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"GLLOQ" l'ornithosaure qui avait des plumes au ...


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  • 2 semaines après...
Posté(e)

renseignements pris auprès de ceux qui ont étudié la bébette, ce serait plutôt des "soies" donc des poils et pas des plumes. Des poils raides à la manière du porc épic. Pour en savoir plus voir ci dessous:

PSITTACOSAURE A PLUMES OU A POILS ?

Le Musée Senkenberg de Francfort sur le Main possède un exemplaire original de Psittacosaure très spécial ; en effet la face dorsale de sa queue porte de longues et fines « barbes » énigmatiques. Il a été trouvé en Chine dans le Crétacé inférieur dans la province du Liaoning, probablement dans la formation de Yixian de Sihetun près de la ville de Beipiao. Les paléontologues chinois Chen Xu et Ji on considéré ces barbes comme des axes de plumes . Mais des structures similaires ne sont pas connues chez d’autres dinosaures non théropodes. Rappelons que Psittacosaurus mongolensis est un ornithischien. La découverte de protrusions ressemblant à des soies ou à du crin, sur ce spécimen excellemment bien conservés ont bien entendu attiré l’attention de gens comme Eric Buffetaut, Dalton et Stokstad (2001) parce que c’est un cératopsien et donc il est très éloigné des théropodes.

Ce fossile fondamental a été acheté à la bourse de Tucson, afin d’éviter qu’il ne parte en collection privée. Après avoir voyagé en Europe il a finalement atterri à Francfort au musée de l’Université. Pour le moment les tractations visant à le restituer à la Chine n’ont pas été couronnées de succès.

On sait pertinemment que des fossiles chinois du Liaoning ont été falsifiés pour leur donner plus de valeur. Mais celui-ci est authentique sans vice de « fabrication » si j’ose dire. La majeure partie de la préparation a été faite avant que le fossile n’arrive en Allemagne. Ce qui importe c’est que les téguments les mieux conservés ont été dégagés au Forschungsinstitut Senkenberg, ce qui garantit l’authenticité des bouts des soies de la queue. Ils étaient entièrement recouverts de roche sédimentaire ce qui garantit leur originalité.

Ce fossile de Psittacosaure est référencé sous le N° SMF R 4970. Il présente la face ventrale.

Des caractères dérivés témoignent de l’appartenance au genre Psittacoisaurus : ce sont les rangées de bulbes primaires sur le couronne dentaire et la réduction du 4è et du 5è doigt de la main. (Sereno 1990). Il possède aussi une forte protubérance jugale, latérale, en forme de corne chez P.sinensis. Dans cette zone on a trouvé troix taxons : P .mongoliensis, P.meileyingensis, et un troisiène encore non nommé (Sereno & Xu & Wang 1988-1990-1998). Ce dernier présente la tête en position ventrale ce qui malheureusement ne permet pas de distinguer clairement les caractères distinctifs.

Ce qui est aussi très intéressant c’est la zone correspondant à l’emplacement de l’estomac. On y voit de nombreux « gastrolites » déjà observés chez d’autres psittacosaures phytophages

On observe aussi de grandes parties du tégument conservés sous forme de matière carbonisée. Au niveau de l’épaule, la structure de la peau correspond bien à ce qui a été observé chez d’autres ceratopsiens plus évolués, comme chez le chasmosaure , à savoir de grandes plaques- écailles rondes parmi de nombreuses petites écailles polygonales semblables à des tubercules.

Sur les pattes et sur la queue il n’y a que ces petites écailles tuberculiformes.

Mais ce qui a littéralement excité les paléontologues c’est la présence d’une centaine de longues structures à allure de soies sur la queue. Elles sont implantées le long d’une ligne sur la face dorsale de la queue sur 23,5cm depuis la 3è vertèbre caudale et ce , sur toute la longueur entre la 3ème et la 15è vertèbre caudale. Mais on ne voit aucune autre soie ailleurs sur le corps. Ces soies mesurent 16cm. Elles mesurent 1mm d’épaisseur à la base. Elles montrent une structure nettement différente de celle des tendons ossifiés. Elles réagissent de la même façon aux rayons ultraviolets que les écailles épidermales, ce qui laisse supposer qu’elles étaient kératinisées. Il est aisément et totalement exclu qu’elle puissent être confondues avec des restes végétaux. Ces soient ont été aplaties par la compression diagénétique, mais elees étaient, à l’origine, cylindriques et même tubulaires probablement. Elles sont courbées vers l’arrière. Plusieurs de ces soies montrent une trace sombre au milieu qui pourrait bien indiquer un creux tubulaire comme on a pu l’observer chez quelques structures filamenteuses de certains théropodes. Mais ici elles sont orientées parrallèlement alors que chez les les théropodes elles forment une touffe radiante. Une préparation minutieuse a révélé que ces soies naissent depuis la surface de la vertèbre, au bout de l’épine neurale ou sur la prezygapophyse.

