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Posté(e)

encore un petit sujet...pour changer de sujet!

l'idee c'est donc d'evoquer, autant que possible a travers des images pittoresques, la mythologie qui entoure le monde des pierres et de la terre.

et donc, j'ouvre le sabbat avec 'El Tio', (le tonton), diable et dieu des mines en bolivie.

potosidieuminefb1.jpg

A l'origine ce sont les indiens qui en ecoutant les missionnaires evangelistes ont vite compris que dans la mine ils etaient plus proche du Diable que de Dieu. "El Tio" est donc un idole du diable. On le place dans une galerie sans issue.

Chaque mine en possède au moins une idole du tonton des enfers, a qui l'on se doit bien sur de faire des offrandes:

eltiocw9.jpg

tous les mineurs sans exception, chaque fois qu'ils entrent dans la mine, et chaque fois avant qu’ils en sortent, passent faire des offrandes à "El Tio".

Les offrandes sont surtout des feuilles de coca, des cigarettes et de l'alcool (que les mineurs partagent d'ailleur avec l'affreux jojo).

b.nomades2%20016.jpg

Parceque c'est "El Tio" le propriétaire des lieux et le patron de la mine, il vaut donc mieux être en bons termes avec lui pour éviter les accidents et avoir la chance de trouver un bon filon.

...pour éviter les accidents, il faut aussi lui offrir des sacrifices, et durant les grandes fêtes annuelles on badigeonne les entrées de la mine avec le sang des lamas, pour éviter devoir verser le sang humain.

el_tio_24_3.jpg

ici un mineur, l'air bien scotché, entrain de partager sa coca avec tonton satan

...franchement, je pense que je vais me sculpter un diable dans ma mine et lui vouer un culte, on sait jamais hein (les vierges vetues de linceuls blancs seront les bien venues, ca mettra de l'ambiance, et a n'en pas douter leur sang sera plus efficace que celui des lamas, d'ailleur j'ai pas de lamas de toute facon)

allez je vous laisse la suite...amusez vous bien :rigoler:

Posté(e)

ben en france on a ...........on avait!!!!!! la ste barbe pour les mines .........

il n'y a plus que les pompiers a l'honorer !!!!

encore que l'association qui s'occupe des anciennes mines de pontpean 35 organisent toujours une messe suivi du traditionnel défilé .......

dans notre "galerie " nous y avons placé une statuette (pas un truc en plastique !!) que l'on a été chercher au faouet et qui a ete benie et signée par le gardien de la chapelle ste barbe !!!! si môssieur et en breton !!! il est comme ça le gars !!!

Posté(e)

et pour agrementer l'ambiance mystique du sujet:

Et le chaman dit :

Désormais nous ne ferons plus de miracles, nous ne montrerons plus la force divine qui est en nous, mais nous pleurerons ; car nous sommes arrivés chez des peuples qui ne voient pas le soleil.

Et il n’est pas besoin de leur donner la science, car le malheur ne les a que trop instruits ; et nous ne leur donnerons pas non plus l’espérance, car ils ne croiraient pas ; dans le décret qui les a frappés était écrit : Pour jamais !

Voici les mines de la Sibérie !

Marche doucement, car cette terre est pavée d’hommes endormis. Entends-tu ? ils respirent bruyamment, et quelques-uns d’entre eux gémissent et parlent en rêvant

L’un rêve de sa mère, l’autre de ses sœurs et de ses frères, celui-ci de sa maison et de celle que son cœur aimait, et des champs où les épis se courbaient devant lui comme devant leur seigneur, et ils sont heureux pendant leur sommeil ; mais ils s’éveilleront.

Dans d’autres mines hurlent les criminels : mais celle-ci est le tombeau des patriotes, et elle est pleine de silence.

Les chaînes retentissent ici d’un bruit lugubre, et sous ces voûtes sont divers échos ; et parmi ces échos il en est un qui répète : Je vous plains !

Tandis que le chaman s’apitoyait sur ces infortunés, des gardiens et des soldats entrèrent avec des lances pour éveiller les dormeurs : c’était l’heure du travail.

Tous se levèrent donc de terre, et ils s’éveillèrent, et ils marchaient comme des brebis, tête basse, hormis un seul qui ne se leva point, car il était mort en dormant.

