lemorion Posté(e) 21 avril 2017 Signaler Posté(e) 21 avril 2017 Quelques autres... Les deux sur gangues, viennent d'un autre secteur. Le support est en fait un gros béryl altéré. Des zones se retrouvent gemmes mais reprennent la forme de l'hexagone à l'intérieur même de ce béryl altéré. La Bertrandite est souvent présente avec des micros cristaux de 1 mm maxi... Béryl du Limousin. Béryl du Limousin. Béryl du Limousin. Et un des plus beaux pour la fin. Trouvé par ma fille... Citer
ASPARIS Posté(e) 21 avril 2017 Signaler Posté(e) 21 avril 2017 Wouaah, on en trouve encore de nos jours ce genre de doux béryls ? Splendide en tout cas ! Citer
Nathael Bejean Posté(e) 21 avril 2017 Signaler Posté(e) 21 avril 2017 super les beryls..... les couleurs sont top ! Une question, est ce que les beryls du limousin on étaient taillés et utiliser en joaillerie? Citer
otto lidenbrock Posté(e) 22 avril 2017 Auteur Signaler Posté(e) 22 avril 2017 Il y a 9 heures, Nathael Bejean a dit : super les beryls..... les couleurs sont top ! Une question, est ce que les beryls du limousin on étaient taillés et utiliser en joaillerie? Comme je l'avais écrit dans la "Mineralogie de la France", curieusement tous les béryls gemmes ont été trouvés depuis 1900 environ, à croire qu'avant ils ne tapaient pas au bon endroit ? Agrinierite et Uranotile [60mm] Margnac Découverte Bariand, 1954 Citer
lemorion Posté(e) 22 avril 2017 Signaler Posté(e) 22 avril 2017 Il y a 7 heures, otto lidenbrock a dit : Comme je l'avais écrit dans la "Mineralogie de la F", curieusement tous les béryls gemmes ont été trouvés depuis 1900 environ, à croire qu'avant ils ne tapaient pas au bon endroit ? Bonjour Otto, oui effectivement c'est une bonne remarque, même si certaines pièces ont été trouvé avant 1900, les plus beaux exemplaires ont été découverts après. Avant 1900, l'intérêt était peut être plus axé sur la pegmatite pour la pâte à porcelaine et sur le béryllium en tant que minerai. et l'on ne faisait pas attention à ces "petits détails" minéralogiques. Il faut savoir qu'à cette époque c'était des paysans du coin qui exploitaient et amenaient la pegmatite à Limoges. Du coup les minéraux intéressants passaient à l'as. La supervision par Alluaud par exemple, ne se faisait sans doute que pour les grosses carrières (La Villate, notamment) et toujours dans une but industriel. Alluaud s'est intéressé aux phosphates par ce qu'il en utilisait pour la porcelaine...Bien sur en tant que minéralogiste, il a remarqué et conservé toutes les autres découvertes. Entre 1900 et 1930, pas mal de chercheurs ont repris les déblais des anciennes pegmatites justement pour y retrouver les parties gemmes des béryls qui étaient inclus dans des béryls pierreux, soit dans les poches d'argiles qui étaient passé inaperçu lors de l'exploitation. Tout cela pour la taille. J'ai des témoignages sur de telles opérations sur les anciennes exploitations de pegmatite notamment sur Vénachat (galerie du père Petit), sur Santrop et sur Margnac. Après 1945, le CEA s'est lancé dans une recherche sur le bérylium en parallèle de l'uranium et a ouvert pas mal de tranchées et réalisé des sondages pour évaluer les tonnages des filons de pegmatite en béryllium, là aussi, des béryls gemmes furent découverts. Mais cela mériterait de se pencher sur ce sujet. Peut être que l'Ourso a des idées. En tout cas, les béryls que j'ai posté ont tous été découverts entre 1997 et 2012 par moi-même et quelques uns par mes deux enfants. Citer