A quoi pouvaient- elles bien servir ?

Comme elles ne couvrent pas tout le corps on peut exclure un rôle thermorégulateur. Par contre elles ont peut jouer un rôle dans les parades, spécialement si l’on veut bien admettre qu’elles eurent pu être colorées, ce qui est entièrement spéculatif. Comme chez les oiseaux elles auraient pu être ornementales. Nombreux sont les cératopsiens qui montrent des collerettes et des cornes qui devaient avoir un rôle de distinction spécifique ou sexuelle. Psittacosaure en faisait-il de même avec les soies caudales ?

Trop longues, trop rigides, trop épaisses, ces soies seraient plus à rapprocher des poils-épines des porc-épics. On pense même que ce serait des écailles très modifiées (Reisz & Sues 2000) comme on a pu déjà le voir chez le reptile triassique Longisquama, mais structurellement différentes.

Ce qui importe , c’est de considérer que les soies en question confirment que la peau de certains dinosaures était couverte de téguments bien plus complexes que ce que l’on imaginait jusqu’ici.

Remerciements : Bristle-like integumentary structures at the tail of the horned dinosaur Psittacosaurus Short communication ; Gerald Mayr, D Stefan Peters, Gerhatd Plodowski, Olaf Vogel

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Posté(e)

voici les détails qui expliquent l'insertion des "soies" profondément dans la queue jusqu'aux vertèbres

(:surpris: détail de la partie proximale de la queue montrant les soies profondément ancrées dans la peau (flèche noire) se terminant directement sur la vertèbre, les épines neurales des vertèbres sont indiquées par *

(d) Détails des soies montrant la mince trace noire selon la ligne médiane qui indique probablement une structure tubulaire de ces appendices la barre d'échelle fait 5mm

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Posté(e)

autres détails: grace à la fluorescence on a pu révéler de nombreuses et petites écailles. (a)

(:surpris: détails des soies montrant la mince trace noire selon la ligne médiane qui indique probablement une structure tubulaire de ces appendices - la barre d'échelle fait 5mm

post-28-1196033370_thumb.jpg

  • 1 mois après...
Posté(e)

Je ne connaissais pas ce fossile. Très étonnant. Si cela s'avère être des plumes, la théorie dinosaurienne est mal barrée... Ceci confirmerait des convergences évolutives et un ancêtre commun dinosaures/oiseaux...

Pour savoir si ce sont des plumes, il faudrait voir leur ancrage dans l'épiderme. Les poils et les plumes étant très similaires (constitué de kératine), il est dur de les différencier. A ceci près qu'une plume est 'morte' et un poil 'vivant'. Un poil est ancré je crois plus loin dans le derme que la plume. La plume lors de sa genèse émerge d'un bourgeon épidermique, le poils lui, vient d'un puits épidermique (invagination du bourgeon). Mais je ne suis pas spécialiste...

Par contre, il existe bien des plumes filamenteuses du style des fibres visibles sur la photo.

Posté(e)
Une préparation minutieuse a révélé que ces soies naissent depuis la surface de la vertèbre, au bout de l’épine neurale ou sur la prezygapophyse.

Comme elles ne couvrent pas tout le corps on peut exclure un rôle thermorégulateur. Par contre elles ont peut jouer un rôle dans les parades, spécialement si l’on veut bien admettre qu’elles eurent pu être colorées, ce qui est entièrement spéculatif.

Ceci fait un peu profond dans les tissus pour des poils ou des plumes. Si la naissance est profonde, cela rapproche plus le poil, néanmoins. Mais de la à prendre naissance depuis l'os...

En supposant que ce soient des poils, le rôle était sûrement pour la parade sexuelle. Est-ce un mâle ?