Alors Anhelli s’approcha de ceux qui allaient au travail avec des marteaux, et demanda à l’un d’entre eux à voix basse quel était ce mort et à quelle maladie il avait succombé.

Le prisonnier, tout pâle, lui répondit :

L’homme dont tu me parles était prêtre ; je l’ai connu : dans notre patrie, il confessait ma femme et mes enfants.

Et quand survint la guerre, il monta à cheval pieds nus, la croix à la main, et quand le feu s’ouvrait, il se tenait devant les bataillons criant : Pour la patrie ! Pour la patrie !

Et l’évêque le fit appeler devant lui et le livra aux bourreaux, mais avant qu’il ne le dépouillât de son caractère sacré, la crosse échappa de ses, mains, et il s’évanouit.

Et les bourreaux saisirent l’homme de Dieu, et le revêtirent d’un étroit vêtement de bure où ils ne le firent entrer qu’à grand’peine ; car c’était un homme de forte taille, et il restait sans haleine comme une chose inanimée.

On l’emmena donc aux mines, et il faisait semblant d’être gai, mais je voyais bien qu’il était pâle et triste.

Le désespoir le prit, et il séchait comme un vieil arbre. Un jour je m’approchai de lui en disant :

Au nom du seigneur ! pourquoi te désoles-tu ?

Et il me répondit d’un ton mystérieux, comme "un homme égaré :

J’ai oublié les paroles de ma prière.

Et m’ayant fait signe de me taire, il s’éloigna.

Et ensuite je le vis qui prenait dans l’obscurité du plomb oxydé et qui mangeait ce poison.

Et au bout de quelques jours une teinte de brique se répandit sur son visage, et sa chair s’affaissait sur ses os comme la toile mouillée d’une tente, et ses yeux étaient brillants.

Et aujourd’hui je ne sais comment il est mort, car je dormais à côté de lui, et je n’ai pas même entendu un soupir.

Si vous avez du cœur, plaignez-le, car c’était un honnête homme.

Alors Anhelli se retourna vers le chaman et dit : C’est un suicide !

Mais le chaman se voila la face, et ramassant un morceau de plomb, il répliqua :

C’est ce plomb qui est un assassin et un mauvais conseiller. Car il disait : Prends-moi et mange-moi : je suis la fin et le repos !

Ce plomb est un imposteur, car il se donnait à cet homme pour Dieu, qui seul apaise les souffrances et calme les cœurs pour l’éternité.

Maudit soit celui qui au plus léger souffle tombe à terre et se brise semblable à une colonne ébranlée !

Mais devant l’ouragan, il est permis de tomber, et Ton plaindra celui qui tombe.

Au surplus, que peut-il arriver ? Qu’on vous refuse une place dans un cimetière consacré ? Qui sait comment dorment les morts dans une terre non bénie ?

Et pourtant il est meilleur de mourir au milieu d’une troupe d’enfants et de petits-enfants qui vous pleurent, d’apercevoir du lit funèbre les arbres printaniers, et d’avoir une mort tranquille.

Quand le chaman eut ainsi parlé, les misérables l’entourèrent et dirent :

Tu parles bien, tu es un homme de cœur, et peut-être un envoyé de Dieu.

Sache donc qu’il y a cinq jours un rocher est tombé et a obstrué une galerie où travaillait un vieillard avec ses cinq fils, et les gardiens ne veulent pas faire sauter ce rocher, ils disent : C’est un trop long travail : qu’ils meurent !

Et chaque jour nous nous tenons devant ce rocher, écoutant s’ils vivent encore : nous n’entendons rien dans la caverne, pas même un gémissement.

Si tu es un homme du Seigneur, ôte la pierre ; peut-être le père ou quelqu’un de ses enfants vit-il encore.

Epouvante au moins nos bourreaux en délivrant ces hommes, autrement ils mourront de faim.

Ils amenèrent donc le chaman vers ce rocher, et il se fit un grand silence. Le chaman leva les yeux au ciel et pria.

Et il s’éleva un vent souterrain qui renversa le rocher de sorte qu’on aperçut un antre sombre et profond, et nul n’osait y pénétrer.

Le chaman prit une lampe et entra dans la caverne en marchant sur les pierres éparses ; avec lui entrèrent Anhelli et les prisonniers.

Et ils virent un affreux spectacle : le père était étendu sur le corps de son plus jeune fils, comme un chien qui appuie les pattes sur un os, et qui est irrité.

