vraiment observer les premières intentions puisque le Monde Perdu, réalisé par Harry O. Hoyt, sera une première adaptation d'après le roman mythique de Arthur Conan Doyle écrit quelques treize années plus tôt. Au rendez vous, dinosaures à foison, décors préhistoriques et hommes primitifs que l'on retrouvera évidemment dans les multiples autres transpositions réalisées en 1960 par Irwin Allen, en 1998 par Bob Keen ou en 2001 par Stuart Orme. Suivi par le diptyque de Schoedsack consacré au singe géant en 1933 (King Kong puis Le Fils de Kong) dans lequel le roi primate connaîtra maints affrontements contre des créatures de ce monde oublié, c'est en 1940 que les affaires reprennent avec la sortie de Tumak, fils de la Jungle de Hal Roach père et fils. Contant la rencontre de deux tribus radicalement différentes, qui permettra à l'homme de s'éveiller grâce à l'amour interdit de Tumak et de Loana, jeune fille de la tribu du Coquillage.

Un millions d'années avant J.C.

En 1959, une première adaptation du légendaire Voyage au centre de la Terre de Jules Verne se fait connaître : mis en scène par Henry Levin, le film produit par la Fox regorge de paysages exceptionnellement conservés dans leur état primitif et propose même l'apparition de créatures que sont les Dimetrodons. Très grand moment que ce Un million d'années avant Jésus Christ dans lequel la sublime et toujours sexy Raquel Welch se la jouait femme sauvage pour Don Chaffey ! Tout est là et le métrage est toujours aussi passionnant grâce à la plastique parfaite de la starlette mais surtout par l'animation remarquable de Harryhausen. Kitsch à souhait, il sera malgré tout ridiculisé par l'approche éminemment sobre et monstrueusement maîtrisée de la scène d'ouverture de 2001, l'odyssée de l'espace par Kubrick. Si l'évolution de l'homme primitif se fera grâce au monolithe, elle marquera aussi définitivement l'univers cinématographique.

Le chaînon manquant

En 1980, le dessinateur Picha, venant de triompher avec son Tarzoon la honte de la Jungle, va tenter de décrire lui aussi l'évolution en s'attaquant à la théorie de Darwin. Le chaînon manquant quoi que nominé au festival de Cannes la même année pour la Palme d'or ne connaîtra pas le succès escompté. C'est notre Jean-Jacques Annaud national qui remportera un franc succès : la Guerre du Feu saura se montrer le film le plus abouti quant au sujet et se permettra même la présence d'un langage primitif pour narrer l'aventure. Balançant Ron Perlman en plein Paléolithique, le film s'offre le César du meilleur film en s'attachant aux combats entre tribus sauvages... La même année sortira L'homme des Cavernes avec le Beatles Ringo Star et Dennis Quaid. Gentil nanar aux allures comiques, il se fera totalement éclipser par le film d'Annaud. En 1984, Iceman propose une alternative Néanderthalienne à Hibernatus puisque le métrage se penche sur la décongélation d'un primitif des glaces du pôle Nord et qui l'amène à découvrir les joyeuses années 80. Pas terrible, on préférera sans aucun doute le Clan de la Caverne des Ours qui sortira deux ans plus tard. Tentant de voguer sur les mêmes points forts que la Guerre du Feu, le film de Michael Chapman ira même jusqu'à emprunter l'ourson Bart présent dans l'Ours d'Annaud. Sympathique avec une Daryl Hannah primitive, il ne parviendra jamais pourtant à égaler l'estime que le public a pour Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles.

Hibernatus

Génial de bout en bout, le film remet les dinosaures au goût du jour auprès des spectateurs et aussi auprès de Spielberg qui réalisera quelques années plus tard Jurassic Park. Révolution préhistorique après le passage inaperçu de California man avec Brendan Fraser en homme primitif se réveillant dans les 90's, Jurassic Park sera l'événement incontestable de cette année 1993. Tout le monde veut tellement bouffer de la préhistoire qu'est même lancée, dans un tournage éclair, l'adaptation du dessin animé d'Hanna-Barbera reprenant les aventures de la famille Pierrafeu. John Goodman, Kyle MacLachlan et Halle Berry participent au projet. Le film aura même une suite avec un nouveau casting en 2000 avec The Flintstones in Viva Rock Vegas. Tandis que Spilby remet le couvert avec Crichton pour le second volet de Jurassic Park, baptisé pour l'occasion Le monde perdu en hommage à Conan Doyle.

