Vanessaf Posté(e) 22 septembre 2022 Signaler Posté(e) 22 septembre 2022 Bonjour tout le monde ! Me revoilà 🙂 Bon, ce n'est pas parce que je n'écrivais plus, que je ne lisais plus Après l'améthyste, je voulais m'intéresser à la labradorite. Donc j'ai commencé les recherches, mais j'avoue que je suis un peu "paumée"... Déjà il y a la labradorite et le labrador... Est-ce que Labrador est un terme utilisé autrefois mais qui ne l'est plus ? Parce que j'ai lu dans un autre topic dans lequel @Théophrastea écrit (il y a longtemps) : "depuis les années 60/70, les scientifiques du monde entier se sont mis d'accord pour que les noms de minéraux se terminent systématiquement par "ite"." Car la page https://www.universalis.fr/encyclopedie/labradorite/ renvoie vers https://www.universalis.fr/encyclopedie/labrador-mineralogie/#i_23506 alors qu'ils indiquent sur cette 2e page "On confond souvent, à tort, le labrador et la labradorite ; le labrador est un minéral, la labradorite une roche effusive de type andésitique, par son faible taux en minéraux ferromagnétiques, et de type basaltique, par la présence de plagioclases, notamment de labrador, qui peut être largement majoritaire." Du coup, je ne comprends pas bien... Ensuite côté couleur, je trouve les appellations : labradorite bleue, labradorite verte, labradorite rose, labradorite blanche, labradorite grise, labradorite dorée... Alors j'ai compris que les reflets pouvaient être avec une couleur dominante différente suivant les pierres... Mais la labradorite blanche (pierre de lune arc-en-ciel), tout comme la grise (en plus je vois aussi le terme de larvikite qui traîne par moment, alors qu'un article différencient bien labradorite et larvikite 🤪), sont bien des labradorites ou non ?... Et sur un autre site, ils parlaient de spectrolite et lorsque je cherche spectrolite, je trouve sur un site que c'est "une variété particulière de labradorite" et sur la page wikipedia, il est indiqué que "spectrolite" est un synonyme de "labradorite". Ce qui n'est pas vraiment la même chose ! Donc, je veux bien que vous m'éclairiez un peu. Et j'ai essayé de comprendre à quoi est dû l'adularescence, mais comme je ne comprends pas certains termes... eh ouais c'est ça d'être plus que novice ☺️🙃 Ben je ne pige pas bien. Merci d'avance, à ceux qui voudront bien m'aiguiller 🙂 Citer
Dragàn Posté(e) 22 septembre 2022 Signaler Posté(e) 22 septembre 2022 Bonsoir ! J'ai pas les compétences pour répondre mais c'est super intéressant comme questions J'attends les experts avec impatience ! Citer
icarealcyon Posté(e) 23 septembre 2022 Signaler Posté(e) 23 septembre 2022 Bonjour Vanessaf On utilise plus volontiers le terme labradorite pour désigner ce minéral. https://www.geowiki.fr/index.php?title=Labrador Il y a 7 heures, Vanessaf a dit : Ensuite côté couleur, je trouve les appellations : labradorite bleue, labradorite verte, labradorite rose, labradorite blanche, labradorite grise, labradorite dorée... Alors j'ai compris que les reflets pouvaient être avec une couleur dominante différente suivant les pierres.. Ces appellations ne sont pas scientifiques, là elles décrivent juste la couleur de fond du caillou (et non la couleur des reflets lumineux, qui est changeante) Il y a 7 heures, Vanessaf a dit : Mais la labradorite blanche (pierre de lune arc-en-ciel), tout comme la grise (en plus je vois aussi le terme de larvikite qui traîne par moment, alors qu'un article différencient bien labradorite et larvikite 🤪), sont bien des labradorites ou non ? oui, blanche ou grise ça existe. Mais la larvikite est une roche (utilisée en marbrerie), pas un minéral. C'est un mélange de divers minéraux dont le feldspath plagioclase nommé labradorite. Il y a 7 heures, Vanessaf a dit : Et j'ai essayé de comprendre à quoi est dû l'adularescence Bien expliqué là: https://fr.wikipedia.org/wiki/Adularescence Il y a 7 heures, Vanessaf a dit : sur un autre site, ils parlaient de spectrolite Appellation commerciale Citer