Et les yeux ouverts de ce vieillard brillaient comme du verre, et les quatre autres cadavres gisaient auprès de lui amoncelés l’un sur l’autre.

Le chaman à cette vue dit : Qu’ai-je fait ? Voilà le père qui vit et les enfants qui sont morts ! Pourquoi ai-je prié ?

A ces mots il sortit de la galerie, et la moitié de la foule le suivit

Anhelli VII, Juliusz Słowacki

Posté(e)
ben en france on a ...........on avait!!!!!! la ste barbe pour les mines .........

Bien moins mystique mais plutôt historique:

A Saint Etienne on a encore ! même si les mines de charbon ont fermé et que le Puits Couriot est devenu un musée.

La Saint Barbe (qui était vraiment un prénom féminin porté par exemple au 18e siècle) est l'occasion d'une procession , d'un feu d'artifice et du partage du vin chaud et de la brioche.

Dans le Beaujolais notamment à St Germain sur Arbresle (carrières de Glay (pierres dorées) mais aussi à Chessy(les Mines) (Chessylite) et Bagnols les carriers étaient enterrés dans la chapelle St Laurent dans l'église. Ils avaient pris ce saint pour protecteur et avaient constitué une confrérie qui avait à charge l'entretien de la chapelle.

Bon j'veux pas casser l'ambiance

A+

Patricia

Posté(e)

:siffler:

Ce sujet me fait penser à un certain Sisyphe... Pris sur la première page du net qui me tombe sur la main :

" Et je vis Sisyphe qui souffrait de grandes douleurs et poussait un énorme rocher avec ses deux mains. Et il s'efforçait, poussant ce rocher des mains et des pieds jusqu'au sommet d'une montagne. Et quand il était près d'en atteindre le faîte, alors la masse l'entraînait, et l'immense rocher roulait jusqu'au bas. Et il recommençait de nouveau, et la sueur coulait de ses membres, et la poussière s'élevait au-dessus de sa tête. "

Ainsi Homère décrit-il le supplice de Sisyphe, condamné à faire rouler une énorme pierre jusqu'en haut d'une montagne, et encore et toujours, indéfiniment.

Ce supplice éveille des échos dans notre monde moderne : il semble que nous tous soyons condamnés à accomplir des tâches et à les reproduire indéfiniment, pour le seul besoin d'accomplir ces tâches.

Du coup, petite réflexion perso:

Aller aux cailloux, encore et toujours, pour le seul besoin d'aller aux cailloux.... Sommes-nous les Sisyphes de la minéralo? Quitte à remplacer le rocher par un beau gros quartz des familles... :clown:

Posté(e)

Génial ce sujet...

Un texte que j'adore où l'homme est tiré de la terre et reçoit la connaissance du feu volé à Héphaïstos, dieu souterrain.

PLATON

Extrait du Protagoras

C'était le temps où les dieux existaient déjà, mais où les races mortelles n'existaient pas encore. Quand vint le moment marqué par le destin pour la naissance de celles-ci, voici que les dieux les façonnent à l'intérieur de la terre avec un mélange de terre et de feu et de toutes les substances qui se peuvent combiner avec le feu et la terre. Au moment de les produire à la lumière, les dieux ordonnèrent à Prométhée et à Epiméthée de distribuer convenablement entre elles toutes les qualités dont elles avaient à être pourvues. Epiméthée demanda à Prométhée de lui laisser le soin de faire lui-même la distribution: " Quand elle sera faite, dit-il, tu inspecteras mon oeuvre." La permission accordée, il se met au travail.

Dans cette distribution, ils donnent aux uns la force sans la vitesse; aux plus faibles, il attribue le privilège de la rapidité; à certains il accorde des armes; pour ceux dont la nature est désarmée, il invente quelque autre qualité qui puisse assurer leur salut. A ceux qu'il revêt de petitesse, il attribue la fuite ailée ou l'habitation souterraine. Ceux qu'il grandit en taille, il les sauve par là même. Bref, entre toutes les qualités, il maintient un équilibre. En ces diverses inventions, il se préoccupait d'empêcher aucune race de disparaître.

