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Posté(e)

Si vous avez la réponse, ou des idées établies ou innovantes, on en discute, on observe à toutes les échelles, les formes minéralogiques, les textures, les noms et on trouve les bons exemples et on "propose" une ou des definitions si le terme n'est pas très clair (volcano-clastique, milieu aérien, milieu aquatique, source autre que volcanisme ....)

Des sujets animés sur le forum qui existent déjà sur tous les continents dans la section volcan, pétrographie, géologie, et peut-être minéralo.

 

A bientôt

Posté(e)

Comprend pas bien la question : une roche est volcanique ou sédimentaire, pas les deux à la fois ...
Un sol en revanche peut être volcano sédimentaire s'il est composé de sédiments et de débris volcaniques (par définition même en fait).
Il faudrait préciser un peu plus ce que tu veux dire

Posté(e)

Retour sur les bancs de l'amphi ! On en reparle au resto-U ?

http://www2.ulg.ac.be/geolsed/sedim/sedimentologie.htm#XIV. Dépôts volcano-sédimentair

Des exemples au Cap d'Agde...http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/docs/eaux-souterraines/SyntheseHydro2014/Fiches/141H.pdf

extrait

on rencontre des sédiments volcano-détritiques dans de petits bassins et cuvettes creusées dans la molasse miocène ou dans les cailloutis villafranchiens de la moyenne et basse vallée de l’Hérault. Ces matériaux sont composés de calcaires lacustres et de produits de projection basaltique (cendre, lapilli) et d’alluvions, le tout consolidé dans un ciment calcaire.

Posté(e)

Volcan(i|o)clastique, volcanosédimentaire, volcanodétritique, pyroclast(ique|ites), ignimbr(itique|ites), "tufs" et autres termes obscurs... Ce style de roches reste un peu boudé par rapport à d'autres plus sexy, lesquelles ont fait l'objet d'une myriade d'études (je pense aux carbonates et autres roches gorgées de choses utiles, solides ou liquides...)

 

Les définitions ont été flottantes entre différents pays, différents auteurs, et différentes époques, au sein d'un continuum pas toujours évident à démêler, et bien sûr selon la perspective choisie pour étudier tel ou tel objet géologique (s'intéresse-t-on aux phénomènes à l'origine ? au chimisme ? aux [micro-]textures, [micro-]structures ? aux processus contrôlant mise en place et préservation ?)

Ce que certains ont un jour nommé "volcanosédimentaire : tuf X ou Y" pourra, pourquoi pas, être caractérisé demain comme "litharénite volcaniclastique à composition andésitique de l'unité volcanosédimentaire Z, dite «Tuf à Cordaïtes»" (et là, tout de suite, ça parle un peu plus si on prend le temps de décortiquer...)

 

:pluie:

Considérations personnelles après avoir parcouru qq milliers de documents divers : le terme de séries (ou unités) volcanosédimentaires (= approche stratigraphique) revient assez couramment dans la littérature mondiale, où il désigne des ensembles stratigraphiques caractérisés par des lithologies spécifiques (i.e. contribution de matériaux/processus volcanogènes au sein d'unités/processus sédimentaires... et/ou alternances de formations volcaniques entrecoupées de sédiments lambda) avec des exemples fameux en France, USA, Andes...

A contrario le terme de roches volcanosédimentaires (= approche axée pétrographie/sédimentologie) m'a semblé plus présent dans la littérature francophone (les anglophones allant volontiers droit au but avec nature/structure/milieu/processus). Souvent croisé dans des choses un peu anciennes, ou succinctes ("notes de terrain"), où son usage semble résulter d'une volonté de remédier au "tuf fourre-tout" par qqch d'un peu plus scientifique, même si au final cela s'avère à peine moins paumatoire. Je pense notamment aux notations "vs-h" - càd volcanosédimentaire carbonifère - de certaines cartes géologiques du BRGM, assorties de descriptions minimalistes ou généralistes, pour lesquelles il est hélas nécessaire d'aller vérifier de visu s'il s'agit d'une série volcanoséd (p.ex. coulées rhyolitiques/nappes ignimbritiques avec intercalations lacustres/lahars/brèches) ou "seulement" d'une masse d'une roche pyroclastique/sédimentaire-volcaniclastique (cinérites à plantes, conglomérats de démantèlement de caldeira...). Les plus perspicaces devineront à quelle région française périphérique je fais allusion.