AMEDE Posté(e) 23 septembre 2022 Signaler Posté(e) 23 septembre 2022 Je crois que les roches canadiennes qui fournissent la labradorite sont des syénites. Les couleurs de fond autres que le bleu/vert (la couleur classique) et le blanc et le gris, sont obtenues par chauffage artificiel (cas du rouge, du jaune ...). La labradorite est un plagioclase alors que, l'adulaire ("pierre de lune") est une orthose ou un microcline. Citer
Arcogys Posté(e) 23 septembre 2022 Signaler Posté(e) 23 septembre 2022 Il y a 8 heures, AMEDE a dit : Je crois que les roches canadiennes qui fournissent la labradorite sont des syénites. Les couleurs de fond autres que le bleu/vert (la couleur classique) et le blanc et le gris, sont obtenues par chauffage artificiel (cas du rouge, du jaune ...). La labradorite est un plagioclase alors que, l'adulaire ("pierre de lune") est une orthose ou un microcline. Je n'ai jamais entendu dire que la Labradorite était chauffée, quelles sont tes sources ? J'ai de la Labradorite brute avec reflets rouge, jaune etc et je suis certain qu'elle n'est pas traitée. Citer
AMEDE Posté(e) 23 septembre 2022 Signaler Posté(e) 23 septembre 2022 Il y a 4 heures, Arcogys a dit : Je n'ai jamais entendu dire que la Labradorite était chauffée, quelles sont tes sources ? J'ai de la Labradorite brute avec reflets rouge, jaune etc et je suis certain qu'elle n'est pas traitée. Honnêtement je ne sais plus du tout où j'ai lu/entendu ça. Peut être un vendeur en bourse (pas un litho ou je ne sais pas quoi parce que j'en étais assez certain). J'ai recherché, et il semble bien qu'au moins une partie des pierres rouges soit traitées par diffusions de cuivre à haute température (donc pas chauffage): "Traitements : Par diffusion avec additif de cuivre à haute température (+1100°C) : modifie la couleur de base en un rouge-orangé à rouge vif ou vert terne à vert vif. Ce traitement s'applique aussi bien et sans distinction aux Andésines, Labradorites et Bytownites. Le Plagioclase est souvent proposé sous le seul nom d'Andésine ou parfois sous un autre nom commercial de circonstance. Actuellement et en provenance d'un même gîte, il est impossible pour un laboratoire gemmologique de différencier un Plagioclase coloré naturellement par le cuivre d'un Plagioclase coloré artificiellement par diffusion de cuivre." le site me semble sérieu : https://www.gemmo.eu/fr/labradorite.php Mais il semblerait aussi que des pierres de cette même couleur soient naturelle. Donc, ne pas tenir compte de ma réponse précédente. Citer
konny4031 Posté(e) 24 septembre 2022 Signaler Posté(e) 24 septembre 2022 J'ai déjà vu des labradorites electrolysées un peu comme le quartz angel spécial litho ou encore les quartz rose electrolysés. Ca donne encore plus de reflet en surface sur la labradorite. Mais chauffé non Citer
Vanessaf Posté(e) 25 septembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 25 septembre 2022 Bonsoir, Merci pour vos retours. Le 23/09/2022 à 08:23, icarealcyon a dit : On utilise plus volontiers le terme labradorite pour désigner ce minéral. https://www.geowiki.fr/index.php?title=Labrador Je ne comprends toujours pas bien la différence entre Labrador et Labradorite, malgré mes lectures. Qu'est-ce que cela veut dire que le labrador n'est pas une "espèce minérale", mais que c'est une "variété minérale" ? Et oui, pour la couleur, effectivement c'est la roche qui a un fond coloré différent, les reflets sont irisés pour toutes. D'ailleurs, on peut bien utiliser l'adjectif "irisés" même si c'est adularescents (ou iridescents) qu'il faudrait utiliser ? Citer
le sablais Posté(e) 25 septembre 2022 Signaler Posté(e) 25 septembre 2022 La labrador est une variété d'un minéral, le feldspath plagioclase. La labradorite est le nom de la roche formée de labrador. Citer