Après qu'il les eut prémunis suffisamment contre les destructions réciproques, il s'occupa de les défendre contre les intempéries qui viennent de Zeus, les revêtant de poils touffus et de peaux épaisses, abris contre le froid, abris aussi contre la chaleur, et en outre, quand ils iraient dormir, couvertures naturelles et propres à chacun. Il chaussa les uns de sabots, les autres de cuirs massifs et vides de sang. Ensuite, il s'occupa de procurer à chacun une nourriture distincte, aux uns les herbes de la terre, aux autres les fruits des arbres, aux autres leurs racines; à quelques-uns il attribua pour aliment la chair des autres. A ceux-là, il donna une postérité peu nombreuse; leurs victimes eurent en partage la fécondité, salut de leur espèce.

Or Epiméthée, dont la sagesse était imparfaite, avait déjà dépensé, sans y prendre garde, toutes les facultés en faveur des animaux, et il lui restait encore à pourvoir l'espèce humaine, pour laquelle, faute d'équipement, il ne savait que faire. Dans cet embarras, survient Prométhée pour inspecter le travail. Celui-ci voit toutes les autres races harmonieusement équipées, et l'homme nu, sans chaussures, sans couvertures, sans armes. Et le jour marqué par le destin était venu, où il fa llait que l'homme sortît de la terre puor paraître à la lumière.

Prométhée, devant dette difficulté, ne sachant quel moyen de salut trouver pour l'homme, se décide à dérober l'habileté artiste d'Héphaïstos et d'Athéna, et en même temps le feu, - car, sans le feu il était impossible que cette habileté fût acquise par personne ou rendît aucun service, - puis, cela fait, il en fit présent à l'homme.

C'est ainsi que l'homme fut mis en possession des arts utiles à la vie, mais la politique lui échappa: celle-ci en effet était auprès de Zeus; or Prométhée n'avait plus le temps de pénétrer dans l'acropole qui est la demeure de Zeus: en outre il y avait aux portes de Zeus des sentinelles redoutables. Mais il put pénétrer sans être vu dans l'atelier où Héphaïstos et Athéna pratiquaient ensemble les arts qu'ils aiment, si bien qu'ayant volé à la fois les arts du feu qui appartiennent à Héphaïstos et les autres qui appartiennent à Athéna, il put les donner à l'homme. C'est ainsi que l'homme se trouve avoir en sa possession toutes les ressources nécessaires à la vie, et que Prométhée, par la suite, fut, dit-on, accusé de vol.

Parce que l'homme participait au lot divin, d'abord il fut le seul des animaux à honorer les dieux, et il se mit à construire des autels et des images divines; ensuite il eut l'art d'émettre des sons et des mots articulés, il inventa les habitations, les vêtements, les chaussures, les couvertures, les aliments qui naissent de la terre. Mais les humains, ainsi pourvus, vécurent d'abord dispersés, et aucune ville n'existait. Aussi étaient-ils détruits par les animaux, toujours et partout plus forts qu'eux, et leur industrie suffisante pour les nourrir, demeurait impuissante pour la guerre contre les animaux; car ils ne possédaient pas encore l'art politique, dont l'art de la guerre est une partie. Ils cherchaient donc à se rassembler et à réciproquement, faute de posséder l'art politique; de telle sorte qu'ils recommençaient à se disperser et à périr.

Zeus alors, inquiet pour notre espèce menacée de disparaître, envoie Hermès porter aux hommes la pudeur et la justice, afin qu'il y eût dans les villes de l'harmonie et des liens créateurs d'amitié.

Hermès donc demande à Zeus de quelle manière il doit donner aux hommes la pudeur et la justice: " Dois-je les répartir comme les autres arts ? Ceux-ci sont répartis de la manière suivante: un seul médecin suffit à beaucoup de profanes, et il en est de même des autres artisans; dois-je établir ainsi la justice et la pudeur dans la race humaine, ou les répartir entre tous ? " - " Entre tous, dit Zeus, et que chacun en ait sa part: car les villes ne pourraient subsister si quelques-uns seulement en étaient pourvus, comme il arrive pour les autres arts; en outre, tu établiras cette loi en mon nom, que tout homme incapable de participer à la pudeur et la justice doit être mis à mort, comme un fléau de la cité. "

Posté(e)
C'était le temps où les dieux existaient déjà, mais où les races mortelles n'existaient pas encore.

