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Le 27/07/2022 à 22:21, jean francois06 a dit :

Il ne devrait pas y avoir de ramassage non plus il me semble. Et avant la réserve, on en était plus loin que le coup de marteau, si j'ai bon souvenir.

C'est dommage que le comportement de certains conduisent à des règles absurdes pour tous. Mais il n'y a pas que cela, en fait comme je l'ai déjà dit c'est une question de nombre. Regardez la une de l'actualité. La dune du Pilat est à nouveau accessible. Les images des rédactions montrent un lieu bondé. On est tous heureux de pouvoir s'y rendre. Et pourquoi cela serait il interdit? Pour des raisons qui dépassent notre simple piétinement. En fait, l'érosion est  un fait.  On y participe en l'accélérant. La question que l'on pourrait se poser c'est quelle est notre contribution à la dégradation des paysages actuels?  la sauvegarde du patrimoine, c'est la sauvegarde du passé, mais veut on sauvegarder ce passé? Faut il absolument préserver des falaises qui seront inéluctablement soumises à l' action des vagues, et avec le réchauffement climatique, de plus en plus? Bref, faut il nous laisser jouer en accélérateur? J'ai pas la réponse. Par contre il me semble stupide d'empécher le ramassage de fossiles.

Un autre exemple du coté néfaste du nombre,("la bombe P "comme population)https://www.msn.com/fr-fr/voyage/actualite/cet-arbre-est-le-plus-grand-du-monde-et-il-est-interdit-de-s-en-approcher-voici-pourquoi/ar-AA10dZP2?pc=U531&cvid=faa811bc5a9c4f299a847ac6dda83e4c

  • 2 semaines après...
Posté(e)

 

 

Bonjour au Forum,

 

Je me permets de revenir sur ce projet de création de réserve naturelle sur le littoral de la Basse-Normandie qui est loin d’être clos dans la mesure où : i) l’enquête publique approche ; ii) il reviendra sur la table dans le cadre d’autres futurs dispositifs du même type dans d’autres régions et iii) il faut sans doute profiter du débat autour de ce projet pour promouvoir une approche positive et réellement active de la protection du patrimoine géologique et plus particulièrement paléontologique en développant de façon structurée la science participative dans ce domaine.

 

Tout d’abord, les problèmes liés aux fouilles : sauvages, excessives, altérant réellement des sites de grande valeur patrimoniale, motivées par un esprit mercantile sans background scientifique,… peuvent parfaitement être gérés dans le cadre d’une législation spécifique et nuancée ne ciblant que les excès réels sur des sites paléontologiques d’importance, en somme spécifique à des sites très précis, bien délimités et non horizontales. Les autres problèmes sont gérables dans le cadre légal général : droit de propriété, mise en danger d’autrui, dégâts à des biens privés ou collectifs ou vandalisme ils ne nécessitent pas de mesures ciblant de façon méthodique et discriminatoire l’ensemble des collectionneurs considérés et traités a priori comme un bloc homogène et assimilés comme étant tous des malfaiteurs.

 

Soutenir l’idée que l’interdiction générale de ramasser des fossiles est due à quelques excès n’est pas cohérent. C’est juste un prétexte utilisé par certains pour avoir le plaisir d’interdire même si ce peut être une solution de facilité : quelques excès locaux de fouilleurs conduisant à des mesures générales plus faciles à gérer, mais en fait sans intelligence. L’interdiction municipale de ramasser des fossiles sur l’ensemble du territoire de Montreuil-Bellay du fait de quelques trous abusifs creusés par une minorité d’irresponsables témoignent d’une certaine incapacité des autorités. L’arsenal légal existant permet de sanctionner les fauteurs de trouble sans faire du ramassage de fossiles un acte illégal, ce qui équivaut à considérer la collection de fossiles elle-même comme une activité si pas illégale en tout cas répréhensible. Faiblesse de l’autorité qui se transforme en excès de rigueur, par facilité, inculture et paresse.

 

Et ce n’est certainement pas le cas des falaises marines ; il y a peu de fouilles sauvages dans ce contexte qui est techniquement difficile, est très visible (ce n’est pas au fond d’un ravin au fond d’une forêt loin de tout et à l’abri des regards). Des fouilles brutales de grande envergure y sont finalement peu intéressantes et sont dénuées de sens pour les collectionneurs dans des sites où la mer et les éléments fouillent en permanence (et cela avec une grande violence et une capacité d’érosion et de dégradation bien supérieure à celle de quelques fouilleurs peu scrupuleux ou déraisonnables). Dans une certaine mesure c’est également valable pour les badlands de l’Aveyron, de la Drôme ou des Alpes de Haute Provence où l’érosion est permanente. Dans ces sites la fouille sauvage sans discernement est permanente et faite par la nature elle-même.

 

Une fois de plus il me semble que la mesure d’interdiction de ramassage de fossiles est la mesure cosmétique par excellence. Montrer du doigt un petit groupe de citoyens (les collectionneurs de fossiles) en le désignant en bloc comme malfaisant permet d’afficher une mesure soi-disant forte en ne touchant réellement pas aux groupes qui causent de réels dégâts à l’environnement. Les chasseurs, l’extraction de matériaux par dragage en mer (qui déstabilisent à grande échelle la dynamique des fonds marins et donc du linéaire côtier), la pêche industrielle intensive, l’agriculture intensive qui empoisonne la totalité des chaînes alimentaires et banalise l’environnement avec des effets désastreux sur la biodiversité (il ne faut en effet pas se faire d’illusion sur l’application réelle des mesures concernant les prairies évoquées dans un document de la DREAL, les agriculteurs font toujours ce qu’ils veulent et personne n’ose les toucher de peur de représailles).

 

Sur le site de la DREAL (https://www.normandie.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-creation-d-une-reserve-naturelle-a4158.html) on peut lire ce qui suit :

 

« Les principales orientations de gestion retenues sont :

 Le maintien de l’intégrité du patrimoine géologique et paléontologique.

 La restauration et le maintien des formations végétales de sommet de falaises.

 Le maintien de la diversité des habitats naturels.

 La préservation des populations d’espèces patrimoniales. »

 

En fait la seule activité qui se retrouve limitée, drastiquement puisqu’elle est purement et simplement interdite, sur les sites en question est la seule dont l’impact sur la biodiversité est totalement marginal, pour autant qu’il existe (aspect couvert par les points 2, 3 et 4)

 

Il y a d’autres exemples de mesures purement cosmétiques pour amuser la galerie. En Belgique, des secteurs de la Mer du Nord (en eaux territoriales belges et dans les zones attribuées à la Belgique) ont été désignés comme sites Natura 2000 d’importance européenne pour la biodiversité. Les autorités n’y prennent aucune mesure concrète de protection des fonds marins (systématiquement et continuellement labourés et bouleversés sur de grandes surfaces par le chalutage et soumis périodiquement à la pêche électrique, subissant des dépassements fréquents de quotas de pêche). Par contre, à grands renforts de conférences de presse et de communiqués de presse la pêche à la ligne par des plaisanciers a été interdite au nom de la conservation de la ressource et de l’écosystème. Pendant que l’administration contrôle et surveille de façon tatillonne quelques pêcheurs à la ligne qui attrapent quelques poissons elle n’a évidemment pas le temps d’aller voir ce qui se passe sur les chalutiers géants.

