elasmo Posté(e) 12 février 2023 Signaler Posté(e) 12 février 2023 Citation y a pas mal d'espèces de grandes tailles, mais souvent ces dents sont rares et ne représentent qu'un ou deux spécimens par site Quelles espèces ? Citer
Chimera Posté(e) 12 février 2023 Signaler Posté(e) 12 février 2023 Voici quelques unes de ces espèces qui peuvent atteindre ou dépasser le centimètre sur cette période Campanien/Santonien parmi les Hexanchiformes : Hexanchus microdon (Agassiz, 1843) Paraorthacodontidae : Paraorthacodus conicus Davis, 1890 Hybodontiformes : Polyacrodus sp. Synechodontiformes : Synechodus lerichei HERMAN, 1977 Squatiniformes : Squatina (Cretascyllium) hassei (Leriche, 1929) Orectolobiformes : Cederstroemia havreensis Herman, 1977 Pour les Lamniformes, la liste est plus longue : Acrolamna acuminata (Agassiz, 1835) Archaeolamna kopingensis Davis, 1890 Carcharias adneti Vullo, 2005 Carcharias latus Davis, 1890 Cretalamna borealis (Priem, 1897) Cretoxyrhina mantelli (Agassiz, 1835) Galeocorax sp. Pseudocorax laevis Leriche, 1906 Citer
elasmo Posté(e) 12 février 2023 Signaler Posté(e) 12 février 2023 Merci pour ces informations Cependant la plupart des dents citées ne sont pas bien grande, inférieur à 20 mm en général Il y a beaucoup de ces espèces que je n'ai jamais trouvées, probablement pas fouillé dans les sites où ils sont fréquent, j'ai encore du tri à faire d'un site du Campanien des Ardennes, tout est très petit Citer
Eclatdesilex Posté(e) 19 février 2023 Auteur Signaler Posté(e) 19 février 2023 Pour poursuivre sur la géologie des gisements de craie phosphatée, voici des exemples en miniature in-situ de poches de sables phosphatés issues de la dissolution de la craie. Naturellement les poches de sables exploitées à l'origine étaient beaucoup plus imposantes. Citer
elasmo Posté(e) 19 février 2023 Signaler Posté(e) 19 février 2023 Bonjour Effectivement ce sont de petites poches, j'imagine que l'exploitation industrielle nécessitait de plus gros volume pour être rentable ? Voici deux nouvelles dents de requins de petites tailles sur bloc Citer
Christophe B Posté(e) 19 février 2023 Signaler Posté(e) 19 février 2023 Il y a 3 heures, Eclatdesilex a dit : Pour poursuivre sur la géologie des gisements de craie phosphatée, voici des exemples en miniature in-situ de poches de sables phosphatés issues de la dissolution de la craie. Bonjour, Merci pour ce sujet qui m'intéresse car habitant en Picardie près d'Hardivilliers (60) où il y a eu ,il me semble, une exploitation des phosphates de la craie. Je ne comprends pourquoi la dissolution de la craie donne du sable? Est ce dans de telles poches que l'on peut trouver des fossiles? Si oui, cela signifie que les fossiles trouvés sont ceux qui étaient présents dans la craie et demeurent après dissolution? Citer
Eclatdesilex Posté(e) 19 février 2023 Auteur Signaler Posté(e) 19 février 2023 il y a une heure, Christophe B a dit : Je ne comprends pourquoi la dissolution de la craie donne du sable? Bonjour Christophe, Petite explication : le phosphate se trouve dans cette craie sous forme de petits granules constitués d'un nucleus (le plus souvent des pellets) recouvert d'un enduit d'apatite d'origine microbienne. Lorsque la craie est dissoute par des circulations d'eau (phénomène de karstification) les granules phosphatés restent intacte car ils sont beaucoup moins sensible à la dissolution. Dès lors ne restent sur place que ces grains, qui constituent un sable. Il est effectivement possible de trouver des fossiles dans ces sables, car eux aussi résistent mieux (pour la plupart) à la dissolution que la craie. Il y a 3 heures, elasmo a dit : Effectivement ce sont de petites poches, j'imagine que l'exploitation industrielle nécessitait de plus gros volume pour être rentable ? Oui, d'après la littérature les poches exploitées à l'origines faisait plusieurs mètres d'épaisseur. Néanmoins une fois celles-ci épuisées il a fallut exploiter la craie en elle-même, beaucoup moins riche. Citer