Alors survint Xena, une prestigieuse princesse issue du coeur des batailles

et le pauvre gregory qui crois que c'est de Platon :coucou!:

Posté(e)

rapide contribution nocturne ... On ne peut parler de geologie et Mythologie sans evoquer les diviniés Chtoniennes

( ce qui signifie en grec La Terre , je laisse les Hellenistes preciser...) ce sont les divinités issues du centres de la terre, d'origines souterraines elles ramenent a la fertilité, la vie apres la mort ou le peuple des morts et sont de nature plutot feminines. La Big Boss des morts et de l'agriculture etant Demeter . ..

Les lieux de culte etant pour la plupart souterrains.

On y opoose les dieux et deesses celestes , genre Zeus, selon certains elles seraient apparues plus tard dans l'histoire des religions (ce n'est peut etre pas aussi schematique, cf Prométhée, il y aura bien un spécialiste pour ajuster tout cela), Peut etre quand l'homme put enfn quitter des preoccupation tres terrestres , une agriculture soumise aux Aleas Naturels, exorciser sa peur des tenebres avec le feu.. et prendre le temps de relever le nez vers le ciel.

On tient de sisyphe, peut etre , mais nos quetes proches de ces divinités infernales nous ramenent tres certainement a de tres vieilles angoisses "Chtoniennes"

Pour ceux qui voudraient avoir une approche romancée de cette question du rapport Terre/mythologie, Un livre magique (parmi d'autres), de Milka Waltari : L'Etrusque.

On baigne au quotidien parmi les demi dieux et ce rappport du ciel et de la terre ... magique.

Quant a nous entre le ciel et la Terre , on a choisit la terre ... :coucou!: .. Y a il un psychanalyste dans la salle ?

  • 2 semaines après...
Invité redsun
Posté(e)

hello,

La Mythologie et la minéralogie semblent être liées depuis l'aube des temps.

Les cailloux,c'est tout nouveau en collection mais en réfléchissant bien et en lisant quelques articles de recherche,on s'apperçoit que les cailloux ont traversés l'histoire depuis que le premier d'entre nous à su le définir comme un outil puis une arme et enfin un objet de troc.

Une question cependant,nous avons vu sur les post antérieurs,des divinitées (ste Barbe et l'autre gus bizard) mais n'y a t'il donc pas d'autre ...comment dire...

"choses" en rapport avec les minéraux,que des dieux ou des saintes ?

+++

Posté(e)

Pour répondre à Redsun : oui ! il y a aussi des saints et des tas de petits êtres divers, bienfaisants ou malfaisants, taquins ou sournois, etc. Pour la collection des minéraux, ce n'est pas récent, les archéologues le savent bien : dès l'aube de l'humanité, des êtres humains ont constitué des collections d'objets divers, dont des minéraux !

Pour compléter le panneau affiché par 1Frangin à propos de notre ste Barbe (qui n'évoque pas grand chose, mais, au passage : vive les barbus !), le véritable patronyme est Barbara : on comprends mieux le lien avec la Barbarie… Alors, cette pauvre fille (d'un père indigne) est toujours représentée accompagnée d'un donjon, un épée traine généralement par là, et, elle tient bien en évidence la palme des martyrs… sur les toiles les plus réalistes, on campe le tout dans un décor évoquant la Barbarie…

Posté(e)

il y a aussi les 7 nains qui rentrent du boulot. Bon, OK, l'histoire de Blanche Neige ne fait peut-être pas encore partie de la mythologie....

quoique je suppute que dans les mythologies germaniques ou nordiques, ça doit être plein de petits lutins qui travaillent dans les mines :surpris:

Posté(e)

" quoique je suppute que dans les mythologies germaniques ou nordiques, ça doit être plein de petits lutins qui travaillent dans les mines "

Tout juste, et ce sont eux qui sont à l'origine de l'histoire des 7 (chiffre dit "parfait") nains de Blanche-Neige !

Posté(e)

Pour qui vit en Provence, impossible d'échapper au mythe de la chèvre d'or, ou "cabre d'or" comme on dit chez nous.

Je laisserait pour commencer la parole à Paul Arene introduisant un de ses contes, "La Chèvre d'Or" :

"J'avais rencontré la Chèvre d'Or dans tous les coins de Provence, aux Baux, à Gordes, à Vallauris.

partout la légende se rattachait aux souvenirs de l'occupation sarrasine,

et partout il s'agissait d'une chèvre à la toison d'or, habitant une grotte pleine d'incalculable richesses

et menant à la mort l'homme assez audacieux pour essayer de la traire ou de s'emparer d'elle..."

