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Posté(e)

Bonjour, après m'être posé des questions sur la pyrite, je souhaitais tout de même parler de la pyrrhotite (un autre sulfure de fer que la pyrite). Celle-ci est attirée par l'aimant et est présentée comme étant de formule Fe1-xS dans les livres. Se dégrade-t-elle également aussi facilement que certaines pyrites?

J'ai fait quelques recherches sur Mindat Pyrrhotite: Mineral information, data and localities. (mindat.org) et j'ai vu que x est entre 0 et 0.20.

Cela correspond à plusieurs formules chimiques possibles (Fe7S8, Fe9S10 et Fe10S11). Curieusement il n'y a pas de Fe8S9 alors qu'il y a du Fe7S8 et Fe10S11. 

Je suppose ce minéral trouvé sous forme massive peut être un mélange de ces formules? Les cristaux formés sont-ils également un mélange de ces formules ou non? 

 

Et pour terminer : la plus grande question : FeS c'est Fe2+ et S2- ; cela s'équilibre mais j'ai du mal à voir comment Fe7S8, Fe9S10 peuvent être électroniquement équilibré. 

Posté(e)

Et bien, c'est simplement qu'il faut trouver les bons livres pour savoir que la formule Fe1-xS est une formule simplifiée concernant le Fer, la vraie formule est Fe1-x2+,Fe2x/33+ S (déficience en atomes de Fe, 2X/3 s'oxydant en Fe3+ pour réaliser l'équilibre électrostatique avec formation de X/3 sites octaédriques vacants) (je n'ai pas la science infuse, c'est tiré du dictionnaire de géologie Editions Dunod)  :content:

Posté(e)

Bonjour jacky quartz. 

Je te remercie pour ton retour ;)

Admettons si x = 0,1 (car compris entre 0 et 0,2), on a en charge (1-0,1)×2 + (2×0,1/3)×3  = 1,8 + 0,2 =2 charges positives. Cela marche aussi avec 0,2 que j'ai testé. 

Cela équilibre S‐²(je suis sur mon tél., le - n'est pas au niveau).

Pour les formations de x/3 sites vacants octaedriques, j'ai ensuite du mal à voir comment on abouti à un système cristallin monoclinique.:jaieuchaud:

Il faut que je regarde un ouvrage de cristallographie (et si je trouve les explications dedans sur ce cas specifique ce quinnest pas gagné). 

Je retiens ta référence. 

Je pense que j'ai eu trop de livre de vulgarisation. 

Encore merci :)

Posté(e)
Il y a 4 heures, jacky quartz a dit :

Et bien, c'est simplement qu'il faut trouver les bons livres pour savoir que la formule Fe1-xS est une formule simplifiée concernant le Fer, la vraie formule est Fe1-x2+,Fe2x/33+ S (déficience en atomes de Fe, 2X/3 s'oxydant en Fe3+ pour réaliser l'équilibre électrostatique avec formation de X/3 sites octaédriques vacants) (je n'ai pas la science infuse, c'est tiré du dictionnaire de géologie Editions Dunod)  :content:

Cette autre formule n’est pas plus juste. La liaison fer-soufre n’est pas une liaison ionique mais une liaison covalente. Il n’y a pas d’ions Fe2+ ou Fe3+ ou S2-. Deux atomes voisins mettent en commun une paire d’électrons mais on ne peut pas dire que ces électrons appartiennent à un atome plus qu’à l’autre.

Du point de vue de la cristallographie, la formule Fe(1-x)S est plus correcte. Les atomes de soufre forment un réseau complet alors que certains atomes de fer sont absents.

La formule Fe7S8 correspond à une disposition particulière dans laquelle les lacunes de fer sont ordonnées comme le montre cette figure :

 

Fe7S8.thumb.jpg.77c0e8dba30757a52c0317808e47a0c8.jpg

 

 

Elle est extraite de :

MAGNETIC PROPERTIES OF PYRRHOTITE. APPLICATIONS TO GEOLOGY AND GEOPHYSICS. David Clark B.Sc. 1983

 

On retrouve quelque chose d’ analogue avec Fe11S12 mais ça ne marche pas avec n’importe quelle composition. Les pyrrhotites réelles sont souvent une combinaison de ces diverses dispositions.

