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Posté(e)

Concernant les sels toxiques, je peux vous assurer que les tiques en raffolent !

Une image d'ensemble de la situation des carrières du coin :

la croix, c'est le projet. Le pointillé c'est le trajet des camions, en piste forestière. Cela démontre bien vos remarques sur le transport.

En 1, une carrière à granulat appartenant à Durruty (tiens, on le retrouve là !). Elle est en stand-by depuis 2 ans. En attente de quelques marchés juteux qui se profilent...

En 2, une ancienne carrière à l'arrêt. Propriétaire inconnu.

En 3 une carrière en activité appartenant à Daniel

En 4 une carrière en activité appartenant à Laborde (un des associés du projet)

Le tout sur une ligne de 5 Km ! Les prochaine carrières sont à 15 bornes à l'est.

A l'ouest, il faut aller beaucoup plus loin pour en trouver une.

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Posté(e)

Merci, Jean Eric de préciser la géographie des lieux.

En l'état, 4 carrières dans le secteur, c'est bien assez, je trouve. Il y a de quoi faire, plutôt que de tracer une nouvelle route forestière pour accéder au coin...

Eric

Posté(e)

En tout cas, je suis impatient d'y aller, car il y a de la thorite, bétafite, zircon, aeschynite-(Ce), nioboaeschynite-(Ce), Samarskite-(Y), etc...

:D

Tu es le bienvenu !

Je t'en mets une tonne de chaque de côté ! :sourire:

Posté(e)

J'ai rectifié le nom de l'exploitant de la carrière 1. On se retrouve donc avec trois gros entrepreneurs régionaux qui semblent vouloir se tirer la bourre sur le secteur. C'est pas de chance !

Le plus gros mangera les autres. J'espère juste qu'ils ne mangeront pas aussi l'espace qui sépare chacune des carrières...

Posté(e)

Enfin, pour ce qui est du terroir agro-pastoral... la remarque sur les sels toxiques me fait doucement sourire. Je ne pense pas que le bétail fasse la différence à Urdach comme à Lherz. Et a défaut d'analyses plus sérieusement étayées scientifiquement... on peut s'abstenir.

Je crois qu'on ne se comprends pas sur cette dernière phrase. Les roches ultrabasiques sont des roches pauvres en sels minéraux utiles (NPK,Ca) et riches en sels toxique (nickel, cobalt notamment)... pour les plantes... pas pour les animaux. La conséquence est que sur ce type de roches les végétaux ont du mal à vivre. Ceux qui s'en sortent sont, soit très frugaux et à pousse lente, soit ont des nodosités racinaires pour puiser l'azote de l'air. La composition floristique sur roche ultrabasique est toujours assez spéciale. Le problème c'est que les herbacées qui ont une valeur pastorale (nourrissante pour les animaux) prospèrent généralement sur sol riche, moins bien sur sol pauvre. On va y trouver généralement des herbacées plus coriaces et des cypéracées qui sont plus difficiles à brouter. En Nouvelle Calédonie sur les zones ultrabasiques il est totalement impossible de faire pousser une seule graminée à valeur pastorale, seul y survit des cypéracées imbouffable et une végétation qui a évolué sur ce type de sol depuis le Jurassique et qui s'y est adaptée.

Je n'ai jamais trop regardé avec précision le cortège d'herbacées sur lherzolite mais le problème doit être sensiblement identique car la logique est la même. Le seul avantage pastoral que je vois sur ce type de site est la difficulté des ligneux à recoloniser ce type de milieu, ce qui lui confère un entretien facile. En effet la plupart des massifs ultrabasiques européens sont généralement "pelés" (sous entendu sans arbre).

Ne crois pas Eric, que je balance ce genre d'assertion de manière gratuite. Les difficultés que posent les roches ultrabasiques aux végétaux sont un fait scientifique bien connus et très étudiés de part le monde car justement il pose de sérieux problèmes soit pour la survie des populations (comment cultiver sur ce type de sol ?) que pour la végétalisation des sites miniers. Tu n'as pas idée du nombre d'expériences qui ont été menées en Nouvelle Calédonie (auxquelles mon frère a participé) afin de trouver les bonnes méthodes de végétalisation de ces sites.

