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Volcans d'Auvergne : à quand le réveil ?...


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Posté(e)

moi, j'ai une autre question. a-t-on essayé de mesurer la VEI des éruptions dernières des volcans d'auvergne ? (le pavin, pariou, Chopine, puy de dôme, sancy, mont dore, cantal), Et quelle intensité faut il pour faire s'effondrer une cavité souterraine de 630 000 m3, près de Rocamadour, il y a moins de 500 000 ans et plus de 100 000 ans ? Le Cantal et le mon dore étaient déja "éteints" et la chaîne des puys inexistante. . Les volcans responsables potesseraient le Puy de Sancy ou les maars clermont. Les velays semblent avoir été trop faible pour ces phénomènes. Les vivarais sont trop jeunes et trop faible, les coirons sont trop faible et trop éloignés, et ceux du cap d'agde dont trop vieux, l'aubrac est lui aussi trop ancien.

  • 2 mois après...
Posté(e)

La Montagne de ce matin revient sur la Grotte du Chien, où se trouve une mofette dégageant du dioxyde de carbone. On y apprend que ce type de dégagement gazeux ne serait pas unique sur Royat et Chamalières, et que l'on en trouve dans les grottes rouges creusées dans la coulée de lave du Puy de Gravenoire en amont de la fameuse grotte du Chien ainsi que .... dans les sous-sols de la mairie de Chamalières ! Achtung ! Les Giscard vivent sur un terrain dangereux ! :clown:

PS : Il est à noter une spécificité concernant les caves de Clermont-Ferrand dans son centre historique : ces dernières présentent toutes une ouverture donnant sur la rue au niveau du sol. J'avais cru comprendre que ceci était lié à la présence de gazs en sous-sol... qui seraien excellents au demeurant pour faire vieillir du bon vin et affiner du fromage ...Ne sont-ce que des ragots où avez-vous plus de renseignements concernant cette étrangeté ?

Posté(e)

Je confirme la non unicité de ce dégazement... et pour les sous sols de la mairie :sourire:...

Auter point ou on peut en trouver c'est la grotte à Royat... Grotte des Lavandières ou quelque chose comme ca. Mais c'est moins évident, car la grotte est moins fermée que la Grotte du chien et donc les gaz ont tendance à ne pas stagner. ( mais le phénomène est connu des locaux... qui évitent d'y aller quand il pleut entre autre. )

C'est en réalité tout simple et pas lié directement à un volcan.

La Grotte du Chien est creusée dans le flanc de la coulée de lave qui descend la vallée de la Tiretaine.

Le front de cette coulée est au niveau de la rupture de pente derrière la Mairie de Chamalières et se balade dans Chamalières jusqu'aux Galoubies.

On peut d'ailleurs, suivre cette coulée pratiquement depuis la Taillerie de Royat jusqu'a la mairie de Chamalières en longeant la Tiretaine... Donc en fait ces dégazages sont des restes des gazs emprisonnés dans la coulée de lave et ne sont nullement liés à une quelconque activité volcanique actuelle ou future.

Pour ce qui est du sous sol du centre historique de Clermont, c'est effectivement plein de trou.

Tissandier, avant de se faire expulser pour construire l'hotel du département ( le gros truc pas très beau relativement neuf sur le coté de la Préfecture ) possédait une cave sur 5 ou 6 niveaux pour entreposer les vins et autres qu'ils vendaient... ils ont toujours une autre cave... quelque part sur la colline...

De plus il existe des écrits ( anciens ) faisant mention que l'on pouvant entrer par un coté de la colline et resortir par l'autre tout en restant de plein pied ( sans monter ni descendre ) ce qui corrobore les ouvertures au niveau des rues. Ces passages ayant été utilisés à une époque comme des raccourcis entre les dceux cotés.

Posté(e)
Donc en fait ces dégazages sont des restes des gazs emprisonnés dans la coulée de lave et ne sont nullement liés à une quelconque activité volcanique actuelle ou future.