Le rôle dans la régulation thermique est effectivement corrompu, à exclure. Mais pourquoi à cet endroit seulement ? C'est vraiment étonnant. Je connaissais Psittacosaure. Mais avec des poils ???

Fort intéressant.

Posté(e)

Etant très néophyte en la matière. Est-ce ce fossile et celui là seul qui a permis de contester l'origine des oiseaux à partir des dinosaure et de mettre en évidence une éventuelle apparition de la plume à deux moments différents.

Merci

Posté(e)

il s'agit de poils plus que de plumes. Notez que cela n'en fait pas pour autant un ancêtre des mammifères et au passage que cela infirme l'affirmation de Buffetaut qui rechigne à considérer comme possible l'apparition de poils ou de plumes à différentes époques et sur des animaux n'ayant aucun rapport entre eux. Les poils ont été observés chez des ptérosaures, chez ce dinosaure et chez les mammifères pourtant ils n'ont pas de lien de parenté. Encore un sujet "poil à gratter" pour "embêter" le monde...

Posté(e)

Oui en effet, les mammifères sont bien plus anciens que les dinosaures, les branches se séparent très tôt au début du Trias je crois ? Cynognathus (un Cynodonte, du trias inférieur) est l'un de nos ancêtres les plus connus, dont on parle assez souvent.

Si ce sont bien des poils sur ce Psitacosaure, ce qui à première vue en a tout l'air, surtout s'ils naissent profondément dans le tégument, alors ceci appuie la théorie de la convergence évolutive en ce qui concerne les phanères (que ce soit les poils ptérosauriens ou des mammifères, ou les plumes dinosaures ou aviennes).

Et pourquoi les dinosaures n'auraient-ils pas de poils ni de plumes ? Ce serait logique.

Sachant que la branche des mammifères se sépare très tôt de la branche des dinosaures, et si pour les oiseaux c'est également le cas (ce qui reste à prouver) :

- Pourquoi plumes ou poils ne réapparaitraient-elles pas chez les dinosaures, en supposant que les ancêtres communs aux trois branches aient développé ces caractères ? Dans ce cas, inscription dans le patrimoine génétique, et inhibition des caractères quand le milieu ne le favorise pas. (très fréquent chez l'homme ou les animaux : de nombreux caractères, inscrits dans le patrimoine génétique, sont inhibés par d'autres gènes chez l'individu : résultat d'une adaptation au milieu)

- Pourquoi les caractères ne réapparaitraient-ils pas, en supposant que ces animaux, aujourd'hui disparus, aient vécu dans le même milieu ? (fort probable : milieu, habitat identique, mais niche écologique différente -> c'est le cas aujourd'hui de n'importe qu'elle espèce animale). N'oublions pas les convergence évolutives : même milieu ou mode de vie : tendance à retrouver la même morphologie, ou les mêmes adaptations... D'où (ré)apparition de caractères identiques.

Il a été prouvé que les dinosaures (au moins les théropodes) étaient homéothermes. Certains de ces mêmes théropodes possèdent des plumes (sur tout le corps assez souvent), mais inaptes au vol. D'où certainement un rôle des plumes dans la régulation thermique (plumes couvrant le corps), la parade sexuelle (plumes colorées chez les mâles, ornementations...), le camouflage (plumes à pigments avec couleurs proches du milieu de vie, pour prédation : embuscade ; ou camouflage si menacé).

Pourquoi ne pas se tourner vers des idées nouvelles, grâce au nouvelles informations que l'on obtient ? Sur quels arguments se base la théorie dinosaurienne aujourd'hui après les nouvelles découvertes et les nombreux contre-arguments allant à son encontre ?

Posté(e)

Salutations :trinquer:

Je serais bien incapable de discuter anatomie comparée avec vous. Vous devez vous en douter : peu de personnes savent de quoi ous parlez quand vous dites Ornitischien, ptérosaure etcetera....Afin de mieux diffuser vos idées je vous propose d'exposer un arbre phylogénétique( ça serait bien sympa :trinquer: ) Car il s'agit bien de cela : de phylogénie, sinon je ne vois pas ce que vous contestez.

Et ne trouvez vous pas curieux que personne, parmi les chercheurs en paleonto et systématique, personne ne cherche à mettre un coup de pied dans la position systématique des Oiseaux... B)

N'oublions pas les convergence évolutives : même milieu ou mode de vie : tendance à retrouver la même morphologie, ou les mêmes adaptations... D'où (ré)apparition de caractères identiques.