L'Ourso Posté(e) 22 avril 2017 Signaler Posté(e) 22 avril 2017 Bonjour. Il y a eu des béryls gemmes taillés dés le début du XIXème, pour preuve celui de l'Ecole des mines figuré dans le HS n° XV du RM et offert par Villain. Ce dernier était actif dans les années 1820. Ou alors la fameuse paire de boucles d'oreille en émeraude du Limousin offerte par Alluaud à la comtesse de Nemours en 1845. Par contre, il est certain que si un minéralogiste ne passait pas par là, les gemmes étaient balancés dans les déblais. Un fait parmi d'autres, j'ai eu comme voisin un ancien mineur du CEA (décédé au milieu des années 90), il avait fait partie de ceux qui ont creusé les tranchées de recherche dans les années 50 où le Morion, et d'autres, ont trouvé les héliodores. Il se souvenait bien des quartz qu'il y avait vu, mais ne savait pas ce qu'était un béryl. Il n'avait même pas remarqué les poches d'héliodores, pourtant c'est joli et cela se met facilement dans la poche. Les poches des années 1900 furent conservées parce que des Besnard du temple, Barret et autres visitaient les carrières régulièrement à ce moment là. Quand on lit la littérature on voit qu'il y a eut deux moments où les érudits locaux ont écrit sur le sujet : la première moitié du XIXème (Alluaud, Alloux, Villain, etc.) et les années 1900-1930 (Besnard du Temple, Didier, etc.). Cela correspond aux entrées en collection. De plus au début du XIXème les moyens de transport étaient lents. Chanteloube c'est une journée de cheval de Limoges. Alluaud n'y allait pas tous les 4 matins. C'est mon ressenti, à en discuter autour d'un verre. Citer
Benj Posté(e) 22 avril 2017 Signaler Posté(e) 22 avril 2017 Merci pour l'historique ! D'ailleurs, tout est très bien décrit dans le RM Hors Série de 2008, dont certains intervenants de ce sujet en sont les co-auteurs me semblent t-il. Pour continuer, quartz fumé presque morion sur orthose, Vénachat (Haute-Vienne). Citer
L'Ourso Posté(e) 22 avril 2017 Signaler Posté(e) 22 avril 2017 Alors le Morion, on s'arrête en si bon chemin ? Compreignacite de Margnac, commune de Compreignac. Possible billietite (ou autre chose, c'est toujours trés dur à l'oeil) avec uranophane, Margnac Citer
trenen23 Posté(e) 22 avril 2017 Signaler Posté(e) 22 avril 2017 Il y a 12 heures, L'Ourso a dit : Bonjour. Il y a eu des béryls gemmes taillés dés le début du XIXème, pour preuve celui de l'Ecole des mines figuré dans le HS n° XV du RM et offert par Villain. Ce dernier était actif dans les années 1820. Ou alors la fameuse paire de boucles d'oreille en émeraude du Limousin offerte par Alluaud à la comtesse de Nemours en 1845. Par contre, il est certain que si un minéralogiste ne passait pas par là, les gemmes étaient balancés dans les déblais. Un fait parmi d'autres, j'ai eu comme voisin un ancien mineur du CEA (décédé au milieu des années 90), il avait fait partie de ceux qui ont creusé les tranchées de recherche dans les années 50 où le Morion, et d'autres, ont trouvé les héliodores. Il se souvenait bien des quartz qu'il y avait vu, mais ne savait pas ce qu'était un béryl. Il n'avait même pas remarqué les poches d'héliodores, pourtant c'est joli et cela se met facilement dans la poche. Les poches des années 1900 furent conservées parce que des Besnard du temple, Barret et autres visitaient les carrières régulièrement à ce moment là. Quand on lit la littérature on voit qu'il y a eut deux moments où les érudits locaux ont écrit sur le sujet : la première moitié du XIXème (Alluaud, Alloux, Villain, etc.) et les années 1900-1930 (Besnard du Temple, Didier, etc.). Cela correspond aux entrées en collection. De plus au début du XIXème les moyens de transport étaient lents. Chanteloube c'est une journée de cheval de Limoges. Alluaud n'y allait pas tous les 4 matins. C'est mon ressenti, à en discuter autour d'un verre. Le pont de la Bardot c'est pas ancien aussi ? Citer
otto lidenbrock Posté(e) 23 avril 2017 Auteur Signaler Posté(e) 23 avril 2017 L'histoire des beryls gemmes que les Anciens ne voyaient pas reste un mystère ! Citer