Posté(e)

Intéressant ! La liaison covalente c'est une liaison de même nature que celle d'une molécule ?

Sila pyrehotite est un mélange de plusieurs sulfure de fer qui n'ont pas forcément la même disposition cela expliquerait pourquoi elle serait moins souvent cristallisée par exemple que la pyrite ?

 

J'en profite pour évoquer la Troïlite, FeS (sans déficit de fer). On en parle bien plus rarement. Est-elle nettement plus rare? Et pourquoi elle est si peu abondante (hormis meteorite?)?

Elle ne serait pas magnétique  curieusement alors qu'elle a plus de fer.

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Troilite

Sur la page francophone c'est fortement magnétique et sur mindat il y a rien marqué sur le magnétisme de ce minéral.

Posté(e)
Il y a 6 heures, Géomac a dit :

Intéressant ! La liaison covalente c'est une liaison de même nature que celle d'une molécule ?

Sila pyrehotite est un mélange de plusieurs sulfure de fer qui n'ont pas forcément la même disposition cela expliquerait pourquoi elle serait moins souvent cristallisée par exemple que la pyrite ?STOP !!!!  la pyrrhotite est un minéral reconnu par l'IMA et pas un mélange d'ont ne sait quoi !!!! putain un moment faut arreter de raconter des conneries ! merde !

 

J'en profite pour évoquer la Troïlite, FeS (sans déficit de fer). On en parle bien plus rarement. Est-elle nettement plus rare? Et pourquoi elle est si peu abondante (hormis meteorite?)?

Elle ne serait pas magnétique  curieusement alors qu'elle a plus de fer.

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Troilite

Sur la page francophone c'est fortement magnétique et sur mindat il y a rien marqué sur le magnétisme de ce minéral.

 

Posté(e)
Il y a 9 heures, Géomac a dit :

Intéressant ! La liaison covalente c'est une liaison de même nature que celle d'une molécule ?

Sila pyrehotite est un mélange de plusieurs sulfure de fer qui n'ont pas forcément la même disposition cela expliquerait pourquoi elle serait moins souvent cristallisée par exemple que la pyrite ?

 

J'en profite pour évoquer la Troïlite, FeS (sans déficit de fer). On en parle bien plus rarement. Est-elle nettement plus rare? Et pourquoi elle est si peu abondante (hormis meteorite?)?

Elle ne serait pas magnétique  curieusement alors qu'elle a plus de fer.

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Troilite

Sur la page francophone c'est fortement magnétique et sur mindat il y a rien marqué sur le magnétisme de ce minéral.

Pour la pyrrhotite, il s’agit bien d’un seul cristal, ce n’est pas un mélange. La composition Fe7S8 est celle qui présente le plus de lacunes. Si on a une composition intermédiaire entre Fe7S8 et Fe11S12, il y a quelques atomes de fer en plus qui remplissent au hasard une partie des lacunes. Ce n’est pas ça qui va empêcher la cristallisation.

 

Je ne sais pas ce que donne la troïlite en géologie mais on la retrouve en métallurgie comme produit de corrosion. C’est fréquent dans les installations pétrolières : un tube d’acier enterré dans un sol riche en sulfures forme de la troïlite.

 

Les liaisons moléculaires sont souvent covalentes mais pas toujours. Après, ça devient vite très compliqué : dans le cas du benzène, des électrons sont mis en commun entre six atomes d’une même molécule. On entre dans les subtilités de la physique quantique, il y a un moment où il faut reconnaître qu’on ne comprend plus.

 

Le magnétisme, c’est tout aussi compliqué. Il n’y a pas de loi simple qui dirait que plus il y a de fer et plus c’est magnétique. Le nickel n’a pas besoin de fer pour être magnétique. À l’inverse, un inox austénitique à 72 % de fer et 10 % de nickel n’est pas magnétique.

