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Posté(e)

Merci pour le lien, j'ai écouté la fin et effectivement Eric BUFFETAUT dit tout haut ce qu'il pense de ces pseudos protecteurs, j'espère qu'il l'écouterons, pour bien voir quel est le niveau de leur médiocrité

  • 2 semaines après...
  • 2 semaines après...
Posté(e)

Bonjour à tous,

 

Nous allons créer une asso qui aura poir but de défendre la paleontologie normande et lutter contre l'interdiction. 

 

Dans un premier temps un groupe Facebook et dans un deuxième temps la mise en place de l'asso sera effective début d'année. 

 

Professionnels, amateurs, associations, tout le monde est bienvenue pour continuer à defendre nos droits ! 

 

Rejoignez-nous !!! 

 

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid037B4HdUweqBT8h4VCD6xpVtws9GyXibUf3ZJreYBRvH9VkxbvbXSVDqnLnex77ToGl&id=1518880545&sfnsn=scwspmo

 

Posté(e)

Fait aussi

 

Pour ceux et celles qui ne se sentent pas encore concernés, sachez qu'à terme cela risque de concerner tout le territoire national, aussi bien en minéralogie qu'en paléontologie, votre mobilisation est donc une question existentielle

  • 4 semaines après...
Posté(e)
Venez nombreux, en famille, faites du covoiturage, il faut se mobiliser maintenant, après il sera trop tard ! 
C'est une porte ouverte aux futures interdictions dans les autres départements, mobilisons-nous !! 
j'y serais en famille ! 
 
Excursion géologique aux falaises des Vaches-Noires le samedi 21 janvier 2023.
 
Cette excursion organisée par l'Association de Défense de la Paléontologie Normande est gratuite et ouverte à tous
Le livret-guide de cette excursion peut être téléchargé également dans le fil d'actualité.
Programme de la journée :
10h30 : Rassemblement devant le Paléospace.
11h00 : Conférence de presse.
12h30 : Regroupement devant l’Office du tourisme, place Jean Mermoz, suivi d’un pique-nique en commun tiré du sac.
14h00 : Départ de l’excursion. Durée 3 heures environ.
Partagez cette information avec vos amis, vos contacts et dans vos groupes.
Amicalement et à bientôt.
 
  • 2 semaines après...
  • 4 semaines après...
Posté(e)

Bonjour,

 

PALÉOSPACE : découverte d’un os fossile de dinosaure


Les falaises des Vaches Noires, site de renommée mondiale, représentent une mine d’or pour les paléontologues et pour la science...


Les paléontologues amateurs ont développé des compétences scientifiques, une acuité visuelle et déploient beaucoup de temps et d’énergie au service de leur collection privée : ces savoir-faire ont permis à un collectionneur normand de trouver sur l’estran un os de dinosaure !

 

Tout récemment, le Paléospace de Villers-sur-Mer s’est vu honoré d’un nouveau don provenant des falaises des Vaches Noires d’un collectionneur amateur normand.
L’os de Théropode entre dans une phase d’étude par Eric BUFFETAUT, paléontologue spécialiste des dinosaures, Directeur de Recherche émérite au CNRS.

 

Ces dons participent aux connaissances scientifiques et permettent de publier des articles scientifiques et de former des jeunes paléontologues. C’est la raison pour laquelle le Paléospace accueille scientifiques et étudiants valorisant ainsi ces dons. 

 

Depuis 2014, plus d’une quarantaine de publications scientifiques ont été réalisées sur les collections provenant à 100% de collections d’amateurs.
Poursuivant une tradition de coopération née il y a plus de 200 ans, cette précieuse trouvaille illustre bien le réseau qui s'est tissé entre ces amateurs de fossiles, le Musée de France Paléospace et les scientifiques : les uns apportant aux autres et la science en ressortant gagnante!


Cet événement nous rappelle l’importance des sciences participatives prônées par le Ministère de la Culture et le Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation, qui ont pour objet de sensibiliser et d’impliquer les publics, les habitants.
Falaises des Vaches Noires.
 