Ca, ça me semble vraiment très improbable. Le CO2 est un gaz très peu soluble dans le magma, qui s'exsolve déjà à plusieurs kilomètres de profondeur, bien avant que le magma ait atteint la surface. De fait les coulées de lave activent n'en dégazent presque plus; Alors qu'il en reste encore emprisonnés dans une coulée refroidie depuis plus de 5000 ans...

Je pense que ce CO2 est plutôt lié à la présence de failles majeures ("les ruptures de pente que tu décris") qui lui permettent de remonter depuis une source profonde (manteau supérieur, une chambre magmatique profonde, carbonates en voie de métamorphisme, à voir avec la signature isotopique)

Posté(e)

D'accord avec Robin, ça me semble plus probable. Je crois que l'unanimité est à peu près générale pour ne pas attribuer le CO2 du coin au volcanisme mais à des remontées profondes. Arguments, il y a des remontées d'eau riches en CO2 sur les Limagnes en dehors de toute zone volcanique.

Serge

Posté(e)

la rupture de pente dont je parle est le front ou le coté de la coulée.... visible à coté de la GRotte du Chien, et tout le long de la Tiretaine à Royat... le front est lui plus délicat à remarquer de par l'urbanisme, mais il est caractérisé par la fameuse rupture de pente... cela n'a rien à voir avec les failles ou quoi que ce soit... La Majorité de Royat se trouvant dans le fossé de la Limagne et une grande partie de Chamalières étant dans le Maar de Clermont... Il suffit de jeter un coup d'oeuil sur une carte géologique du coin et sur la carte de l'IGN pour voir.

Pour l'origine du CO², je me suis probablement un peu avancé. ( souvenirs de gamin quand j'avais visité la Grotte avec l'école )

Posté(e)

"Par ailleurs, des écrits anciens feraient ainsi référence à des "arbres calcinés", à des "choses rougeoyantes"...

Par ailleurs, nos deux acolytes ont étudié les superstitions et légendes locales. Il apparait, entre autre, que le Lac Pavin est souvent lié à l'image du Diable, alors qu'une légende parle de Besse l'engloutie à cause des mauvaises mœurs de ses habitants. Ces légendes seraient sans doute liées à la description d'événements volcaniques que nos anciens ne pouvaient décrire de manière scientifique."

Des sources existent elles pour prendre de ces légendes et en discuter ensemble ?

Et un question que je cherche à poser depuis un moment : a-t-on essayer d'estimer le VEI des éruptions des volcans d'auvergne (0 à 5-6 ?) ? Puy de dome, chopine, lassola-la vache, mont dore-sancy, cantal, pavin...

Cela peut nous donner une idée de la violence des éruptions à venir.

a+

Posté(e)

Le seigneur Roupoutou (encore lui !) tomba un jour amoureux d’une jeune femme de Besse. Il lui fit des cadeaux, mais la jeune femme le repoussa : il était vraiment trop laid ! Roupoutou continua à lui offrir des cadeaux ,mais en vain . Un jour ,il s’installa sur une chaise en pierre (la chaise du diable)et se mit à pleurer . Il pleura si fort et si longtemps que ses larmes formèrent des ruisseaux . Toute cette eau commença à inonder le village de Besse, qui était au fond d’une cuvette .Voyant cela ,les hommes de Besse , qui étaient parmi les plus forts du monde , portèrent leurs maisons un peu plus bas ,à la place de l’actuel village.

Roupoutou, s’apercevant que les restes du village étaient sous les eaux, pensa qu’il avait noyé la femme qu’il aimait et se jeta dans le lac . On ne le revit jamais plus .

On raconte aussi que ,si on jette une pierre en plein milieu du lac le 31 décembre à minuit , on peut entendre les cloches de l’ancienne église de Besse sonner.