Posté(e)

Merci de ton retour constructif :)  @mr42

Je vois (pour la cristallisation).

J'ignorais que l'acier pouvait former de la troïlite par contact avec le soufre. Se pose la question de la rareté dans la nature. Manque de stabilité? 

D'accord pour les liaisons ; oui ce n'est pas si simple. Pour le benzène c'est une molécule où les atomes de carbones forment un hexagone alternant simples et doubles liaisons.

Exact et c'est assez surprenant ce manque de magnétisme sur ces inox. En revanche, j'ai constaté que des mini pépites de platine natif réagissaient légèrement à l'aimant pour une tenue normalement ne dépassant pas 25% de fer.

J'ai lu que la pyrite pouvait être magnétique si elle était fondu...en perdant du soufre ou son caractère cristallin? J'en profite pour dire que la magnetite que j'ai en cristaux n'attire pas la limaille...alors que celle massive fait office d'aimant (très modéré).

La pyrrhotite est clairement attirée par l'aimant sans être un aimant.

Je ne peux vraiment tester les traces de troïlite incorporé dans une pierre que j'ai (trop faible quantité et cloisonné dans la gangue).

Posté(e)
Il y a 5 heures, Géomac a dit :

Pour le benzène c'est une molécule où les atomes de carbones forment un hexagone alternant simples et doubles liaisons.

Faux ! Ca c'est la représentation que l'on donnait de la molécule de benzène il y a plusieurs décennies. Depuis longtemps on sait comme il a été dit ci dessus que c'était une mise en commun d'électrons avec un type de liaison spécifique du noyau benzénique.

Posté(e)

oui, le benzène avec alternance simples et doubles liaisons c'est très vieux ; quand j'étais en fac dans les années 70 on estimait déjà que dans la molécule de benzène, les six électrons π ne sont pas localisés sur trois liaisons particulières du cycle mais délocalisés sur l'ensemble des six liaisons.

Posté(e)
Il y a 23 heures, le sablais a dit :

oui, le benzène avec alternance simples et doubles liaisons c'est très vieux ; quand j'étais en fac dans les années 70 on estimait déjà que dans la molécule de benzène, les six électrons π ne sont pas localisés sur trois liaisons particulières du cycle mais délocalisés sur l'ensemble des six liaisons.

Ce modèle figure toujours dans de nombreux cours mais en le replaçant dans son contexte historique. Il est un peu rapide de se contenter de dire que c'est faux.

Il faut plutôt le voir comme une approximation au même titre que la mécanique de Newton continue à être enseignée alors que ce n’est qu’une approximation de la relativité.

La compréhension de la molécule de benzène est une excellente illustration de la progression de la connaissance scientifique.

Le modèle est proposé par Kekulé en 1865 alors que la théorie atomique n’est qu’une hypothèse floue et que l’on ignore l’existence des électrons. Parler dans ces conditions de simples et doubles liaisons est un véritable exploit.

Il est très vite apparu que ce modèle posait des problèmes au niveau de certains dérivés du benzène mais l ’explication était alors hors de portée. Kekulé proposa alors une oscillation rapide de la position des doubles liaisons.

Les découvertes et les avancées théoriques se sont ensuite multipliées avec en particulier l’électron et la structure de l’atome. La liaison covalente a été décrite par Lewis en 1916.

La description actuelle de la molécule de benzène avec des électrons délocalisés est due à Pauling en 1933.

Posté(e)

en conservation le cycle benzénique est central et pourtant on en décrit une version semble-t-il simplifiée, suffisante à la compréhension que l'on en aura dans ce domaine (solvants, résines) - en gros hexagone avec enchaînement double et simple liaison et une liaison "libre" pouvant accueillir H (Benzène) CH3 (Toluène) et autres

 

merci donc pour le petit historique fort intéressant 

Posté(e)