Vanessaf Posté(e) 25 septembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 25 septembre 2022 il y a une heure, le sablais a dit : La labrador est une variété d'un minéral, le feldspath plagioclase. La labradorite est le nom de la roche formée de labrador. OK ! Merci 🙂 En fait c'était simple, je comprends vite mais faut m'expliquer longtemps 😂 Donc le minéral est le feldspath plagioclase composé lui-même d'un mélange d'albite (sodium) et d'anorthite (calcium). Et selon la proportion d'albite et d'anorthite, on a des minéraux et donc roches différentes : albite, oligoclase, andésine, labradorite, bytownite, anorthite. Je récapitule pour voir, si j'ai bien compris 😁 Question de curiosité du coup, pour ces autres roches : oligoclase, andésine, bytownite, le minéral a le même nom que la roche où il diffère aussi ? Par contre, j'ai lu plusieurs fois (comme ici https://fr.wikipedia.org/wiki/Adularescence ) que la "labradorite est une variété d'anorthite" et pourquoi pas d'albite ? 😛 Et l'adularescence, ce n'est que chez certains feldspath, c'est ça ? Citer
le sablais Posté(e) 26 septembre 2022 Signaler Posté(e) 26 septembre 2022 Dans la série des plagioclases, la labradorite représente l'intervalle à 50 à 70 % d'anorthite, et donc à 30 à 50 % d'albite. Donc c'est plutôt proche du pôle anorthite en général. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 26 septembre 2022 Signaler Posté(e) 26 septembre 2022 Il y a 11 heures, Vanessaf a dit : Question de curiosité du coup, pour ces autres roches : oligoclase, andésine, bytownite, le minéral a le même nom que la roche où il diffère aussi ? Attention, tu confonds minéral et roche. Une roche est composée d'un ou plusieurs minéraux. Revenons au labrador, comme expliqué par le Sablais la labradorite, c'est la roche est composée essentiellement de labrador ( en fait c'est une andésite à labrador), l'albitite c'est la roche est composée essentiellement d'Albite. Mais ce n'est pas toujours aussi simple. Voici une petite vidéo : La diorite, par exemple, c'est l'équivalent grenue de l'andésite, tu vois que dans le nom de diorite tu ne reconnais pas le nom d'un plagioclase (ici l'andésine, c'est le minéral). Par contre pour la roche volcanique, l'andésite, cela te rappelle le nom du minéral l'andésine, mais attention il n'est pas tout seul, il y a d'autres feldspaths (oligoclase par exemple). Les noms que tu cites sont des noms de minéraux et pas des noms de roches. Le calcaire par exemple est composé de calcite, mais pas que, la dolomie de dolomite mais pas que, et là aussi il y a des nuances. Il y a quelque cas ou la roche porte le même noms que le minéral, le gypse, l'anhydrite par exemple. En général, quand une roche à un nom proche du minéral, c'est que le minéral en question est dominant dans sa composition. Un autre exemple, le minéral : quartz, la roche : quartzite. Mais un filon de quartz, qui fait parfois plusieurs mètres de large est il appelé quartzite? Non, c'est le nom du minéral qui est donné. Quartzite c'est pour une roche composée à plus de 90% de grains de quartz. En espérant avoir été assez clair. Citer
Vanessaf Posté(e) 27 septembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 27 septembre 2022 Il y a 16 heures, le sablais a dit : Dans la série des plagioclases, la labradorite représente l'intervalle à 50 à 70 % d'anorthite, et donc à 30 à 50 % d'albite. Donc c'est plutôt proche du pôle anorthite en général. Oui, j'y ai pensé après coup, que l'anorthite y était majoritaire. Du coup, ma question était plutôt idiote. Il y a 14 heures, jean francois06 a dit : Attention, tu confonds minéral et roche. Ah oui... Mais oui avec tes explications et la vidéo, c'est plus clair. D'ailleurs, sympa comme vidéo. Je vais en regarder d'autres de cette chaîne. Merci beaucoup pour la réponse et d'avoir pris le temps. Citer