Voici une des légendes. peut-on trouver une manifestation paravolcanique ou volcanique ?

http://www3.ac-clermont.fr/etabliss/ecole-...p.php?article45

Posté(e)

Bonsoir, j ai des questions peut-etre sont-elles débiles, je sais que l'epoque des erruptions entre le cantal et le Sancy par exemple ne sont pas les memes, mais est ce possible par exemple que des produits magmatiques venant du Sancy aient pu avoir un contact avec des anciennes cheminées cantaliennes obstruées? Un procesus de reminéralisation du à la chaleur magmatique est ce possible? Le contact avec d'anciennes roches magmatiques que provoquerait-il? Je m 'y connait pas trop mais quand on se situe au dessus de Riom-es-Montagnes dans le Cantal, on rermarque les montagnes du Sancy, les coulées basaltiques du Cantal sont juste en face de la bourboule et tout le tintouin...il y a plateau qu'on appelle "Artense" qui délimite les deux volcanisme...je sais pas comment, il s'est formé mais apparemment c'est une ancienne moraine glaciaire...alors est ce possible que sous cette environnement il y ait des raiseaux qui relient le Cantal au Puy de Dome?

je sais pas si je suis clair

bonne soiree Robin

Posté(e)

Question pas du tout stupide, bien sur.

Il y a des réservoirs magmatiques très distincts entre les deux strato-volcans, l'activité est nettement séparée dans le temps, il y a tout le Cézallier d'age intermédiaire entre les deux, donc aucun rapport direct. Cependant il y a une continuité (relative car il y a de longues périodes de repos) des manifestations volcaniques sur le Massif Central pendant longtemps, du paléocène (Menat) au subactuel. Mais je crois que c'est plutôt un mélange d'un contrcoup alpin et d'un ou plusieurs points chauds éventuels

Serge

Posté(e)

Je suis pas spécialiste mais pour un exemple clair, les fumerolles de Menet(15) ont l'ancienneté du volcanisme cantalien or est il possible qu'il ai repris une activité par contact avec un autre volcanisme? A Riom, j'etais dans la carrière aujourd'hui(vous verrez bientot une petite trouvaille...), j'ai l'impression qu'à travers le basalte il y a des remontées d'un autre minéral composé de beaucoup de fer (en tout cas je pense), il est d'une couleur jaune (qui rappelle le souffre qui ne sent pas le souffre), rouge et blanc...alors je me demandais si des produits fumeroliens post-cantal auraient pu se frayer un chemin dans ce basalte ou tout simplement est-ce des fumeroles de Menet qui sont remontés jusqu'à des kilomètres à la ronde...? et donc par conséquent autre question, est ce que le reveil par exemple du Cantal ne mettrais pas en place le procesus d'un reveil à l'echelle de l'Auvergne?

:siffler:

Posté(e)

Il y a une chose que je trouve bizarre. Le cantal est consiéré comme éteint. Mais il est dans l'une des zones où le sous sol est le plus chaud en Europe. Une éruption sur le site est donc toujours possible ?

serait-elle associée au Cantal ou à un volcan different genre mont-dore-sancy. Pour moi, le site du cantal (qui est different du volcan) n'est visiblement pas éteint. La façon dont serai considéré cette hypothétique éruption me trotte dans la tête.

voilà. bonsoir

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Posté(e)

En observant la derive ou les forces de frottements... des tectoniques des plaques est ce qu'on peut pas prevenir par déduction les affluts magmatiques dans telle ou telle zone? Justement en sachant que les contacts entre plaques européennes et africaines sont en cours... est ce que celà ne pourrait mettre la puce à l'oreille quand à l'iminente arrivée de "mouvements" magmatiques(surtout en Auvergne)?

Sur ton schema fossile47, on remarque que c'est le sud du massif central le plus chaud. n est ce pas la proximité avec le contacts des plaques (plus au sud) et les premiers volcans que rencontre les forces qui créé ce mouvement de chaleur justement au sud du massif? ( je sais pas si je suis clair?)

Posté(e)

Salut tt le monde.

Pour répondre clairement à la question sur les VEI estimés en Auvergne: non il n'y a pas de telles estimations. On peut toujours se faire une idée à partir des dépôts, sauf que l'extension des dépôts des éruptions volcaniques d'Auvergne est mal connue, même pour les volcans de la chaine des puys, qui sont les plus récents.