Posté(e)

Voilà encore un exemple qui nous illustre pourquoi les amateurs sont indispensables au développement de cette science. Et dire que certains en costumes et en cravate tentent de sauvegarder la paleontologie par l'interdiction...

 

  • 1 mois après...
Posté(e)

Et l'article dans le figaro du 17 mars je crois :

 

Au pied des falaises des Vaches noires, une tradition scientifique bicentenaire bientôt interdite
 
DÉCRYPTAGE - Un projet de réserve naturelle sur les côtes du Calvados va interdire le ramassage des fossiles sur les plages de Villers-sur-Mer. Une décision jugée absurde par les paléontologues amateurs et professionnels.
 
Les falaises de Vaches noires, dans le Calvados, entre Villers-sur-Mer et Houlgate, abritent un des trésors paléontologiques les plus importants de notre pays. Quotidiennement, la grève est arpentée par des amateurs, des passionnés, qui contre vents et marées partent à la recherche de fossiles. Une quête certes individuelle, mais au service du plus grand nombre, car nombre de publications scientifiques s’appuient sur ces découvertes d’amateurs. Pourtant, dans quelques semaines, ces passionnées pourraient écoper d’une amende de 750 euros. En effet, le ramassage des fossiles devrait être bientôt interdit sur le site, qui fait partie de la future Réserve naturelle nationale des falaises du Calvados. Celle-ci doit couvrir 37 kilomètres de côtes et est directement issue du plan biodiversité 2018-2024. La procédure de création doit aboutir en décembre 2023.
 
Le Paléospace, musée dédié aux découvertes locales, et plus largement à la paléontologie, est devenu le point névralgique de la résistance. Le musée a ouvert en 2011 et rencontre un franc succès, avec plus de 70.000 visiteurs par an. L’ancienne gare de la ville sert désormais de réserve, où plus de 27.000 fossiles sont méticuleusement rangés. « Pas la majorité, pas une grande partie, mais l’intégralité de nos pièces vient du ramassage bénévole, insiste Laurent Picot, paléontologue et responsable scientifique du Paléospace. C’est une pratique devenue culturelle. Les grands-parents amènent leurs petits-enfants sur les plages, ils apprennent à reconnaître les fossiles. Cela crée des vocations, mais permet également à la science d’avancer. Les amateurs viennent nous présenter leurs découvertes, certaines ont fait l’objet de publications scientifiques ou ont permis de définir des espèces.
 
La fouille sur la falaise elle-même est interdite, car trop dangereuse, mais le ramassage des fossiles sur le sable était jusqu’ici toléré. Et cela fait près de deux siècles que la collecte s’est développée sur les plages de Villers, tout particulièrement au pied des falaises des Vache noires. C’est à cet endroit que l’abbé Charles Bacheley (1716-1795) trouva au XVIIIe siècle les premiers restes de dinosaures en France. Un spécimen qui fut analysé par Georges Cuvier, fondateur de la paléontologie des vertébrés. Ces falaises doivent leur nom aux gros blocs de craie ayant roulé vers la plage, et qui, recouverts d’algues et vus depuis la mer ressemblent à un troupeau.
 
Ces parois de plus de 100 mètres de haut s’érodent sous l’effet de la pluie. L’eau pénètre les premières couches sur les hauteurs, elle est ensuite stoppée par la marne argileuse, s’accumule et fait s’écrouler la façade. Inexorablement la falaise recule de 50 cm par an, et 450.000 tonnes de sédiments se retrouvent sur la plage, soit 1220 tonnes par jour. Dans ces sédiments sont emprisonnés un nombre incalculable de fossiles datant du Jurassique, il y a 160 millions d’années.
 