Par contre en systématique je possède assez de bases pour dire que les systématiciens fuient les convergences car elles affaiblissent la véracité de l'arbre phylogénétique établit, pourquoi, vous, vous les recherchez ?

Posté(e)

Les convergences sont plus fréquentes qu'on ne veut l'admettre, et ceci est un fait. De nombreuses espèces actuelles se ressemblent et sont pourtant éloignés d'un point de vue taxonomique. En classification , on veut toujours simplifier les arbres au maximum, par 'probabilité d'événement' ou par soucis de simplicité de classification (dans le but d'expliquer l'apparition ou la disparition d'un minimum de caractères). Mais est-ce qui s'est réelement passé ? Pourquoi a-t'on parfois des faits qui contredisent la théorie ? Pourquoi un même caractère ne pourrait-il pas réapparaitre deux fois, en deux lieux différents, ou à deux époques différentes ?

Il ne faudrait peut-être pas tant écarter cette piste. Surtout que la réfuter n'est pas encore possible pour le moment, en particulier avec l'apport de nouveau spécimens fossiles...

Bonne idée pour un arbre phylogénétique. Nous pourrions en bâtir un ensemble, avec les idées, les connaissances et les apports de tout le monde ? Qu'en pensez-vous ?

Il faudrait le simplifier au maximum, car il y a beaucoup d'éléments à mettre, et si on veut faire comprendre l'idée générale, cela serait beaucoup mieux et plus compréhensible. Il est vrai qu'un schéma bien fait vaut souvent mieux qu'un long discours.

En ce qui concerne la position systématique des oiseaux et leur classification :

- d'une, la classification est très floue en général

* aussi bien actuelle : (difficulté de classement pour les paléognathes (ratites : autruches, emeu), les impennes (manchots), le kiwi, dont on ne sait pas quoi faire...)

* qu'ancienne : difficulté sur les origines des différentes groupes, de leur apparition... Le Confusciusornis et pas mal d'oiseaux fossiles ont encore du mal a être classés.

- de deux, il existe bien des contastataires sur la position systématique des oiseaux. Hélas, le débat est houleux et contrôlé, les informations sont filtrées et on ne peut pas publier n'importe quoi. (ex : théorie de Mr Pomarède, étant tout aussi sensée que la dinosaurienne).

Quelques def pour aider :

Dinosaures :

- Saurischiens = dinosaures à 'bassin de lézard', triradié (3 os : pubis, ischion, ilion), comprenant notamment théropodes (dinosaures carnivores bipèdes : T-rex, vélociraptor) et sauropodomorphes (dinosaures à long cou : Diplodocus)

- Ornithischiens = dinosaures à 'bassin d'oiseau', tétraradié (comme les oiseaux : 4 os : pubis, prépubis, ischion, ilion), comprenant entre autres les Cératopsiens (Tricératops...), les Hadrosaures, les Ankylosaures...

Les ptérosaures (ce ne sont pas des dinos) :

- Rhamphorhynchoïdés : petits ptérosaures primitifs à queue.

- Ptérodactyloïdés : ptérosaures sans queue, plus 'évolué', en général plus grands.

Les reptiles marins (ce ne sont pas des dinos) :

- Les Ichtyiosaures ("en forme de dauphin")

- Les Plésiosaures (liopleurodon, élasmosaure : gros prédateurs)

- Les Mosasaures ("en forme de crocodile")

Pour les arbres phylogénétiques, j'ai néanmoins un reproche. Bien souvent, on ne prend pas en compte le temps, les époques auxquelles vivent les animaux, et on se contente de comparer les caractères pour dire telle ou telle chose. Si nous tentions de replacer tout ce que nous avons dit, dans un arbre avec une dimension temporelle ?

Posté(e)

Voici un arbre de classification simplifié, que je trouve particulièrement bien fait (extrait de la Grande Encyclopédie des Dinosaures, de David Norman), et faisant intervenir l'échelle temporelle.

Evidemment, il ne compare pas deux espèces, mais reste très général. Il donne néanmoins un bon aperçu de la répartition, la classification et l'époque des grands groupes dont nous parlons sur ce forum.

A noter : d'après ce livre : les oiseaux seraient apparus au Trias inférieur, mais sont tout de même rattachés au Théropodes, ce qui pourrait être valide (ce n'est pas une piste à écarter), faute de fossiles pour le prouver ou le contredire.

