lomdumtblanc Posté(e) 5 mai 2016 Signaler Posté(e) 5 mai 2016 Voici le programme: Jeudi 4 août Conférence de M. Albert JAMBON 20 h 30 à la salle du Bicentenaire Sujet : Fers extraterrestres de l'Age du Bronze. Lors d’un projet récent de recherche de météorites en Syrie, l’auteur a appris la découverte d’un objet d’origine météoritique dans une sépulture de l’Âge du Bronze. Une étude de la littérature sur le sujet révèle que des dizaines d’objets en fer ont été découverts au Proche Orient, datés de l’Âge du Bronze. Les archéologues proposent deux hypothèses explicatives possibles : 1) la métallurgie du fer aurait existé dès cette époque, mais serait restée un procédé confidentiel. 2) la métallurgie du fer était inconnue et le fer utilisé est d’origine extraterrestre (météoritique). Savoir dans quelle mesure l’une ou l’autre de ces hypothèses (ou les deux) est correcte est, d’un point de vue archéologique, fondamental. Nous présenterons des éléments dans divers domaines, mais surtout d’un point de vue analytique (géochimie) et épigraphique puisque nous avons la chance de posséder des textes interprétables dans toute la région à l’Âge du Bronze. Le problème se révèle particulièrement difficile : la présence de nickel dans le métal a été considérée comme une preuve de l’origine météoritique par certains, mais d’autres pensent que des minerais latéritiques sur roches ultrabasiques conduisent après réduction à un métal riche en nickel. Nous montrerons que des analyses géochimiques plus fines permettent de trancher ce débat... sauf que très peu d’objets ont été analysés convenablement. L’analyse des textes est aussi un exercice délicat. Par exemple, l’expression « métal du ciel » évoque une origine météoritique mais ne prouve absolument rien, le même mot ayant pu être utilisé plus tard ou dans une autre culture pour désigner le métal de réduction. Certains considèrent même que cette expression devrait être prise au sens figuré (du ciel = divin) et que l’origine météoritique n’est absolument pas validée par les textes. Nous examinerons dans quelle mesure les interprétations anciennes sont robustes ou méritent d’être remises en question ou au moins réinterprétées. Nos conclusions (provisoires) suggèrent, sur la bases d’analyses nouvelles d’objets météoritiques et archéologiques divers, que tous les fers de l’Âge du Bronze seraient d’origine extraterrestre. La question suivante est donc de savoir où, quand et comment la métallurgie du fer a été inventée sachant que les traces archéologiques de l’époque-clé sont extrêmement peu nombreuses. Vendredi 5 août Conférence de M. Frédéric GAUDRY 20 h 30 à la salle du Bicentenaire Sujet : Mines de cuivre et minéraux de Chessy-les-Mines. Chessy les mines, petite bourgade du Pays des Pierres Dorées, située dans le bas Beaujolais sur les rives de l’Azergues a connu un passé minier qui s’étend très probablement de l’époque Romaine jusqu’au milieu du 19° siècle. Exploité plus activement depuis le moyen-âge avec des fortunes diverses, le gisement de Chessy-les-Mines a fourni d’exceptionnels minéraux de cuivre et de zinc qui comptent parmi les fleurons de la minéralogie française. En 1811, le maître mineur Christian Traugott Woellner, issu de la célèbre école des mines de Freiberg, réalise la découverte fantastique de la Mine bleue constituée de ce qui sera appelé la Chessylite puis l’azurite à un moment charnière de l’histoire des sciences de la Terre. Ce gisement à la géologie complexe et improbable, en partie liée à la tectonique alpine, aura été également le lieu d’inventions et d’applications de techniques innovantes pour le traitement des minerais à base de pyrite. La beauté et la diversité des échantillons découverts contribuent encore de nos jours au rayonnement mondial de ce petit village du Beaujolais. Des sondages récents attestent de la présence d’un nouveau gisement caché, réserve stratégique en cuivre et zinc et rêve fou de tout minéralogiste. La gestion de la collecte et le traitement de tous les rejets issus des anciens réseaux de galeries, et de l’ensemble des activités passées, reste de nos jours d’une impérieuse actualité, dans le cadre de la protection de la nature et de la préservation de l’environnement. Jeudi 18 août Conférence du Dr Eric ASSELBORN 18 h 30 à la salle du Bicentenaire Sujet : Histoire de la fluorine rose. La fluorine rose est littéralement la reine cachée du Mont-Blanc. Sous ce nom poétique - et étrange - se cache un minéral aux couleurs merveilleuses, mais malheureusement trop tendre pour être utilisé en joaillerie. Les granites du massif du Mont-Blanc recèlent dans leurs fissures de la fluorine rose et surtout rouge, dans une qualité inégalée dans l'écorce terrestre. C'est l'histoire de ce trésor que nous allons vous conter, dans une causerie illustrée avec ces fameux cristaux … Citer
Messages recommandés
Rejoindre le sujet et participer
Pour poster un message, il faut créer un compte membre. Si vous avez un compte membre, connectez-vous maintenant pour publier dans ce sujet.