Pour info: les chiffres qui vont suivres ne sont pas "officiels" puisqu'aucune étude scientifique ne les as determinés, mais ils sont donnés en rapport à de l'activité éruptive actuelle, sur laquelle je me base à titre de comparaison, et à partir de discussions, nombreuses, que j'ai avec certaines profs et chercheurs du Labo Magma et volcans.

Quelques éléments :

- Puy de Dôme: VEI probablement faible à moyen (1 à 3, pour se donner une idée). Il n'y a que très peu de dépôts de retombées, donc explosivité visiblement faible.

- Puy Chopine: VEI probablement moyen à fort (3 à 5): dépôts distaux importants, bcp de dépôts de coulées pyrocalstiques: explosivité forte. Peut-être sub-plinienne.... Je la compare un peu avec l'éruption du Lascar en 1993...

- Puy de la Nugère, Pariou, Lavache Lassolas: VEI probablment moyen à fort (3 à 5). Certaines furent probablement des éruptions dites 'pliniennes basaltiques", avec très puissantes fontaines de lave, et de nombreux dépôts distaux. Les cendres de la Nugère ont été identifiés en Suisse. La cuvette clermontoise est recouverte de ces dépôts (lappilis de presque 1 cm parfois).

- Puy Vasset, Cratère Kilian: probablement les plus puissantes éruptions de la chaine des Puys identifiés à ce jour. Outre les cendres retrouvées en Suisse (encore), les écoulements pyroclastiques ont remonté les 300m de dénivellées du Puy de dôme voisin et ont soufflé l'aiguille sommital qui coiffait ce dernier à l'époque (9000 ans BP). Le VEI est probablement proche de 6.

- Pavin, forte explosivité (comme tt maar qui se respecte): dépôts jusqu'en haute-loire (si mes souvenirs sont bons). VEI probablement autour de 5-6 (à vue de nez).

Pour les autres massifs auvergnats: les dépôts sont extrêmement érodés, abimés. Leur extension réèlle a disparu, donc l'estimation des VEI n'est plus possible de manière fiable. Sauf pour quelques points précis. Par exemple: le plomb du Cantal est classiquement décrit comme un ancien lac de lave: explosivité probable = 0 ou 1. La caldera du Mont-Dore (3Millions d'années), invisible acuellement mais reconnue par des indices de terrain, a forcément eu une explosivité importante (une caldera d'effondrement c'est classiquement 8-9).

Pour les grottes de Royat et Chamalière maintenant:

- il s'agit de Blisters, qui sont des bulles formées sous les coulées de lave qui se mettent en place sous une zone humide. La chaleur de la coulée fait évaporer une partie de l'eau présente au sol. Celle-ci forme un bulle qui soulève la coulée. Parfois la bulle "crève", parfois elle reste emprisonnée sous la coulée: c'est le cas des grottes "du chien", "des Laveuses" et autres qui se sont mise en place sur les ruisseaux principaux qui descendent du plateau des dômes (c'est aussi le cas du Creux de Soucy, vers le Pavin, mis en place dans la coulée du Montchal qui recouvre une zone marécageuse post-glaciaire). Je confirme au passage ce qu'a dit Robin: le dégazage régional est mantellique (dixit les volcanologues) et n'a rien de volcanique. Ce dégazage existe hors Auvergne, comme à St Galmier (Loire) où il donne l'eau de Badoit.

Voilà pour quelques réponses.

Bonne journée à tous.

Posté(e)

Bonjour

Je ne sais pas où en sont les dernières recherches et hypothèses sur la nature des volcans d'Auvergne... il y a eu l'idée des hot spots pour la chaîne des Puys etc...