Mais revenons en au géologique (on n'est pas sur un forum de plantes). Y a-t-il dans le périmètre projeté de la carrière des "dykes" d'albitites. Si oui quelle est leur extension décelable ou interprétable en profondeur. Car en vérité la crainte de tout le monde (géologique) c'est la disparition de ces dykes originaux. D'autre part, s'il y en a, quelle est la quantité de dykes potentiellement "menacés" par rapport à ce qui existe à l'échelle de tout le massif. S'il y a des albitites dans le périmètre, quelle est leur minéralogie ? Cette minéralogie se retrouve-t-elle ailleurs dans le massif. Car si on veut brandir la menace sur le patrimoine géologique, il me semble qu'il faut être concret et précis.

Posté(e)

Enfin, pour ce qui est du terroir agro-pastoral... la remarque sur les sels toxiques me fait doucement sourire. Je ne pense pas que le bétail fasse la différence à Urdach comme à Lherz. Et a défaut d'analyses plus sérieusement étayées scientifiquement... on peut s'abstenir.

Je crois qu'on ne se comprends pas sur cette dernière phrase. Les roches ultrabasiques sont des roches pauvres en sels minéraux utiles (NPK,Ca) et riches en sels toxique (nickel, cobalt notamment)... pour les plantes... pas pour les animaux. La conséquence est que sur ce type de roches les végétaux ont du mal à vivre. Ceux qui s'en sortent sont, soit très frugaux et à pousse lente, soit ont des nodosités racinaires pour puiser l'azote de l'air. La composition floristique sur roche ultrabasique est toujours assez spéciale. Le problème c'est que les herbacées qui ont une valeur pastorale (nourrissante pour les animaux) prospèrent généralement sur sol riche, moins bien sur sol pauvre. On va y trouver généralement des herbacées plus coriaces et des cypéracées qui sont plus difficiles à brouter. En Nouvelle Calédonie sur les zones ultrabasiques il est totalement impossible de faire pousser une seule graminée à valeur pastorale, seul y survit des cypéracées imbouffable et une végétation qui a évolué sur ce type de sol depuis le Jurassique et qui s'y est adaptée.

Je n'ai jamais trop regardé avec précision le cortège d'herbacées sur lherzolite mais le problème doit être sensiblement identique car la logique est la même. Le seul avantage pastoral que je vois sur ce type de site est la difficulté des ligneux à recoloniser ce type de milieu, ce qui lui confère un entretien facile. En effet la plupart des massifs ultrabasiques européens sont généralement "pelés" (sous entendu sans arbre).

Ne crois pas Eric, que je balance ce genre d'assertion de manière gratuite. Les difficultés que posent les roches ultrabasiques aux végétaux sont un fait scientifique bien connus et très étudiés de part le monde car justement il pose de sérieux problèmes soit pour la survie des populations (comment cultiver sur ce type de sol ?) que pour la végétalisation des sites miniers. Tu n'as pas idée du nombre d'expériences qui ont été menées en Nouvelle Calédonie (auxquelles mon frère a participé) afin de trouver les bonnes méthodes de végétalisation de ces sites.

Mais revenons en au géologique (on n'est pas sur un forum de plantes). Y a-t-il dans le périmètre projeté de la carrière des "dykes" d'albitites. Si oui quelle est leur extension décelable ou interprétable en profondeur. Car en vérité la crainte de tout le monde (géologique) c'est la disparition de ces dykes originaux. D'autre part, s'il y en a, quelle est la quantité de dykes potentiellement "menacés" par rapport à ce qui existe à l'échelle de tout le massif. S'il y a des albitites dans le périmètre, quelle est leur minéralogie ? Cette minéralogie se retrouve-t-elle ailleurs dans le massif. Car si on veut brandir la menace sur le patrimoine géologique, il me semble qu'il faut être concret et précis.

Je ne connais rien en botanique. Tout ce que je sais, c'est que les péridotites sont généralement associées à un toponyme qui veut dire "chauve", "pelé", ... bref un endroit où rien ne pousse sauf une végétation rase (pas d'arbres).

Sur toutes celles que j'ai visité, la fougère et le genêt (piquant) règnent en maître.

Il y a quelques années, un professeur de géologie de Lassalle-Beauvais - passionné de botanique - m'a dit qu'il y avait pas mal de variétés d'euphorbes sur Urdach...

Ceci dit, les vaches & congénères n'ont pas l'air malheureux - eau fraîche à volonté, en prime - elles sont sur le site de mai à octobre. Parfois plus longtemps, en fonction des variations climatiques locales.