Quelques dinosaures
 
À cette époque, la Normandie, comme quasiment toute l’Europe, était sous la mer. Lentement, des cadavres d’animaux sont venus s’accumuler au fond. Pauvre en oxygène, l’environnement fut particulièrement propice à la fossilisation. On retrouve ainsi de très nombreux coquillages, mollusques, céphalopodes, reptiles marins et même quelques dinosaures. « Il s’agit de cadavres flottants, qui se sont lentement décomposés dans l’eau », précise Laurent Picot. Les vertèbres d’un allosaure, un super-prédateur européen, ont ainsi été découvertes il y a quelques années. Mais, la plupart du temps, les fossiles que l’on ramasse sont tellement communs qu’ils n’ont que peu de valeur scientifique.
 
À peine un quart d’heure passé sur la plage et on repart les poches pleines d’huîtres crochues, de moules et d’oursins pétrifiés depuis des dizaines de millions d’années. L’œil expert et exercé de Laurent Picot, repère les plus petits indices, et d’un regard détermine l’espèce et la période. En cette mi-mars, la météo est idéale pour le promeneur. Le soleil brille dans le ciel, pendant que l’océan gagne petit à petit des mètres sur la terr e. « Ce ne sont les conditions qu’on préfère » , précise Laurent Puglisi, paléontologue amateur et médecin dans le civil à Fontainebleau. Il vient toutes les deux semaines à Villers depuis plusieurs années pour chercher des fossiles. « On préfère quand il pleut, quand il y a du vent, quand la plage est bien remuée. C’est là qu’on voit apparaître les plus beaux spécimens. »
 
Comment s’assurer alors que quelqu’un ne repart pas avec une pièce exceptionnelle, et que ne finisse pas sur une étagère familiale une dent d’un dinosaure inconnu, qui serait bien plus à sa place dans un musée ? Interdire le ramassage permet donc en théorie d’éviter le pillage d’un patrimoine commun. C’est en tout en cas l’avis du Conseil national de la protection de la nature, qui dans une délibération rendue en décembre 2021 s’est prononcé pour cette interdiction au sein de la future réserve naturelle.
 
« Il y a au moins deux erreurs dans ce jugement, répond Éric Buffetaut, paléontologue, directeur de recherche émérite au CNRS et président du collectif Défense de la paléontologie normande. La paléontologie n’est pas l’archéologie. La science entière repose sur le principe du ramassage amateur. De plus, des études récentes montrent qu’en général les collections privées finissent par parvenir dans des musées. La deuxième raison est la plus importante : les fossiles dégagés des roches des falaises par l’érosion naturelle sont voués à une destruction inévitable, à assez court terme, s’ils ne sont pas ramassés. La mer les reprend à la prochaine marée. Interdire le ramassage c’est renoncer à ces fossiles. »
 
«Bénéfice de la science participative»
 
La direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement Normandie, se veut cependant rassurante. Le ramassage pourra s’effectuer dans le cadre d’une mission scientifique ou d’un exercice pédagogique. Elle assure que « la pédagogie sera privilégiée durant les premières années d’existence de la réserve naturelle pour informer et expliquer cette interdiction ». Mais cette solution ne satisfait pas les opposants. « Il est difficile d’imaginer que puissent être recrutés un nombre suffisant de paléontologues compétents pour assurer le “ sauvetage ” de tous les fossiles », juge ainsi Éric Buffetaut.
 
 
« Beaucoup de familles viennent au musée, et après la visite vont se promener sur la page pour ramasser leurs fossiles. Si on limite le ramassage dans un contexte bien encadré, on perd une grande partie de l’intérêt de cette marche : éveiller les esprits à la science , explique Laurent Puglisi. On enlève ainsi le bénéfice de la science participative. Une science qui se construit à plusieurs, entre professionnels et amateurs. Quelqu’un qui va découvrir une nouvelle espèce pourra lui donner son nom, c’est quelque chose de magique, qui se produit assez régulièrement. »
 
La situation est d’autant plus incompréhensible que, de l’autre côté de la Manche, sur les falaises du Dorset, où des couches mésozoïques très fossilifères sont connues depuis longtemps, une concertation a permis d’aboutir à un code qui satisfait tous les intéressés. Cette portion de côte, la « Jurassic Coast », a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. « Il paraît surprenant qu’on n’ait pas songé à s’inspirer de ce modèle anglais participatif, qui fonctionne bien et n’est pas difficile à mettre en œuvre », juge Éric Buffetaut.
 