Pour ce qui est de la réactivation de magmas anciens par l'arrivée de magmas d'un autre système (Cantalou), ça peut donner tout au plus des brèches magmatiques en aucun cas réactiver des chambres magmatiques anciennes. Les chambres magmatiques sont des systèmes complexes à haute énergie avec des "plumes" et des chambres secondaires dues à la différenciation magmatique. Donc à moins qu'il y ait réalimentation de nouveau magma par en dessous, donc apport d'énergie très important et remise en pression, je ne vois pas comment une chambre magmatique ancienne donc ayant perdu son énergie interne pourrait se réactiver.

Les émissions géothermiques et hydrothermales secondaires ou périphériques ne signalent pas plus la réactivation d'une chambre magmatique si elles restent identiques à elles mêmes.

Le gradient géothermique plus élevé avait déjà fait l'objet de controverses (toujours les mêmes, Tazieff et Brousse) et d'inquiétudes dans les années 70 - au niveau du Mont Dore ... je suppose que ce gradient existe toujours actuellement comme celui du massif du Cantal. Il se trouve aussi que la géophysique a fait des progrès depuis les années 70 et que la finesse de l'interprétation de la vitesse des ondes s'est améliorée.

Par contre la géophysique n'a pas fait encore assez de progrès pour voir ce qui se passe dans les chambres magmatiques profondes et comment évoluent les plaques - en l'absence de grands séismes - donc il faudrait un séisme important pour avoir une idée de la structure et des contraintes géotectoniques actuelles dans le coin...

Je ne pense pas qu'on puisse encore détecter des modifications de viscosité en profondeur sans l'aide de grands séismes... si quelqu'un a des infos sur la question elles sont bienvenues !

Autre chose = le chimisme des systèmes volcaniques évolue dans le temps - cf Vésuve - et comme la dangerosité est très liée au chimisme des magmas supérieurs, ça semble difficile de prédire l'intensité d'éventuelles éruptions en Auvergne, tant qu'on ne peut pas prédire la modification de la composition des magmas qui les alimentent.

Il semble que les fantasmes anciens qui menaient à croire que l'on pouvait déduire la composition chimique des roches mantelliques à partir des enclaves remontées dans les brèches magmatiques diverses soit actuellement remise en question... à savoir la profondeur d'origine de ces enclaves serait bien moindre que ce que l'on pensait. Donc l'étude pétrographique n'est pas forcément la panacée pour déduire la composition d'un magma profond à partir d'enclaves.

Toujours dans le contexte du chimisme et du comportement pression - température des associations minérales magmatiques, il semble aussi que l'on soit actuellement en train de revoir et remodéliser les conditions de stabilité des phases minérales dans les systèmes haute pression haute température - donc les expériences en chambres HP-HT faites notamment aux US dans les années 50-60 sont revisitées avec les connaissances modernes.

... tout ça pour dire que la science avance dans le domaine de la modélisation des chambres magmatiques, mais qu'on n'y est pas encore !!!

Par contre l'observation en continu de l'activité sismique, de la composition et de la température des gaz et surtout des variations anormales importantes sont probablement suffisantes pour alerter sur un changement en profondeur... je ne connais pas la densité des stations de mesure sur le Massif Central, mais j'imagine qu'elle est adaptée au risque "calculé".

Rien à voir... mais on ferait mieux de s'inquiéter en France de la mise en application des constructions parasismiques en Provence, Pyrénées, et Alsace.... pour la Provence on connaît les risques sismiques et on sait très bien que le parasismique est très mal appliqué.

Posté(e)

VEI 8-9 (ou plutôt 7-8 car l'échelle ne vas que jusqu'à 8) ? Il y aurait donc eu au moins une super éruption ou éruption comparable à celle du Tambora ?

Voilà quelque chose de plutôt inquétant car cela signifie que la zone est potentiellement propice à ce genre de manifestation.

Pour les autres volcans, on remarque que les éruptions de forte amplitude (au moins VEI 5) sont très fréquentes.

Nos descendants ou nous même, auront des soucis à nous faire, d'autant que la zone est tout de même assez peuplée. Une nuée ardente d'un kilomètre carré peut y faire 30 à 80 à de victimes en tenant compte de la densité de population. Sans parler des zones actuellement non volcaniques pouvant le devenir, notamment au sud du cantal, vivarais.