Vanessaf Posté(e) 27 septembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 27 septembre 2022 Le 23/09/2022 à 08:23, icarealcyon a dit : Ces appellations ne sont pas scientifiques, là elles décrivent juste la couleur de fond du caillou (et non la couleur des reflets lumineux, qui est changeante) Je veux bien revenir sur la couleur par contre. 1 / Le fait qu'une labradorite soit plus bleue ou jaune ou rose..., est-ce dû à la couleur de la roche (fond du caillou comme tu dis @icarealcyon) ou est-ce plutôt dû à la structure des couches internes, qui donnent des interférences différentes et donc une couleur d'adularescence différente même si changeante (là je sais pas si je suis claire sur ma question 😛 ) ? Parce que j'ai l'impression que toutes les labradorites ont un fond gris (plus ou moins foncé). 2/ Cette différence de couleur est-elle due à la composition de la roche ? Si oui, peut-on faire une corrélation ? Labradorite majoritairement bleue : plus de tel composé Labradorite majoritairement verte : plus de tel composé Labradorite majoritairement jaune/dorée : plus de tel composé Labradorite majoritairement rose : plus de tel composé Labradorite majoritairement rouge / orangée : plus de cuivre ? 3/ Que pensez-vous de la "labradorite blanche" ? 4/ Il existe des labradorite striée, à quoi est-ce dû ? (Est-ce que c'est ici, que l'on reparle de macles ?... orientation des cristaux ? 🤔) Citer
AMEDE Posté(e) 27 septembre 2022 Signaler Posté(e) 27 septembre 2022 Pour les couleurs orange jaune, à l'état naturel, il s'agit de micro inclusions de cuivre natif. Citer
Vanessaf Posté(e) 30 septembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 30 septembre 2022 Le 27/09/2022 à 15:19, AMEDE a dit : Pour les couleurs orange jaune, à l'état naturel, il s'agit de micro inclusions de cuivre natif. Merci pour ta réponse. Je m'en douté en fonction de tes messages précédents et attendais confirmation 🙂 Est-ce que l'on peut me dire par contre ce qu'est la spectrolite ? Merci. Citer
Vanessaf Posté(e) 3 novembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 3 novembre 2022 Bonsoir, (Oui, je sais, ça faisait longtemps 😝) Je cherchais, de nouveau, plus de détails sur l'adularescence de la labradorite. J'ai maintenant compris les interférences dues aux couches lamellaires alternées. Par contre sur un site, j'ai lu que ces couches alternées étaient des couches de feldspath sodique et de feldspath calcique ; et sur un autre site j'ai lu que ces couches alternées étaient des couches de feldspath calco-sodique (là, si c'est la bonne réponse, j'en déduis des couches de labrador - mais pas sûr...) et de feldspath potassique (effectivement il y a aussi du potassium dans la labradorite). Donc quelle est la bonne réponse par rapport à ces couches ? Merci d'avance. Citer
jjnom Posté(e) 4 novembre 2022 Signaler Posté(e) 4 novembre 2022 Pas facile à expliquer mais on va essayer. Dans la série des plagioclases calco sodiques, il y a la variété labrador pour laquelle, grosso modo, on a 6 atomes de Ca pour 4 atomes de Na. Ceci étant, il se peut qu'il y ait aussi un peu de K qui se trouvait dans le jus liquide de silicates originel. Lors du refroidissement on passe par une phase de feldspath unique, solide, avec Ca, Na et K inclus dans la maille de ce feldspath. Le refroidissement se pousuivant, ce fedspath unique n'est plus stable et il y a séparation entre 2 espèces minérales: d'un côté le labrador et de l'autre l'orthose. Comme le K est minoritaire, il s'exprime sous forme de lamelles d'orthose dans le cristal de labrador. Les pétrographes appellent ça une antiperthite. Citer
