Invité jean francois06 Posté(e) 20 septembre 2021 Signaler Posté(e) 20 septembre 2021 Mes autres questions. Tu donnes un age par rapport à la carte géol. Vois tu la couche sous jacente, et celle au dessus de cette formation? Tu me dis " à cheval", cela veut il dire que la formation en question recouvre les deux formations du crétacé? En gros si tu devais faire une coupe stratigraphique, tu placerais comment cette formation? En gros, je veux dire : as tu identifié les formations et leurs successions? Juste pour info, il arrive que sur une carte géol, des terrains d'une faible extension soit négligé, ou n ont pas été vue , je donne en exemple du crétacé inf (barrémien) carté en jurassique et berriasien au dessus de St jeannet dans les alpes maritimes. Citer
STR Posté(e) 20 septembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 20 septembre 2021 Le Crétacé Inférieur affleure de part et d'autre du site, mais à cet endroit, sur la carte géologique, un trait sépare le Barrémien de l'Aptien. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 20 septembre 2021 Signaler Posté(e) 20 septembre 2021 Mais que vois tu? Citer
Christophe Reuss Posté(e) 21 septembre 2021 Signaler Posté(e) 21 septembre 2021 Bonjour STR, Il s'agissait juste pour moi d'illustrer le fait que certains organismes sont parfaitement adaptés à la vie dans les conditions extrêmes des milieux évaporitiques. J'ai compris. ---- si le cliché d'illustration est de vous Oui. Les liens que vous donnez montrent des fossiles trouvés dans le gypse. Je suis pas sûr que le sel (Na Cl) du versant pris en photo soit aussi propice à la conservation de gros fossiles. Il vous suffit de prélever quelques dizaines de kilogrammes sur le site et de les laver chez vous Merci pour le conseil , malheureusement c'est irréalisable dans l'appartement où je loge à Bucarest. D'ailleurs il n'y a sur place aucun fragment de sel à ramasser, ni dans la pente, ni à son pied. Tout fragment qui existerait éventuellemnr à un moment donné serait rapidement dissous. Citer
STR Posté(e) 28 septembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 28 septembre 2021 Le 20/09/2021 à 18:02, jean francois06 a dit : Mais que vois tu? Pour tout dire, on ne voit pas grand chose ... Nous sommes dans la garrigue, et non au niveau d'une zone de travaux où l'homme a crée une belle coupe bien régulière. Le 20/09/2021 à 17:03, jean francois06 a dit : Tu donnes un age par rapport à la carte géol. Vois tu la couche sous jacente, et celle au dessus de cette formation? Tu me dis " à cheval", cela veut il dire que la formation en question recouvre les deux formations du crétacé? Sur ce site il n'y a pas de formation superficielle autre que celle due à l'altération récente de la formation sous-jacente Ici seuls les bancs les plus résistants sont visibles encore en place. Le 20/09/2021 à 17:03, jean francois06 a dit : En gros si tu devais faire une coupe stratigraphique, tu placerais comment cette formation? En gros, je veux dire : as tu identifié les formations et leurs successions? Faire une coupe stratigraphique dans ces conditions est difficile. En fait, j'ai cantonné mes observations à l'espace situé entre deux bancs encore en place et suffisamment caractéristiques pour être facilement reconnaissables. Ce critère est complété par le fait que ces deux bancs présentent le même pendage. Ces dépôts se poursuivent en surface de part et d'autre de la séquence délimitée par ces deux bancs. Les images que j'ai montré jusqu'à présent dans ce sujet proviennent toutes d'échantillons prélevés entre ces deux bancs. A l'aide de ces échantillons, il est possible de reconstituer le passage progressif du banc inférieur au banc supérieur et d'imaginer l'évolution des conditions de sédimentation. Bien sûr, ce que j'ai pu obtenir n'est qu'un brouillon, une première esquisse, qu'il faudra compléter ou corriger. Citer