Sa légende a bercée mon enfance.

De nombreux villages ont leur variante attachée à une grotte, une ruine au nom évocateur.

Animal familier d'êtres féeriques ou fée elle-même,elle est parée d'une toison ou de cornes d'or.

Elle est la gardienne des trésors cachés dans des ruines, souterrains, avens, par des maures ou des seigneurs locaux.

Elle est enfin le trésor en lui-même par la valeur de sa toison ou sous la forme d'une statue d'or.

Elle court dans les collines et malheur au fou qui voudrait l'approcher par cupidité: il succomberait dans les profondeurs de son domaine.

Dans le Gard:

ORSAN lui devrait son nom depuis que, blessée par un loup, elle laissa dans la colline des traces de sang et d'or.

à BOUQUET, elle orne les armoiries des Barjac en rappel de la statue d'or cachée dans les oubliettes du château de castellas.

à LAUDUN, le soir de la saint jean, l'entrée de son domaine souterrain s'ouvre par magie pour quelques heures,

attisant la convoitise des chercheurs de trésors.

à ARAMON, un culte aurait été célébré en l'honneur de Jupiter-amon par des étrangers venus de la mer.

Ils offraient des sacrifices humains à une statue d'or cornue.

Obligés de s'enfuir, ils auraient caché leur idole dans les profondeurs de la barre rocheuse surplombant la ville: le puech.

Dans le Var:

Elle erre sur les hauts du Ceram, à Draguignan.

àTrigance et à Carcés elle veille sur le trésor des Templiers.

dans les Bouches du Rhone:

à Eguilles, on la retrouve à la Bastide Forte.

à Cordes, près d'Arles, elle garde un souterrain dont l'entrée est taillée en forme d'épée dans une grotte.

Elle est très connue aux Baux de Provence. Elle accompagnait et conseillait un roi Maure fuyant les combats.

Au lieu dit le val d'enfer, dans le trou des fées, il pénétra dans les entrailles de la terre pour cacher le lourd trésor qui ralentissait sa fuite.

Il rencontra la sorcière locale (la masco), et du affronter une mandragore, des revenants et succomba dans un dernier combat épique contre une bête fantastique.

La légende raconte que la chèvre sortie seule au petit matin, la toison recouverte de poussière d'or.

C'était les dernières traces du trésor réduit à néants par le combat.

à Lançon, sur les collines de La Fare, on trouve l'oppidum de Constentine (opidum cabredor).

En son centre s'ouvrent trois avens. Il semble être un lieu de culte celte dédié aux dieux chthoniens.

Les chercheurs de trésor s'enfoncent dans ces avens à la recherche de la cabre d'or, au grand dam des scientifiques qui y font des fouilles.

Dans les alpes maritimes:

On la retrouve à Roquefort les Pins, cachée dans une grotte sous la forme d'une statue d'or aux yeux de diamants.

à Biot, elle veille dans le jardin qui porte son nom sur une ruine romaine.

à Valauris, sur le plateau des Encourdoules , elle garde encore un trésor dans une grotte(lou trau de la cabro) .

On pense que l'ancien village Romain a quelque chose à voir dans cette légende.

à EZE, elle guida un violoniste vers une bastide qu'il restaura et transforma en relais et châteaux.

Elle a étendu son domaine hors de la Provence:

dans les Ardennes belges:

Elle était dans la vallée de la Lienne l'animal de compagnie d'une fée qui épousa pour cinq ans un seigneur local.

Elle erre aussi dans les souterrains de la forteresse de Logne à Dubuy.

Elle y garde le trésor d'une femme cupide qui délaissa son amant pauvre pour un duc et fut retrouvée morte, couverte de chaînes d'or.

Dans le Puys de dôme, on trouve la grotte de la chèvre où un trésor serait caché.

On y enterrait cérémonieusement les chèvres mortes de vieillesse.

En Espagne enfin, où là encore un roi maure en fuite fondit son trésor dans une statue d'or.

Elle serait cachée dans les profondeurs du château de Quermanço.

Un peu partout, elle véhicule l'image d'un trésor des profondeurs lié au divin.

les fous avides le croit à leur portée et y perdent la vie.

Seuls ceux qui ont le coeur pur et qui comprennent la véritable nature du trésor caché dans les entrailles de la terre, peuvent y accéder.