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Posté(e)

mon cher mecton comment peux-tu dire cela: "Et ne trouvez vous pas curieux que personne, parmi les chercheurs en paleonto et systématique, personne ne cherche à mettre un coup de pied dans la position systématique des Oiseaux... " Mon oeil ! :coucou!:

après tout ce que j'ai écrit et le soutien accordé à Maurice Pomarède ?

On ne recherche pas les convergences pour le plaisir de ... simplement il est des observations et réflexions qui font grincer la mécanique et donc méritent d'être relevées, étudiées, discutées quand bien même elles empêcheraient de tourner en rond, surtout quand elles sont fondées sur des arguments et pas sur des impressions ou avis catégoriques dogmatiques. Lis bien ceci et on en reparle ultérieurement, ok ?

Alors voici son dernier message que j'ai reçu:

L’origine des oiseaux

ou UNE GRANDE MAGOUILLE

Selon une opinion largement répandue, les oiseaux seraient les descendants des dinosaures, ces créatures monstrueuses qui ont dominé le monde et que l’on croyait disparues depuis plus de 65 millions d’années. Du moins, c’est ce qu’ont cru d’éminents paléontologues, relayés par les journaux ravis de ressusciter de vieux montres. Mais comment en est-on venu là ?

L’histoire a débuté en 1860, avec la découverte de fossiles en Bavière. D’abord l’empreinte d’une plume présentant tous les caractères d’une plume d’oiseau, puis celle d’un animal aux doigts griffus mais pourvu de plumes. Bien que ses plumes soient différentes de la plume isolée on a vu en lui l’ancêtre des oiseaux et les deux fossiles ont été réunis sous le nom d’Archaeopteryx . Depuis une quinzaine d’animaux semblables ont été découverts dans la même région.

Vers 1930, un paléontologue américain Osborn étudiant l’archaeopteryx prouva qu’il avait un squelette de dinosaure. Pour lui, cela montrait que les oiseaux étaient les descendants de dinosaures bipèdes qui en courant et en battant des bras avaient acquis des ailes. En planant, ils auraient découvert le vol. Les plumes seraient des écailles qui se seraient très allongées. Cette théorie, alors la seule, fut adoptée par d’éminents savants; elle eut un grand succès et comme les dinosaures étaient à la mode, elle se répandit rapidement.

En 1974, on découvrit en Espagne l’empreinte d’un curieux lézard. De petite taille, Il avait un crâne arrondi comme un oiseau, de petites dents et un bec, et surtout il présentait des traces de plumes qui à la queue formaient un éventail caudal. Certes il n’avait pas d’ailes mais des doigts griffus et ses longues pattes postérieures indiquaient un bipède coureur. Paul Ellenberger, le paléontologue de province, qui l’étudia, l’appela Cosesaurus aviceps. Il voyait en lui un ancêtre possible des oiseaux, mais ce fossile menaçait la thèse officielle qui faisait débuter les plumes avec l’archaeopteryx. L’un des plus éminents défenseurs de l’origine dinosaurienne, le paléontologue A.de Ricqlès se refusa à y voir la présence de plumes, et la thèse que préparait Ellenberger fut refusée. Cosesaurus tomba dans l’oubli.

La contestation vint tardivement d’un ornithologue, Maurice Pomarède, qui travaillait sur les plumes, dont il avait découvert les microstructures à l’origine de leurs vives couleurs. Pour lui, les plumes par leur origine profonde sont comparables aux poils dont l’origine est très ancienne. Il ne voyait pas comment la course aurait pu produire des ailes, car elle s’accompagne de mouvements alternes des bras alors que le vol demande des mouvements synchrones. De plus le vol battu des oiseaux est inné : les jeunes au nid battant des ailes pour solliciter leur nourriture, alors que le vol plané est acquis car il demande un apprentissage. Enfin pour lui, les plumes, au rôle multiple (vol, mais aussi protection et parure) seraient apparues bien avant le vol et auraient été récupérées à cet usage. Une méconnaissance des oiseaux serait donc à la base de la théorie dinosaurienne.