Dans les années 70, j'étais en 1ière C et à cette époque le programme de chimie était consacré à la chimie organique. On étudiait en détail le benzène et je me souviens parfaitement d'un TP dans lequel on faisait tous une manip sur la nitrification du benzène pour normalement fabriquer du mononitrobenzène ou essence de Mirbane. On devait fabriquer un mélange sulfo nitrique dans la glace (mélange d'acide sulfurique concentré (95-98%) et d'acide nitrique pur à 100%) puis on faisait tomber goutte à goutte en agitant en permanence du benzène dans ce mélange. A la fin, on mettait le tout dans l'eau froide et on voyait un composé huileux avec une magnifique odeur d'amande. Comme bien évidemment on avait poussé la réaction un peu plus loin on avait aussi une phase solide de dinitrobenzène qui apparaissait. Je ne pense pas qu'on allait suffisamment loin pour obtenir du trinitrobenzène, explosif moins puissant que le TNT mais tout de même. Aujourd'hui tout cela paraît complètement délirant et n'est plus possible. A cet époque, en 1ière donc, le noyau benzénique était représenté avec son alternance de simples et doubles liaisons. Ce n'est qu'en prépa qu'on nous a présenté la représentation de Pauling avec ses électrons délocalisés. En prépa, on a continué à faire des TP sur le benzène, non pas en chimie mais plutôt en physique, et plus particulièrement en thermodynamique pour étudier les changements d'état. Maintenant le benzène, cancérigène puissant, est totalement banni.

Je sais bien que le mot Faux était brutal et réducteur, mais c'était avant tout en réponse à Géomac qui affirme des trucs sans trop savoir. Ca lasse un peu même si je suis parfaitement au courant de ses problèmes.

Posté(e)
Il y a 7 heures, Michel de Champigny a dit :

 Ca lasse un peu même si je suis parfaitement au courant de ses problèmes.

Sur ce dernier point, je suis tout à fait d’accord et j’ai de nombreuses années de pratique derrière moi...

Posté(e)

Bonsoir, 

Je vous remercie pour ces précisions et particulièrement à @mr42.

A titre personnel, je représente comme cela le benzène (principalement sous forme topologique (à gauche). La formule développée est à droite et met en évidence les liaison. Aucun doublet non liant ici. A droite la formule développée. J'aurai pu mettre aussi la formule semi-développée avec CH=CH=CH...(sous forme d'hexagone).

On peut hydrogéner le benzène avec 3H2 pour que cela fasse du cyclohexane. Au passage, la forme alcyne C6 et 3 triples liaisons, je n'ai jamais vu et je suis certainement sûr que cela ne pourrait pas exister faute de stabilité. 

On a  représentation : Cram, Fischer, Newman, Haworth mais pour des utilisations différentes (mettre en évidence certains types de molécules spécifiques le plus souvent). Une formule brute peut déboucher sur plusieurs molécules différentes et il existe des "jumelles" avec les énantiomères (des molécules miroirs l'une de l'autres mais non  superposables un peu comme nos mains). benzene.png.90c30a5d80cd6a1cf3a6bb971e735571.png

 

Je n'ai jamais manipulé de benzène puisque c'était interdit mais des becs bunsèn oui (pas partout) et du benzaldéhyde oui (pareil pour le phénol qui est très désagréable à l'odeur par contre). Le groupe nitro -NO2 est réputée pour ses composés instables. 

Sur les changements d'état j'ai déjà fait un TP avec le CO supercritique en physique (utilisé d'ailleurs pour éliminer en grande partie la caféine du café).

 

Pour retourner au sujet, la La pyrrhotite est curieusement bien plus commune que la Troïlite et c'est assez surprenant vu la formule de cette première (plus complexe que la Troïlite). 

Pour des minéraux semblable comme l'anatase et le rutile, je suppose que c'est une stabilité différente selon la température  ou pression (un peu comme les forme allotropiques du carbone  que sont le graphite et le diamant). 

 

 

Posté(e)

Bonjour @Géomac

La représentation que tu donnes est celle de Kekulé. Comme il a déjà été dit, cette présentation est aujourd’hui dépassée. Les six liaisons carbone-carbone sont identiques.