L'Ourso Posté(e) 23 avril 2017 Signaler Posté(e) 23 avril 2017 Il y a 12 heures, trenen23 a dit : Le pont de la Bardot c'est pas ancien aussi ? Brigitte ça devient ancien, oui. Je ne sais pas si elle fait encore le pont. L'orthographe de la barost, barrot,etc. a beaucoup varié, mais on n'avait pas encore cette version. Bravo ! le Pécout, souvent identifié à la barost n'est pas si vieux, c'est de la fin du XIXème au début du XXème. Par contre les anciens baptisaient tout la barost, les eaux vertes, Avent, etc. La Bachellerie Et le seul que j'ai trouvé de la grosse poche du puits de Bos où beaucoup se sont farcis Citer
Lucailloux Posté(e) 23 avril 2017 Signaler Posté(e) 23 avril 2017 Le 21/04/2017 à 17:32, lemorion a dit : Autunite sur cristaux de muscovite, Vénachat Très joli... Et les béryls aussi bien sûr ! Citer
otto lidenbrock Posté(e) 24 avril 2017 Auteur Signaler Posté(e) 24 avril 2017 Strengite (verif) en petits cristaux violacés sur 'Angelardite', etc... [80mm] Chanteloube ex. Béhier Citer
Nathael Bejean Posté(e) 24 avril 2017 Signaler Posté(e) 24 avril 2017 Le 22/04/2017 à 09:14, L'Ourso a dit : Bonjour. Il y a eu des béryls gemmes taillés dés le début du XIXème, pour preuve celui de l'Ecole des mines figuré dans le HS n° XV du RM et offert par Villain. Ce dernier était actif dans les années 1820. Ou alors la fameuse paire de boucles d'oreille en émeraude du Limousin offerte par Alluaud à la comtesse de Nemours en 1845. Par contre, il est certain que si un minéralogiste ne passait pas par là, les gemmes étaient balancés dans les déblais. Un fait parmi d'autres, j'ai eu comme voisin un ancien mineur du CEA (décédé au milieu des années 90), il avait fait partie de ceux qui ont creusé les tranchées de recherche dans les années 50 où le Morion, et d'autres, ont trouvé les héliodores. Il se souvenait bien des quartz qu'il y avait vu, mais ne savait pas ce qu'était un béryl. Il n'avait même pas remarqué les poches d'héliodores, pourtant c'est joli et cela se met facilement dans la poche. Les poches des années 1900 furent conservées parce que des Besnard du temple, Barret et autres visitaient les carrières régulièrement à ce moment là. Quand on lit la littérature on voit qu'il y a eut deux moments où les érudits locaux ont écrit sur le sujet : la première moitié du XIXème (Alluaud, Alloux, Villain, etc.) et les années 1900-1930 (Besnard du Temple, Didier, etc.). Cela correspond aux entrées en collection. De plus au début du XIXème les moyens de transport étaient lents. Chanteloube c'est une journée de cheval de Limoges. Alluaud n'y allait pas tous les 4 matins. C'est mon ressenti, à en discuter autour d'un verre. Bonjour, merci pour votre explication historique. Auriez vous une photo (ou un dessin) de ces fameuses boucles d oreilles s'il vous plait? Sujet très intéressant, de magnifiques spécimens. Nathael Citer
L'Ourso Posté(e) 24 avril 2017 Signaler Posté(e) 24 avril 2017 Intéressante agrinièrite, Pas courant de mettre la main sur une vraie. Beaucoup de matériel circule avec ce nom qui n'en est pas à l'analyse. C'est souvent de vulgaires gummites oranges. Et belle petite strengite. Vu le nombres d'étiquettes Behier de Chanteloube, il aimait le limousin. Il a raison. Un peu de vert, c'est pas joli, c'est pour les provenances Torbernite de Fanay Torbernite de Margnac Torbernite du puy de l'age Torbernite de Jouac Torbernite de Chabannes Citer
lapioche Posté(e) 24 avril 2017 Signaler Posté(e) 24 avril 2017 Bravo pour le festival des Beryls gemmes de Lemorion et l'Ourso, il n'y a pas grand chose a dire de plus, beau boulot. Pour changer je vous propose une petite série sur les Grenats de la Vilatte-Haute. Pour commencer, Quelques grenats "normaux". dimensions de 0.5 à 1cm pour les plus gros. Citer