 

Dans un de nos Parcs Naturels Régionaux, un contournement routier a été construit avec le creusement de vastes tranchées dans des couches fossilifères. Des agents de l’administration ont menacé de dresser des PV (pour « destruction de patrimoine dans un Parc Naturel » !, sans aucune base légale d’ailleurs) à des collectionneurs ramassant des fossiles de coraux dans les déblais et les fronts de taille du chantier. L’autorité publique commanditaire des travaux, les entreprises mettant en œuvre et les conducteurs des énormes engins pulvérisant et broyant le « patrimoine » n’ayant eux évidemment pas d’impact négatif. Mesures cosmétiques, pour amuser la galerie et prétendre agir, aux dépens des collectionneurs, peu nombreux et mal organisés, donc facile à montrer du doigt comme étant les « vilains ».

 

Lorsque la DREAL et la Préfecture préconisent l’interdiction pure et simple de la collection et même du simple ramassage, en fait, et de façon sournoise, elle désigne en bloc les collectionneurs et paléontologues amateurs comme étant par définition, des malfaisants voire des malfaiteurs. Un tel amalgame pourrait relever de la loi contre le racisme, par extension de l’esprit de cette loi. La DREAL et la Préfecture pourraient dès lors être raisonnablement considérées comme en infraction, au moins moralement, et passibles de poursuites judiciaires du seul fait de l’interdiction totale visant et montrant du doigt un groupe précis de citoyens du seul fait d’une activité commune à ces citoyens. Peut-on admettre que des administrations, financées par l’ensemble des contribuables et dont la mission est de servir l’ensemble des contribuables, utilisent les moyens collectifs dont elles disposent pour mener une sorte de guerre idéologique contre un groupe de citoyens délibérément amalgamés sous le qualificatif de « pillards » dans trop de documents ? Et l’existence de la possibilité de dérogations ne les exonère pas, on sait très bien que de telles dérogations ne seront délivrées qu’à des copains et avec des délais de traitement insupportables. Si un amateur éclairé repère un os ou toute autre pièce d’intérêt qui commence à affleurer dans l’estran callovien par exemple, combien de marées et de mois seront passés avant une éventuelle autorisation de sauver ce patrimoine en l’extrayant (et dans ce cas vraiment sauvé, car seules la collecte et la mise en collections sauvent le matériel exposé sur un trait de côte en recul constant) ? Autorisation à délivrer ou refuser par des personnes n’ayant le plus probablement aucune compétence en paléontologie de terrain ni aucun intérêt pour le sujet ni de toute façon aucun background scientifique de façon générale. Mêmes personnes qui seront par contre, vu l’esprit négativiste dans lequel le texte a été concocté, biberonnées à l’idée selon laquelle un collectionneur est un destructeur du patrimoine.

 

Par contre, en ce qui concerne le premier des quatre axes « Le maintien de l’intégrité du patrimoine géologique et paléontologique » il n’est nulle part, et pour cause, expliqué quelles mesures concrètes seront prises pour mettre fin à la destruction massive, bien réelle et quotidienne du patrimoine par les éléments naturels. L’existence de l’érosion continue et puissante n’est même pas évoquée dans les documents que j’ai pu consulter.

 

C’est après son passage devant le « Conseil National de la Protection de la Nature » et le « Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel de Normandie » que l’interdiction de ramasser du matériel libéré naturellement a été intégrée.

 

Le passage devant ces institutions de protecteurs de la nature vieux jeux et son résultat relèvent d’une confusion entre les mesures à prendre pour la préservation de la biodiversité actuelle (les êtres vivants et les biocénoses actuels) et la protection du patrimoine géologique.

 

En conservation de la nature il est clair que des prélèvements excessifs dans des populations animales ou végétales faibles ou fragilisées peuvent déstabiliser et compromettre ces populations. C’est particulièrement le cas pour des populations de petite taille. Prélever excessivement les floraisons d’une espèce d’orchidée dans une petite population va compromettre la production de graines et, à terme, la viabilité et le maintien de cette population. Ce qui est vrai pour le vivant ne l’est pas pour des fossiles. Les fossiles présents dans une couche données le sont dans un nombre donné qui ne variera pas, ils ne se multiplient pas, il n’y a pas de renouvellement. L’ammonite dégagée sur l’estran, qu’elle soit ramassée par un collectionneur ou laissée à la merci des élément naturels, ce sera de toute façon une ammonite de moins dans le gisement. Interdire de la ramasser ne la sauve pas. Interdire de la ramasser ne la protège pas, au contraire l’interdiction est la garantie de la destruction. Le problème vient donc bien, au moins en partie, de la transposition profondément erronée de mesures, efficaces en conservation de la biodiversité vivante actuelle, à du patrimoine fossile.

 

La disposition du texte doit être dénoncée, et nous devons la dénoncer, comme étant, en réalité et concrètement, l’organisation délibérée par l’autorité de la destruction totale du patrimoine. Le coupable de la destruction du patrimoine ce ne sont donc pas les collectionneurs mais bien l’autorité qui oblige à laisser les éléments du patrimoine livrés aux élément naturels. L’autorité se rend donc de facto coupable de vandalisme actif.

 

La confusion est l’extrapolation de ce qui est techniquement justifiable et pragmatique en ce qui concerne des êtres vivants à du matériel fossile. Illustration supplémentaire de la confusion et du manque de clarté dans les idées et la pensée qui se généralisent avec l’effondrement de l’enseignement et de la culture (mais pas du foot pour lequel il y des milliards).

 

Le résultat des courses est donc bien, dans ces futures Réserves Naturelles, dédiées à la biodiversité, que c’est la seule activité qui ne porte pas atteinte à la biodiversité sur laquelle on légifère en l’interdisant. Administrations et politiques ont la haine des gens cultivés. C'est pour cela qu'ils détruisent systématiquement l'enseignement et font la guerre à la science et à la culture.

 

Un premier communiqué du Paléospace, en soutien clair et sans réserve au projet de législation, se réjouissait de la façon suivante « Le classement en réserve offre des moyens adaptés pour mettre en œuvre une gestion des milieux, approfondir la connaissance et développer la mise en collection du patrimoine géologique, complète le musée du Paléospace,… ». Il ne fallait pas s’attendre à mieux de la part d’un groupe de fonctionnaires. Interdire de collecter quoi que ce soit serait donc « un moyen adapté » pour « développer la mise en collection du patrimoine géologique », le surréalisme à l’état pur : ne pas collectionner est l’outil idéal pour développer des collections. Que « Le classement en réserve » « complète le musée du Paléospace » en dit long sur l’état d’esprit de cette institution par ailleurs rémunérée pour faire la promotion du projet. Depuis, et sans doute face à la contestation et au ridicule du projet, le Paléospace a rétropédalé dans un communiqué du 22 juin 2022. Mais trop tard, je pensais éventuellement léguer ma collection à cette institution, parmi d’autres, mais ce ne sera pas le cas. Ces gens courent à la gamelle. Leur communiqué du 22 juin contient un appel à être intégré (« Pourquoi le Paléospace n’a pas été intégré à l’un de ces deux conseils scientifiques alors que c’est la structure qui a le plus publié scientifiquement ces dernières années ? »), appel du pied à peine discret pour bénéficier de l’une ou l’autre mission bien rémunérée.