«Administration sourde»
 
Dans les faits, on imagine mal des agents coller des amendes à des badauds ramassant de vieilles pierres. D’autant que la pêche à pied (tout comme la chasse) restera autorisée sur le site. Difficile de différencier un ramasseur de coquillages, d’un amateur de fossile… Le maire de Villers-sur-Mer, Thierry Granturco, a d’ailleurs annoncé dans la presse locale qu’il était « hors de question d’envoyer la police municipale sur l’estran pour voir si des gamins ne ramassent pas des fossiles. » « Tout le paradoxe de la situation, c’est que l’interdiction risque de favoriser le pillage !, c ommente Karine Boutillier, directrice du Paléospace . Quand un amateur trouve un fossile et l’apporte au musée, on note son nom, on lui donne un reçu. Là, il ne pourra plus le faire, car ce sera interdit. Le risque est donc de voir se vendre des collections parallèles hors de tout cadre ! »
 
L’Association de paléontologie française ou encore la Société géologique de France se sont formellement prononcées contre cette interdiction, toute comme l’immense majorité des 907 contributions rendues lors de l’enquête publique. Contacté, le président du Conseil national de la protection de la nature en fonction quand la délibération a été rendue nous a renvoyés vers le président actuel, qui n’a pas répondu au Figaro .
 
« On a le sentiment d’être face à une administration sourde, soupire Laurent Puglisi. Nous sommes favorables à cette nouvelle réserve, et nous sommes même d’accord pour que la collecte soit interdite sur une grande partie de celle-ci. Nous voulons juste continuer la collecte au pied de la falaise pour sauver ce patrimoine. Nous espérons que les ministères vont faire preuve de plus de clairvoyance après les interventions de plusieurs parlementaires. Le véritable patrimoine qu’il faut préserver c’est la passion humaine : Cette curiosité qui nous pousse à nous demander ce qu’il y avait avant nous, qui nous rappelle que la vie est fragile, et qui jusque-là était à portée de tous. »
 

Le reportage diffusé le 19/03 sur la chaîne TF1

 


Falaises de Normandie : interdit de ramasser des fossiles ! - Le Journal du week-end | TF1

 

Posté(e)

Pour faire suite a quelques interrogations sur le planning , dans un article du journal des arts daté du 15 mars 2023 , il est fait mention d 'une date de publication du decret espérée par la Dreal debut 2024 ....

Posté(e)
Il y a 9 heures, taj a dit :

Pour faire suite a quelques interrogations sur le planning , dans un article du journal des arts daté du 15 mars 2023 , il est fait mention d 'une date de publication du decret espérée par la Dreal debut 2024 ....

 

Je suis preneuse si tu as l'article du journal des arts, plusieurs d'entre nous n'arrivons pas à le trouver... 😉

 

 

En théorie l'interdiction sera effective fin 2023, voici le schéma de procédure 

 

schema_procedure_rnn.pdf

Posté(e)

Article du journal des arts paru la semaine dernière 

 

PRÉHISTOIRE

PATRIMOINE PALÉONTOLOGIQUE

En Normandie, un projet de réserve naturelle fait débat

PAR HÉLOÏSE DÉCARRE · LE JOURNAL DES ARTS

LE 15 MARS 2023 - 889 mots

La création de la réserve pourrait limiter le ramassage des fossiles en contrebas des falaises jurassiques du Calvados. Abandonné à la mer, ce patrimoine unique risque de disparaître.