La représentation la plus correcte est celle du cercle au centre de l’hexagone :

12730930_1012256-Benzne.jpg.0e61b8b3f2d2b7836833fa1b570224ac.jpg

Figure extraite du site de l’encyclopédie Larousse :

https://www.larousse.fr/encyclopedie/images/Benzène/1012256

 

La stabilité dépend en effet des niveaux de température et de pression et aussi du contexte chimique. À basse température et en présence de fer métallique, le sulfure le plus stable est la troïlite. En l’absence de fer métallique et à différentes températures ou pressions, la pyrrhotite ou la pyrite ont aussi leurs domaines de stabilité. Le système binaire fer-soufre est d’une grande complexité.

 

On imagine trop souvent les cristaux comme des constructions parfaites. En réalité, ils ont toujours des défauts. De nombreuses propriétés ne sont explicables que si on tient compte de ces défauts. En métallurgie, les propriétés mécaniques seraient incompréhensibles si on ne tenait pas compte des défauts des cristaux.

Posté(e)

Merci pour ta réponse.

J'avais déjà vu cette hexagone avec un rond mais je trouvais cela moins esthétique que la formule topologique avec les 3 doubles liaisons en évidence. Je veux bien comprendre qu'en effet les 6 liaisons carbone-carbone sont identiques (les électrons se baladent beaucoup en plus). Cependant pour écrire les équations de réactions avec le benzène ou des dérivés aromatiques, il peut être plus simple de comprendre les réactions en écrivant cette représentation dépassée si la réaction met en jeu la transformation sur le cycle benzenique.

Je ne suis pas si étonné que le système binaire soufre-fer soit bien complexe (déjà avec la pyrrhotine, la marcasite, la pyrite et la troïlite).

Effectivement un cristal n'est jamais parfait. Des métaux refroidit cristallisent souvent à l'intérieur et des petites impuretés peuvent rendre plus fragile le métal ou au contraire avec des propriétés plus intéressantes je suppose.

Posté(e)
Il y a 3 heures, Géomac a dit :

Effectivement un cristal n'est jamais parfait. Des métaux refroidit cristallisent souvent à l'intérieur et des petites impuretés peuvent rendre plus fragile le métal ou au contraire avec des propriétés plus intéressantes je suppose.

 

Les dislocations sont un exemple de défaut particulièrement important en métallurgie.

Le document suivant donne un bon aperçu des divers types de défauts et leur influence sur les propriétés mécaniques et aussi la couleur des cristaux ou encore la conduction électrique. Je ne sais pas quel est ton niveau de connaissances en physique mais il doit être en grande partie compréhensible sans entrer dans des considérations trop théoriques.

http://hebergement.u-psud.fr/l3papp/wp-content/uploads/2018/03/Chapitre-VI.pdf

Posté(e)

Puisque certains géoforomeurs s’inquiètent de la prolifération de sujets parasites, je propose d’en revenir à la question initiale concernant la pyrrhotite.

Le problème soulevé par @Géomac est beaucoup plus profond qu’il n’y paraît.

Divers document rencontrés sur le web le confirment.

Celui qui me semble le plus complet est la thèse de David Clark de l’

université de Sydney.

https://confluence.csiro.au/display/cmfr/Theses?preview=/338723802/338724213/Magnetic_Properties_of_Pyrrhotite_Clark MSc_1983.pdf

 

Il montre bien que la pyrrhotite doit être considéré comme un groupe de minéraux.

C’est aussi ce que l’on retrouve dans Mindat qui précise bien que la pyrrhotite présente plusieurs polytypes correspondant à des stoechiométries légèrement différentes.

Parmi eux, seul Fe7S8 est cité dans Mindat sous le nom de « pyrrhotite-4C » :

https://www.mindat.org/min-40439.html

 

Clark montre qu’à partir d’une structure hexagonale on peut construire une superstructure orthorhombique voire même une légère distorsion monoclinique. C’est le nombre et la répartition des lacunes de fer qui fait pencher vers l’un où l’autre cas.