STR Posté(e) 28 septembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 28 septembre 2021 Deux images. La première montre des orbitolines à la surface d'un échantillon du banc inférieur. La seconde montre le banc supérieur in situ. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 28 septembre 2021 Signaler Posté(e) 28 septembre 2021 La tranchée s'impose! Citer
STR Posté(e) 28 septembre 2021 Auteur Signaler Posté(e) 28 septembre 2021 C'est sûr que mes déductions seraient alors plus aisément vérifiables ! Citer
STR Posté(e) 20 mars 2022 Auteur Signaler Posté(e) 20 mars 2022 Contrairement à ce que j'avais prévu initialement pour ce sujet, je vais m'attarder sur le site Crétacé Inférieur d'où proviennent les échantillons avec fossiles et évaporites montrés depuis le début. Plusieurs raisons: - j'ai fait miennes les interrogations de jean françois 06 et compte bien leur apporter une réponse. - en me penchant sur ces questions, j'ai perçu tout l'intérêt que peuvent présenter ces réponses - l'originalité du site, la qualité de conservation des fossiles, la variété des organismes vivants conservés, méritent bien une attention particulière - enfin la seconde partie d'un travail considérable concernant la plate forme carbonatée urgonienne du sud est de la France a été publiée récemment, je vous mets ci après le lien vers chacune de ces deux parties -> http://paleopolis.rediris.es/cg/10/A06/index.html -> http://paleopolis.rediris.es/cg/21/18/index.html ces travaux, en libre accès, avec une très riche iconographie, sont une référence incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à cette période Depuis mon dernier message sur ce sujet, je suis retourné sur ce site. J'ai vérifié les observations que j'avais déjà relatées ici. J'en ai profité pour effectuer de nouvelles observations. Surtout j'ai collecté de nouveaux échantillons. Et je suis rassuré : je n'ai strictement rien à retirer ou même à modifier de tout ce que j'ai dit dans mes précédents messages. Pour ce qui est des échantillons, je dispose maintenant d'une cinquantaine d'échantillons silicifiés contenant à la fois des traces d'évaporites et des fossiles (en fait j'en ai certainement plus mais le temps me manque pour identifier formellement les échantillons répondants à ces critères parmi tout ce que j'ai collecté). J'ai observé et pris des clichés macro et micro pour environ la moitié de cette cinquantaine d' échantillons. Autant dire que je me suis rapidement rendu compte que l'organisation de mon entreprise était un impératif ! Pour ce faire je vais attribuer un numéro compris entre 101 et 200 à chaque échantillon silicifié contenant traces d'évaporites et fossiles pour lequel je dispose de clichés macro et micro. Je vous montre une capture de l'image du fichier de cette numérotation au 17/03/22 (seuls comptent les trois premiers chiffres) : L'image est de mauvaise qualité (capture d'écran), et les images des échantillons elles mêmes sont de qualité variable, mais l'important est de reconnaître l'échantillon auquel sont rattachés les fichiers de clichés. Les images déjà montrées dans ce sujet proviennent toutes des échantillons 101, 102, et 103. Cela ne se voit pas mais le poids des ces échantillons va de quelques grammes à quelques kilogrammes (les micro photos sont plus compliquées à obtenir pour ces derniers). Si à première vue ces échantillons ne se ressemblent pas, après observation certains ont tellement de similitudes que je pense qu'ils sont issus du même dépôt, c'est à dire que le sédiment dont ils proviennent s'est déposé au cours du même événement ; en fait, une tempête qui a provoqué un apport d'eau de mer dans un étang d'arrière plage. Par exemple , à l'observation, l'échantillon 103 est identique à l'échantillon 132. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 21 mars 2022 Signaler Posté(e) 21 mars 2022 Super Str, Tu as fait une tranchée? par contre pourquoi une tempète? Cela me fait penser à une réflexion de @gaeldeploeg , je ne me souviens plus de ses propos exactement, mais une histoire d'instantané , cela devait être à propos de silex aussi, ou alors sur le fil argiles, lignites etc.. me souviens plus( je vais chercher sur le forum, sa réflexion était intéressante). Citer
gaeldeploeg Posté(e) 22 mars 2022 Signaler Posté(e) 22 mars 2022 Il y a 10 heures, jean francois06 a dit : Super Str, Tu as fait une tranchée? par contre pourquoi une tempète? Cela me fait penser à une réflexion de @gaeldeploeg , je ne me souviens plus de ses propos exactement, mais une histoire d'instantané , cela devait être à propos de silex aussi, ou alors sur le fil argiles, lignites etc.. me souviens plus( je vais chercher sur le forum, sa réflexion était intéressante). Bonjour JF06! Cherche dans les sujets de @Christophe B ou l’ on ce gratte la tête pour calé dans la strati des lignites silicifié, j’avais effectue un sondage qui étais tombé sur un niveau que j’interprète comme tempéstite 🤔ou alors, c’est la couche à fleurs calcinées. C’était un bel exemple d’instantané ça aussi Citer
STR Posté(e) 24 mars 2022 Auteur Signaler Posté(e) 24 mars 2022 Le 21/03/2022 à 20:30, jean francois06 a dit : Tu as fait une tranchée? Non, et je ne compte pas en faire une. Je me contente toujours de collecter mes échantillons à la surface du sol dans l'espace compris entre le banc inférieur et le banc supérieur. Lorsque je serai arrivé à cent échantillons, je pense que j'en saurai suffisamment sur ce site pour réussir à convaincre un professionnel de s'y intéresser. Le 21/03/2022 à 20:30, jean francois06 a dit : par contre pourquoi une tempète? Par expérience personnelle sur l'observation des laisses de mer dans le Golfe du Lion. Après un coup de mer comme il y en a plusieurs fois par an, les laisses de mer se ressemblent assez les unes avec les autres. Mais après une tempête exceptionnelle, comme il y en a tous les trois à dix ans, les laisses de mer sont différentes à chaque fois dans leur composition ; cela provient des conditions météo avant, pendant, et après la tempête, du moment de l'année ou elle se produit, de l'accompagnement ou non d'un "épisode méditerranéen", et ce sont les seuls événements durant lesquels se produisent des apports d'eau de mer avec ce qu'elle contient dans les étangs littoraux, enfin, là ou tout n'est pas bétonné, comme par exemple entre Maguelone et Les Aresquiers. Mais bien sûr cela n'est qu'une hypothèse, pas une preuve. Pour terminer , une petite image issue de l'échantillon N° 132. Une orbitoline en coupe axiale (l'embryon est bien visible ). Au dessus, surtout visibles à droite, des traces de cristaux d'évaporite (je pense qu'il s'agit d'halite). En dessous, toujours à droite et sortant du bord de l'image, l'extrémité d'une patte d'arthropode. Citer
STR Posté(e) 21 juillet 2022 Auteur Signaler Posté(e) 21 juillet 2022 Déjà quatre mois d'écoulés depuis mon dernier massage ... Le manque de temps puis les risques d'incendie m'ont interdit de retourner sur le site. Mais je progresse quand même, à mon rythme, en observant les échantillons collectés auparavant. Ci après, l'image de l'état d'avancement auquel je suis parvenu. Citer