Villers-sur-Mer. Sur les plages du Calvados, on ne trouve pas seulement les vestiges du Débarquement, mais aussi ceux de la période jurassique. Il y a 160 millions d’années, la Normandie se trouvait sous la mer. De ce passé immémorial subsiste un patrimoine scientifique et naturel, les fossiles, restes d’animaux marins (crustacés, poissons, reptiles, requins et même dinosaures) piégés dans les sédiments formant les falaises actuelles. Sur de nombreux sites, comme celui des Vaches noires, entre Villers-sur-Mer et Houlgate, l’érosion provoque la chute de ces objets directement sur l’estran.

Ces « trésors » naturels ne restent pas longtemps sur la plage, car depuis plusieurs siècles habitants et paléontologues amateurs viennent les récolter, et pour certains les apportent aux autorités. À partir de 2011, ces découvertes sont conservées au Paléospace de Villers-sur-Mer. « Nous fonctionnons sur un principe de sciences participatives, explique Karine Boutillier, directrice du musée. Grâce aux dons de fossiles provenant de collections d’amateurs, nous avons pu mener 40 études scientifiques en douze ans. »

Une mobilisation contre l’interdiction de collecte
Un principe de bonne entente qui risque d’être mis à mal par le projet de création d’une réserve naturelle nationale, émanation du Plan biodiversité piloté par le gouvernement. Une des conséquences de ce classement portant sur 37 kilomètres de côtes, est l’interdiction totale de prélèvement de fossiles. Toute infraction sera punie d’une amende pouvant s’élever jusqu’à 750 euros.

« Le musée est sorti de terre grâce aux collections des amateurs, rappelle Karine Boutillier. Nous possédons un label “Musée de France”, nous avons donc l’obligation d’enrichir nos collections. Après cette interdiction, il sera très difficile de poursuivre notre mission », craint la directrice du Paléospace. Habitants et élus locaux se joignent à l’indignation des scientifiques. À la fin de l’été 2022, une enquête publique est réalisée. Sur un total d’environ 900 contributions, plus de 697 personnes déclarent se positionner contre, non pas la réserve, mais l’interdiction de collecte des fossiles sur la plage. Malgré cette mobilisation, un avis favorable au classement est rendu.

Un collectif, l’Association de défense de la paléontologie normande (ADPN), est créé, avec à sa tête Éric Buffetaut, paléontologue et directeur de recherche émérite au CNRS. De son côté, la direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal), qui administre le dossier, indique souhaiter la préservation des sites, et s’associer à la démarche de plusieurs défenseurs de ce patrimoine voulant mettre un terme à ce qu’ils estiment être un pillage des fossiles à des fins de collections privées, voire de vente. « C’est un mythe, rétorque Laurent Puglisi, membre de l’ADPN et paléontologue amateur. Le véritable pillage, c’est la mer qui l’accomplit. L’État ne veut rien préserver rien du tout, il veut laisser les choses se détruire. » En effet, si les fossiles ne sont pas ramassés, ils sont emportés par la mer à la première marée. Nathalie Bardet, directrice de recherche au CNRS et présidente de l’Association paléontologique française, redoute même un effet pervers à ces mesures. « Nous craignons l’instauration d’un marché parallèle, où les fossiles se vendront sous le manteau… Commerce qui n’existe pas aujourd’hui ! », affirme-t-elle.

Amateurs et paléontogues, des objectifs distincts
Tous les scientifiques ne s’opposent cependant pas à cette interdiction. Jacques Avoine, président de l’association Patrimoine géologique de Normandie, a été consulté lors de la préparation du dossier de création de la réserve. Il rappelle que l’accès aux falaises, trop dangereux, est déjà réglementé par de nombreux arrêtés municipaux, et que le ramassage des fossiles sur la plage n’est qu’une tolérance, les falaises des Vaches noires étant déjà classées.

La Dreal a toutefois prévu des exceptions à l’interdiction de ramassage. À condition d’adhérer à une association ayant passé une convention avec la réserve, et en cas d’opérations à visées scientifiques ou pédagogiques, le ramassage pourra continuer. Mais individuellement, il restera proscrit. Pour Nathalie Bardet, cette solution n’est pas adaptée. « Les amateurs sont plus souvent présents sur le terrain. En tant que paléontologues professionnels, nos objectifs sont bien différents et ne se limitent pas aux campagnes de fouilles », certifie-t-elle.