 

edit: pour rebondir sur l'exemple de kayou, et en l'absence d'autre info plus précise (proportions, processus...) j'aurais personnellement quelque répugnance à nommer d'un laconique "sédiment volcano-détritique" un dépôt sédimentaire calcaire à éléments calcaires, siliciclastiques (?) et volc^H^H pyroclastiques, mais bon. :D

 

edit2: tiens ça pourrait faire un bon test pour étudiants sédimentophilosophes : "une bentonite est-elle une roche volcanosédimentaire ? vous avez 4 heures"

Posté(e)
Il y a 11 heures, Stef4412 a dit :

Comprend pas bien la question : une roche est volcanique ou sédimentaire, pas les deux à la fois ...
Un sol en revanche peut être volcano sédimentaire s'il est composé de sédiments et de débris volcaniques (par définition même en fait).
Il faudrait préciser un peu plus ce que tu veux dire

 

Dans un bassin sédimentaire marin ou continental, bien entendu que les deux peuvent cohexister en proportions variables : apports terrigènes et apports volcaniques.

La question de la mobilisation des éléments volcaniques par les courants aquatiques, éoliens, la gravité qui engendrent des figures de sédimentation, des granoclassements, une altération : c'est une partie du sujet et à mon avis ces paramètres sont essentiels pour la définition à clarifier.

 

Drealiste ecrit :

"litharénite volcaniclastique à composition andésitique de l'unité volcanosédimentaire"

 

Je suis partisan de ce type d'approche, descriptive d'abord, sédimentologique et pétrologique (pour le coup cela demande une culture et expérience plus complete et une force de synthèse plus puissante) ensuite... Mais il faut avancer prudemment dans l'interp.

 

A votre avis, quels sont les critères de distinction (approche descriptive et quantitative) entre volcanique pur et volcano-sédimentaire ?

Posté(e)
Il y a 9 heures, Drealiste a dit :

Volcan(i|o)clastique, volcanosédimentaire, volcanodétritique, pyroclast(ique|ites), ignimbr(itique|ites), "tufs" et autres termes obscurs... Ce style de roches reste un peu boudé par rapport à d'autres plus sexy, lesquelles ont fait l'objet d'une myriade d'études (je pense aux carbonates et autres roches gorgées de choses utiles, solides ou liquides...)

 

L

pas tout à fait d'accord : les formations volcano sédimentaires font l'objet d'études pour leur intérêt métallogénique !!   les dépôts volcaniques periphériques  contiennent tres souvent des amas sulfurés ou des stockwrks minéralisés

Posté(e)
Il y a 11 heures, Kayou a dit :

[...]

Des exemples au Cap d'Agde...http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr/docs/eaux-souterraines/SyntheseHydro2014/Fiches/141H.pdf

extrait

on rencontre des sédiments volcano-détritiques dans de petits bassins et cuvettes creusées dans la molasse miocène ou dans les cailloutis villafranchiens de la moyenne et basse vallée de l’Hérault. Ces matériaux sont composés de calcaires lacustres et de produits de projection basaltique (cendre, lapilli) et d’alluvions, le tout consolidé dans un ciment calcaire.

 

On crée un sujet la dessus ?

il y a 1 minute, zunyite a dit :

pas tout à fait d'accord : les formations volcano sédimentaires font l'objet d'études pour leur intérêt métallogénique !!   les dépôts volcaniques periphériques  contiennent tres souvent des amas sulfurés ou des stockwrks minéralisés

 

Les industriels ne boudent pas mais les etudes sont souvent confidentielles. Bien d'accord

Posté(e)

Assez d'accord qu'une roche (lithologie) est soit volcanique soit sédimentaire, mais qu'une formation peut être composée d'unités volcaniques et sédimentaires.

 

Si la roche volcanique est "pure" comme un tephra, c'est du volcanique. Si elle est remaniée (la aussi il faut mettre des criteres de diagnostique et des taux "treshold" qui pernette de quantifier ) , presentant des figures sedimentaires, elements exotiques, elle aura une composition volcanique mais une macromorphologie sedimentaire, l'approche puriste veut que cela soit une unité sédimentaire.