 

Une question qui pourrait être posée dans le cadre de l’enquête publique est la suivante.

 

« A partir du moment où tout ramassage de fossiles libérés par l’érosion est interdit aux collectionneurs, eux-mêmes souvent beaucoup plus compétents et raisonnables que les artisans des futures réserves, quelles sont les vraies mesures techniques concrètes envisagées pour « en même temps » empêcher les éléments naturels de détruire le patrimoine naturel (donc empêcher l’érosion et le retrait du trait de côte) et laisser l’évolution des sites se poursuivre de façon naturelle, cette dynamique du trait de côte étant importante pour la biodiversité des sites littoraux qui est, à juste titre, un des chevaux de bataille des futures réserves ? Nous supposons que cet aspect des choses a été étudié de façon approfondie et a reçu des réponses techniques efficaces et efficientes, même si cela ne transparait dans aucun des documents actuellement disponibles. Nous demandons clairement que ce très intéressant travail préparatoire et ses résultats soient rendus publics. »

(Je guette avec intérêt la circonvolution qui servira de réponse, si tant est qu’il y ait une réponse).

 

Une deuxième question à poser dans le cadre de l’enquête publique.

 

« Considérant que l’activité des collectionneurs amateurs (souvent éclairés, compétents et conscients des enjeux scientifiques de certaines pièces qu’ils trouvent, voir à ce sujet le niveau remarquable de beaucoup d’intervenants sur Geoforum et l’activité de la FFAMP) permet la remontée vers les institutions scientifiques de matériel scientifique et patrimonial qui serait très rapidement détruit par l’action de la mer et des éléments naturels, son interdiction supprime de facto cette remontée. Le résultat mécanique en sera la perte totale, pour la science, de tout le matériel dégagé par l’érosion.

 

A côté du personnel qui semblerait être déjà prévu (sous réserve de vérification) pour faire de la répression, nous imaginons que dans leur grande sagesse la DREAL et la Préfecture ont d’ores et déjà prévu le recrutement et le financement d’une équipe de fonctionnaires (réellement motivés, réellement compétents et correctement rémunérés) pour remplacer l’activité qui sera interdite aux collecteurs et observateurs bénévoles, désignés de facto comme des ignares et des malfaisants.

 

Ce qui, dans le souci d’efficacité pour la conservation du patrimoine affiché par la DREAL et la Préfecture, implique bien entendu que plusieurs membres de cette équipe seront en permanence sur place, dans chacun des sites concernés, du lever du soleil au coucher du soleil, indépendamment des horaires de bureau et des conditions météorologiques, y compris durant les week-end et les congés annuels. Nous nous réjouissons déjà de voir les résultats positifs d’une telle équipe de choc et de haut niveau et de nous délecter des nombreuses publications scientifiques de qualité qu’elle ne tardera pas à produire sur base de l’abondant matériel qu’elle va sauver, par son labeur 7 jours sur 7, du pillage par les collectionneurs éclairés et de la violence des éléments. Pour cela nous souhaitons vivement connaître, en tant que citoyens et contribuables, les détails organisationnels et le volume des moyens humains et budgétaires d’ores et déjà prévus et inscrits à leurs budgets annuels par la DREAL et la Préfecture. Nous souhaitons également connaître les profils recherchés dans le cadre de ces recrutements, l’organigramme prévisionnel et le planning de recrutement et de lancement de l’activité. Nous espérons également que les recrutements se feront en transparence et par les voies légales. »

 

Finalement, à part quelques mentions relevant de la cosmétique, l’éducation ne fait pas partie du projet si l’on excepte quelques visites guidées sur commande par le Paléospace, « la DREAL, qui instruit la procédure de création, s’est associée au Département du Calvados, qui intervient sur de nombreux secteurs concernés tant en sa qualité de propriétaire que de gestionnaire d’espaces naturels, pour sensibiliser le grand public à ce projet, valoriser ces sites et pour mettre en place des sorties nature ». En somme expliquer pourquoi on interdit (mais comment expliquer l’inexplicable ?) et faire quelques balades sympas, sans collecte de fossiles, pour avoir l’air de faire quelque chose.

 

L’idée d’une science participative ou « science citoyenne » telle qu’elle est pratiquée dans de nombreux pays et de nombreuses disciplines des sciences naturelles (botanique, ornithologie, étude des papillons, étude des odonates) n’a évidemment pas effleuré les auteurs du texte. Mais peut-on reprocher à des ignares d’être des ignares ? Ici l’éducation se limite à des visites guidées. Si ça se trouve, en expliquant même que collectionner des fossiles c’est très vilain, comme le pratique la Réserve Géologique de Haute Provence. En somme, avoir une activité culturelle et/ou scientifique c’est très vilain. Et attention qu’on ne s’y trompe pas, toute l’évolution de certains esprits est claire, on va vers la généralisation du fait que collectionner des fossiles (ou des minéraux) est une activité fondamentalement mauvaise et illégale. La dialectique est souvent clairement orientée, le qualificatif de pillard étant régulièrement collé comme une étiquette infâmante sur le dos des collectionneurs amateurs.

 

Au Royaume Uni la démarche est très différente et nettement plus intelligente.

 

Sur des sites web dédiés ou des pages web dédiées au sein de sites web d’institutions (exemple : https://jurassiccoast.org/visit/fossil-collecting/ site du « Jurassic Coast Trust » la structure officiellement en charge de la gestion de la Jurassic Coast, site du Patrimoine Mondial) on trouve : les listes et localisations précises des sites où il est possible de collecter des fossiles ; les conseils sur la façon d’aller en collecte ; les conseils de sécurité ; les avis sur le type de public con cerné (genre : facile pour les enfants, dangereux et nécessite un équipement spécial, …) ; une mise en contexte géologique ; l’outillage nécessaire ; les trouvailles possibles, les limitations légales locales ; et aussi des recommandations sur l’intérêt de signaler à un musée local ou à une université des trouvailles sortant de l’ordinaire. L’usage d’outillage léger n’est pas proscrit. C’est une approche pas du tout répressive ni négative. Au contraire on explique où, quand et comment chercher des fossiles et lesquels mais aussi que ce qu’on trouve, entre des banalités, peut parfois avoir un réel intérêt scientifique et que dans ce cas il faut « faire remonter » la pièce. Cette approche reconnaît avec bon sens que ce qui n’est pas collecté est perdu à coup sûr et organise consciemment la « remontée » des pièces d’intérêt scientifique.