Des représentants politiques locaux montent au créneau. Sénateur LR (Les Républicains) du Calvados, Pascal Allizard a adressé fin février une question écrite au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu. L’élu « souhaite savoir si le gouvernement entend prendre en compte les observations des collectivités territoriales concernées et l’avis des paléontologues, et revenir sur le principe de l’interdiction de collecte des fossiles dans le cadre du projet de réserve. » Il s’inquiète aussi des conséquences sur le tourisme local, stimulé par la recherche de fossiles. Christophe Blanchet, député (MoDem) de la 4e circonscription du Calvados, prévoit, lui aussi, de questionner l’Assemblée nationale. Il s’interroge sur l’absence d’implication dans ce dossier des ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

En attendant, le projet doit être présenté ce mois-ci pour avis au Conseil national de la protection de la nature (au sein duquel ne siège aucun paléontologue), avant une consultation interministérielle, puis l’avis du Conseil d’État. La Dreal espère une publication du décret de création de la réserve au début de l’année 2024. D’ici là, les acteurs locaux continuent de se mobiliser pour sauver ce qu’ils considèrent comme un « patrimoine scientifique et culturel inestimable ».

Posté(e)

j'ai réagit comme tout le monde ici en réaction, contre l'interdiction et je la déplore encore

mais ces arguments sont justes

en tant que passioné de musique, écoutant sur support approprié, c'est à dire le vinyle, je suis depuis 10-15 ans devant une surenchère collectionite qui tue ma passion

avant on échangeait un disque contre un disque, aujourd'hui la valeur (la fameuse "côte" artfificielle) est systématique, même dans des situations vraiment ridicules (genre celui là il vaut 7euro et celui là 17euro etc, ça sert çà rien)

récemment j'étais sur une petite vente aux enchères de livres parmis lesquels se trouvaient des bouquins que je cherche pour le travail

malheureusement ces livres étaient partie d'un lot de livre à la mode en ésotérisme

résultat tout est parti en masse à grand renfort de fric, à savoir que les gens ont payé plus cher les livres qu'une simple recherche ne le permettrait

pour les pierres il n'y a que deux réseaux, la litho et la collection, aucun réseau de vente professionnel (d'usage)

en vinyle je vois à 200% les gens qui refusent de vendre un disque "cher" à bas prix parce que l'état ne justifie pas la valeur "côte", donc on ne vend que le "meilleur" au détriment de l'usuel - j'ai même vu des marchands balancer leur stock qui avait pris l'eau de pluie, comme si on ne pouvait pas écouter de la musique avec une pochette un peu voilée

en cailloux c'est pareil, impossible de trouver des pierres moches (c'est à dire fonctionnelles)

de plus l'argument "whaou" est valide sans récolte, il suffit de voir les fossiles sur place (avec un prélèvement raisonné, why not)

là il y a de l'éducation, comprendre ce que l'on peut prendre sans briser un site, se satisfaire de fragments, de souvenirs

 

je reste cependant convaincu qu'il y a de (rares) personnes qui font un vrai travail scientifique amateur, et là il y a un vrai problème d'échange et d'écoute, j'en reste à ma suggestion d'agréement souple et c'est aussi ce qui me fait regretter une interdiction pure et simple

Posté(e)

Quand ce jeune chercheur avance que Jurassic Parc a généré 50% des paléontogues new wave. Bah, why not. Bien que je doute qu'il y ait des statistiques officielles sur le sujet. En outre c'est un chercheur en reptiles mammaliens. Il baigne dans un milieu où il serait mal venu de ne pas connaître le film sur le bout des yeux.

Maintenant, la géologie est un ensemble avec différentes spécialités. J'ai collecté des coquilles dans ma jeunesse et ça m'a plutôt incité à persévérer dans une formation en géologie. Mais, pour autant, je ne suis pas devenu paléontogue.