 

Moi qui suis dans la classification des sols, l'approche de Drealiste et Next est celle que j'approuve.

 

En pédologie , suivant la classification WRB  on definirait le groupe de reference (par exemple une Volcanite) , puis on mettrait des qualicatifs pour aborder les niveaux secondaires, tertiares,etc... des taxons

 

Cela donnerais Litharenite Volcanite (Clastique, Andésitique)

 

Cette approche permet uen cartographie qui s'adapte a l'echelle par exemple en SIG, a petite echelle on voit l'unité cartographiue  la volcanite, puis on fait apparaitre la sous unité Litharemite,etc...

 

Posté(e)

Huitième édition du dictionnaire de géologie :

Volacano-sédimentaire : se dit de dépôts composés pour partie de matériel volcanique et pour partie de sédiments lacustres ou marins.

Vulcanite : Synonyme de roche volcanique (ou roche effusive)

Pyroclastite : Formation constituée par une accumulation de débris de roches magmatiques et de cendres éjectés par les volcans, notamment sous forme de nuées ardentes ou d’ignimbrites.

Commentaire : pas d’indication d’un éventuel pourcentage de débris d’origine volcanique dans la roche totale 100% ?

Roche détritique : Roche sédimentaire composée pour 50% au moins de débris (dont rudites, arénites, lutites)

Précis de pétrographie de Jung.

Le terme le plus global est celui de roches pyroclastiques : "agglomérats de débris de roches volcaniques". Meubles ou cimentées.

Commentaire : pas d’indication d’un éventuel pourcentage de ces débris dans la roche totale.

Une classification existe selon la granulométrie des éléments (sans lien avec le mode de transport) et une autre selon l’origine dont : Brèches ignées, projections aériennes, projections sous-marines, sous-lacustres ou sous-glaciares, brèches d’explosion interne, coulées et enfin volcano-détritiques.

« Volcano-détritique : ce sont de véritables sédiments dont les matériaux ont été transportés par les eaux courantes et déposées, après classement, dans le fond des lacs ou des mers »

 

Le volcano-sédimentaire du dictionnaire peut correspondre à une brèche de pillows sur un plancher océanique comme à une roche volcano-détritique de Jung…

Au moins les 2 supposent l’intervention d’un milieu aquatique.

1 pyroxène ou 1 olivine repérée dans un sédiment lacustre en fait une roche volcano-sédimentaire ?

On voit bien toutes les imprécisions qui amènent à des ressentis différents à l’audition d’un terme comme volcano-sédimentaire.

Mode de transport ou milieu de dépôt, quantité, granulo, ciment…

Avec tout ça, il y a de quoi jongler.

Posté(e)
Il y a 4 heures, jjnom a dit :

Huitième édition du dictionnaire de géologie :

Volacano-sédimentaire : se dit de dépôts composés pour partie de matériel volcanique et pour partie de sédiments lacustres ou marins.

Vulcanite : Synonyme de roche volcanique (ou roche effusive)

Pyroclastite : Formation constituée par une accumulation de débris de roches magmatiques et de cendres éjectés par les volcans, notamment sous forme de nuées ardentes ou d’ignimbrites.

Commentaire : pas d’indication d’un éventuel pourcentage de débris d’origine volcanique dans la roche totale 100% ?

Roche détritique : Roche sédimentaire composée pour 50% au moins de débris (dont rudites, arénites, lutites)

Précis de pétrographie de Jung.

Le terme le plus global est celui de roches pyroclastiques : "agglomérats de débris de roches volcaniques". Meubles ou cimentées.

Commentaire : pas d’indication d’un éventuel pourcentage de ces débris dans la roche totale.

Une classification existe selon la granulométrie des éléments (sans lien avec le mode de transport) et une autre selon l’origine dont : Brèches ignées, projections aériennes, projections sous-marines, sous-lacustres ou sous-glaciares, brèches d’explosion interne, coulées et enfin volcano-détritiques.