 

Tout aussi intéressant est le diagramme de phase du système binaire fer-soufre. Il est toutefois très incomplet et les transitions ne sont pas élucidées.

1156611241_clarkpyrrhotite1.thumb.jpg.7e309d72d932526707c5cf2927d4b59a.jpg

Un diagramme plus explicite peut être trouvé ici :

https://www.researchgate.net/figure/Phase-diagram-of-iron-sulfide-mineral-simulated-using-the-Fact-Sage-software_fig3_333428637

694255747_binairefersoufre.thumb.jpg.d0fcc5bfcb96bd13b54855b7c89093e4.jpg

Ce diagramme a été calculé et non pas déterminé expérimentalement. Il permet néanmoins de mieux comprendre les relations entre les différentes phases.

 

À haute température, la pyrrhotite forme une solution solide assez large qui va de FeS à Fe7S8 et même un peu au-delà.

À basse température, en revanche, il y a démixtion complète faisant apparaître diverses phases stables : FeS, Fe11S12, Fe10S11, Fe9S10 et Fe7S8 avec un empilement de péritectoïdes.

Ce n’est pas précisé mais on peu supposer que la solution solide correspond à une répartition aléatoire des lacunes de fer. À basse température, on revient très logiquement à des répartitions plus ordonnées des lacunes.

 

La question se pose ensuite de savoir ce qu’il en est de la pyrrhotite naturelle. S’agit-il d’une phase unique de haute température conservée de façon métastable ? Peut-on s’attendre à une démixtion par refroidissement conduisant par exemple à une disposition lamellaire ? Est-ce que les divers polytypes peuvent se former à basse température à partir d’une solution hydrothermale ?

 

Clark passe en revue divers gisements de pyrrhotite et montre que l’on peut trouver des amas de pyrrhotite hétérogènes. C’est en particulier le cas d’Elura en Australie, Nouvelles Galles du Sud, avec une intercroissance de divers polytypes.

 

Le 10/01/2023 à 07:06, 1frangin a dit :

 

 

Non, la remarque de Géomac n’est pas une connerie. Elle est tout à fait pertinente. L’expression « mélange de plusieurs sulfure de fer » n’est peut-être pas très bien choisie mais le phénomène qu’il souligne est bien réel et correspond à l’ intercroissance de cristaux de stoechiométries différentes décrite par Clark.

Posté(e)

Bonsoir @mr42

Merci pour les liens ; ah oui il y a vraiment eu une thèse sur cela! ça demande tu temps pour la regarder (elle est en anglais en plus). Cependant, j'ai vu qu'en page 10, il y avait la fameuse figure que tu as posté le 8 janvier sur ce topic (avec les lacunes de fer). Tu avais d'ailleurs indiqué la source.

je me demande pourquoi on parle de "4C". Dans le diagramme de phase, je ne vois pas également les variations de pressions. En effet, la pression joue un grand rôle également et celle-ci devrait être présent. Comme tu le dis, ce n'est pas complet.

Péritectoïdes? Je ne connais pas ce terme. De quoi s'agit-il? 

 

 

Posté(e)

On parle de 4C car il faut superposer 4 cellules de dispositions différentes avant de retrouver la disposition initiale. Sur le schéma, tu peux voir qu'il faut arriver à la couche 9 pour retrouver la même position des lacunes. Seules les couches de numéro impair présentent des lacunes, il faut donc 4x2 couches pour reproduire la couche 1.

On ne ne peut pas tout montrer sur un simple diagramme. Avec la pression, ça deviendrait vite illisible.

Un péritectoïde, c'est un peu compliqué mais on peut essayer. Mais avant d'y arriver, sais-tu ce qu'est un eutectique? Une solution solide?

Invité jean francois06
Posté(e)

Pour commencer des citations:

"Celui qui pose une question est bête cinq minute, celui qui n'en pose pas l'est toute sa vie" proverbe chinois.

"Poser une question qui ne se pose pas est la plus sûre façon de prouver qu'elle se pose." François Mitterand
"Quand on ne sait pas, on ne se pose pas trop de questions, mais quand on commence à disposer d'un début d'explication, on veut à tout prix tout savoir, tout comprendre." Bernard Weber

En fait il y a une avec :" il n'y a pas de questions stupides".