Posté(e)

Je passais par là, les dernières très fortes intensités d'éruption doivent correspondre aux nappes de ponce de Rochefort qui ont plusieurs millons d'années, donc je crois qu'il ne faut pas trop s'affoler, y'a plus craignos en Europe, les champs phélégréens et le Vésuve.

Serge

Posté(e)

Jacques Marie Bardinzeff me disait récemment qu'en effet rien à craindre dans le M C tout au moins à l'échelle humaine.

Mais personnellement et compte tenu de l'orogénèse alpine qui a en son temps provoqué le volcanisme en Auverge, géologiquement parlant et tant que les Alpes poussent, tant que la tectonique fait monter l'Afrique, on peut quand même penser que cela peut recommencer, d'ailleurs la carte reprise dans un de mes messages présentée par "fossile47" en est l'illustration.

Posté(e)
Il semble que les fantasmes anciens qui menaient à croire que l'on pouvait déduire la composition chimique des roches mantelliques à partir des enclaves remontées dans les brèches magmatiques diverses soit actuellement remise en question... à savoir la profondeur d'origine de ces enclaves serait bien moindre que ce que l'on pensait.

Intéressant... J'apprends que mon travail de recherche relève du "fantasme"... ;-)

Disons que les enclaves d'origine mantellique (des péridotites) remontées par les éruptions volcaniques représentent seulement un échantillonnage de la partie située au-dessus de la zone de genèse des magmas - la partie traversée par les magmas lors de leur chemin vers la surface. Donc pas l'endroit exact ou sont générés ces magmas. Mais ca on le sait depuis longtemps. Et il s'agit du manteau, quand-même...

Donc l'étude pétrographique n'est pas forcément la panacée pour déduire la composition d'un magma profond à partir d'enclaves.

L'étude pétrographique n'est pas la panacée, certes... Mais quelle technique est une panacée ? L'étude pétrographique apporte une quantité importante d'informations, il faut simplement connaitre ses limites. Par exemple, c'est la seule technique qui puisse nous donner accès aux températures des magmas (sauf dans le cas des volcans en éruption, ou on peut mettre un "thermomètre"). C'est la seule technique qui nous donne egalement les profils de température (le géotherme) dans les zones ou sont produits les magmas... et bien d'autres choses. Et je ne voit pas quelle autre technique pourrait nous donner la composition d'un magma profond (pas forcement besoin d'enclaves pour ca, d'ailleurs).

Toujours dans le contexte du chimisme et du comportement pression - température des associations minérales magmatiques, il semble aussi que l'on soit actuellement en train de revoir et remodéliser les conditions de stabilité des phases minérales dans les systèmes haute pression haute température - donc les expériences en chambres HP-HT faites notamment aux US dans les années 50-60 sont revisitées avec les connaissances modernes.

Oui bien sur. Il est évident que les techniques ont beaucoup évolué, et les expériences actuelles permettent d'affiner ou d'infirmer les travaux anciens. La science avance petit a petit. Elle est pleine d'incertitudes. Mais ce n'est pas pour cela qu'il faut systématiquement rejeter ce qui est un peu trop ancien.

Et pour reparler de techniques incertaines, je dirais qu'il faut se méfier du joli diagramme en couleur de fossile47. Si une science pose des problèmes dans son interprétation, c'est probablement plus la tomographie sismique que la pétrologie (aie aie aie, j'espère qu'il n'y a pas trop de sismologues sur le forum). Cette figure nous indique des vitesses sismiques anormalement faible vers le bas de la carte. De quoi s'agit-il ? De zones plus chaudes ? Peut-être. Ou de zones ou de faibles quantités de magmas est présent ? Peut-être aussi... Est-ce que ces zones profondes vont influer sur ce qui va se passer en surface ? Quand ? Comment ? Je n'ai aucune idée, et je ne suis pas sur que quelqu'un d'autre ait une idée claire de ce qui va se passer.