 

Le Jurassic Coast Trust a même, en temps plein, un « Jurassic Coast Fossil Warden » qui va à la rencontre des personnes qui cherchent des fossiles sur le terrain. Il leur donne des tuyaux sur la façon de chercher et de trouver, en même temps les conscientise sur l’intérêt potentiel que peuvent avoir certaines pièces et regarde ce qu’ils ont déjà trouvé pour les orienter et éventuellement leur indiquer que ce qu’ils ont trouvé est digne d’intérêt scientifique. N’est-ce pas plus intelligent que de rémunérer du personnel pour simplement faire la chasse aux collectionneurs ?

 

Dans un tel contexte il y a évidemment du matériel qui se perd : destruction par l’érosion (cas largement dominant) ; ramasseur lambda qui ne se rend pas compte de l’intérêt d’une pièce qu’il vient de ramasser ; collectionneur qui connaît l’intérêt mais se la garde sous le coude ; mercantis (mais ils sont peu nombreux en réalité car c’est très peu rémunérateur contrairement aux légendes urbaines à ce sujet) ;…. Mais, avec une interdiction absolue de ramasser ce sont 100% des pièces qui se perdent à coup sûr.

 

Promouvoir systématiquement et activement une telle approche, via Geoforum, la FFAMP et les nombreuses associations et clubs régionaux serait une réponse beaucoup plus efficace, positive et constructive que la simple opposition, au cas par cas, à des projets successifs qui érodent progressivement et sournoisement la possibilité d’exercer notre passion et la contribution réelle qu’elle apporte à l’avancement des sciences. Pensé et organisé en tant que tel, le développement de la science citoyenne dans le domaine de la paléontologie et de la minéralogie est la meilleure réponse aux nuages noirs qui s’amoncellent. Il faut le faire de façon structurée avec les scientifiques éclairés, comme Eric Buffetaut et élaborer un vrai projet, avec un vrai projet éducatif porté par les pouvoirs publics, je sais je rêve, le foot c’est beaucoup mieux. Le reste, pétitions et autres, sans être inutiles et qui doivent bien sûr être faits, risque de n’être que des combats d’arrière-garde.

 

Et n’oublions pas cette petite provocation : c’est un amateur qui a construit l’Arche de Noé et des ingénieurs de haut niveau qui ont construit le Titanic.

 

Apparemment pour certains c’est incompréhensible mais ils trouvent que c’est génial de décider, dans leur petit coin, que pour une bonne sauvegarde du patrimoine, 100% du patrimoine doit être détruit.

 

Jph

 

Docteur en botanique et conservation de la nature (titre de la Thèse de Doctorat : « Bases écosystémiques (biogéochimiques) de la gestion conservatoire et restauratoire des prairies semi-naturelles de la Fagne-Famenne et de la Lorraine belge. »)

Membre fondateur, en 1972, du « Groupement des Jeunes Protecteurs de la Nature-GJPN », actuellement toujours actif sous le nom de « Jeunes et Nature ».

Membre fondateur des « Réserves Naturelles – RNOB » devenues ensuite Natagora.

Fondateur du Réseau Idée (Réseau d’Information et Diffusion en Education à L’Environnement).

 

Anciennement :

Membre du Conseil Supérieur Wallon de la Conservation de la Nature

Membre du Conseil Supérieur Bruxellois de la Conservation de la Nature

Membre du Conseil Wallon de l’Environnement

Membre du Conseil Bruxellois de la Politique Scientifique

Chargé de mission Conservation de la Nature et Education à l’Environnement à Inter-Environnement Wallonie.

Directeur Général des « Réserves Naturelles – RNOB », devenues ensuite Natagora, la principale ONG belge francophone de conservation de la nature, propriétaire et gestionnaire de nombreuses réserves naturelles.

Auteur de nombreux plans de gestion de réserves naturelles.

Expert auprès de l’Union Européenne pour l’encadrement et le suivi de la mise en œuvre de programmes de conservation et restauration de patrimoine naturel (projets LIFE – Nature).

Posté(e)

Ouverture de l'enquête le mercredi 24 août 2022 à 10h00

 

Cette enquête publique se déroulera du mercredi 24 août 2022 à 10 heures au vendredi 16 septembre 2022 à 12 heures, soit pendant 24 jours consécutifs.
 

Le registre dématérialisé sera clos automatiquement le vendredi 16 septembre 2022 à 12 heures précises.

 

https://www.registre-dematerialise.fr/4130/?fbclid=IwAR07S3kau_iPKszSCUUIs9-Vii3Db9S8OQnXXu9FuOE4X4Y6GowuQ8E7RHo

 

https://www.registre-dematerialise.fr/4130/download/document/89/Avis d'enquête publique

 

https://www.registre-dematerialise.fr/4130/download/document/90/Arrêté d'enquête publique

 

l'enquêteur sera Monsieur Pierre GUINOT-DELERY, voir son CV en ligne (données publiques)

 

https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-30019-cv-guinot-delery.pdf

 

https://www.ouest-france.fr/normandie/ver-sur-mer-14114/ver-sut-mer-pierre-guinot-delery-une-vie-apres-la-republique-6641524

 

Posté(e)
Le 16/08/2022 à 19:10, Sauvage a dit :

Ça c'est bien les pilleurs de fossiles, ils râlent avant même d'avoir essayé de grimper sur le poney. 

 

Sauvage, je ne vous salue pas.

 

Bon, à part me classer d'office comme "pilleur", sans jamais m'avoir rencontré ni savoir qui je suis, ni ce qu'ai j'ai fait dans ma vie, ni ce que je fais actuellement, ni mes profils de compétences, peut-on savoir ce que vous auriez, tout à fait par hasard le cas échéant (mais vu votre niveau de réflexion je ne me fais pas d'illusion), comme idée de la définition d'un pilleur?

 

a) Une entreprise qui transforme, annuellement, des millions de tonnes de sédiments fossilifères en chaux, ciment, granulats ou fonds de routes? Certaines continuent à exploiter des carrières dans des zones "protégées", dans le périmètre desquelles tout ramassage est interdit à un collectionneur avec son petit marteau, y compris dans les dites carrières. Les "protecteurs", comme vous, veulent que tout passe dans les cimenteries et autres produits pour être certains qu'il n'y ait pas de "perte" de patrimoine, il est vrai que sous forme de ciment ou de granulats ce n'est pas une perte mais du cash-flow. Êtes-vous éventuellement actionnaire de CBR, Holcim ou Italcementi? Vous voyez, je peux être aussi Kh..on que vous!.

 

b) Un mercanti, il y en a bien sûr c'est clair, qui profite d'un affleurement temporaire ou permanent (et ce n'est pas la même chose, mais vous ne connaissez probablement pas la différence, moi aussi je peux être Kh...on dans le jugement à l’emporte-pièce sur des gens que je n'ai jamais croisé héhé) pour faire du stock et vendre sur e machin.