Eclatdesilex Posté(e) 21 février 2023 Auteur Signaler Posté(e) 21 février 2023 Bonjour à tous, Pour revenir aux céphalopodes, je tiens à actualiser ce que j'avais dis sur la première page de ce sujet. Je disais en effet que je ne connaissais pas d'exemple d'ammonites dans la craie phosphatée. Ce n'est plus le cas aujourd'hui ! Voici les morceaux d'une ammonite de grande taille (environs 50cm de diamètre), découverts récemment. Je n'ai pas de nom de genre, mais ça fait pas mal pensé aux Leweciceras du Turonien inf., même si ici nous sommes au Campanien inf. Je suis d'accord que ce n'est pas très beau (la conservation n'est pas vraiment au rendez-vous), mais ces restes semblent assez rares. Citer
Eclatdesilex Posté(e) 5 mars 2023 Auteur Signaler Posté(e) 5 mars 2023 Bonjour, Pour continuer le sujet voici quelques dents prises en photo à la binoculaire (avec les moyens du bord) Tout d'abord un petit requin de la famille de Orectolobiformes, comme l'avait pu identifier Elasmo pour un précédent specimen. Environs 1,5 mm Ensuite une dent de poisson osseux que j'identifie comme un pycnodonte Et enfin un autre petit requin que je ne parviens pas vraiment à identifier avec ses cinq pointes et son aspect strié. J'ai pensé au genre Synechodus, mais je ne suis sûr. Donc si quelqu'un a un avis, je suis preneur. Citer
elasmo Posté(e) 5 mars 2023 Signaler Posté(e) 5 mars 2023 Bonjour Pour la première dent, sans trop me tromper, je pense à Chiloscyllium, voir Guinot et al, 2013, page 22 et 23 Pour le deuxième spécimen j'en ai déjà trouvé pas mal, mais bien qu'initialement j'ai pensé à du poisson osseux, j'écarte formellement les Pycnodontiformes (aucuns spécimen trouvé n'est une dent classique, forme, et surtout creux caractéristique sous la dent), à ce stade je ne suis même pas certain qu'il s'agisse de dents de vertébrés. Cela me rappelle plus des plaques gésiales d'un gastéropode du genre Scaphander, bien qu'à l'heure actuelle il ne s'agisse pour moi que d'une piste, connu aussi à l'éocène, jusqu'à nos jours, ces éléments qui permette à l'animal de broyer les aliments sont très trompeurs, rarement figuré, voici un lien vers un site Belge, montrant des exemples http://www.idscaro.net/sci/04_med/class/fam3/species/scaph_lignar1.htm https://virtualcollections.naturalsciences.be/virtual-collections/paleontology/Fossil Invertebrates Meso-Cenozoic (IST)/Gasteropoda/scaphander-scaphander-conicus-1 Voir aussi : Herman, J. & Van den Eeckhaut, G. (2010) Inventaire systématique des Invertebrata, Vertebrata, Plantae et Fungi des Sables de Bruxelles. Geominpal Belgica Découvertes géologiques, minéralogiques et paléontologiques en Belgique, 1(2): 35–65, page 127 Lien vers l'archive de la publication : https://docplayer.fr/73538631-Geominpal-belgica-decouvertes-geologiques-mineralogiques-et-paleontologiques-en-belgique.html et planche détaillée, ci-dessous Pour le troisième spécimen, sans la racine, qui est typique chez Synechodus et que je ne vois pas sur ton spécimen, je pencherais plus pour une dent Scyliorhinidae, d'autant que l'ornementation externe (chagrinement) de la dent y fait fortement penser Attendons l'avis de Chimera et Hildoceras1987 Citer
Chimera Posté(e) 5 mars 2023 Signaler Posté(e) 5 mars 2023 Bonjour, Pour le petit Orectolobiformes, on est sur Chiloscyllium frequens GUINOT, UNDERWOOD, CAPPETTA & WARD, 2013, son nom évocateur en relation avec son abondance dans certains niveaux (des milliers de dents). Pour les dents ovales, je reste aussi dans l'interrogative, je n'ai pas encore trouvé de représentant fossile qui pourrait correspondre. Pour les Scaphander j'en ai trouvé dans le Lutétien inf, c'est assez caractéristique et cela me semble diffèrent. Pour la troisième dent, c'est bien un Scyliorhinidae et probablement Prohaploblepharus riegrafi (Müller, 1989). Pour le Ptychodus des Ardennes Ptychodus rugosus Dixon, 1850 Pour la dent de Broussy-le-Val Anomotodon genaulti GUINOT, UNDERWOOD, CAPPETTA & WARD, 2013 Citer