Etienne

Posté(e)

A noter que Jean-françois Lènat du laboratoire Magmas et Volcans de Clermont-Ferrand fera une confèrence sur le sujet le mardi 12 janvier 2010 à 18h30. Cinéma La Viouze, Les Ancizes-Comps (63)- entrée gratuite.

  • 3 semaines après...
Posté(e)

On attends avec impatience les comptes rendus de cette conférence.

Une chose m'intrigue toujours. Les volcans d'auvergne sont-ils associés à un point chaud, à une zone de subduction (afrique-eurasie), au poid des Alpes, à un rift ou l'ensemble cité ? Je ne trouve pas vraiment des infos sur le net. Les seuls sites qui donnent des infos claires n'arrivent pas à trancher.

http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterr...sif-central.xml

www2.brgm.fr/volcan/papgeologue.pdf...

Pour le point chaud, les volcanismes effusif tel que celui de l'aubrac et de velay correspondent, mais les volcans explosif et stratovolcans sont assimilés à la subduction, pour le rift, les volcans stromboliens sont en force...

avec une telle diversité de volcans aurait-on toutes les dynamiques réunis à cet endroit ?

je n'y comprends rien.

Et vous ?

Posté(e)
Une chose m'intrigue toujours. Les volcans d'auvergne sont-ils associés à un point chaud, à une zone de subduction (afrique-eurasie), au poid des Alpes, à un rift ou l'ensemble cité ?

Pour le point chaud, les volcanismes effusif tel que celui de l'aubrac et de velay correspondent, mais les volcans explosif et stratovolcans sont assimilés à la subduction, pour le rift, les volcans stromboliens sont en force... avec une telle diversité de volcans aurait-on toutes les dynamiques réunis à cet endroit ?

Alors tu peux tout de suite éliminer la subduction, il n'y en a pas dans le coin depuis quelques centaines de millions d'années. Volcans explosifs et stratovolcans il peut y en avoir (presque) partout, même s'ils sont peut-être un peu plus fréquents en domaine de subduction (d'où le raccourci volcan explosif = subduction = volcan "gris" - qu'est-ce que je déteste ce terme). Donc effusif et strombolien, on en a partout, et explosif et stratovolcan, on en a presque partout.

Pour le rift, oui, ils sont associés a un rift - si tu utilise le mot rift dans son sens "bassin d'effondrement", c'est a dire une zone en extension, avec des failles normales. Par contre, la question est plutôt, comment se forme le rift, pourquoi y a-t-il (ou non) de l'extension. Ensuite, pour faire du volcanisme, il faut une remontée du manteau, ce qui va très bien avec de l'extension.

Alors comment provoquer de l'extension et une remontée du manteau ? C'est la que deux théories concurrentes sont en lice :

- la théorie du point chaud. Stricto sensu, un point chaud correspond a une remontée localisée de matière dans le manteau, en provenance de la zone de transition ou de l'interface noyau/manteau. Cette remontée est fixe par rapport aux plaques tectoniques, d'où la formation de chaines volcaniques alignées (comme Hawaï). Problème, la répartition du volcanisme en Europe de l'Ouest et dans le Massif Central ne correspond pas du tout, et ne forme pas des alignements corrélés avec l'age. On peut alors envisager un "point chaud" très large, a l'échelle du Massif Central tout entier, voire de l'Europe de l'Ouest, point chaud assez faiblard, qui ne produirait de la fusion que localement. Pourquoi seulement a certains endroits ? La il faut laisser la parole aux geodynamiciens, mais je sais qu'il y a des solutions.

- la théorie de la racine des Alpes. La formation d'une racine lithospherique sous les Alpes entraine le déplacement latéral de manteau asthenospherique qui va donc remonter en périphérie de l'arc alpin, notamment sous le Massif Central, mais aussi en Allemagne, République Tchèque... Qui dit remontée de manteau dit volcanisme et extension.

Je ne pense pas qu'il soit possible de se prononcer définitivement pour l'une des deux hypothèses en l'état actuel des connaissances, même si personnellement j'ai un faible pour la deuxième.

Etienne

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