STR Posté(e) 8 août 2022 Auteur Signaler Posté(e) 8 août 2022 Dès que je me suis intéressé à ce site, j'ai remarqué qu'il y avait des plaquettes calcaires, mais comme leur surfaces, patinées, ne laissaient rien voir de particulier et qu'il s'agissait de calcaire, je les ai laissé tomber. Lors de mon avant dernière visite, j'ai finalement décidé de les prendre en considération après l'observation à la loupe 10X d'une surface relativement fraîche de l'une d'elles. Ces plaquettes calcaire, de couleur beige, dont les plus grosses font une dizaine de centimètres pour une épaisseur de quelques centimètres, sont éparpillées au sol selon une droite parallèle au banc inférieur et supérieur. J'en ai donc prélevé une dizaine d'échantillons. En fait ces plaquettes sont essentiellement constituées d'ooïdes particuliers en ce sens qu'ils sont particulièrement petits : aucun n'à un diamètre qui dépasse les 0.3 millimètres. Je vous montre. L'épaisseur de la plaquette suivante est de 20 millimètres. Sur cette section naturelle relativement récente, au milieu de l'image, se trouve ce qui ressemble à une orbitoline. Si l'on observe cette surface au microscope, ce que j'ai dit plus haut devient évident. A noter : je n'ai pas mis de barre d'échelle, mais toutes les micro photo qui vont suivre dans ce message ont une dimension horizontale de 1250 µmètre. L'image suivante montre les ooïdes typiques de ces plaquettes et un débris indéterminé. Surprise ! Sur le cliché suivant, un joli cube d'halite, ou plutôt sa pseudomorphose, que je suppose de nature calcitique. Comme attendu, le cliché suivant montre quelques foraminifères au milieu des ooïdes. Et ce que l'on voyait au milieu de la première image de ce message, et qui semblait être une orbitoline ? Et bien cela est impossible de le confirmer au microscope (et cela confirme au passage l'intérêt des échantillons ayant subit une silicification précoce !) Voyez vous même ! Citer
STR Posté(e) 9 août 2022 Auteur Signaler Posté(e) 9 août 2022 Un autre échantillon de plaquette calcaire récolté entre les bancs inférieur et supérieur de ce site. A noter : comme dans le message précédent, toutes les microphotographies de ce message mesurent horizontalement 1250 micromètres. On remarque que sur cette plaquette, en bas à gauche, se trouve une cassure relativement fraîche. Gros plan sur cette surface relativement fraîche. A cette distance, il est évident que l'aspect est identique à celui de l'échantillon précédent. Regardons maintenant au microscope. Microphoto suivante : des ooïdes dont la dimension maximale ne dépasse pas 0.3 millimètres. Image suivante : des cubes d'halite, ou plutôt leur pseudomorphose calcitique. Un détail important : les dimensions des cristaux d'évaporites et des ooïdes sont comparables. Ci-après un foraminifère bien moche au milieu d'ooïdes. Et un cube d'halite sur le bord gauche. Je suis bien conscient que ces microphotographies ne sont pas de bonne qualité. Cela est dû en parti au fait qu'elles son prises sur des surfaces naturelles. Image suivante : l'autre face de ce même échantillon. La solution pour améliorer ce problème : un coup de disqueuse. Suivi d'un polissage (du morceau de gauche sur l'image précédente). L'épaisseur de cette plaquette est d'environ 2 centimètres. Résultat : Et sous le microscope. Tout d'abord des ooïdes. Un cristal d'évaporite au milieu d'ooïdes. Des foraminifères au milieu d'ooïdes. Ces microphotos ne montrent plus les problèmes liés à l'altération des surfaces naturelles. Mais avez-vous remarqué que ce qui ressemblait à une orbitoline semblait présent sur la droite de l'image de la surface polie précédente ? Je vous montre, c'est en bas à gauche de l'image suivante : Et maintenant sous le microscope. C'est confirmé, il