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Posté(e)

ah bon j'aurais dis prétentieuse et un peu snob, genre concours de quéquette au collège, mais chacun vois ça comme il veut

ma spécialité c'est la restauration du patrimoine, ou encore l'édition-impression artisanale, et d'autres mais pas la pratique que tu cites qui est annexe, tout comme les revues, trop cher pour moi au rapport de mon usage - j'essaie de créé un échange mais c'est qd même pas simple

l'état des choses au Canada, plus complet https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/substances-chimiques/fiches-renseignements/en-bref/thallium-composes.html

c'est donc une pollution quand c'est anthropique, sauf donnée inconnue sortie d'une revue inconnue qu'on aura pas par supériorité intellectuelle? Mais bon tu es Dieu, je te crois, donc 1gr/Kg dans les ardoises, par ingestion ou inhalation, ça donne quoi rapporté au pixomilligramme que j'ai broyé? et au prorata du temps d'exposition de l'ordre de la seconde?

 

on peut comparer avec le mercure? on a le taux de Th dans la croûte terrestre sur mindat, pas pour le mercure, hé oui yen a pas assez

figures toi que je suis devenu l'ennemi d'enlumineurs car je refusais de leur expliquer comment faire du vermillon en public, hier j'étais dans une école et ai refusé aux gamins de toucher à l'orpiment et au cinabre, pour sensibiliser et contextualiser les risques. En fait je bosse depuis deux décennies sur la substitution des chimiques dans le métiers. Donc ça m’intéresse ton histoire mais pas pour donner dans le bateau du genre panneau d'interdiction absolue sans explication. Car oui je bosse avec des plomb, mercure, et autre de façon parcimonieuse et précautionneuse, sinon depuis le temps mes taux seraient alarmants. 

 

j'en suis pas à la conclusion hein mais là globalement la géo-minéralo-paléo ça m'a l'air aussi périlleux et accueillant que de planter sa tente au milieu des camping car

 

paradoxalement l'industrie chimico minière, voire nucléaire, semble ici tout à fait innocente et bienveillante, on y perd son latin

Posté(e)

Sur le thallium du bajocien bathonien, voilà ce que j'ai trouvé, il semble que ces taux de thallium soient spécifiques à la Normandie.

 

"La présence de thallium dans les eaux souterraines ne concerne pas uniquement l’aquifère du Bajo-
bathonien mais s’observe également dans les aquifères du Trias et dans une vingtaine de forages captant
les aquifères de socle du massif armoricain (cf. Illustration 4). Les trois départements de la région sont ainsi
concernés. Les concentrations les plus élevées s’observent néanmoins principalement dans
l’aquifère « multicouches » du Bajo-bathonien, dans le Calvados et l’Orne.


Il est possible d’émettre plusieurs hypothèses sur l’origine du thallium présent dans les eaux souterraines de
la région. Le thallium pourrait provenir soit (i) de l’aquifère lui-même, c’est-à-dire qu’il serait porté par des
minéraux présents dans l’aquifère et qu’il serait mobilisé in situ via des processus physico-chimiques ; soit
(ii) il est apporté par des fluides venant d’un aquifère ou aquitard voisin.
Le thallium étant préférentiellement associé aux sulfures, l’hypothèse la plus probable serait d’envisager une
remobilisation de cet élément par oxydation des sulfures présents dans les aquifères (associés aux pyrites
par exemple), oxydation amorcée par apport d’agents oxydants (nitrates, O2 dissous…). Le relargage de
thallium peut également se produire lors de la dissolution des oxy-hydroxydes de fer dans l’hypothèse où
ces minéraux fixent le thallium en solution"

Les données disponibles ne permettent pas d’identifier avec certitude l’origine primaire du thallium, même si
l’hypothèse la plus probable serait le « socle briovérien ». La présence de thallium associé aux sulfures au
sein des formations carbonatées pourrait expliquer la présence de thallium observé dans les forages quand
les conditions d’oxydo-réduction permettent sa remobilisation. Les mécanismes ayant permis le « transfert »
du thallium du socle vers les réservoirs carbonatés restent à définir (circulations post-paleozoïques de
fluides minéralisés comme le laissent supposer la répartition des indices à barytine ?)"

Posté(e)
Le 09/02/2024 à 14:40, Dieu a dit :

Il y a des données précises dans des revues spécialisées, tu lis ''femme actuelle''? Globalement, les niveaux de concentration en Thallium sont très variables selon les couches sédimentaires et la localisation précise, mais sur les valeurs maximales, il me semble avoir le souvenir des environs de 1000 mg par kg, ce qui est considérable et dans les ardoises du Dogger si mes souvenirs sont bons, à vérifier. 

Tu laisserais quelqu'un réduire en poudre des roches riches en mercure sans prévenir des risques? La pratique de la minéralogie et de la paléontologie sont le plus souvent très naïves.

 Tu ne crois pas qu'on est un peu dans l’excès ? je ne vois nulle part d'analyses pouvant justifier un danger au broyage de roche du bajocien bathonien pour cause de teneur en thallium (à part des minerais, mais les gisement à teneur en thallium significative ne sont pas très courants). Sur l'exemple normand je ne vois pas d'analyse du thallium en roche ?

 

Serge

Posté(e)

ah merci pour ces recherches et infos!

je vais parler avec mes mots, ces roches sont fortement instables et facilement érodées, là j'étais après un épisode de gel, on voyait bien des oxydations provoquant rouille et dépôts soufré avec gypse que je m'amuse à dégager en ce moment. On note aussi une efflorescence blanche visible en fin d'hiver sur les parois à grande échelle comme ici à l'échelle petit gravier. Bref, ça bouge, c'est instable en chimie et plein de soufre et de fer.

Et donc peut-être que dans d'autres circonstances il peut y avoir des cumuls de tel ou tel ion, par gravité, percolation ou que sais-je, mais je le conçois mal en surface comme ici.

Ce qui fait qu'il y a peu de chance pour que ce dépôt noir (qui à l'air ancien) soit du thallium sous forme oxyde ou sulfure ou autre - même si je ne sais ce que c'est 

Je doute que le thallium soit présent massivement das ces couches de surface lessivées, et assez riche pour devenir dangereux sur un broyage de qqs grammes ou comme ic de qqs milligrs

Mais si c'est vraiment vrai autant avoir une doc

Posté(e)

digression ou retour au sujet avec cette étude sur la perception des couleurs ou du moins de leur dénomination, qu'est ce qui est rouge, vert, sur un échantillon de personne limité certes mais cela montre la complexité de notre rapport aux couleurs, et sans même entrer dans les détails de noms aux frontières floues comme "marron" ou "beige" ou "mauve" etc

 

https://aic-color.org/resources/Documents/jaic_v34_04.pdf

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