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Posté(e)

Bonjour à toute la communauté. 

Pas vraiment une démarche d'identification mais plutôt une demande d'aide pour conserver ce spécimen. 

Trouvé dans la marne grise de Wimereux (62), j'ai trouvé ce magnifique morceau de bois. Il a été brossé et a eu 2 bains de rinçage à l'eau claire pendant 1 nuit à chaque fois. Quelle technique me conseillez vous pour optimiser sa conservation ?

Une fissure est apparue et s'agrandit rapidement, j'ai peur que le séchage lui soit fatal. 

Merci de votre aide

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Posté(e)

C'est triste à dire mais ce genre de bois se désagrège très rapidement.

J'en avais aussi un beau morceau, qui est parti en miette.

Une solution reste de le garder dans un bain d'alcool à bruler. Les bouts que j'ai pu garder tiennent le coup comme ça.

Posté(e)

en conservation on va considérer la stabilité chimique et structurelle, en chimie savoir si le pH est stable ou pas, si acide > dé-acidification ou charge passive, en structure on va avoir ici une contrainte de modification d'environnement, l'objet doit posséder un taux d'humidité propre, celui ci est modifié. Exemple du Vasa, on l'imprègne de résine pour substituer l'eau. La question chimique difficile est: le traitement va-t-il modifié l'objet? En terme de pierre la chimie peut définir l'objet, exemple les pyrite/marcasite. 

Donc, mesurer le pH, mesurer le pH des solutions de lavage. Voir si c'est stable > problème n°2 la structure

Si mouvement par dé-hydratation il faut trouver une solution, l'alcool en est une, la résine en est une autre. Dans l'idéal il faut mesurer les deux états opposés pour connaitre les éventuels mouvement naturels, sinon on risque d'isoler trop ou pas assez...

Mettre en balance gain et risque, si on perd un peu en esthétique par une résine trop présente mais qui conserve bien, ok. L'idéal serait aucune modif mais si c'est un objet instable et condamné... 

Enfin si on peut faire d'une pierre deux coups, une imprégnation qui restitue l'humidité, genre un PEG ou autre rétenteur

L'idée du bocal d'alcool c'est aussi celui des micro-environnement, on fait aujourd'hui des vitrines en atmosphère contrôlée... là c'est l'aspect final: coût, intérêt historico-scientifique, rareté etc, qui justifie l'effort que l'on fera.

 

Posté(e)
Il y a 17 heures, alkimik a dit :

en conservation on va considérer la stabilité chimique et structurelle, en chimie savoir si le pH est stable ou pas, si acide > dé-acidification ou charge passive, en structure on va avoir ici une contrainte de modification d'environnement, l'objet doit posséder un taux d'humidité propre, celui ci est modifié. Exemple du Vasa, on l'imprègne de résine pour substituer l'eau. La question chimique difficile est: le traitement va-t-il modifié l'objet? En terme de pierre la chimie peut définir l'objet, exemple les pyrite/marcasite. 

Donc, mesurer le pH, mesurer le pH des solutions de lavage. Voir si c'est stable > problème n°2 la structure

Si mouvement par dé-hydratation il faut trouver une solution, l'alcool en est une, la résine en est une autre. Dans l'idéal il faut mesurer les deux états opposés pour connaitre les éventuels mouvement naturels, sinon on risque d'isoler trop ou pas assez...

Mettre en balance gain et risque, si on perd un peu en esthétique par une résine trop présente mais qui conserve bien, ok. L'idéal serait aucune modif mais si c'est un objet instable et condamné... 

Enfin si on peut faire d'une pierre deux coups, une imprégnation qui restitue l'humidité, genre un PEG ou autre rétenteur

L'idée du bocal d'alcool c'est aussi celui des micro-environnement, on fait aujourd'hui des vitrines en atmosphère contrôlée... là c'est l'aspect final: coût, intérêt historico-scientifique, rareté etc, qui justifie l'effort que l'on fera.

 

 

Vu comme ça, je comprend pas mal de choses

 

J'ai eu le même problème avec un bois fossile de Chassiron sur l'Ile d'Oléron, un mien copain m'avait conseillé de faire ce qu'il faisait avec ses fossiles de l'albien du Blanc Nez, séchage très progressif en atmosphère humide à la cave, quelques semaines après, un tas d'esquille ....