Entré en relation avec Paul Ellenberger, il apprécia ses travaux et vit dans Cosesaurus la preuve que les plumes avaient bien précédé le vol .Ses connaissances de professeur agrégé des sciences naturelles le conduisirent alors à une théorie nouvelle selon laquelle les oiseaux seraient nés de petits reptiles à l’aspect de lézard, qui auraient successivement acquis des plumes, puis des ailes et enfin découvert le vol en milieu forestier. A l’origine, les plumes, très réduites auraient eu un rôle protecteur, puis elles auraient pris de l’importance en devenant parure et cela grâce à la sélection sexuelle si importante chez les oiseaux actuels. La course bipède ayant entraîné la réduction des doigts, celle-ci aurait été compensée par l’allongement des plumes de la main, ce qui aurait conduit aux ailes. Enfin, le vol aurait été découvert en sautant de branche en branche, dans le milieu forestier où les futurs oiseaux se seraient réfugiés suite à la perte de leurs griffes. Il accordait une grande importance à l’action de l’environnement, mais on voit que pour lui l’archaeopteryx n’est pas l’ancêtre des oiseaux.

Suite à la parution dans la revue Pour la Science (avril 1998) d’un article des paléontologues américains Kevin Padian et Luis Chiappe adeptes de la théorie dinosaurienne, M. Pomarède crut bon d’envoyer à cette revue un article dans lequel il faisait part de ses remarques qui l’amenaient à dire que les plumes étaient apparues bien avant le vol et que les oiseaux ne devaient rien aux dinosaures. Il avait été déjà publié dans cette revue et elle avait fait appel à lui pour un numéro spécial consacré à la couleur, il pensait donc être publié sans problème. Il n’en fut rien : le rédacteur en chef lui écrivit que son article avait été envoyé pour consultation, à Eric Buffetaut, un paléontologue parisien, déjà collaborateur de la revue. Celui-ci , qui avait beaucoup écrit sur les dinosaures et qui faisait d’eux sa chasse gardée, s’opposa à la publication de l’article, sans en donner la raison.

Ayant alors fait part de ses observations à d’éminents paléontologues, M Pomarède s’aperçut que sa théorie n’était pas la bienvenue, elle sonnait le glas de la théorie dinosaurienne que beaucoup d’entre eux avaient soutenue dans leurs écrits. Aussi, il ne put obtenir d’eux aucun appui et certains se montrèrent franchement hostiles. L’un des plus éminents, Armand de Ricqlès, étant professeur au Collège de France et cet organisme ayant été créé pour soutenir les idées nouvelles, M.Pomarède crut bon de lui demander d’être son interprète. Mais prétextant qu’il serait trop critique, celui-ci refusa, en lui suggérant (ironiquement ?) d’écrire un livre. Tous les articles envoyés à partir de 1999 aux revues scientifiques et aux divers organismes scientifiques furent aussi refusés par manque de place ( ?) ou parce que leur auteur n’était pas un paléontologue reconnu ! Il avait pourtant enseigné la paléontologie à ses élèves de classe préparatoire aux Grandes Ecoles biologiques (Institut agronomique, Normale sup.) et de Ricqlès avait reconnu dans Paul Ellenberger un paléontologue incontestable. M. Pomarède, qui avait quitté l’enseignement en étant officier des palmes académiques, du mérite agricole et de l’ordre national du mérite, n’était sûrement pas sûrement un débutant.

Ayant envoyé un texte à l’Académie des sciences, son comité de lecture le trouva « très intéressant » (avril 2001). Mais ne pouvant le publier, il lui souhaitait une « revue plus spécialisée atteignant un large public ». Ce vœu resta lettre morte tant était grande la puissance des paléontologues « dinosauriens ». L’un d’eux allait être reçu à l’Académie des sciences, et A.de Ricqlès était devenu un personnage éminent dans l’édition (membre des comités de lecture des annales de paléontologie et de l’année biologique chez Masson). Ils ne tenaient vraiment pas à être contestés, et ils étaient prêts à tout pour cela.. La suite allait le confirmer. En fait, M.Pomarède était interdit de publication.

Pour se faire entendre, Maurice Pomarède s’était décidé à écrire un livre. ; ce fut : « les vertébrés volants et l’origine des oiseaux » où il exposait ses idées. Présenté en 2002 à divers éditeurs parisiens, il fut refusé après plusieurs mois d’attente. Craignant de voir ses connaissances exploitées par d’autres, M. Pomarède se résolut à l’éditer à compte d’auteur. Il parut en décembre 2003 mais comme il ne figurait pas dans liste des libraires, sa parution est restée discrète et il ne commence à être connue que grâce à Internet.