Le massif, assez bas (autour de 600 m) offre d'assez grandes zones de pâtures presque toute l'année. C'est une sorte d'"estive" de basse altitude qui, de tout temps, a été fréquenté pour cette qualité particulière. J'ai trouvé de l'outillage lithique (silex et quartzite) ainsi que des traces d'occupation de l'âge du bronze.

Les espèces végétales sont relativement plus variées que sur d'autres massifs ultra-basiques. Il y a des couches du paléozoïque à l'ouest et au sud qui tempèrent sans doute la chimie des lieux.

Mais dans l'ensemble, la règle c'est : pas d'arbres

Posté(e)

Merci, Frédéric, pour les précisions concernant le développement de la flore en milieu géologique ultra-basique.

Ce sont des éléments que j'ai pu observer. Il n'est qu'à voir et j'en ai parlé plus haut l'organisation des versants : pelés versants exposés à l'ouest (vents dominants et pluies océaniques) et des dépôts de pentes versants exposés à l'est, donnant un sol plus profond et une végétation plus variée. Ces mêmes dépôts de pente sont plus épais vers le haut du site...

Je viens de voir le message de Jean Eric, il retranscrit bien mes observations et les enrichie de ses connaissances sur l'histoire de l'utilisation de ce coin à juste titre.

Si j'ai bien situé l'emplacement de la carrière, elle va menacer le plus grand dyke d'albitite et 4 autres, au moins. Leur minéralogie, je l'ai dit, est toujours unique et singulière...

Eric

Posté(e)

Juste pour l'anecdote.

En Nouvelle Calédonie, il y a un conifère endémique, Retrophyllum minus, qui a eu la drôle d'idée de ne pousser que les pieds dans l'eau sur roche ultrabasique. Drôle d'idée car les eaux sur ces roches sont complètement dénuées de sels minéraux assimilables. Dans les lacs et les rivières, pas d'algue, pas de vase, une eau limpide vert/bleu émeraude, pure de toute matière organique. On ne sait pas comment Retrophyllum minus arrive a s'en sortir mais il pousse a la vitesse prodigieuse de ...0,5 à 1 cm par an ! Une perf en milieu tropical humide ! Probablement l'arbre tropical le plus lent de la planète ! Pas difficile d'imaginer qu'un sujet de 2 m de haut est âgé de plus de deux siècles ! Ci joint un lien vers la bête: http://www.endemia.nc/plante/fiche84.html

Au fait, vous n'avez pas répondu à ma question: Y a-t-il des albitites dans le périmètre de la carrière ?

Posté(e)

Sympa le "minus" ! on dirait un micro-baobab !

Dans le secteur on a le pin à crochet qui pousse en environnement calcaire autour du pic d'Anie et ailleurs, aussi, dans les pyrénées.

Pour répondre à ta question : oui, il y a des albitites dans l'emprise de la carrière. Eric l'a fait remarqué, je crois.

Pour préciser : les albitites sont à peu près équitablement réparties sur le massif. Il n'y en a pas plus sur le secteur du projet. Sauf que la carrière devrait toucher les deux plus grosses albitites à REE (sans corindons) du massif.

Posté(e)

Si je ne m'abuse l'Araucaria Bernieri qui est sur les terrains ultrabasiques nickelifères ne pousse pas plus vite!

pour les albitites , reponse de rives 3 "Si j'ai bien situé l'emplacement de la carrière, elle va menacer le plus grand dyke d'albitite et 4 autres, au moins. Leur minéralogie, je l'ai dit, est toujours unique et singulière"

Posté(e)

L"apport de matières organiques par des siècles de pastoralisme doit faire que la matière est présente. Les fonds de vallons sont humides et la terre présente pour le développement de la végétation.

Je rappelle l'allure dissymétrique des versants, celui exposé aux vents dominants étant plus adouci.

Vue d'ensemble de la zone. La croupe qui sera ratiboisée est à gauche. Je ne sais pas si le projet envisage de passer le fond de vallée... ce serait tentant et assurerait la viabilité du projet pour de belles années encore... Quand on voit ce qui s'est produit à Asson et au Turon de Rébénacq, il y a pas de raison que l'exploitant se gène...

post-235-0-18118000-1397977193_thumb.jpg

Eric

Posté(e)

OK

Araucaria Bernieri pousse beaucoup plus rapidement que Retrophyllum minus mais tout dépend des sols en place. S'ils ne sont pas trop dégradés on peut avoir des belles pouces pluricentimétriques et jusqu'à 30 cm voire plus en culture. Mais ce foutu Retrophyllum ne peut vivre que dans les eaux déminéralisées des ultrabasiques, si trop de sels minéraux il meurt. Personne n'a jamais réussi à le cultiver.