« Volcano-détritique : ce sont de véritables sédiments dont les matériaux ont été transportés par les eaux courantes et déposées, après classement, dans le fond des lacs ou des mers »

 

Le volcano-sédimentaire du dictionnaire peut correspondre à une brèche de pillows sur un plancher océanique comme à une roche volcano-détritique de Jung…

Au moins les 2 supposent l’intervention d’un milieu aquatique.

1 pyroxène ou 1 olivine repérée dans un sédiment lacustre en fait une roche volcano-sédimentaire ?

On voit bien toutes les imprécisions qui amènent à des ressentis différents à l’audition d’un terme comme volcano-sédimentaire.

Mode de transport ou milieu de dépôt, quantité, granulo, ciment…

Avec tout ça, il y a de quoi jongler.

Merci Jjnom pour la citation.

Mais l'idée (en tout cas pour moi) est de se passer du dico de geol et de contribuer avec son propre point de vue, ses concepts, sa logique., ses expériences,
 
Non si il y a deux pyrox qui se baladent ça ne fera pas du volcano/sed. Mais en revanche certains organismes vont tracer un pH, ou marquer par leur présence un caractère un caractère fossilifère qui n'est pas exclusif aux roches purement sédimentaire !
Posté(e)
6 hours ago, zunyite said:

pas tout à fait d'accord : les formations volcano sédimentaires font l'objet d'études pour leur intérêt métallogénique !!   les dépôts volcaniques periphériques  contiennent tres souvent des amas sulfurés ou des stockwrks minéralisés

Je ne dis pas le contraire, des formations volcanoséd font l'objet d'études, certes (on en a assez d'exemples dans le Morvan ou ailleurs...). Mon propos étant qu'on trouve assez peu d'études à la fois longues, approfondies et exhaustives consacrées aux "roches volcanosédimentaires" "pyroclastites" etc. (alors qu'on trouvera à foison des livres épais sur "Sédimentologie des carbonates" "Roches siliciclastiques" "Bassins carbonatés du monde en 3 volumes" réédités 5 fois de suite etc).

Et je subodore que ce soit lié aussi bien à leur surface plutôt modeste, à la nature très disparate des gîtes métallogéniques qu'ils renferment à l'occasion, qu'à l'intérêt économique comparativement moindre de ces roches et séries (nous sommes dans l'ère du pétrole et du charbon-rois, pas tellement dans celle du cuivre - qu'on trouve d'ailleurs dans tout un tas d'autres formations...). Bref, ça passionne un peu moins les géologues et leurs financeurs... ;)

Posté(e)
il y a une heure, Next50MY a dit :

Merci Jjnom pour la citation.

Mais l'idée (en tout cas pour moi) est de se passer du dico de geol et de contribuer avec son propre point de vue, ses concepts, sa logique., ses expériences,

Ce n'était pas pour le plaisir de citer.

Juste montrer l'imprécision des définitions qui se rattachent à ce domaine, la multiplicité des critères à considérer touchant à la fois à la pure description mais aussi à l'historique de la formation ainsi que les connotations + ou - officielles qui s'attachent à une expression comme volcano-sédimentaire.

Avec en outre le télescopage de notions issues de la volcanologie d'un côté et de la sédimento de l'autre. Des secteurs qui n'ont pas trop tendance à évoluer de concert.

A mon avis, volcano-sédimentaire est un terme à bannir. Mais bon, faut faire vite, hein?

S'il est vrai que c'est dans les vieux pots qu'on fait les bonnes soupes, le système Jung partant de roches pyroclastiques me semble + adapté car il intègre tous les  milieux de transport mais il demande à être précisé, délimité, quantifié.

On n'échappera pas à des expressions à rallonge comme celle de Drealiste si on veut être certain de bien se faire comprendre ou faut inventer des noms.

Tiens, un exemple: il y a peu j'ai eu à préciser ce qu'était une grauwacke. Direction le dico:

- roche sédimentaire (sous-entendu aquatique), détritique. Pour le transport

- classe des arénites. Pour la granulo.

- avec chlorite, grains de quartz, feldspaths, quelques micas. Pour la minéralo

- débris abondants (30% ou plus) de roches qui peuvent être issus de roches volcaniques. Pour partie de l'origine

- à ciment abondant (20%)

Ouf...

Ou on la joue sédimento-volcanique?