1frangin Posté(e) 4 novembre 2022 Signaler Posté(e) 4 novembre 2022 Le 30/09/2022 à 23:59, Vanessaf a dit : Merci pour ta réponse. Je m'en douté en fonction de tes messages précédents et attendais confirmation 🙂 Est-ce que l'on peut me dire par contre ce qu'est la spectrolite ? Merci. spectrolite est le terme désignant une labradorite donnant tout le spectre lumineux dans ses reflets ... initialement désignait la labradorite (enfin celle ayant cette particularité) provenant de finlande .... mais aujourdhui ce site est considéré comme épuisé mais madagascar fourni aussi de la spectrolite qu'on retrouve actuellement sur le marché Citer
phoscorite Posté(e) 4 novembre 2022 Signaler Posté(e) 4 novembre 2022 Il y a 22 heures, Vanessaf a dit : Par contre sur un site, j'ai lu que ces couches alternées étaient des couches de feldspath sodique et de feldspath calcique ; et sur un autre site j'ai lu que ces couches alternées étaient des couches de feldspath calco-sodique Les deux sont possibles, en fait. @jjnoma pointé les antiperthites (exsolutions de feldspath potassique dans du plagioclase) elles sont fréquentes dans les roches métamorphiques de haut degré. Mais il y a aussi la possibilité de former des exsolutions dont les deux phases minérales associées sont des plagioclases. En dessous de 500°C environ, certaines compositions de plagioclases de haute température ne sont plus stables et peuvent former des exsolutions dans au moins deux domaines de composition : - dans le domaine des péristérites, l'assemblage An0-An25 est plus stable que les composition intermédiaires comme An15 - dans le domaine de Schiller, plus confidentiel, c'est une association An35-An65 qui sera plus stable qu'un plagio intermediaire An50. Citer
Vanessaf Posté(e) 16 novembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 16 novembre 2022 Le 04/11/2022 à 11:25, jjnom a dit : Lors du refroidissement on passe par une phase de feldspath unique, solide, avec Ca, Na et K inclus dans la maille de ce feldspath. Le refroidissement se pousuivant, ce fedspath unique n'est plus stable et il y a séparation entre 2 espèces minérales: d'un côté le labrador et de l'autre l'orthose. Comme le K est minoritaire, il s'exprime sous forme de lamelles d'orthose dans le cristal de labrador. Les pétrographes appellent ça une antiperthite. Bonjour, Désolée, je n'avais pas eu le temps de repasser par ici... Merci pour ta réponse @jjnom. J'avais quand même un peu "bossé" le sujet donc je pense gérer plus ou moins globalement les feldspaths plagioclases et les phases d'exsolution, donc j'ai réussi à suivre 😛 Par contre, du coup, je n'arrive pas à comprendre parce que tu dis qu'il y a séparation du labrador (donc Na-Ca) et de l'orthose (donc K), puis tu dis que K est dans (en plus tu l'as mis en gras) le labrador... Tu sous-entends donc qu'ils sont intercalés, puisque séparés ? C'est ce que veut dire ton "dans" ? Le 04/11/2022 à 17:33, phoscorite a dit : Mais il y a aussi la possibilité de former des exsolutions dont les deux phases minérales associées sont des plagioclases. En dessous de 500°C environ, certaines compositions de plagioclases de haute température ne sont plus stables et peuvent former des exsolutions dans au moins deux domaines de composition : - dans le domaine des péristérites, l'assemblage An0-An25 est plus stable que les composition intermédiaires comme An15 - dans le domaine de Schiller, plus confidentiel, c'est une association An35-An65 qui sera plus stable qu'un plagio intermediaire An50. Là par contre @phoscorite, tu m'as un peu larguée 🤣 OK pour les antiperthites du coup. Par contre pour les exsolutions de plagioclases, on est toujours dans de la labradorite ? Après j'ai bien compris, enfin je crois... que la labradorite n'était pas forcément composée uniquement de labrador An50-An70, donc cela sous-entend que la roche de labradorite peut être composée d'autres minéraux plagioclases et qu'à certaines températures, ceux sont ces différents plagioclases (dont la concentration an anorthite est différente) qui forment des exsolutions et ce sont ces lamelles