elasmo Posté(e) 5 mars 2023 Signaler Posté(e) 5 mars 2023 Citation Pour les Scaphander j'en ai trouvé dans le Lutétien inf, c'est assez caractéristique et cela me semble diffèrent. Ce qui m'y fait surtout penser, ce sont les empilements (un peu à la manière des dents de Phyllodus, sans l'émail), en regardant dans l'actuel on voit que les plaques gésiales ont des formes différentes suivant les périodes géologiques, jusque dans l'actuel, ce n'est qu'une piste c'est sur Merci pour l'identification des dents je vais corriger les planches Pour la peine quelques autres photos, deux petits Lamniformes, que je n'arrive pas à clairement identifier Citer
elasmo Posté(e) 5 mars 2023 Signaler Posté(e) 5 mars 2023 et une autre dent qui pourrait plus appartenir à un poisson osseux, type Enchodus ? Citer
Chimera Posté(e) 5 mars 2023 Signaler Posté(e) 5 mars 2023 Pour la première dent Dallasiella willistoni Cappetta & Case, 1999 me semble un bon candidat. Pour la seconde Pseudocorax laevis Leriche, 1906. Pour la dent du poisson, je vois bien un truc du genre Cimolichthys . Citer
elasmo Posté(e) 5 mars 2023 Signaler Posté(e) 5 mars 2023 Merci je vais regarder pour le poisson Citer
Eclatdesilex Posté(e) 6 mars 2023 Auteur Signaler Posté(e) 6 mars 2023 Merci à vous pour vos réponses, notamment pour l'identification de la dent de scyliorhinidae. Pour ce qui est de l'hypothèse de ovales comme étant des plaques gésiales de Scaphander, je reste dubitatif. D'autant que je n'ai trouvé aucun reste de coquille alors que ces ovales sont fréquents. Citer
elasmo Posté(e) 6 mars 2023 Signaler Posté(e) 6 mars 2023 Citation reste de coquille alors que ces ovales sont fréquents C'est souvent le cas dans la plupart des gisements où les plaques gésiales sont présente, les Scaphander, sont des coquilles très fragile, sans compter le vannage et bien d'autres paramètres, en tout cas pour moi ce ne sont pas des dents de vertébrés, aucun émail clairement visible Citer
Eclatdesilex Posté(e) 7 mars 2023 Auteur Signaler Posté(e) 7 mars 2023 Aujourd'hui un fossile un peu sympa trouvé récemment quelque part en Picardie... Deux pinces de crustacés (Enoploclytia?) en connexion anatomique. Reste à retourner sur place pour trouver le reste ! Je n'avais aucun moyen de savoir ce que j'avais exactement dans le bloc avant le dégagement. Citer
elasmo Posté(e) 7 mars 2023 Signaler Posté(e) 7 mars 2023 Bonsoir Pièce exceptionnelle, bravo pour le coup d'oeil, il n'y a plus qu'à l'identifier, à moins que cela soit nouveau ? Voir avec Sylvain Charbonnier du MNHN de Paris Citer
Eclatdesilex Posté(e) 8 mars 2023 Auteur Signaler Posté(e) 8 mars 2023 Il y a 15 heures, elasmo a dit : il n'y a plus qu'à l'identifier, à moins que cela soit nouveau ? Bonjour, Merci pour le commentaire. Pour le moment j'ai cité le genre Enoploclytia en me référant à des fossiles anglais visibles sur ce site : http://www.chalk.discoveringfossils.co.uk/1CRUSTACEANS.htm#lobsters Citer
elasmo Posté(e) 9 mars 2023 Signaler Posté(e) 9 mars 2023 Bonsoir J'ai refait du tri dans mes boites, et retrouvé une bonne centaine de spécimens comme celui ci, leur taille reste très moyenne, entre 3 et 12 mm On constate que ce ce qui constituerait la partie supérieure est dénué d'émail, vue de face, la forme est légèrement convexe, la partie inférieure (est brillante, mais non émaillée, on distingue des cernes concentriques). Voici la photo Citer
Théophraste Posté(e) 9 mars 2023 Signaler Posté(e) 9 mars 2023 Juste en passant vite fait, grand grand merci pour la qualité des vos sujets et interventions 🙂 Citer
elasmo Posté(e) 9 mars 2023 Signaler Posté(e) 9 mars 2023 Bonsoir Théopraste Merci à toi, et content que cela plaise, éclatdesilex à très bien fait d'ouvrir ce sujet Citer
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