s'agit bien d'une orbitoline identique à celle que l'on trouve sur tout ce site. Pour compléter le tableau, en haut à droite, et en bas à gauche de l'image, deux cubes d'halite (comme précédemment, il s'agit de pseudomorphoses). Concernant ces plaquettes oolitiques le plus intéressant reste à venir. Je suis convaincu que sur ce site , entre les bancs inférieur et supérieur, ne s'est déposé qu'un seul banc oolitique et que sa formation n'a pu se faire qu'en un temps très bref. Ce banc oolitique a des caractéristiques tellement particulières qu'il faudra bien comprendre pourquoi et comment un tel dépôt a pu se former. Donc, plus de questions que de réponses. Mais c'est ce qui m'intéresse ! Citer
STR Posté(e) 1 octobre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 1 octobre 2022 Aujourd'hui, un petit intermède au milieu de l'observation du site du Crétacé Inférieur de la Provence qui a occupé mes derniers messages. En cette fin septembre 2022, j'ai profité d'un séjour à Paris pour me rendre au Muséum d'Histoire Naturelle afin de revoir les fossiles des gypses de Monrmartre. J'ai pris quelques clichés dont je vais vous faire profiter. En effet, les fossiles des gypses de Montmartre correspondent tout à fait à l'intitulé de ce sujet. Et pour commencer, quelques mots sur le contexte : Maintenant, les images de quelques échantillons présents dans les vitrines : Certains échantillons des vertébrés des gypses de Montmartre conservent même des moulages naturels de l'intérieur de leur boite crânienne ! Pour finir cet aperçu des fossiles des gypses de Montmartre, un échantillon exceptionnel ! Le squelette complet d'un Paléothérium magnum. L'image est mauvaise en raison des reflets provoqués par la glace de la vitrine, ce qui rend le panneau explicatif illisible ... Ce spécimen se trouvait au toit d'une galerie de la carrière de gypse de Montmartre. Pour le récupérer, il a fallu creuser une cavité au dessus de cette galerie afin de créer une dalle de plusieurs mètres carrés contenant le squelette, et d'une épaisseur suffisante pour que l'ensemble soit assez solide. Cette dalle une fois détachée a dû être sortie de la carrière et transportée jusqu'au centre de Paris. L'entreprise était périlleuse, surtout avec les moyens de l'époque, mais elle fut menée à bien. Quelques remarques. Tous ceux qui s'intéressent aux fossiles devraient, lorsque l'occasion se présente, faire un tour au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Les musées régionaux sont également à visiter car très riches en ce qui concerne la paléontologie régionale. Les clichés que je vous ai montré ne valent pas ce que l'on peut observer lorsque l'on se trouve en face des échantillons eux même. L'inscription "TYPE" sur un échantillon signifie qu'il s'agit de l'échantillon ayant permis la description de l'espèce, et le nom de l'auteur de cette description suit immédiatement la dénomination binomiale de l'espèce (voir les étiquettes). Ces échantillons sont exceptionnels, mais dans les vitrines leur nombre est beaucoup plus important. Et ce nombre est bien peu par rapport à ce qui est stocké dan les réserves du musée. Citer
STR Posté(e) 21 octobre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 21 octobre 2022 En Provence, cet été 2022 a été marqué par la sécheresse, la canicule, les risques d'incendie, et donc les interdictions de pénétrer dans les massifs boisés. Cet automne, c'est seulement il y a quelques jours que j'ai pu me rendre sur le site d'où proviennent les échantillons que j'observe dans ce sujet depuis plusieurs mois. Sur place, il est très compliqué d'obtenir de bons clichés "in situ". Dans la garrigue, la végétation haute ou basse rend la circulation