intercalées qui provoquent les interférences de lumière et l'adularescence ? Me suis perdu, seule... J'espère que tu comprends mon raisonnement pour essayer de comprendre 😁 Le 04/11/2022 à 16:40, 1frangin a dit : spectrolite est le terme désignant une labradorite donnant tout le spectre lumineux dans ses reflets ... initialement désignait la labradorite (enfin celle ayant cette particularité) provenant de finlande .... mais aujourdhui ce site est considéré comme épuisé mais madagascar fourni aussi de la spectrolite qu'on retrouve actuellement sur le marché Merci @1frangin, j'avais effectivement trouvé l'info entre temps mais sans savoir que le gisement finlandais était épuisé. Est-ce que l'on peut dire que c'est véritablement un terme scientifique ? Car en fait, je me questionne... l'adularescence de la labradorite "normale" donnant une irisation aux reflets et l'irisation étant, pour généraliser, les "couleurs de l'arc-en-ciel", donc tout le spectre lumineux... Il y a vraiment une différence avec la spectrolite ou c'est plutôt un terme commercial ? Est-ce que de ce fait dans les spectrolites on retrouve plus de reflets violets et roses que dans la labradorite "commune" ?... Certains d'entre vous ont-ils des spectrolites ? PS : il est tard donc soyez indulgents si je ne suis pas claire ou si vous pensez que pour que je comprenne il faut m'expliquer longtemps 😂 Citer
1frangin Posté(e) 16 novembre 2022 Signaler Posté(e) 16 novembre 2022 Il y a 3 heures, Vanessaf a dit : Merci @1frangin, j'avais effectivement trouvé l'info entre temps mais sans savoir que le gisement finlandais était épuisé. Est-ce que l'on peut dire que c'est véritablement un terme scientifique ? Car en fait, je me questionne... l'adularescence de la labradorite "normale" donnant une irisation aux reflets et l'irisation étant, pour généraliser, les "couleurs de l'arc-en-ciel", donc tout le spectre lumineux... Il y a vraiment une différence avec la spectrolite ou c'est plutôt un terme commercial ? Est-ce que de ce fait dans les spectrolites on retrouve plus de reflets violets et roses que dans la labradorite "commune" ?... Certains d'entre vous ont-ils des spectrolites ? PS : il est tard donc soyez indulgents si je ne suis pas claire ou si vous pensez que pour que je comprenne il faut m'expliquer longtemps 😂 spectrolite on en voit et on en a souvent ... c'est un terme commercial plus qu'autre chose puisque plusieurs gisements ont fourni ou fourniss ent ... quand seulement le gisement finlandais donnait c'est plus spécifique à celui ci.... Citer
phoscorite Posté(e) 16 novembre 2022 Signaler Posté(e) 16 novembre 2022 Il y a 5 heures, Vanessaf a dit : Après j'ai bien compris, enfin je crois... que la labradorite n'était pas forcément composée uniquement de labrador An50-An70, donc cela sous-entend que la roche de labradorite peut être composée d'autres minéraux plagioclases et qu'à certaines températures, ceux sont ces différents plagioclases (dont la concentration an anorthite est différente) qui forment des exsolutions et ce sont ces lamelles intercalées qui provoquent les interférences de lumière et l'adularescence ? Bonjour Vanessa C'est pas clair, reprenons. On oublie un peu l'adularescence (je n'y connais rien) et on se concentre sur la cristallisation et le refroidissement des roches magmatiques. La labradorite (roche) est composée principalement (mais pas que) de plagioclases (minéraux) dont la composition chimique est plus calcique que sodique. Cette roche se forme par cristallisation d'un magma de haute température et dans la nature, le magma et les plagioclases (minéraux) qui se forment peuvent contenir du K, en plus de Na et Ca, et aussi tout un tas de constituants mineurs ou en traces (Sr, Ba...). On dit que ce sont des solutions solides, pour exprimer le fait que leur composition chimique s'adapte, dans certaines limites, à