C’est parce que les arguments de M. Pomarède étaient incontestables, que les paléontologues dinosauriens se sont refusés à toute discussion. Ne voulant pas faire marche arrière, ils avaient choisi d’imposer le silence. Ils étaient encouragés en cela par du nouveau survenu en Chine. En effet, dans le Liaoning une contrée de l’est de la Chine, on avait découvert un gisement fabuleux d’une extraordinaire richesse Les fossiles y étaient admirablement conservés . Parmi eux, il y avait des dinosaures dont certains, avaient des plumes, plus ou moins développées mais bien caractérisées. Ces fossiles étant d’un âge voisin de celui de l’archaeopteryx, on eut vite fait de voir en eux la preuve de l’origine dinosaurienne des oiseaux. Maintes espèces furent décrites (Sinosauropteryx, Protoarchaeopteryx, Caudiptérys, etc.) et aussitôt publiées à la une des journaux . La frénésie qui avait présidé à la recherche des dinosaures, plus d’un siècle auparavant s’était emparée des chercheurs de dinosaures à plumes ! Impatiemment, on s’attendait à découvrir le chaînon manquant tant espéré qui réunirait des caractères d’oiseaux et de dinosaures…Celui-ci enfin fut trouvé, c’était l’Archaeoraptor qui acheté fort cher (80.000 dollars), unissait des bras d’oiseau, à un bassin et une queue de dinosaure. Sa célébrité entraîna une étude scientifique qui montra que ce n’était qu’un faux astucieux. On découvrit même un atelier où se fabriquaient des fossiles semblables (ARTE émission télévisées du 18/09/2004 : « le dinosaure qui a dupé le monde ») .

Entre temps, A. de Riqlès, suite aux lettres de M. Pomarède avait gardé quelques doutes. Profitant d’un symposium international relatif à l’origine des oiseaux, il se rendit au Liaoning pour y voir les fossiles. Suite à cette visite, il rédigea un rapport destiné à ses collègues du Collège de France. Ce rapport a paru dans leur annuaire 2000-2001. On peut y lire qu’en plus de divers animaux, de Ricqlès y avait vu les restes de « très nombreux oiseaux indiscutables » et que « ces constatations paraissent irréfutables et ne sont pas contestées ». Ainsi des oiseaux étaient contemporains des dinosaures à plumes. Cela expliquait la coexistence de la plume isolée et du premier archaeopteryx trouvés en 1860 en Bavière ! Il était maintenant certain que les plumes avaient largement précédé la découverte du vol, l’archaeopteryx devenait un dinosaure à plumes européen , et ces dinosaures étant incapables de voler, ils ne pouvait être à l’origine des oiseaux.

Curieusement, ce rapport resta confidentiel et on continua en France de voir dans les dinosaures les ancêtres des oiseaux . Ce n’est qu’en janvier 2006 que la revue La Recherche se décida enfin à signaler discrètement, la présence de « très nombreux restes d’oiseaux » dans le Liaoning,. A cette date, le silence était retombé sur les dinosaures à plumes trouvés en abondance quelques années plus tôt. N’en trouvait-on plus, craignait-on, d’autres faux ? Les paléontologues ardents défenseurs de l’origine dinosaurienne avaient changé de sujets d’étude et Kevin Padian avait reconnu qu’il fallait chercher l’origine des oiseaux, bien avant l’archaeopteryx.

Il aurait été pourtant honnête de reconnaître que des conclusions hâtives liées à une méconnaissance des oiseaux et du vol, avaient conduit à une erreur qui avait pris, avec la faveur des médias, une importance planétaire. On avait oublié que le poids est l’ennemi du vol et qu’à cause de cela les premiers oiseaux n’avaient pu être que de très petite taille. Que les oiseaux, ce n’est pas seulement des ailes mais toute une organisation permettant le vol. Qu’un corps à température constante, un cœur puissant et des poumons très efficaces, sont nécessaires pour satisfaire le grand besoin d’énergie lié au vol.. Que celui-ci est un art difficile qui demande un cerveau très développé. Autant de qualités que les dinosaures qui sont des reptiles n’avaient apparemment pas (un Tricératops d’un poids estimé à 6 tonnes n’aurait eu qu’un cerveau de 300g) .