@mr42 a attiré mon attention sur la pyrrhotite, en fait au départ c'est @Géomac, mais j'ai regardé par curiosité le magnétisme. Et là je suis tombé sur des histoires de vacances. Je vous fais profiter de quelques infos que de mon coté j'ai pu glaner sur le sujet.

D'abord une piqûre de rappel :https://www2.tulane.edu/~sanelson/eens211/mineral_chemistry.htm

Ensuite : "Best known example of omission solid-solution is pyrrhotite." http://clay.uga.edu/courses/8550/3010lecture17.html

Enfin comme souligné par mr42 :

1954300733_Pyrrhotitemindat.thumb.JPG.fe59e27e9e1d7ed370df7d90c7dd20bc.JPG

249817213_pyrrhotitemindat2JPG.thumb.JPG.702e793a72633b42960308c5bb0d1e12.JPG

Un lien donné par Mindat : https://www.researchgate.net/publication/249850283_Intergrowths_of_Hexagonal_and_Monoclinic_Pyrrhotites_in_Some_Sulphide_Ores_from_Norway

En fait ça fait réfléchir sur le nom que l'on donne, en effet, FeS2, suivant le système cristallin, on a marcasite  (orthorombique) et pyrite (cubique).

Et pire dans le groupe pyrite, on a : AX2 isométrique. Et dans le groupe marcasite, que de l'orthorhombique.

Revenons au groupe Pyrrhotite, ici les membres du groupes n'ont pas le même système cristallin. Les trucs qui s'appellent pyrrhotite peuvent avoir des systèmes cristallins différents et pas la même formule chimique. 

Il y a sans doute une raison qui m'échappe, mais j'aime bien cette expression : "Approved, 'Grandfathered' (first described prior to 1959)", en tout cas elle ne doit pas figer notre réflexion.

 

Posté(e)

Salut

 

Il y a 7 heures, jean francois06 a dit :

Il y a sans doute une raison qui m'échappe, mais j'aime bien cette expression : "Approved, 'Grandfathered' (first described prior to 1959)",

C'est simplement que le nom de "pyrrhotite" a été validé et que l'espèce a été décrite avant 1959, année de création de la CNMMN (la "Commission on New Minerals and Mineral Names" ancêtre de la "Commission on New Minerals, Nomenclature and Classification CNMNC) de l'IMA ;) 

C'est le cas pour nombre d'espèces bien connues depuis longtemps
A+

Invité jean francois06
Posté(e)

Merci @Stef4412, en fait j'ai mal ponctué ma phrase, ce qui m'échappe c'est la différence entre polymorphe et polytype. "Polytipisme : le polytypisme est un cas particulier du polymorphisme, les différentes structures sont formées par empilement d'un module (dans la plupart des cas, une couche ou un feuillet) de structure et composition (presque) identique. Les polytypes différent par le mode d'empilement (translation et/ou rotation) du module le long d'une direction : les deux paramètres de maille dans le plan du module sont communs à tous les polytypes, alors que le troisième diffère. Les polytypes sont distingués par des symboles spécifiques. Les symboles les plus employés sont ceux de Ramsdell, qui associent le nombre de couches dans la période du polytype au symbole correspondant au système cristallin ou réticulaire : A : anortique (triclinique) ; M : monoclinique ; O : orthorhombique ; Q : quadratique (tétragonal) ; T : trigonal ; R : rhomboédrique ; H : hexagonal ; C : cubique", et j'aime bien  l'expression.

Posté(e)

😁 pas de soucis ! 😁

Sur polymorphe et polytype, je suis d'accord sur le fond, il y a un air de famille !

Après il me semble qu'aujourd'hui l'IMA fait une différence entre polymorphes stricto sensu (aragonite / calcite ou les deux espèces sont bien identifiables) et polytype (comme ici où 6 espèces se partagent les mêmes formes apparentes) 🤔

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