 

c) Ou un collectionneur éclairé, avec souvent derrière un  bagage scientifique (je vous prie de me pardonner d'être Docteur en Sciences, quelque chose que vous n'aimez manifestement pas, désolé de faire partie d'une "classe" que vous semblez détester), qui collecte en référençant avec précision et qui "accumule" sa collection sans la vendre jamais (mais accumuler est sans doute du pillage dans votre esprit étriqué). Mais qui va la léguer à une institution avec des références suffisamment précises pour qu'un jour, parfois dans longtemps,  certaines collectes (ressorties des réserves d'un musée) suffisamment massives sur l'un  ou l'autre spot temporaire, mais ça (pour les badufs LFI ou RN, comme vous, si si! je peux être aussi stupide que vous, quand je m'y force, et coller n'importe quoi, au hasard juste avec mauvaise foi, comme étiquettes à des gens que je ne connais pas! Bienvenue au club) c'est du pillage, puisse aider à une meilleure compréhension de la faune de tel ou tel horizon, avec un matériel suffisamment abondant pour faire du traitement statistique. Pour raisonner, en appliquant les mêmes a priori que les vôtres (je dois me mettre à votre niveau pour que vous puissiez suivre, même si c'est descendre très bas et que ça me fait mal), ce sont des choses que vous ne pouvez pas comprendre.

 

d) Ou des pouvoirs publics qui font creuser des tranchées d'autoroutes et de contournements routiers ou nouvelles voies TGV dans des terrains fossilifères remarquables sans aucune fouille par des scientifiques de la branche, mais en interdisant la collecte de matériel par des passionnés. Cas chronique au GDL, en Belgique aussi où des collectionneurs ont été menacés de PV "pour destruction de patrimoine"  alors qu’ils ramassaient quelques coraux fossiles dans les gravats d'un énorme chantier routier, mais ce chantier était dans un "Parc Naturel", donc protection absolue de tout, sauf pour des gros chantiers.. Pour vous ce sont certainement des pilleurs, ceci dit je vous propose d'utiliser "pillards", la consonance  est encore plus péjorative, merci, de rien, c'est gratuit?

 

e) Ou des autorités, imbues d'elles-mêmes (avec des fonctionnaires qui travaillent 30 heures par semaine 35 semaines de l'année, mais qui pissent sur les citoyens qui les paient grassement), qui interdisent le ramassage et l'extraction de fossiles dans les estrans soumis aux marées bi-quotidiennes, juste pour être sûrs et certains que tout soit détruit à 100% plutôt que de voir 30 ou 40% sauvés par la collecte?

 

Finalement une petite parabole, puisque vous crachez sur les amateurs.

 

Mais puisque vous vous autorisez à me considérer d'office, par définition, comme un pauvre type méprisable et assez nul, je m'autorise, en miroir, à vous considérer de la même façon et que vous n'êtes donc pas au niveau pour la comprendre. Dommage pour vous mais tant pis.

 

Ceci est donc destiné en exclusivité aux nombreux membres du forum, pour lesquels et le travail qu'ils font j'ai beaucoup de considération, qui savent lire et comprendre le français. Et qui sont de vrais "amateurs" c'est-à-dire des gens qui "aiment".

 

"Le Titanic est été construit par des Ingénieurs de très haut niveau, l'Arche de Noé a été construite pas un "amateur"."

 

Je n'ai pas envie de vous saluer mais je salue cordialement toute la remarquable communauté du Forum que vous venez polluer,

 

jph

 

 

Posté(e)
Il y a 7 heures, jph a dit :

Sauvage, je ne vous salue pas.

 

Bon, à part me classer d'office comme "pilleur", sans jamais m'avoir rencontré ni savoir qui je suis, ni ce qu'ai j'ai fait dans ma vie, ni ce que je fais actuellement, ni mes profils de compétences, peut-on savoir ce que vous auriez, tout à fait par hasard le cas échéant (mais vu votre niveau de réflexion je ne me fais pas d'illusion), comme idée de la définition d'un pilleur?

 

a) Une entreprise qui transforme, annuellement, des millions de tonnes de sédiments fossilifères en chaux, ciment, granulats ou fonds de routes? Certaines continuent à exploiter des carrières dans des zones "protégées", dans le périmètre desquelles tout ramassage est interdit à un collectionneur avec son petit marteau, y compris dans les dites carrières. Les "protecteurs", comme vous, veulent que tout passe dans les cimenteries et autres produits pour être certains qu'il n'y ait pas de "perte" de patrimoine, il est vrai que sous forme de ciment ou de granulats ce n'est pas une perte mais du cash-flow. Êtes-vous éventuellement actionnaire de CBR, Holcim ou Italcementi? Vous voyez, je peux être aussi Kh..on que vous!.

 

b) Un mercanti, il y en a bien sûr c'est clair, qui profite d'un affleurement temporaire ou permanent (et ce n'est pas la même chose, mais vous ne connaissez probablement pas la différence, moi aussi je peux être Kh...on dans le jugement à l’emporte-pièce sur des gens que je n'ai jamais croisé héhé) pour faire du stock et vendre sur e machin.

 

c) Ou un collectionneur éclairé, avec souvent derrière un  bagage scientifique (je vous prie de me pardonner d'être Docteur en Sciences, quelque chose que vous n'aimez manifestement pas, désolé de faire partie d'une "classe" que vous semblez détester), qui collecte en référençant avec précision et qui "accumule" sa collection sans la vendre jamais (mais accumuler est sans doute du pillage dans votre esprit étriqué). Mais qui va la léguer à une institution avec des références suffisamment précises pour qu'un jour, parfois dans longtemps,  certaines collectes (ressorties des réserves d'un musée) suffisamment massives sur l'un  ou l'autre spot temporaire, mais ça (pour les badufs LFI ou RN, comme vous, si si! je peux être aussi stupide que vous, quand je m'y force, et coller n'importe quoi, au hasard juste avec mauvaise foi, comme étiquettes à des gens que je ne connais pas! Bienvenue au club) c'est du pillage, puisse aider à une meilleure compréhension de la faune de tel ou tel horizon, avec un matériel suffisamment abondant pour faire du traitement statistique. Pour raisonner, en appliquant les mêmes a priori que les vôtres (je dois me mettre à votre niveau pour que vous puissiez suivre, même si c'est descendre très bas et que ça me fait mal), ce sont des choses que vous ne pouvez pas comprendre.

 

d) Ou des pouvoirs publics qui font creuser des tranchées d'autoroutes et de contournements routiers ou nouvelles voies TGV dans des terrains fossilifères remarquables sans aucune fouille par des scientifiques de la branche, mais en interdisant la collecte de matériel par des passionnés. Cas chronique au GDL, en Belgique aussi où des collectionneurs ont été menacés de PV "pour destruction de patrimoine"  alors qu’ils ramassaient quelques coraux fossiles dans les gravats d'un énorme chantier routier, mais ce chantier était dans un "Parc Naturel", donc protection absolue de tout, sauf pour des gros chantiers.. Pour vous ce sont certainement des pilleurs, ceci dit je vous propose d'utiliser "pillards", la consonance  est encore plus péjorative, merci, de rien, c'est gratuit?

 

e) Ou des autorités, imbues d'elles-mêmes (avec des fonctionnaires qui travaillent 30 heures par semaine 35 semaines de l'année, mais qui pissent sur les citoyens qui les paient grassement), qui interdisent le ramassage et l'extraction de fossiles dans les estrans soumis aux marées bi-quotidiennes, juste pour être sûrs et certains que tout soit détruit à 100% plutôt que de voir 30 ou 40% sauvés par la collecte?