Dans une autre vidéo, toujours au sujet des VN, il avait dit qu'avec les amateurs, on savait ce qu'on gagne (ce qui va aller chez un chercheur ou un musée) mais qu'on ne savait pas ce qu'on perdait (ce qui finirait dans un cageot à la cave). C'est clair mais dans le cas des VN, c'est 90% de la matière des chercheurs et musées qui sont amenés par les amateurs et tout ça, il faut le laisser à la mer?

Quant à tout laisser sur place pour bénéficier de l'effet "Waouh", encore une fois, pourquoi pas. Mais il va falloir protéger des intempéries sinon...Et valoriser. Sinon, ça ne sert à rien d'autre qu'à dire waouh.

Il reste un problème, c'est l'excès de collecteurs qui peut désertifier un site. Chacun prélève peu mais ce sont les multiplications qui coutent. Ceci étant, je connais aussi bien des sites protégés où on ne trouve (voit) plus rien sans utiliser des moyens lourds car éboulements et végétalisation.

 

 

Posté(e)

Ce sont des videos qui font malheureusement du mal à la recherche et à notre passion. 

 

50 % des paléontologues sont issus de jurassique park ! C'est à rire. Combien à t-on de paléontologues en France, ils sont nés en quelle année ? Qu'elle est leur histoire perso qui a declenché cette passion ? Surement pas 50% ! Il le dit lui même il fouillait gamin, comme une grande majorité honnêtement ! 

 

Depuis quand les sites sont identiques des uns et des autres ? On se demande s'il a vraiment fait de la geol et du terrain ! On ne compare pas une dalle a ammonite et des falaises de marne et encore moins un site d'Afrique du sud à celui de Normandie. Et encore moins des depots continentaux(?) À des depots marins..... 

Systematiser des reglementations sans les adapter aux sites est absolument absurde ! 

 

Et que dire du wahou effect... ce n'est pas la taille qui fait l'intérêt ! On dirait un concours de taille encore 🤣 nan franchement le wahou effect il est dans le paysage, l'environnement, le contexte de découverte et j'ai plus de wahou effect à trouver quelque chose d'inedit le plus petit qu'il soit ! On ne tire pas le rideau rouge à chaque fois qu'on va quelque part non plus ^^

 

Laisser pour les autres ? Oui biensur dans un contexte de forte érosion, la marée suivante ya plus rien ^^ 

 

Combien de geosites sont à l'abandon aujourd'hui et non entretenu ? 

 

Quand aux vendeurs, allez voir e...b... ça me fait doucement rire. Dans les différents salons que j'ai pu côtoyer, certains vendeurs sont sensibilisés aussi à la recherche.... si il y a perte scientifique c'est une perte minime est tout les amateurs ne sont pas vendeurs ! On fait un gros amalgames avec les amateurs. 

 

Amateurs pilleur, amateur vendeur, amateur agressif, amateur pas organisé, amateur en liberté sans contrôle blablabla.... c'est quand même ahurissant !!! ! Et tout cela encore une fois sans preuve ! Et quand on demande de fournir des preuves il n'y a plus personnes... bizarre non ?! (Je parle évidemment pour la normandie hein ^^)

 

Au delà tu travail scientifique de l'amateur il évident que tous ne sont pas aussi rigoureux, par contre il peut être les yeux et la source d'information pour le chercheur ou le musée. Il peut donner des infos, eclaircir une problématique sur le terrain et plein d'autres choses. Certains sites historiques sont tellement documentés que même si certaines infos sont manquantes ont peut très bien les retrouver ! 

