Taratasy Posté(e) 22 décembre 2015 Signaler Posté(e) 22 décembre 2015 Bonjour, L'été dernier je me suis rendu à l'île d'Yeu ou j'ai pu ramasser quelques galets blancs. Il se trouve que ces galets sont composé entièrement de sillimanite, avec un peu d'andalousite rosatre et de la kyanite. J'en déduis que les conditions de P/T ont orbitées très très proche du point triple qui sépare les zones de stabilité de ces 3 polymorphes. J'en viens donc à ma question : est ce que ce genre d'association minéralogique a été rapportée et étudiée autre part en France ? Merci beaucoup. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 22 décembre 2015 Signaler Posté(e) 22 décembre 2015 Bonjour, Bonne déduction, en lien une excursion de Association de Géologie Vendéenne : http://avg85.fr/wp-content/uploads/2014/06/2013.06.AVG_.HV_.Sortie-%C3%8Ele-dYeu.pdf Et ici une étude de 2007 de l'université de rennes : https://hal-insu.archives-ouvertes.fr/insu-00260780 Dans le massif des Maures (c'est un power point) : https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/upload/docs/application/vnd.openxmlformats-officedocument.presentationml.presentation/2013-07/pps_metamorphisme_maures_el.pptx A suivre... Citer
ecec Posté(e) 22 décembre 2015 Signaler Posté(e) 22 décembre 2015 Bonjours, J'ai eu la même réflexion sur une pièce du massif des maures composés, de grenats, andalousite et cyanite... toujours très sympa de voir de tel association Citer
gb69 Posté(e) 26 décembre 2015 Signaler Posté(e) 26 décembre 2015 Juste une petite remarque : je ne connais pas parfaitement les conditions du métamorphisme sur l'Île d'Yeu, mais trouver les 3 polymorphes dans une même roche ne signifie pas nécessairement que la roche s'est "formée" au niveau du point triple. Ca serait simple, d'autant plus que le point triple des aluminosilicates est plutôt bien connu. En revanche, sans étude précise de la roche, il n'est pas possible de savoir si les trois polymorphes sont bien à l'équilibre, c'est à dire qu'ils se sont formés en même temps. Par ailleurs, la capacité des différents polymorphes aluminosilicatés à résister à des conditions "en-dehors" de leur domaine d'équilibre (la métastabilité) est plus importante que pour d'autres minéraux. Parenthèse refermée. Citer
1frangin Posté(e) 27 décembre 2015 Signaler Posté(e) 27 décembre 2015 je suis pas tout à fait de l'avis de gb69 ... http://www.geowiki.fr/index.php?title=Point_triple hors le point de stabilité on ne retrouve qu'un ou deux des trimorphes ... Citer
gb69 Posté(e) 28 décembre 2015 Signaler Posté(e) 28 décembre 2015 En fait, 1frangin, tout est une qu'une question de cinétique. L'article que tu mentionnes dans géowiki parle de thermodynamique, à savoir la composition minéralogique idéale de ta roche à une température et une pression donnée. Le problème, c'est que les changements de phase prennent du temps, et ont besoin d'une certaine énergie pour se produire (l'énergie d'activation). Celle-ci peut être très faible, mais il semble que pour les aluminosilicates, cette énergie soit assez élevée. De cela résulte le phénomène de métastabilité, à savoir l'existence d'un matériau thermodynamique instable dans certaines conditions (par exemple le disthène à pression et température ambiantes). Voilà un petite figure, faite sur le pouce pour illustrer un peu ça : la phase la plus stable est celle qui a la plus faible énergie, la réaction Phase 1->Phase 2 est exothermique, elle libère de l'énergie vers l'extérieur. En revanche, il faut fournir une petite quantité d'énergie à la phase 1 pour que la réaction commence, et la libération d'énergie permet d'entretenir le fonctionnement de la réaction. Une bon analogue qu'on peut expérimenter "à la maison", c'est la surfusion de l'eau : on arrive à garder de l'eau pure liquide à pression ambiante et températures négatives. Thermodynamiquement, pas possible de l'expliquer, en revanche si on comprend que la réaction de changement de phase liquide -> solide (la solidification) est lente avec de l'eau pure, le phénomène s'explique. En fait il faut apporter une certaine énergie (dite d'activation, ou de seuil) à l'eau pour qu'elle se solidifie. Assez contre-intuitif, j'en conviens ...Par contre, si on rajoute des particules dans l'eau, celles-ci jouent le rôle de sites de nucléation pour les cristaux de glace. En introduisant les particules, poussières, etc., l'énergie d'activation de la réaction de solidification diminue drastiquement, ce qui fait que la transformation est quasi instantanée. Sans introduire de poussière, il possible de franchir l'énergie de seuil en remuant brutalement l'eau... J'espère m'être exprimé assez clairement, sinon, je peux répondre à tes questions. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 28 décembre 2015 Signaler Posté(e) 28 décembre 2015 Pour illustrer les propos de gb69, issu du power point : https://www.pedagogi..._maures_el.pptx, Mais on est pas loin du point triple. Citer
1frangin Posté(e) 28 décembre 2015 Signaler Posté(e) 28 décembre 2015 merci les gars !! suffit de se connecter (ou d'ouvrir un compte sur géowiki pour intervenir et participer / compléter !! c'est une base interactive ! et toutes les bonnes volontés sont les bienvenues !! perso je n'ai appris que sur le terrain et à mon rythme .. géowiki manque de bonnes volontés ... une heure par ci par là suffit à faire progresser le groupe ! Citer
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