 

Finalement une petite parabole, puisque vous crachez sur les amateurs.

 

Mais puisque vous vous autorisez à me considérer d'office, par définition, comme un pauvre type méprisable et assez nul, je m'autorise, en miroir, à vous considérer de la même façon et que vous n'êtes donc pas au niveau pour la comprendre. Dommage pour vous mais tant pis.

 

Ceci est donc destiné en exclusivité aux nombreux membres du forum, pour lesquels et le travail qu'ils font j'ai beaucoup de considération, qui savent lire et comprendre le français. Et qui sont de vrais "amateurs" c'est-à-dire des gens qui "aiment".

 

"Le Titanic est été construit par des Ingénieurs de très haut niveau, l'Arche de Noé a été construite pas un "amateur"."

 

Je n'ai pas envie de vous saluer mais je salue cordialement toute la remarquable communauté du Forum que vous venez polluer,

 

jph

 

 

 

Merci! 🙂

Posté(e)

Depuis le début je sais que sauvage est un troll, toutes ses interventions sont systématiquement à notre charge, je ne comprends pas qu'on laisse cette personne déblatérer ses stupidités sur le forum

 

Je ne serais pas surpris de trouver un protagoniste de la protection des sites fossilifères derrière ce pseudo !! j'ai bien quelques noms en tête mais je ne les divulguerais pas en public, j'attendrais d'en avoir la preuve pour le faire

Posté(e)

Personnellement je pense plus à du second degré, dans un autre post il avait déjà expliqué qu'il s'agissait de Gags visant à caricaturer. Tout ses post ne sont pas sur le ton de la rigolade.

 

Quand au protagonistes qui sont derrière toutes ces interdictions burlesques, j'en connais également, l'un d'eux est même responsable de l'un des plus grands musées de france. Mais je ne citerais pas de nom. Il y aurait même une sorte de "commission" formée par certains paleontologues visant à interdire le plus de sites possibles! (peut-être un peut exagéré dit comme ça, mais proche de la réalité).

Posté(e)
Il y a 12 heures, jph a dit :

Sauvage, je ne vous salue pas.

 

Bon, à part me classer d'office comme "pilleur", sans jamais m'avoir rencontré ni savoir qui je suis, ni ce qu'ai j'ai fait dans ma vie, ni ce que je fais actuellement, ni mes profils de compétences, peut-on savoir ce que vous auriez, tout à fait par hasard le cas échéant (mais vu votre niveau de réflexion je ne me fais pas d'illusion), comme idée de la définition d'un pilleur?

 

a) Une entreprise qui transforme, annuellement, des millions de tonnes de sédiments fossilifères en chaux, ciment, granulats ou fonds de routes? Certaines continuent à exploiter des carrières dans des zones "protégées", dans le périmètre desquelles tout ramassage est interdit à un collectionneur avec son petit marteau, y compris dans les dites carrières. Les "protecteurs", comme vous, veulent que tout passe dans les cimenteries et autres produits pour être certains qu'il n'y ait pas de "perte" de patrimoine, il est vrai que sous forme de ciment ou de granulats ce n'est pas une perte mais du cash-flow. Êtes-vous éventuellement actionnaire de CBR, Holcim ou Italcementi? Vous voyez, je peux être aussi Kh..on que vous!.

 

b) Un mercanti, il y en a bien sûr c'est clair, qui profite d'un affleurement temporaire ou permanent (et ce n'est pas la même chose, mais vous ne connaissez probablement pas la différence, moi aussi je peux être Kh...on dans le jugement à l’emporte-pièce sur des gens que je n'ai jamais croisé héhé) pour faire du stock et vendre sur e machin.

 

c) Ou un collectionneur éclairé, avec souvent derrière un  bagage scientifique (je vous prie de me pardonner d'être Docteur en Sciences, quelque chose que vous n'aimez manifestement pas, désolé de faire partie d'une "classe" que vous semblez détester), qui collecte en référençant avec précision et qui "accumule" sa collection sans la vendre jamais (mais accumuler est sans doute du pillage dans votre esprit étriqué). Mais qui va la léguer à une institution avec des références suffisamment précises pour qu'un jour, parfois dans longtemps,  certaines collectes (ressorties des réserves d'un musée) suffisamment massives sur l'un  ou l'autre spot temporaire, mais ça (pour les badufs LFI ou RN, comme vous, si si! je peux être aussi stupide que vous, quand je m'y force, et coller n'importe quoi, au hasard juste avec mauvaise foi, comme étiquettes à des gens que je ne connais pas! Bienvenue au club) c'est du pillage, puisse aider à une meilleure compréhension de la faune de tel ou tel horizon, avec un matériel suffisamment abondant pour faire du traitement statistique. Pour raisonner, en appliquant les mêmes a priori que les vôtres (je dois me mettre à votre niveau pour que vous puissiez suivre, même si c'est descendre très bas et que ça me fait mal), ce sont des choses que vous ne pouvez pas comprendre.

 

d) Ou des pouvoirs publics qui font creuser des tranchées d'autoroutes et de contournements routiers ou nouvelles voies TGV dans des terrains fossilifères remarquables sans aucune fouille par des scientifiques de la branche, mais en interdisant la collecte de matériel par des passionnés. Cas chronique au GDL, en Belgique aussi où des collectionneurs ont été menacés de PV "pour destruction de patrimoine"  alors qu’ils ramassaient quelques coraux fossiles dans les gravats d'un énorme chantier routier, mais ce chantier était dans un "Parc Naturel", donc protection absolue de tout, sauf pour des gros chantiers.. Pour vous ce sont certainement des pilleurs, ceci dit je vous propose d'utiliser "pillards", la consonance  est encore plus péjorative, merci, de rien, c'est gratuit?

 

e) Ou des autorités, imbues d'elles-mêmes (avec des fonctionnaires qui travaillent 30 heures par semaine 35 semaines de l'année, mais qui pissent sur les citoyens qui les paient grassement), qui interdisent le ramassage et l'extraction de fossiles dans les estrans soumis aux marées bi-quotidiennes, juste pour être sûrs et certains que tout soit détruit à 100% plutôt que de voir 30 ou 40% sauvés par la collecte?

 

Finalement une petite parabole, puisque vous crachez sur les amateurs.

 

Mais puisque vous vous autorisez à me considérer d'office, par définition, comme un pauvre type méprisable et assez nul, je m'autorise, en miroir, à vous considérer de la même façon et que vous n'êtes donc pas au niveau pour la comprendre. Dommage pour vous mais tant pis.

 

Ceci est donc destiné en exclusivité aux nombreux membres du forum, pour lesquels et le travail qu'ils font j'ai beaucoup de considération, qui savent lire et comprendre le français. Et qui sont de vrais "amateurs" c'est-à-dire des gens qui "aiment".

 

"Le Titanic est été construit par des Ingénieurs de très haut niveau, l'Arche de Noé a été construite pas un "amateur"."

 

Je n'ai pas envie de vous saluer mais je salue cordialement toute la remarquable communauté du Forum que vous venez polluer,

 

jph

 

 

Salut

Pas besoin d'avoir 200 de QI pour comprendre que Sauvage est soit ironique, soit un troll... 