difficile, les débris provenant de cette même végétation masquent plus ou moins le sol, et de hauteur d'homme, les cristaux d'évaporites ne sont pas visibles sur les cailloux qui dépassent. Mais parfois la persévérance paie. Je vous montre. Tout d'abord le cliché in situ d'un échantillon où les cristaux d'évaporites sont bien visibles (des clichés comme ça je n'en ai qu'une dizaine). Pour mieux voir, il est possible de zoomer. Une image de l'échantillon tel que collecté, mais dans son entier. Enfin la récolte du jour. Il ne faut pas vous faire d'illusions, avant nettoyage comme sur ce cliché, c'est seulement sur trois échantillons que je suis sûr qu'il y a des traces de cristaux d'évaporites. Pour un cliché de cet échantillon photographié in situ une fois nettoyé, il faudra attendre un peu ... En ce moment il trempe ! Citer
Lispach Posté(e) 21 octobre 2022 Signaler Posté(e) 21 octobre 2022 Bonjour,j 'attendrai c'est intéressant. Citer
STR Posté(e) 24 octobre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 24 octobre 2022 Voila ! Pour une fois J'ai été rapide. Mais cet échantillon est décevant ; très peu de fossiles et les quelques uns que j'ai pu voir sont très mal conservés (quelques foraminifères). Constatez vous mêmes. Je n'ai pas mis d'échelle pour ces microphotos mais elles ont toutes une largeur de 1250µm. Les cinq premières images montrent les différents aspects que présentent les cristaux d'évaporites dans cet échantillon. Les deux dernières images montrent tout ce qu'il reste de quelques foraminifères dans cet échantillon. Par contre, sur la dernière photo de mon message précédent, l'échantillon le plus gros, celui qui se trouve en bas à gauche de l'image, et bien cet échantillon est d'une qualité exceptionnelle. Citer
STR Posté(e) 11 décembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 11 décembre 2022 En ce début décembre 2022, j'en suis là : Citer
STR Posté(e) 11 décembre 2022 Auteur Signaler Posté(e) 11 décembre 2022 En paléontologie, reconnaître à quel groupe précis d'êtres vivants appartient l'organisme ou le fragment d'organisme que l'on observe, c'est bien. Réussir à lui attribuer de façon formelle une dénomination binomiale, c'est nettement mieux. Cela permet en particulier de donner un intervalle plus ou moins précis de dates au sédiment dans lequel il se trouve. Et plus le nombre d'espèces identifiées dans ce sédiment est grand, plus sa datation est précise. Cela ouvre la voie à une comparaison fructueuse de différents sites d'âge et d'environnement plus ou moins proches. Un exemple provenant du site de mon précédent message : Choffatella decipiens ou Choffatella cruciensis. Quelque images issues du net : https://www.google.com/search?q=choffatella+decipiens&rlz=1C1GGGE_frFR472FR597&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwii1P6hzvH7AhVBVqQEHU-qAAMQ_AUoAXoECAIQAw&biw=1293&bih=697&dpr=1 Comme dans toute entreprise, ce qui semble simple au départ peut vite s'avérer plus compliqué que prévu ; ici, deux dénominations pour la même espèce ... Choffatella cruciensis est le nom valide, et il n'est utilisé que dans 2.4% des cas. Choffatella decipiens est un synonyme ; ce nom n'et pas valide mais il est utilisé dans 97.6% des cas. Pour plus de précisions : - https://www.gbif.org/species/9677031 - https://www.gbif.org/species/9054136 - https://www.marinespecies.org/foraminifera/aphia.php?p=taxdetails&id=1252756 - https://www.marinespecies.org/foraminifera/aphia.php?p=taxdetails&id=900642 Choffatella decipiens : classification de cette petite bête. - Règne : Chromista - Sous-règne : Harosa - Infra-règne : Rhizaria - Embranchement : Foraminifera - Classe : Globothalamea - Sous-classe : Textulariana - Ordre : Loftusiida - Sous-ordre : Loftusiina - Super-famille : Loftusioidea - Famille : Cyclamminidae - Sous-famille : Choffatellinae † - Genre : Choffatella † - Espèce : Choffatella decipiens, Schlumberger, 1905 † Maintenant deux images : Choffatella decipiens, Schlumberger, 1905, section sub-équatoriale (échantillon 131). Choffatella decipiens, Schlumberger, 1905, section transversale (échantillon 123). Citer