Emmerich apparaît l'année d'après, courant 1998 en balançant un Godzilla mi dinosaure mi iguane irradié sur Manhattan. Disney veut sa part du gâteau et propose pour Noël 2000 le plutôt réussi Dinosaure avant de produire Dinotopia quelques mois plus tard. Les dinos commençant à être un peu trop présents -la série animée Denver est même ressortie des cartons-, on décide de passer à autre chose. L'âge de glace se propose en 2001 de faire la transition en insistant sur la disparition des grands sauriens. Transition en douceur mais amplement méritée et accompagnée par le dernier volet de Jurassic Park, cette fois-ci réalisé par Joe Johnston qui met actuellement en scène la dernière partie pour une sortie l'année prochaine. Les vidéoclubs sont infestés de séries B comme Raptor avec Eric Roberts qui tentent de profiter du succès de la ressortie des Carnausor de Corman et en 2003 on assiste à une année riche en aventures préhistoriques : entre le second épisode de l'Age de Glace et l'intéressant Sound of Thunder dans lequel on prône les safaris dans le passé, la comédie RRRrrrr !!! d'Alain Chabat permet à la France de faire son deuil de la période primitive.

A part quelques apparitions de dinos dans une Nuit au musée en 2007 ou le Voyage au centre de la Terre en 3D cette année, les relents préhistoriques furent rares depuis. Un homme des cavernes dans X-Files fight the Future, quelques clins d'oeil ici et là, il apparaissait que le public s'était lassé de tout cela. C'était sans compter sur le grand retour qui s'annonce pour très bientôt et que semble bien avoir réamorcé 10 000 : si Impy le petit Dinosaure ne semble pas avoir fait trop de vagues, c'est sans compter sur L'âge de Glace 3 qui risque de rebooster tout cela à l'instar de Land of the Lost avec Will Ferrell (qui reprend une vieille série télévisée de 1974) ou du film d'animation Pourquoi j'ai (pas) mangé mon père qui devraient se faire connaître très prochainement.

[odripano]

Ne pas oublier le premier Voyage au centre de la terre de 1960 avec James Mason, ) et un bon gros Navet Centre terre: 7eme continent

La guerre du feu de Annaud (avec le Mammouth en toile de tente a quand meme bien mal vieilli face au recents documentaires de la BBC l'odyssée de l'espece.

Pour en revenir a Winsor mc Kay , il reste pour moi principalement le dessinateur et concepteur d'une BD admirable : Little Nemo, , un univers onirique sans limite et un graphisme rococo mais d'une technique redoutable !

[Invité ndt]

Excellente référence filmographique Odripano, tu as été le chercher loin celui-là.

Hors compétition à Avoriaz en 77, il faut dire que cette année la, il y avait du lourd avec des films tels que : "Godzilla contre Mecanik Monster" ou encore "La nuit des vers géants".

[BDCIron]

Dire que étant môme je raffolait de ce genre de films ou je ne voyais même pas les erreurs !!! C'est maintenant d'un autre oeil bien plus amusé que je les regarde parfois :) Merci pour ce bon moment :)

[le sablais]

Un classique :

le sablais

[le sablais]

et son double :

le sablais

[le sablais]

et encore, d'après Jules Verne, toujours !

le sablais

[trenen23]

Vraiment sympa le flashback!

Ce petit mot pour vous dire combien je me suis éclaté avec le Trex de "la nuit au musée", en fait, en bon rat de museum, tout le film me plait ! et combien je me suis marré avec ce film qui n'a pas eu beaucoup de succés Rhhhhh d'A. Chabat (bon OK j'étais un fan des Nuls et des Robins des Bois!)

Amitiés à tous, Serge

[BDCIron]

Ah oui avec les yorkmout, les poulmout ... :)

[odripano]

Je ne me fait pas de soucis avec lme temps ce petit bijou deviendra un incontournable, bien que je trouve qu'ils aient un peu pompé sur les scenes du début de la folle histoire du monde de Mel Brooks, a voir sur Dailymotion:

http://www.dailymotion.com/relevance/searc...stoire-du-monde

Un autre livre de Jules, porté a l'ecran pour la télé Francaise en 1964 par Marcel Bluwall : Les Indes Noires, j'ai vu ca tout gamin et je m'en souviens encore car super bien filmé et sobre.