Victimes d’une idée fixe issue de conclusions erronées, des paléontologues éminents en sont venus à des idées insensées : envisageant un stade à quatre ailes ayant précédé le vol parce que certains dinosaures avaient les quatre pattes emplumées ou encore une miniaturisation qui serait intervenue pour rendre la taille des dinosaures compatible avec le vol…et même sont devenus malhonnêtes. Car, c’est comme cela que le fossile Cosesaurus a été volontairement négligé, que son promoteur P. Ellenberger a été condamné au silence, et que le biologiste Maurice Pomarède s’est trouvé interdit de publication.

Certes il est très difficile à de grand esprits de reconnaître qu’ils se sont trompés et

les idées reçues ont la vie dure. Des dizaines d’années ont été nécessaires pour que l’on admette, la rotation de la terre, la circulation du sang, l’existence des microbes, la dérive des continents, etc. L’origine des oiseaux a été la source d’une grande arnaque, dans laquelle ont été compromis de vrais savants et des revues scientifiques réputées. Cela peut arriver quand on oublie, comme l’a souligné Stephen Jay .Gould, que ce sont surtout les francs tireurs qui font progresser la science car la remise en cause des idées reçues est son principal moteur.

Maurice Pomarède (janvier 2008)

Voir : « l’originedesoiseaux.monsite.orange.fr »

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il n'y a pas à fuir ce qui pourrait contrarier une véracité comme tu le prétends, d'une part parce qu'en science la vérité n'est jamais établie à coup sûr (c'est jusqu'à preuve du contraire). L'honnêteté intellectuelle doit veiller à pouvoir contester, preuves à l'appui, même ce qui semble bien établi. Je te rappelle qu'avant de convaincre tout le monde de la tectonique des plaques avec les continents et océans qui se déplacent... ça a été du sport! Le jeune Haroun Tazieff étudiant l'a vécu, il aimait à rappeler que ses profs de fac ne pouvaient pas blairer Wegner ce glaciologue qui prétendait faire de la géologie. Pasteur aussi ne s'est pas marré avec les médecins de son époque, etc...

L'histoire des science est pleine de ces iconoclastes emmerdeurs qui ne sont pas pris au sérieux, voire persécutés, parce qu'ils ont raison un peu trop tôt... :sourire: Si nous pouvions en être, nous serions les plus heureux, et je le répète: vive le poil à gratter et à bas les dogmes! :coucou!:

Merci à dinomaniac80 pour ses précisions auxquelles je souscris.

Alors si tout cela ce n'est pas un grand coup de pied dans la fourmilière, c'est même pire : c'est un astroblème ! :help1: :coucou!:

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La citation de Tazieff est savoureuse. Une fois qu'il a ét installé, il me semble qu'il ne faisait pas bon le contredire et il en a dit quelques unes (ce qui est naturel, nul n'est parfait). pour lui il n'y avait pas danger au St Helen. Il est assez rare de trouver de grands bonshommes lisses ou alors ils restent discrets

Même les grands hommes ont leurs faiblesses, d'ailleurs, j'ai un de ces coups de pompe !

Bon, je sors (j'adore cette expression, décidemment)

Serge

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Selon la théorie dinosaurienne le père des oiseaux est l'archaeopterix, ce fossile est du jurassique terminal.Cosesaurus parce qu'il etait du trias moyen et qu'il avait des plumes apportait un démenti a cela ce qui explique pourquoi De Ricqles s'est refusé a y voir des plumes. Pour lui il n'y avait là qu'une membrane alaire.

Cosesaurus remonte à -215 millions d'années. L'archaeopterix remonte à - 150 millions d'années. Maurice Pomarede

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De Ricqles s'est refusé a y voir des plumes. Pour lui il n'y avait là qu'une membrane alaire.

Vous oubliez de dire que ceux qui veulent y voir des plumes, les verront...

Dans le livre "Histoire de la Terre" (rien que ça !), H. & G. Termier (1979, Press. Univ. de France), disent quant à eux, à propos du Cosesaurus (page 236) : "Cet "Archéornithe" n'avait pas de vraies plumes mais un revêtement de longs poils (filoplumes?)"

Je laisse en conclusion l'avis du Dr. Silvio Renesto (à propos du C. aviceps) :

"Due to the kind of sediments and of preservation it is not easy to see details and this may explain part of the mess."

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