STR Posté(e) 5 janvier 2023 Auteur Signaler Posté(e) 5 janvier 2023 Le 31/08/2021 à 17:05, STR a dit : Sur le bord de la surface dégagée par le départ de l'éclat. Première image : - en diagonale, depuis le coin supérieur gauche de l'image jusqu'en bas, une couche de cristaux d'évaporites (sans doute du sel). - sur le reste du cliché, l'EPS, qui contient un fossile dans le coin supérieur droit. Seconde image : gros plan sur ce fossile. Je pensais au départ à un foraminifère très altéré, mais après réflexion, je pense maintenant qu'il s'agit d'un ver pelotonné car mort suite à l'augmentation de la salinité. ->https://fr.wikipedia.org/wiki/Ver NB : sur le site d'où provient cet échantillon il est possible d'observer des organismes mous et des parties molles d'organismes, fossilisés dans les sédiments salés silicifiés. Je commence cette année 2023 par une rectification : J'ai dit que je pensais au départ que le fossile de la dernière image était un foraminifère mal conservé avant que mon opinion ne penche pour un ver pelotonné. Aujourd'hui, je reviens à mon idée première. Il s'agit bien d'un foraminifère, et j'ai des arguments ! L'organisme que vous voyez sur la dernière image est un foraminifère appartenant au genre Glomospira. ->https://www.google.com/search?rlz=1C1GGGE_frFR472FR597&source=univ&tbm=isch&q=glomospira&fir=Nq4_9RdpQ0lceM%2C08cz7pRNe0cOIM%2C_%3BB8sOq_hH7Q4dKM%2CGBnNfKP93AernM%2C_%3B0Xg035lLhfv4FM%2CGBnNfKP93AernM%2C_%3BrnYYr8y_6VCSNM%2CX2Z85aFiAg6B7M%2C_%3B6BRvZSe_aSrI5M%2C8MECDC-iCIbU6M%2C_%3BA8YMtjRWIMsa7M%2CFv5aKWRw9frcXM%2C_%3Bj29w25VuFvx9JM%2C5743oGAYi146WM%2C_%3BdtVDg0e1x-S0BM%2CSHoLv7gnIhDY8M%2C_%3BZWHIONs59m6BDM%2C9XU52_PHJxMZeM%2C_%3BqfOLSqtJBKaMVM%2CNVUvvq2TdfrDgM%2C_%3BkN8YV4IjJLkvEM%2Cd_N3gKZepsoB5M%2C_%3B8oprZtOc2k6RPM%2Cfl2uchnNI8zrLM%2C_%3BngKPGegW3MskxM%2Cd_N3gKZepsoB5M%2C_&usg=AI4_-kRsaJFS_gZfjfQ8GvhevdJSSN8Hhg&sa=X&ved=2ahUKEwjB1qPBmLD8AhXUUqQEHcu_AR8QjJkEegQICRAC&biw=1293&bih=697&dpr=1 Je ne serai pas plus précis que le genre car je ne fais que découvrir ces petite bêtes à l'occasion de ce sujet. Mais je peux quand même vous en donner la classification : Glomospira, Rzehak, 1885 Chromista (Kingdom) Harosa (Subkingdom) Rhizaria (Infrakingdom) Foraminifera (Phylum) Tubothalamea (Class) Spirillinida (Order) Ammodiscina (Suborder) Ammodiscoidea (Superfamily) Ammodiscidae (Family) Usbekistaniinae (Subfamily) Glomospira (Genus) -> Référence : https://www.marinespecies.org/aphia.php?p=taxdetails&id=112292 Pour la description de ce genre, je ne peux que vous conseiller la lecture de la thèse suivante : Elle est incontournable pour qui s'intéresse à l'Urgonien du sud est de la France ; de plus, elle est en français et en libre accès -> https://theses.hal.science/tel-00662977 Pour ceux qui manquent de courage, le texte concernant le genre Glomospira commence page 296, et les planches 10 et 18 qui en présentent de nombreuses photos se trouvent à la fin du document. Quelques individus supplémentaires appartenant à ce genre, photographiés sur l'échantillon N° 141 : Et un cliché de cet échantillon 141 (les individus se trouvent tous dans le boulette de sédiment plus foncée remplie de cristaux d'évaporite, mais pour mieux voir, il faut zoomer) : Citer
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