celle du liquide dans lequel elles ont cristallisé. Formés à haute température, ces plagioclases (solutions solides) sont plus ou moins désordonnés, ce qui veut dire : - dans le réseau cristallin, l'arrangement des atomes n'est pas "comme à l'armée", mais un peu bordélique - pour cette même raison, les propriétés de symétrie du cristal sont un peu particulières - quand la température baisse, cet arrangement d'atomes n'est plus stable, et selon leur composition chimique initiale, on peut avoir différentes formes de demixion, dans lesquelles la solution solide de haute température (un seul cristal désordonné) sera remplacée par un couple de minéraux (deux feldspaths plus ordonnés, avec des compositions bien distinctes). Citer
Vanessaf Posté(e) 16 novembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 16 novembre 2022 Il y a 12 heures, phoscorite a dit : Bonjour Vanessa C'est pas clair, reprenons. On oublie un peu l'adularescence (je n'y connais rien) et on se concentre sur la cristallisation et le refroidissement des roches magmatiques. La labradorite (roche) est composée principalement (mais pas que) de plagioclases (minéraux) dont la composition chimique est plus calcique que sodique. Cette roche se forme par cristallisation d'un magma de haute température et dans la nature, le magma et les plagioclases (minéraux) qui se forment peuvent contenir du K, en plus de Na et Ca, et aussi tout un tas de constituants mineurs ou en traces (Sr, Ba...). On dit que ce sont des solutions solides, pour exprimer le fait que leur composition chimique s'adapte, dans certaines limites, à celle du liquide dans lequel elles ont cristallisé. Formés à haute température, ces plagioclases (solutions solides) sont plus ou moins désordonnés, ce qui veut dire : - dans le réseau cristallin, l'arrangement des atomes n'est pas "comme à l'armée", mais un peu bordélique - pour cette même raison, les propriétés de symétrie du cristal sont un peu particulières Bonjour Phoscorite, Jusque-là OK ! 🙂 Il y a 12 heures, phoscorite a dit : - quand la température baisse, cet arrangement d'atomes n'est plus stable, et selon leur composition chimique initiale, on peut avoir différentes formes de demixion, dans lesquelles la solution solide de haute température (un seul cristal désordonné) sera remplacée par un couple de minéraux (deux feldspaths plus ordonnés, avec des compositions bien distinctes). En fait, c'est là que je cherche la petite bête... Lors de la phase d'exsolution ou démixion... On a des solution séparées non miscibles qui s'intercalent en fines lamelles (c'est ce qui provoque les interférences de la lumière et donc l'adularescence, les lamelles ayant des propriétés optiques différentes - j'ai un peu fouillé le sujet vu que c'était ce qui m'intéressait à la base) Ma question était de savoir quelles étaient ces solutions solides, d'ailleurs est-ce qu'elles ne sont qu'au nombre de deux ou possiblement plus ? Du coup, je pense que je vais rester sur le fait que ce sont des feldspaths de compositions différentes, sans chercher plus loin si ce sont deux plagioclases ou un plagioclase et une orthose... En plus, j'imagine que ça doit dépendre de la composition de chaque roche, non ?... En tout cas merci pour vos retours ! Et je reste toujours dubitative concernant le terme de spectrolite, n'arrivant pas, en plus, à trouver des photos qui me feraient vraiment comprendre visuellement la différence avec une "simple" labradorite 🤣 Citer
jjnom Posté(e) 16 novembre 2022 Signaler Posté(e) 16 novembre 2022 Dans le cas de la labradorite, c'est un plagioclase majoritaire avec des lamelles d'orhose. Phoscorite avait voulu signaler, à titre d'information, que des phénomènes de séparation de solution solide pouvaient aboutir à d'autres configurations notamment plagio1 + plagio2. Citer
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