Ils reçoivent alors la récompense ultime : caresser la chèvre d'or et se voir offrir son amitié.

Belle morale pour des minéralogistes non?

liens internet:

http://legendes.occitanes.eu/bestaire/chevre.htm

http://www.sente-de-la-chevre-qui-baille.n...illes_1241.html

http://lamblard.typepad.com/weblog/constan...eurs/index.html

Posté(e)

Je me rends compte d'un oubli essentiel : les variantes de mon enfance.

Prés d'Avignon où j'ai grandi, on rencontre la cabre sous sa forme d'animal mystique.

Elle court dans les collines au-dessus de Sauveterre, de l'autre côté du Rhône.

La ville est une mine archéologique.

Le Rhône a recouvert de ses alluvions les traces de la vie des hommes depuis la préhistoire.

La cave de la maison où je vivais au centre-ville était apparemment le premier étage d'une construction antérieure.

Le Palais des Papes à lui seul est une mine de souterrains et sous sols parfois comdamnes.

Entre mythe et réalité, on y parlait de souterrains traversant sous le fleuve pour espionner les rois de France.

D'autres mènerait à des couvents de bonnes soeurs et on y aurait retrouvé des ossements de foetus.

La version "trésor et statue" y a bien évidemment pris sa place.

Celle que je connaissais parlait de sept statues d'or en forme de chèvres qu'un Pape aurait mis à l'abri des rois de France "quelque part sous la ville".

Voilà enfin deux des visages qui hantaientt mes rêves de gamine.

c'est l'histoire éternelle d'un berger des collines, d'une princesse de Provence et d'un amour impossible.

Pour obtenir du prince local la main de sa fille, le berger résolu un jour d'aller affronter la terrible chèvre d'or.

Armé de son seul courage et de son coeur pur, il la traqua jours et nuit sans relâche.

Il fouillait les grottes froides et les gouffres profonds. Il arpentait sans se décourager les plateaux parfumés de thym.

Aprés plusieurs années, la Cabre s'en ému et finit par se montrer à lui.

Sa toison brillant au soleil, elle l'entraîna en sautant de rocher en rocher jusqu'à la grotte où commençait son domaine.

Le berger savait qu'aucun de ceux qui avaientt pénètré ces galeries n'en été sorti vivant, puni par la chèvre magicienne.

Mais son amour était plus fort que sa peur et il la suivi , s'enfonçant toujours plus profond dans la terre.

Vint le moment où la Cabre s'arrêta, juchée sur une montagne de pierres précieuses.

"Si tu veux mon trésor, tu devras prouver ton courage.

je vais par trois fois me transformer et tu devras à chaque fois déposer un baiser sur mon front."

La première métamorphose laissa place à une tarasque aux dents acérés .

Le berger surmontat sa peur et l'embrassa sur le front.

Pour la deuxième, il dut malgré sa répugnance embrasser un molosse à deux têtes, bavant et grondant.

La Cabre trouvait ce jeune homme bien courageux... et plutôt beau garçon!

Elle finit par se montrer à lui sous sa forme réelle : une fée à la beauté sans pareille.

Elle attendit en vain le baiser espéré. L'amant ne pouvait trahir sa belle.

Ivre de jalousie, la cabre lança sa malediction : "puisque je ne peux jouir de ta beauté, elle ne profitera à personne!"

Nul ne revis le berger.

La princesse ne se maria jamais: on la disait devenue folle.

Elle errait dans les collines, parlant toute seule et donnant la main au vent.

...La cabre n'avait pu se résoudre à tuer le jeune homme : elle l'avait seulement rendu invisible.

Posté(e)

Parmi les innombrables "cabro d'or" et leurs "refuges coffres-forts", tu n'as pas mentionné la "grotte" dite, actuellement par corruption de langage, "grotte de la bombe", qui, en fait, correspond à une redondance : la grotte de la baumo = la grotte de la grotte ! Située au-dessous de l’ancien castrum dit « le Fort Freinet », qui passait pour être la citadelle capitale des maures sarrasins venus d'Espagne (ceux qui tinrent les cols des Alpes, qui poussèrent leurs incursions jusque dans le Valais, qui enlevèrent Mayeul…). Un trésor y serait enfoui, sur lequel veille notre invisible, bien qu’omniprésente cabro d’or…

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