Pour revenir aux albitites, je comprends maintenant mieux vos craintes... mais quelle est le pendage et la profondeur de ces albitites. Si elles s'ancrent à un profondeur supérieure au creusement de la carrière. le problème est mineur. Il suffit que dans la réhabilitation en tienne compte de conserver des affleurements de ces roches et le tour et joué, le patrimoine sera conservé.

Si la profondeur de ces albitites n'est pas suffisante leur conservation se pose. Si ce sont les plus grosses et les plus "spéciales" elle sont une valeur patrimoniale en temps que tel.

Je vois deux approches:

1- Créer un dossier avec une ou plusieurs images de synthèse de la carrière pour mettre en valeur que la question paysagère du dossier a été bâclée (mais faut bien vérifier que c'est bien le cas, avez vous tous les documents en main).

2- Mettre en avant la singularité géologique du site, en expliquant qu'il y a menace potentielle, mais que pour l'évaluer, il faut faire des études complémentaires, notamment cartographier les dykes et étudier leur ancrage en profondeur. Évaluer leur minéralogie comparatives aux autres dykes pour mettre en valeur leur singularité. Évaluer la répartition de cette minéralisation (vérifier qu'elle est homogène dans les dykes, il y a peut être des variations en fonction des niveaux).

3- Après une telle étude, on saura si oui ou non il y a péril en la demeure. Si la répartition minéralogique est homogène et que l'ancrage est supérieur au niveau le plus bas de la carrière, on pourra prescrire des mesures particulières pour conserver des affleurements à la fermeture de celle ci.

Ces deux procédures auront pour avantage de ralentir la mise en exploitation du site. En attendant les marchés de travaux publics se cassent la gueulent (hélas) et dans certains secteurs la rentabilités des carrières s'effondre... et donc il n'est pas du tout certain que cette carrière ouvre réellement un jour. Surtout que la crise s’aggrave.

Quoi que vous fassiez, à mon avis, il me semble qu'il faut éviter de mettre en avant des arguments trop discutables et subjectifs (amiante, radioactivité, pollution, risque touristique, risque pastoral, sécurité...) mais mettre l'accent sur ce qu'il y a de plus fort et de plus important. En effet, le défaut de beaucoup de comités de défense face à ce type de projet est de mettre tout dans le même sac, en se disant que plus le sac sera lourd, plus cela aura de l'impact, alors qu'en fait cela ne fait que nuire à la crédibilité. Si vous voulez je peux en parler à Debroas, sa maison secondaire est .... dans la même rue que moi à 300 m...

Posté(e)

Frédéric, ton pragmatisme me plait. Je ne me prive pas de le dire, tu es meilleur dans ce rôle qu'avocat du diable (quoique, des fois, ça aide à débusquer un argumentaire qui tienne la route pour contrer un projet...).

Eric

Posté(e)

Si vous voulez je peux en parler à Debroas, sa maison secondaire est .... dans la même rue que moi à 300 m...

Tu peux passer le voir. Je lui ai parlé de toi il y a deux semaines. C'est là que j'ai appris que vous étiez voisins... :-)

Posté(e)

Évidemment, s'il est conclu, à l'issue de l'étude que le patrimoine géologique et minéralogique est menacé, et si cette valeur patrimoniale en est véritablement une aux yeux de l'administration, alors vous aurez peut être la chance de voir annuler l'autorisation de carrière. Mais il ne suffit pas de dire, il faut prouver avec les outils et la forme imposée par l'administration.

Le hic dans tout ça, c'est qu'autant le patrimoine biologique est enfin reconnu en tant que tel aux yeux de l'administration, autant le patrimoine géologique (par défaut de lobbying) passe totalement inaperçu, sauf associé à un paysage géo-morphologique majeur. Urdach s'il aboutissait pourrait peut être faire Jurice Prudence. Il faudrait toutefois se renseigner s'il n'a pas déjà exister des cas similaires.

Posté(e)

au stade où en est le dossie c'est trop tard!! le dossier a été fait sérieusement; l'étude paysagère est correcte ! A ce stade, allez dire au Prefet et à la DREAL qu'il fautdrait pousser l'étude géologique pour une éventuelle mise en patriùoine du site alors que le prefet a donné son feux vert et que l'enquête publique est démmarrée!!!!!!!...............................................................