 

Par contre je vois que t'en profite pour rabaisser les fonctionnaires : je sais que vous, le secteur privé, ne voulez pas admettre que des gens puissent travailler pour l'état...

 

Je pense qu'il faut arrêter de généraliser ça... Oui il y a des mauvais fonctionnaires (comme ceux qui ont décidé de la mise en place de ce projet), oui il y a des fonctionnaires qui ne servent à rien, oui il y a des fonctionnaires flemmards... Mais la plupart sont juste des gens qui travaillent pour vivre

 

Faut arrêter de remettre la faute sur tous les fonctionnaires comme beaucoup ont tendance à le faire ici

Posté(e)
Il y a 7 heures, Mt Ventoux a dit :

Quand au protagonistes qui sont derrière toutes ces interdictions burlesques, j'en connais également, l'un d'eux est même responsable de l'un des plus grands musées de france.

Je pense deviner de qui il s'agit mais si je ne me trompe pas il aurait fallu écrire "était un responsable" car il est en retraite depuis peu.

 

La longue intervention de jph, très argumentée est des plus intéressantes. Elle a eu aussi le mérite de soulever la question de la pédagogie. 

Où faire de la géologie aujourd'hui? Quantité d'anciennes carrières sont devenues inaccessibles car végétalisées, remblayées, éboulées, voire même loties.

Les carrières en activité? Les exploitants sortent de suite le carton rouge: sécurité!

Si maintenant on bloque les falaises et les estrans comment expliquer aux collégiens et lycéens le dessous des cartes (géol, bien sur).

Si ça se trouve, il y a potentiellement un d'Orbigny, un Deslongchamps, un Auboin, un Mattauer en devenir parmi eux?

On finira par ne connaître de la géologie que ce que le smartphone voudra bien en dire.

Vous connaissez beaucoup de géologues qui ne prélèvent pas sur site? Parce que, après la récolte, il y a la bino et le microscope.

Vous avez déjà fait une étude strati ou sédimentologique à travers les jumelles?

De la protection, il en faut et parfois même pour les sites à fossiles.

Les anciens se rappelleront du mur des douaniers à Vireux. Au début, c'était sympa. Un marteau, une ou deux heures et on repartait avec une douzaine de trilos. Après, on a vu arriver des hollandais et des allemands avec pioches et barres à mine. L'étape suivante? Le marteau-piqueur peut-être? Au point que la commune devait payer des heures de tractopelle et de camion tous les ans pour que la route ne soit pas envahie par les déblais. Là, il a fallu dire stop à cause des nuisances et du risque de disparition du site.

On peut toujours aller faire des recherches sur place mais il faut montrer patte blanche en passant par une demande (à qui? Va savoir).

Maintenant, pour les falaises maritimes, les surfaces et les volumes n'ont rien de comparable. Et ramasser quelques Lopha pullulensis aux Vaches Noires n'a rien de préjudiciable à notre patrimoine.

Protéger sans mettre en valeur, c'est juste restreindre les libertés sans contrepartie.

Au personnage supposé du début de ce texte, j'avais suggéré de développer une coopération entre amateurs et scientifiques reconnus. Que les éléments découverts par les nombreux premiers puissent être valorisés par les rares seconds. On aurait pu envisager un relais départemental ou régional. Parce que si vous trouvez "The truc", à qui allez vous le faire savoir?

Exemple: un coralliaire du Jurassique. Il y a un spécialiste français. Vous risquez de passer du temps pour le dénicher.

Ce que j'avais dit et rien, c'était pareil.

Interdire est tellement plus facile que d'expliquer, éduquer, promouvoir, ... D'un côté des vigiles, de l'autre des Bacs+4.

 

Posté(e)

Tres bonne intervention de jph. A ma connaissance , il n'y a qu'une reserve geologique qui aie vraiment fait l'effort de protéger une falaise marine remarquable en tirant toutes les conséquences en matière de personnel et d'organisation ( personnels sur place pour écumer le site etc...). J'y passerais un jour ....

Posté(e)

Alors 

Citation
Il y a 13 heures, jjnom a dit :
Il y a 13 heures, jjnom a dit :

Je pense deviner de qui il s'agit mais si je ne me trompe pas il aurait fallu écrire "était un responsable" car il est en retraite depuis peu.

 

La longue intervention de jph, très argumentée est des plus intéressantes. Elle a eu aussi le mérite de soulever la question de la pédagogie. 

Où faire de la géologie aujourd'hui? Quantité d'anciennes carrières sont devenues inaccessibles car végétalisées, remblayées, éboulées, voire même loties.

Les carrières en activité? Les exploitants sortent de suite le carton rouge: sécurité!

Si maintenant on bloque les falaises et les estrans comment expliquer aux collégiens et lycéens le dessous des cartes (géol, bien sur).

Si ça se trouve, il y a potentiellement un d'Orbigny, un Deslongchamps, un Auboin, un Mattauer en devenir parmi eux?

On finira par ne connaître de la géologie que ce que le smartphone voudra bien en dire.

Vous connaissez beaucoup de géologues qui ne prélèvent pas sur site? Parce que, après la récolte, il y a la bino et le microscope.

Vous avez déjà fait une étude strati ou sédimentologique à travers les jumelles?

De la protection, il en faut et parfois même pour les sites à fossiles.

Les anciens se rappelleront du mur des douaniers à Vireux. Au début, c'était sympa. Un marteau, une ou deux heures et on repartait avec une douzaine de trilos. Après, on a vu arriver des hollandais et des allemands avec pioches et barres à mine. L'étape suivante? Le marteau-piqueur peut-être? Au point que la commune devait payer des heures de tractopelle et de camion tous les ans pour que la route ne soit pas envahie par les déblais. Là, il a fallu dire stop à cause des nuisances et du risque de disparition du site.

On peut toujours aller faire des recherches sur place mais il faut montrer patte blanche en passant par une demande (à qui? Va savoir).

Maintenant, pour les falaises maritimes, les surfaces et les volumes n'ont rien de comparable. Et ramasser quelques Lopha pullulensis aux Vaches Noires n'a rien de préjudiciable à notre patrimoine.

Protéger sans mettre en valeur, c'est juste restreindre les libertés sans contrepartie.

Au personnage supposé du début de ce texte, j'avais suggéré de développer une coopération entre amateurs et scientifiques reconnus. Que les éléments découverts par les nombreux premiers puissent être valorisés par les rares seconds. On aurait pu envisager un relais départemental ou régional. Parce que si vous trouvez "The truc", à qui allez vous le faire savoir?

Exemple: un coralliaire du Jurassique. Il y a un spécialiste français. Vous risquez de passer du temps pour le dénicher.

Ce que j'avais dit et rien, c'était pareil.

Interdire est tellement plus facile que d'expliquer, éduquer, promouvoir, ... D'un côté des vigiles, de l'autre des Bacs+4.

 

 

 

Alors à aucun moment je n'ai parlé d'une personne étant déjà à la retraite... la personne à laquelle je faisais allusion en est bien loin...la coopération dont vous parlez n'est pas non plus celle que je mentionnais, celle dont je faisais part ne concernait qu'un cercle fermé de scientifiques, je ne sais même pas si elle a un nom.