 

Je connais les VN depuis gamine, désolé mais à l'epoque je n'avais pas trouvé d'asso qui convenait... je frequentais régulièrement les VN seule a me debrouiller. Depuis que le musée local a fait un gros travail de visites, sensibilisation, expos de qualité, détermination des fossiles des touristes franchement ça c'est énormément ressenti sur le terrain, les gens s'interpellent, montrent les decouvertes, ont fait plaisir aux gamins, on s'entraide et ça ça n'existait pas avant.... c'est un vrai exemple de science participative mais malheureusement tant qu'on ne prend pas la peine de s'intéresser au terrain on ne peut pas le comprendre.. 

 

Et peut-être est-ce un paléontologue qui ne fait jamais de fouilles ! Ne fait jamais appel à des bénévoles, ou des locaux, ou des etudiants pour deterrer ses squelettes entier d'Afrique du sud.... parceque bon c'est un peu des amateurs en "libre service"... 

Et comment fais-t-il pour decrire une nouvelle espèce si les caractères qui permettent de la définir sont encore inclus dans la roche ? Il extrait pas ? Il est super balaise !!! 

 

On pourrait débattre encore longtemps mais ce genre de medias ne fait pas du bien à la paléontologie..... 

Posté(e)

Du coup je m'en vais donner mon avis, j'ai laissé passé un peu de temps. A préciser que je ne suis pas paléontologue. 

Mais je rejoins beaucoup de ce que dit Coraline. 

Donc je ne reviendrais pas sur les points évoqués dans son message ci dessus. J'en ajouterai de nouveaux. 

Ce qui m'a fait beaucoup rire c'est sa manière de mettre en avant la vente de fossile. Je me suis dit que les fossiles vendus en provenance du site des VN ne sont en général pas très onéreux. Les ammonites sont connues, nombreuses, souvent ramassées, le lieu est accessible et jusqu'à présent autorisé. Donc peu de valeur marchande. Et donc très peu d'intérêt à faire un gros commerce avec ceci. 
Hors, et là où je veux en venir, si le site devient protégé, automatiquement ça fait monté la valeur marchande et l'intérêt pécunier. Ca va à l'encontre de ce pourquoi cette loi est fait ( en partie ) à savoir stopper le commerce sur les VN. Donc son argument blabla commerce il est à mettre à la poubelle

Je persiste à dire aussi que la pédagogie passe par la transmission. Et ( attaque directe ) quand on a un pédant qui ricane, tape sur les collègues et surtout se permet de répondre agressivement en commentaire quand quelqu'un démonte ses arguments ... ça n'aide pas du tout. 

Je reviens sur son début de vidéo où il dit " gamin je prélevais sur des terrils, c'est du pillage " ... ah oui bien sûr ! Tout est pillage pour lui ! Ca en devient ridicule. 

Pour moi à cause de ce genre d'énergumène nous continuerons à être aux yeux de l'état et des néophytes des pilleurs ou des braconniers. 

Notons encore une fois bien entendu que les paléontologues de la côte normande sont contre cette interdiction, ça n'est pas pour rien. 

Posté(e)

Déjà par définition un teril c'est un dechet d'exploitation donc de là à parler de pillage scientifique..... bon

Encore une fois le terme de pillage est un abus de langage. Dans sa définition il designe un vol de biens avec destruction de biens materiels (comme saccage de barrières, grillage, effraction de porte et fenêtres...) et violence à la personne. (Je ne vois certainement pas de violence à la personne sur l'estran et encore moins d'effraction en cassant des barrières ou autre pour acceder à la plage ^^ ). C'est pour cela que ce terme apparaît juridiquement que dans le code des armées. Il n'apparaît nul part ailleurs. Il est mentionné au niveau archeo uniquement dans le cas où le detecteur de métaux est utilisé. Il n'y a aucun autre cadre jurique défini ni de définition précise... 

Donc non ce n'est pas du pillage et il y a diffamation ! 

Et ils ne sont encore moins en mesure de fournir des preuves, les cas de "pillages" qu'ils évoquent ce sont des legendes dignes de la dame blanche avec des versions qui changent et des variantes à n'en plus finir... ça aussi ça me fait rire.... 

 

Quelque soit leur argument, rien ne tient, rien n'est justifié.... 

 

 

 

 

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