 

Serge

Posté(e)
Il y a 3 heures, fred39 a dit :

C est encore du bois ou est calcifier ?

Le bois a subi une carbonisation en milieu réducteur, et les fibres sont plus ou moins imprégnées de pyrite microscopique. On voit également des placages pyriteux sur l'exemplaire de Didousaurus.

Posté(e)

il existe une littérature pratique sur ce sujet, je cite pour ex "Conservation of waterlogged wood & wet leather" de Bruno Mühlethaler, chez Eyrolles, sachant qu'il s'agit de bois archéologique donc encore "vivants". On utilise l'alcool pour favoriser la capillarité, puis PEG ou résine avec ici nécessité de polymérisation artificielle (en chambre radiative). Je sais que cette discipline a pas mal évoluée, à étudier.

Posté(e)

Mon expérience avec des bois allants du pliocène au cénomanien se résume à une destruction progressive plus ou moins rapide ( 1 semaine à 1 an) j'ai tout essayé ( à mon niveau : colle à bois, paraloid etc...) mais à la fin il ne reste plus que de petits morceaux ..... Et c'est le drame car j'adore ces végétaux

Sortis de leur environnement humide, cela devient compliqué, j'attends la formule miracle !

Même le jais doit être de qualité sinon il fait de même ! ( le fameux "chant du jais" que certains connaissent et redoutent )

Posté(e)
Il y a 20 heures, alkimik a dit :

en conservation on va considérer la stabilité chimique et structurelle, en chimie savoir si le pH est stable ou pas, si acide > dé-acidification ou charge passive, en structure on va avoir ici une contrainte de modification d'environnement, l'objet doit posséder un taux d'humidité propre, celui ci est modifié. Exemple du Vasa, on l'imprègne de résine pour substituer l'eau. La question chimique difficile est: le traitement va-t-il modifié l'objet? En terme de pierre la chimie peut définir l'objet, exemple les pyrite/marcasite. 

Donc, mesurer le pH, mesurer le pH des solutions de lavage. Voir si c'est stable > problème n°2 la structure

Si mouvement par dé-hydratation il faut trouver une solution, l'alcool en est une, la résine en est une autre. Dans l'idéal il faut mesurer les deux états opposés pour connaitre les éventuels mouvement naturels, sinon on risque d'isoler trop ou pas assez...

Mettre en balance gain et risque, si on perd un peu en esthétique par une résine trop présente mais qui conserve bien, ok. L'idéal serait aucune modif mais si c'est un objet instable et condamné... 

Enfin si on peut faire d'une pierre deux coups, une imprégnation qui restitue l'humidité, genre un PEG ou autre rétenteur

L'idée du bocal d'alcool c'est aussi celui des micro-environnement, on fait aujourd'hui des vitrines en atmosphère contrôlée... là c'est l'aspect final: coût, intérêt historico-scientifique, rareté etc, qui justifie l'effort que l'on fera.

 

Merci de toutes ces informations. 

 

Posté(e)

Bonjour

 

Pareil les bois de Villers sur Mer, sont impossible à conserver j'ai essayer énormément de choses différentes, rien n'y a fait, hormis les bois qui sont silicifiés, tous finissent par partir en miettes à plus ou moins grandes vitesse, mais généralement en quelques semaines, dégageant une odeur de pyrite oxydée (maladie de la pyrite) dont il sont fortement imprégnés

Posté(e)
Il y a 5 heures, alkimik a dit :

a solution de douceplume peut être tenable à court-moyen terme, avec eau de mer ? à renouveler de temps en temps

Pour moi je les met dans de l'eau douce après rinçage du bois. Pour le moment cela semble tenir l'eau quand à elle peut-être changé ou non j'ai fait les 2 éxperience et cela semble concluant même si mon bois ne repose dans l'eau pas depuis 3 ans non plus.

Bonne journée à vous.

Posté(e)

si tu n'as rien pour mesurer le pH tu peux le faire avec des fruits à anthocyane, le top c'est le sureau yèble, un fruit écrasé avec l'eau a tester > observer le changement, il faut le faire sur une vitre sinon le papier fausse le résultat, rouge acide, bleu alcalin, violet neutre

 

ici le Mary Rose, avec les procédés décris, dont l'usage d'escargots de mer https://maryrose.org/conservation/

 

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