 

Pour ce qui est de la protection de sites, c'en est une chose  d'interdire la cueillette dans les falaises, c'en est une autre que d’interdire la cueillette sur la plage, avec des fossiles qui seront détruits par les marées...je pense que certains, dans le milieux scientifique ont trop tendance à mettre tout le monde dans le même sac, il y a ceux qui viennent avec l'artillerie lourde et qui défoncent tout pour le revendre sur eb... et d'autres qui collectionnent pour la passion sans vendre et qui font part de certaines pièces à des institutions, l'issue de ce mélange en est fatale à savoir l'interdiction complète de fouille, prélèvement etc..l'humain retient souvent plus les cotés négatifs que positifs, de plus ce coté positif (collecte et réel intérêt pour la paléontologie) est de plus en plus rare dans notre société, de plus en plus de personnes pensant à se faire du blé par tout moyens...

Posté(e)

pétition signée. Et je plussoie à ce qu'a écrit JPH. Je suis un paléo amateur un peu spécialisé cette dernière décennies en ichnopaléontologie. Je travaille avec des universitaires et le PNR des monts d'Ardèche sur des sites à empreintes de tétrapodes...;qui sans ma petite personne n'aurait pas été connus et reconnus et qui seront l'objet d'un circuit scientifiques sur le sujet... D'où l'interet des amateurs dans les geosciences même s'il y a quelques "moutons noirs" pour qui l'appât du gain est le moteur

Posté(e)
Le 26/08/2022 à 19:50, jjnom a dit :

 

Les anciens se rappelleront du mur des douaniers à Vireux. Au début, c'était sympa. Un marteau, une ou deux heures et on repartait avec une douzaine de trilos. Après, on a vu arriver des hollandais et des allemands avec pioches et barres à mine. L'étape suivante? Le marteau-piqueur peut-être? Au point que la commune devait payer des heures de tractopelle et de camion tous les ans pour que la route ne soit pas envahie par les déblais. Là, il a fallu dire stop à cause des nuisances et du risque de disparition du site.

Vireux dans les Ardennes, je confirme on en entend encore parler de cette histoire !

Des amateurs en étaient même venus aux mains sur le bord de la route pour des trilobites...

Posté(e)
il y a 53 minutes, elasmo a dit :

Selon toutes vraisemblances ce sont eux qui sont à l'origine du projet de protection de l'estran des vaches noires

Bonsoir Elasmo,

 

C'est vraisemblable en effet.

 

Ayant acheté une propriété en Normandie en 2018 j'ai cherché à me rapprocher d'associations régionales. Ainsi je suis membre de La Pierre Conchoise et de l'APVSM.

 

J'ai cherché à adhérer à l'APGN. J'ai essayé via l'option "devenir membre" de leur site web; en écrivant des courriels et ensuite par courrier postal (au siège à l'Université). Jamais aucune réponse sur aucun message.

 

Alors que à l'APVSM, La Pierre Conchoise et aussi à la FFAMP et à l'AGA l'accueil a été immédiat et cordial.

 

Ce qui donne un parfum de cercle fermé et étanche. Il faut sans doute faire partie d'un cénacle présélectionné/coopté, l'option "devenir membre" sur le site web ne semble être là que pour donner l'image d'une association ouverte. Alors qu'il s'agit peut-être d'un bureau d'étude camouflé en association? Avec éventuellement des dérives légales voire le cas échéant de la concurrence déloyale par rapport à de vrais bureaux d'études? Mais c'est évidemment difficile à vérifier et on ne peut raisonnablement pas faire plus que se poser la question.

 

Le site web donne ou veut donner une image "institutionnelle"  et cherche à présenter la structure comme investie de missions importantes par les pouvoirs publics. Sur certaines parties du site Web l'APGN se revendique d'une grande expérience "en gestion de sites naturels". Un examen du site web montre que, en dehors d'un certain nombre d'études théoriques, l'APGN est en charge de la gestion d'un seul site, la  Réserve Naturelle du Cap Romain. Cette réserve est constituée essentiellement d'un estran et d'un mince rideau de falaises surmontées par les vastes lotissements de la cité balnéaire de St Aubin/Mer. L'estran a lui-même fait l'objet d'importants travaux de stabilisation (épis et enrochements en pied de falaise pour la protection de l'urbanisation). Un rejet direct d'eaux usées y semble encore actif si on se réfère au survol photo de l'IGN France de mai 2020 (ce serait à vérifier in situ).   Par ailleurs il n'y a aucune limitation d'accès à l'estran (tout l'intérieur immédiat est un vaste lotissement balnéaire). Encore une fois (comme dans le projet de réserve naturelle sur la côte normande qui nous occupe dans ce fil) la seule mesure concrète est l'interdiction de ramasser des fossiles. En quoi peut bien, dès lors consister la "gestion" d'un estran artificialisé soumis aux marées et ouvert à toutes les activités, si ce n'est ramassage de fossiles qui seront mécaniquement et automatiquement détruits par les éléments naturels (ce qui est exactement ce que prévoit la nouvelle Réserve Naturelle en projet, donc même philosophie de base)? Quelles compétences scientifiques et techniques peut apporter une telle gestion (regarder chaque jour monter et descendre la marée?)  en matière de gestion de milieux naturels?

 

Bonne soirée au forum,

 

jph

 

Posté(e)
Le 27/08/2022 à 20:51, elasmo a dit :

Selon toutes vraisemblances ce sont eux qui sont à l'origine du projet de protection de l'estran des vaches noires

C'est même certain. La DREAL a désigné APGN comme opérateur de l'Inventaire Régional du Patrimoine Géologique (IRPG). Inventaires initiés par le MNHN.

Dans le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN), on trouve 3 géologues:

- un prof de fac qui publiait dans les années 80 sur les transports sédimentaires et aujourd'hui président de l'APGN

- une chargée de mission de l'APGN

- un docteur dont la thèse était "Le patrimoine géologique normand. Nature-Protection-Promotion." Thèse soutenue au MNHN devant un certain Eric Buffetaut qui faisait partie du jury.

A voir, cette présentation: http://www.apgn.fr/apgn/ressources/fic_44_Avoine_et_al.pdf

57% des sites bas normands inventoriés ont pour principal intérêt la sédimentologie et la stratigraphie. Spécialités difficiles à traiter sans le marteau!

Assez flagrant de constater dans l'édition définitive de l'inventaire que pour plusieurs sites côtiers de Basse Normandie dans la colonne vulnérabilité, on ne trouve que la collecte non contrôlée de fossiles. Mer, ruissellement??? Manifestement, on n'aime pas les coquillards.

Posté(e)

ca pue de plus en plus l'APGN qui cherche des subsides pour faire vivre ses permanents et se payer des pseudo-publications internes...  ( les machins référencé APGN-XX-YYYY dans leur liste de publications )

 

Posté(e)

Définition d'un groupe 

 

dont les activités sont soumises à une direction collégiale occulte et qui repose sur une stratégie d’infiltration dans la société civile et des institutions

 

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