Posté(e)

Les confusions et conflits proviennent des critères de reconnaissances descriptifs entre les clastes issus de la chambre magmatique et ceux issus du transport.

Sans l'affleurement je trouve que ça complique.

 

un échantillon sorti du contexte c'est mission quasi impossible, alors que un calcaire, un grès, une lave, un granite c'est du gâteau.

 

En effet comme notre enseignement spécialisé distingue le sedimentaire du granitique, voire meme du volcanisme, les geologues de bureau oublient ce qui n'est pas leur spécialité.

 

Pour le volcano-sed largement diffusé en biblio, c'est un peu tard à bannir. On s'en sortira avec du descriptif et surtout comme en sedimento avec une analyse stratonomique et sedimentologique  (figures de courants, chenaux, incisions) comme des sediments purs, les formes de grains, les tris des differentes classes granulo, les éléments grossiers jointifs ou non, les clastes externes, la proportion de grains éoliens ou marins, la presence de betes, d'un ciment carbonaté ou pelitique, des mineraux d'ateration.... A contrario la nature du ciment (verre ou sediment ou alterite) devrait faire office de juge de paix et donner la distinction avec une subtilité supplémentaire que j'ai récontrée à savoir les paléosols !

Enfin les correlations et les diagraphies électriques utilisés par diverses specialités et notamment le minier et l'hydrogeologie vont faire évoluer les connaissances et la geometrie pour bien faire comprendre qu'il ne faut plus se limiter aux affleurements souvent basés sur des vieux concepts.

 

Des pays comme l'Islande, les Canaries, doivent avoir ce qu'il faut, ou encore l'Italie où il y a du volcano-Sed sympa et de reference ont été abordés sur le forum.

 

Rechercher les sujets où la palagonite est mentionnée par ex !

Posté(e)

D'après la classification de Schmid (1981), une tuffite contient 25-75% de pyroclastes, une pyroclastite + de 75%.

Fisher et Schmincke (1984) distinguent les pyroclastites à pyroclastes consolidés (pyroclastites s.s.) ou non (téphras), et les pyroclastites à blocs ou bombes arrondis (agglomérats).

Les deux ensemble donne ça :

Pyroclassif.jpg

(http://www.cedd.gov.hk/eng/about/organisation/chapter_5/figure5_03.html)

Là il y a en plus des critères granulométriques qui rentrent en jeu sur les cendres et lapilis.

 

C'est aussi utilisable avec les autres noms de roches sédimentaires, on peut par exemple parler de litharénite tuffacée pour un grès qui incorpore 25-75% de pyroclastes.

 

Posté(e)

On peut en effet opérer des distinctions selon un ou des axes préférentiels (d'où l'intérêt de diagrammes en triangle, voire pire). Pour donner un exemple encore plus simple, la distinction cendres vs. cinérites ou tephra vs. pyroclastites selon ce même critère de consolidation. Idéalement en ajoutant des critères quantitatifs (seuils entre classes granulo, seuils de teneur en éléments etc.) tendant à toujours plus d'universalité et objectivité.

 

En pareil cas, on en vient à améliorer la précision et le contenu informatif des noms, de façon implicite (l'axe "consolidation" n'est pas mentionné mais assez facile à retrouver) ou explicite (en accolant des épithètes et autres adjectifs, cf. mon exemple à rallonge). Avec pour effet de rejeter les termes les plus cryptiques ("tuf" ou "grauwacke" ne dit quasiment rien sur ce qu'est vraiment la roche, même en allemand) ou tellement vagues/généralistes/employés n'importe comment qu'ils ne permettent pas ou plus une représentation mentale précise ("volcano-sédimentaire").

L'inconvénient de l'approche ultra-descriptive étant qu'elle s'appuie sur une maîtrise à la fois d'un champ lexical étendu (des notions de latin/grec peuvent aider...) et d'un protocole de description complexe (nature/structure/texture/processus/milieu/quantification) ; au risque de paraître "capillotracté" à force d'éviter les ambiguités, jusqu'à ne plus être compréhensible que des ultra-spécialistes familiers du domaine. C'est à mon avis une raison qui fait que des termes moins précis perdurent, par souci de "facilité", d'accessibilité entre disciplines contemporaines et de stabilité lexicale entre générations de caillassologues.