Posté(e)

Je ne suis pas sûr qu'il soit trop tard. Sinon à quoi sert l'enquête publique ?

La loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 - art. 236 a modifié l'article L123-1 du code de l'environnement : "L'enquête publique a pour objet d'assurer l'information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l'élaboration des décisions susceptibles d'affecter l'environnement."

L'enquête publique vise donc désormais à :

  • informer le public ;
  • recueillir, sur la base d'une présentation argumentée des enjeux et parfois d'une étude d'impact, ses avis, suggestions et éventuelles contre-propositions ;
  • prendre en compte les intérêts des tiers ;
  • élargir les éléments nécessaires à l’information du décideur et des autorités compétentes avant toute prise de décision

D'accord c'est limite mais pas trop tard

Tu dis que l'étude paysagère est correcte mais l'as tu ? Si oui je veux bien la voir.

Posté(e)

En complément aux données précédemment émises par bon nombre d’intervenants et concernant :

- la Sauvegarde du Patrimoine Géologique largement exposée,

- la Sécurisation dans les domaines de Santé Publique et Animalière (amiante, poussières) et donc de l’application du Principe de Précaution.

Il convient d’ajouter quelques données complémentaires à caractère non géologique :

- le droit à circuler (humains, bétail),

- le respect de la propriété privée,

- la Sauvegarde de la Zone Natura 2000 de la source de la Mielle, et de la Mielle,

- les Risques avérés de Pollution de zones A.E.P. de 2 points de captage de sources pour alimenter les communes avoisinantes,

- la Sauvegarde, le Maintien et le Développement de l’activité Agricole, du Tourisme avec les Emplois Directs et Indirects attenants (déjà partiellement commentés dans certains posts),

- l’absence de bilan et des conséquences prévisibles, chiffrées, sur l’environnement, sur l’économie et sur le mode de vie,

- l’absence de stratégie de Développement Durable et d’enjeu industriel du projet comparé aux conséquences irréversibles sur l’Environnement Humain, Géologique et le Développement Local et Régional,

- le doute légitime de prise des deux marchés invoqués pour justifier la création de la Carrière,

- le passage de plus de 40 camions/jour devant plusieurs maisons,

- tous les risque d’insécurité routière dus à la circulation de PL sur des voies n’acceptant pas le croisement .

Zone Natura 2000 et sauvegarde de la Mielle :

La quasi-totalité de la distance entre l’ancienne carrière d’Issor au col d’Urdach et l’entrée du projet de carrière présente de très nombreuses, résurgences, sorties de sources venant du flan de la montagne avec des sorties des eaux sur le chemin, traversant le chemin avant de retomber dans le versant alimentant la naissance de la Mielle.

Il n’existe quasiment pas un mètre de piste sans qu’il y ait écoulement d’eau, résurgence.

La situation de pollution est en effet réelle et très critique sur cette piste avec tous les impacts environnementaux induits.

Les conséquences de flux de camions, de carburants, d’explosifs, de VL peuvent être graves sachant que la circulation se fait directement dans les écoulements d’eau sur le sol.

Le circuit de camions coupe 5 zones Natura 2000 et longe un cours d’eau classé Natura 2000 durant plus de 2 km : transport moyen de 41 camions/jour : cailloux, carburant, explosifs, exceptionnels, 30 VL/jour …

L’impact Agricole, Culturel, Touristique, le Droit de circuler et à faire boire le bétail, le respect de la propriété privée :

Le déposeur de projet « Annexe » la piste qui va de l’ancienne carrière sauvage du col d’Urdach vers le site envisagé.

Cette piste « publique », est empruntée par tous les promeneurs, des quads, VTT et par plus de 300 têtes de bétails pendant plus de 5 mois voire l’année pour certaines pour aller boire à une source sur cette piste et aussi à un abreuvoir à 50 m de l’ancienne carrière : donc interdiction d’activités d’élevage.

La dizaine d’éleveurs paient un loyer annuel depuis plus de 70 ans pour pâturer et emprunter ce secteur.

De plus le trajet envisagé entre la carrière au niveau du col d’Urdach et la sortie sur la RN 134 (Gurmençon) emprunte plusieurs kilomètres de piste PRIVEE : là aussi le demandeur a décidé d’en faire fis.

Donc annexion et condamnation d’une piste publique et passage en force sur une voie privée.

