Les inversions de polarité du champ magnétique terrestre

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Bonjour,

Hier soir j'ai assisté à une conférence très intéressante de Bruno Galbrun, directeur de recherche CNRS à Paris, consistant à présenter l'état des connaissances dans le domaine. Cette conférence à eu lieu à la Maison de la Science Hubert Curien à Sainte Savine, sous la dynamique de l'Association Géologique Auboise.

Les inversions de polarité du champ magnétique terrestre

au cours des temps géologiques.

Résumé :

Le champ magnétique terrestre, CMT, est assimilable, pour l’essentiel, au champ magnétique d’un dipôle aimanté qui serait situé au centre de la Terre. Ce champ magnétique est en perpétuel mouvement, présentant des variations de direction et d’intensité, de plus ou moins grande amplitude, de variations séculaires à des renversements complets de sa polarité, le pôle Nord magnétique devenant un pôle sud.

La première hypothèse sur ces inversions de polarité du CMT a été émise au début du 20e siècle par un physicien français, B. Brunhes qui mesura l’aimantation de laves basaltiques dans la Chaîne des Puys et qui observa des directions inverse de celle du CMT actuel. Cette idée mit cependant plus de 50 ans avant de s’imposer. Ce n’est en effet qu’au cours des années 50 et 60 qu’on confirma cette idée et qu’on commença à établir la succession des inversions de polarité du CMT au cours des temps géologiques, tout d’abord par l’analyse des séries volcaniques récentes. Puis les explorations océaniques permirent de faire le lien entre ces inversions du CMT et les anomalies magnétiques océaniques symétriques de part et d’autre des rides médio-océaniques. Ceci conduisit au modèle d’expansion des fonds océaniques et à la confirmation de l’hypothèse des dérives continentales.

Les inversions de polarité du CMT répertoriées se comptent par centaines. Les plus anciennes sont mises en évidence par la mesure de l’aimantation rémanente dans les séries sédimentaires. La magnétostratigraphie est la discipline qui analyse et utilise ces inversions, ainsi l’échelle des temps géologiques est en grande partie une échelle basée sur la distribution dans le temps de ces inversions.

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Sujet difficile pour les non-initiés, j'ai été agréablement surpris de la présentation. Mr. Galbrun a su expliquer les bases de ce domaine sans entrer dans des détails nécéssitant un sérieux background scientifique pour les comprendre, appuyé sur un diaporama clair. Le débat question/réponse en fin de conférence à eclairé quelques zones d'ombres du public et préciser davantages d'autres points, spécialement les perspectives de corélations avec d'autres domaines de la recherche.

Pour ma part, je n'avais pas encore fait l'effort de m'intéresser à ce domaine, non pas que l'intérêt semble un peu flou pour la paléontologie, mais surtout que les travaux que j'ai eu entre les mains n'étaient pas facile à comprendre sans un sérieux investissement. De cette conférence, je vais garder un bon souvenir pour m'avoir fait découvrir en deux heures un domaine tout nouveau qui devrait bientôt prendre une bonne place dans mes reflexions futures.

JP