Posté(e)

Lucailloux: je ne pense pas que ta lecture du diagramme (25-75) soit correcte.

Drealiste: 100% OK. On a le choix entre le précis mais long à décrire et le rapide mais vague. Volcano-sédimentaire fait partie de la seconde catégorie.

Posté(e)

C'est un exemple de diagramme, celui-ci ne reprend de Schmid que la terminologie ; il est axé sur la granulométrie des pyroclastes (Fisher & Shmincke), leur proportion dans la roche totale n'apparaît pas. Après, j'imagine que des classifications plus spécifiques existent pour chaque terme (le lien de Kayou en montre un pour les tufs par ex.) ?

 

Des photos de formations volcano-sédimentaires en place ?

Posté(e)

Je m'explique:

Je pense que le diagramme ci-dessus ne concerne que les pyroclastites aériennes, constituées à 100% de projections volcaniques

Ce que je voulais dire au sujet du 25/75 c'est, par exemple, qu'une tuffite correspond à une formation comprenant 75% de cendres au minimum + 25% au maximum de lapillis ou bombes.

Posté(e)
Le 19 novembre 2016 à 15:35, Drealiste a dit :

des formations volcanoséd font l'objet d'études, certes (on en a assez d'exemples dans le Morvan ou ailleurs...)

Dans le Morvan, une solie coupe de volcanoséd fossilifère. les dépôts sédimentaire lacustre de cendres volcanique bien radioactive en foncé.

post-9679-0-64090300-1453621592_thumb.jpg

Posté(e)

Je pense que ce diagramme classe uniquement les pyroclastites de Schmid au sens strict, soit les roches constituées à + de 75% de pyroclastes (à confirmer, je n'arrive pas à accéder à la source).

Mais effectivement c'est ambigü, parce que les tufs bréchiques (par exemple) ne sont pas des tuffites au sens de Schmid, puisqu'on parle de pyroclastites s.s..

 

Les tuffites et les roches à <25% de pyroclastes, rentrent dans les classifs silicoclastiques (litharénites, wackes, grauwackes...) avec l'adjectif "tuffacé" comme recommandé par Fischer & Schminke ; dans la littérature on voit souvent des choses du type "tuffaceous sandstone" ou "tuffaceous mudstone". Les géologues de terrain parlent plutôt de tuffite/pyroclastite.

Comme le dit Drealiste, on peut en plus préciser la nature des pyroclastes comme on le ferait pour n'importe quel autre lithoclaste.

 

La plus grosse confusion vient du terme de "tuf" qui est un peu utilisé pour tout et n'importe quoi, notamment sur le terrain où une roche avec des trous, c'est un tuf, en gros ! :rigoler:

Posté(e)

Apparemment, c'est bien une classif uniquement roches pyroclastiques. Grosso: ce qui tombe autour du volcan: matériel volcanique et produits arrachés au substratum.

S'il y a remaniement et transport, on change de vocabulaire: on parle de roches volcanoclastiques (ce qui, vous le constaterez, rend bien compte de l'idée de transport...).

Et pour celles là, on tombe ensuite dans le vocabulaire des sédimentos.

Ce qui donnera des litharénites volcanoclastiques, des calcitithes volcanoclastiques, des calciwackes volcanoclastiques, etc...

Ca colle un peu à la langue, non?

Classif.jpg

 

Posté(e)
il y a une heure, jjnom a dit :

Apparemment, c'est bien une classif uniquement roches pyroclastiques. Grosso: ce qui tombe autour du volcan: matériel volcanique et produits arrachés au substratum.

Plus haut : ce ne sont pas forcement des roches volcano-sed .

 

ci dessous : oui c'est ça ! Qui entre dans le cadre de ce que je propose ici

 

 

 

il y a une heure, jjnom a dit :

S'il y a remaniement et transport, on change de vocabulaire: on parle de roches volcanoclastiques (ce qui, vous le constaterez, rend bien compte de l'idée de transport...).

Et pour celles là, on tombe ensuite dans le vocabulaire des sédimentos.

Ce qui donnera des litharénites volcanoclastiques, des calcitithes volcanoclastiques, des calciwackes volcanoclastiques, etc...

Ca colle un peu à la langue, non?

Classif.jpg

 

 

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