Ce trajet camions emprunte 2 circuits PLR (Plan Local Randonnée de plusieurs communes) officiels subventionnés : donc autant dire que ces circuits seraient condamnés.

Un projet 2015 d’activité d’élevage et éducation de chevaux pour encadrer les bovins est en cours de structuration.

Son activité serait sur 5 mois avec un impact sur l’occupation de plusieurs gîtes : donc arrêt de ce projet et conséquences financières directes pour l’éleveur.

Bruit :

Les niveaux sonores attendus seront bien supérieurs à ceux annoncés par le déposeur de projet : 20 à 30 dbA en plus.

La carrière produira un bruit de plus de 120 dbA en limite de zone avec des maisons entre 1 km et à moins de 1,5 km (Nord et Sud) avec des effets d’échos très importants totalement occultés dans le dossier.

Les niveaux sonores seront de plus de 60 dbA à 1000 m alors que le dossier annonce 43 dbA à 600m.

De surcroît, l’impact bruit des explosions est totalement et continuellement occulté dans le dossier alors que le niveau sonore d’une explosion est entre 110 et 125 dbA.

Zone sismique :

Aucune prise en compte du classement 4 sur 5 de ce secteur.

Donc, selon le déposeur, aucun risque de fissurations, de pollution des zones de captages …..en plus des conséquences des explosions.

Le Flux Logistique des camions :

Comme cela a déjà été écrit précédemment, il faudra près de 30 mm pour aller de la carrière à la RN 134 (circulation à 25 km/h).

Impossible de tenir le rythme journalier de camions énoncé dans le dossier.

Sur le trajet : les pistes, chemins forestiers, voies rurales et communales ne permettent pas le croisement PL /PL ou PL/VL avec aussi très peu, voire aucune possibilité de garage latéral pour croisement.

La gestion du Processus Industriel :

Le dossier repose uniquement sur 3 marchés potentiels.

  • travaux de contournement de la RN 134
  • remise en service de la voie ferrée Oloron-Bedous-Canfranc pour ballast
  • compléments pour TP

Aucune certitude de compatibilité de la lherzolite pour ces natures de besoins : MERCI DE ME CONFIRMER avec Documents ou références à l’appui : SVP

Aucune certitude d’agrément RFF pour le ballast d’autant que certains posts avancent l’incompatibilité de ce matériau.

Aucune certitude d’obtention des marchés publics face à la concurrence y compris espagnole.

L’impact emploi :

L’impact de destruction d’emplois suite aux restrictions conséquentes d’accueils touristiques, d’activités sportives, de découverte géologique de ce site et aussi non négligeable sur les activités d’élevage est en fin de compte bien plus important que la supposée création de 3 à 5 emplois.

Il faut préciser que des engins dont les camions viendront en partie d’une autre carrière ce qui amène à s’interroger sur les emplois attenants à ces machines qui vont migrer.

Le processus d’essais de qualification :

Il convient de se poser la question de la représentativité des tests géologiques effectués car :

- réalisés sur des échantillons non tracés, d’origine inconnue en 2003, non positionné en 2004 et non géographiquement positionnés ni analysés en 2010,

- réalisés sur des échantillons pris dans des zones autres que la zone finale définie dans la DA, afin de valider l’argumentation pour cette zone finale retenue,

- résultats en opposition avec les conclusions BRGM R 40357 de décembre 1998 pour l’ancienne carrière d’Ance, 200 à 300 mètres au Nord du site envisagé, qui indiquent une valeur de FD pénalisante et que seule la réalisation de couche de base et de fondation peut être envisagée.

Ceci limitant très fortement l’objectif de substitution énoncé par le BRGM.

- défaut de conclusions aux essais laboratoires car non demandées par le commanditaire,

- fortages 2004 sans diagramme mais avec 1 essai non tracé et fortages 2010 avec graphiques mais sans essais laboratoires : ce qui empêche toute comparaison,

- extrapolation des résultats géologiques par ODB malgré les avertissements des 2 laboratoires.

Et il y a encore bien d’autres données contestées dans les plus de 800 pages du dossier du déposeur.

Tout ceci pour que chaque lecteur enrichisse ses informations afin de favoriser une réflexion exhaustive multifocale pour chacun dans son domaine de prédilection.

L’ensemble de ces données a été communiqué de façon détaillée au commissaire enquêteur en plus de l’action engagée par M. DEBROAS.

Le site Géoportail en 3D permet de très bien visualiser le site et son environnement.

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