lemorion Posté(e) 24 avril 2017 Signaler Posté(e) 24 avril 2017 il y a une heure, lapioche a dit : Bravo pour le festival des Beryls gemmes de Lemorion et l'Ourso, il n'y a pas grand chose a dire de plus, beau boulot. Pour changer je vous propose une petite série sur les Grenats de la Vilatte-Haute. Pour commencer, Quelques grenats "normaux". dimensions de 0.5 à 1cm pour les plus gros. Ça commence bien ! J'aime bien ceux sur quartz... Citer
L'Ourso Posté(e) 25 avril 2017 Signaler Posté(e) 25 avril 2017 Le 24/04/2017 à 12:13, Nathael Bejean a dit : Bonjour, merci pour votre explication historique. Auriez vous une photo (ou un dessin) de ces fameuses boucles d oreilles s'il vous plait? Sujet très intéressant, de magnifiques spécimens. Nathael Nous n'avons hélas pas d'iconographie de ces boucles d'oreille. Il faudrait retrouver, peut être, les descendants de la comtesse. Bonjour La Pioche. Tes grenats sur quartz sont supers. Comme je sais que tu veux prospecter par la bas des grenats du Mazataud. Ils sont dans un autre contexte, plutôt des aplites comme à Bessines et au Mas Barbu. Citer
lapioche Posté(e) 25 avril 2017 Signaler Posté(e) 25 avril 2017 Superbe ta pièce Midge, je ne l'avais pas vu nettoyée ! @l'Ourso: La taille de tes cristaux est impressionnante. ça c'est une grosse pièce! c'est la même roche que pour ceux du chantier de l'A20? j'en ai trouvé dans celles du Mas barbu mais que des cristaux miniscules d'1 ou 2 mm au plus... Il va vraiment falloir que je passe au Mazataud! pour continuer voilà des grenats "noirs" en fait imprégnés d'oxyde de manganèse. ça leur donne une apparence originale et il ne me semble pas en avoir vu ailleurs dans ce secteur. Citer
lemorion Posté(e) 25 avril 2017 Signaler Posté(e) 25 avril 2017 Vraiment remarquables tes découvertes lapioche ! et Midge aussi ! Citer
lemorion Posté(e) 25 avril 2017 Signaler Posté(e) 25 avril 2017 Pour les grenats des pegmatites des Mts d'Ambazac Mas Barbu. Le cristal fait 1 cm. Citer
lapioche Posté(e) 25 avril 2017 Signaler Posté(e) 25 avril 2017 Ah oui ils sont top! donc on peut en trouver des comme ça au Mas Barbu, exactement comme ceux des travaux de l'autoroute! bizarre que j'en ai jamais vu. en même temps j'ai l'impression que les aplites sont trés localisées là bas. je n'en ai pas vu un seul bloc dans mes derniers grattages pourtant j'en ai remué... Par contre je n'ai pas regardé le filon dans la carrière. Citer
lemorion Posté(e) 26 avril 2017 Signaler Posté(e) 26 avril 2017 Il y a 9 heures, lapioche a dit : Ah oui ils sont top! donc on peut en trouver des comme ça au Mas Barbu, exactement comme ceux des travaux de l'autoroute! bizarre que j'en ai jamais vu. en même temps j'ai l'impression que les aplites sont trés localisées là bas. je n'en ai pas vu un seul bloc dans mes derniers grattages pourtant j'en ai remué... Par contre je n'ai pas regardé le filon dans la carrière. Si si il y en a eu des comme ça. Celui-ci a été trouvé bien avant les travaux de l'autoroute dans les déblais de la carrière, en recassant des blocs en bordure des aplites habituelles il y a bien 30 ans de cela ! Je viens de vérifier la date de la découverte du grenat, 1985. Cela fait donc 32 ans. J'étais avec un copain, lors de l'expédition au Mas Barbu, on avait trouvé deux gros béryl pierreux également cette matinée là. L'autoroute date du début des années 1990. Les aplites à Grenat étaient, quand on fait face aux déblais, plutôt sur la partie droite de ceux-ci. Mais cela fait au moins 5 ou 6 ans que je n'ai pas mis les pieds au Mas Barbu. Ça a du changer pas mal depuis... Citer
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