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Posté(e)

Une opinion très largement répandue voit dans les oiseaux les descendants des dinosaures, ces créatures monstrueuses qui après avoir dominé la terre ont apparemment disparu il y a environ 70 millions d’années. Opinion pour le moins curieuse car que peut-il y avoir de commun entre ces monstrueuses créatures au cerveau ridiculement réduit et nos oiseaux dont les chants, les couleurs et le comportement nous étonnent toujours ? Seulement une longue histoire issue de conclusions hâtives et qui exploitée par les médias a pris une importance planétaire avant de se dégonfler récemment, victime des dernières découvertes faites en Chine dans le gisement du Liaoning et d’une escroquerie magistrale (celle de l’archaeoraptor)

Au départ il y a eu un fossile trouvé en 1861 et appelé archaeopteryx. Comme il avait des plumes on en a fait un oiseau et comme son squelette était celui d’un dinosaure, on en a déduit que les dinosaures étaient à l’origine des oiseaux. L’imagination aidant, on a fait naître les ailes chez un dinosaure bipède qui courait en battant des bras ; la course aurait conduit au vol plané qui aurait précédé le vol battu . Faute de mieux cette hypothèse fut adoptée par d’éminents paléontologues et à leur suite par les revues scientifiques et les médias.

Ce n’était pas l’avis de Maurice Pomarède, professeur agrégé et ornithologue, spécialiste du plumage (on lui doit la découverte des microstructures à l’origine de ses couleurs). Pour lui la plume par sa complexité et son rôle multiple avait dû précéder le vol. Avant de prendre leur aspect actuel, les plumes, seraient apparues au Permo-trias chez des lézards, et auraient été une protection contre le froid, puis une parure à la suite d’une sélection sexuelle si importante chez les oiseaux. Plus tard, la course bipède entraînant une régression des doigts, les plumes des mains se seraient allongées d’où des ébauches d’ailes. Le vol aurait été découvert en milieu forestier en sautant de branche en branche.

Présentée à l’Académie des sciences et trouvée très intéressante par son comité de lecture, cette thèse n’alla pas plus loin. Malgré les nombreux arguments exposés, elle avait le tort de mettre en cause la connaissance des oiseaux par certains paléontologues et aussi de révéler un fossile volontairement négligé car il avait eu des plumes avant les dinosaures.

Depuis, le Liaoning a montré que les plumes ont bien précédé le vol et que s’il y a eu des dinosaures à plumes (l’archaeopteryx en est un), ils ne sont pas à l’origine des oiseaux qui existaient déjà. On sait aussi que les reptiles volants, souvent assimilés à tort aux dinosaures, en sont bien distincts car ils avaient des poils. Enfin, on ne s’étonnera pas de voir qu’après avoir fait la une de maints journaux, un grand silence s’est abattu sur les dinosaures à plumes. Contrairement à ce que l’on a pu lire, le rossignol n’est pas un dinosaure et les dinosaures ont bien disparu !

C’est ce que montre le livre « les vertébrés volants et l’origine des oiseaux » par Maurice Pomarède (librairie Sauramps, Montpellier, 34000)

Réf <monsite.orange.fr/originedesoiseaux>

Posté(e)
Une opinion très largement répandue voit dans les oiseaux les descendants des dinosaures, ces créatures monstrueuses qui après avoir dominé la terre ont apparemment disparu il y a environ 70 millions d’années.

En réalité ce serait plutot 65 Ma date a laquelle est tombé une météorite causant un cratère de pret de 200km de diamètre à chicxulub dans le golf du mexique. Bien entendu que la météorite soit la cause de leur disparition n'est qu'une hypothèse, mais c'est celle qui est retenue pour le moment...

Posté(e)
.....que peut-il y avoir de commun entre ces monstrueuses créatures au cerveau ridiculement réduit et nos oiseaux dont les chants, les couleurs et le comportement nous étonnent toujours......

Ch'uis pas certain que la poule brille par son intelligence, mais bon ! :coucou!:

Lu dans la presse cette semaine.

Une équipe de chercheurs a réussi a extirpé d’un fossile de dinosaures des fragments de protéines qu’ils ont pu séquencer. Les résultats montrent une proximité de structure entre ces protéines et celles des poulets actuels en faveur de l’hypothèse affirmant que dinosaures et oiseaux sont de lointains cousins.

C’est dans les restes d’un tyrannosaure Rex vieux de 68 millions d’années que les paléontologues et les généticiens ont pu extraire des morceaux minuscules de collagène, une glycoprotéine fibreuse dont le rôle peut être comparé à une armature. C’est la protéine la plus abondante de l’organisme, elle est secrétée par les cellules des tissus conjonctifs. Obtenir des fragments si vieux est déjà un évènement en soi, en effet dès la mort les protéines subissent une dégradation rapide et dans le cas des fossiles sont lentement remplacées par du matériel minéral. Ce processus de substitution durait, selon les chercheurs, environ un million d’années. Cette réussite apporte un démenti cette hypothèse et ouvre d’immenses possibilités de recherche. On va bientôt assister à une ruée vers les anciens ossements jusqu’ici un peu délaissé.

Les quelques traces de protéines retrouvées ont quand même pu être séquencées et analysées. Elles viennent appuyer une hypothèse encore assez controversée faisant des oiseaux les lointains descendants des dinosaures ; jusqu’à présent cette supposition ne reposait que sur l’étude des squelettes et l’organisation des os. Cette fois le séquençage des protéines a montré un ordonnancement des acides aminés connexes entre le T-Rex et les poulets actuels. Si les échantillons sont trop peu nombreux pour être complètement affirmatif, ils appuient quand même fortement l’idée d’un lien de parenté entre les anciens géants de la planète et les aviens actuels.

Encore plus probant : mis en contact avec des anticorps de collagène de poulet, les extraits des os du T-Rex ont réagit suggérant la présence d’une protéine similaire à celle des oiseaux dans les os des dinosaures.

  • 1 mois après...
Posté(e)

Un scandale scientifique

Parce que l’archaeropteryx …

avait des plumes (des plumes et non des ailes ) on en a fait un oiseau. Parce qu’il avait un squelette de dinosaure bipède, on a fait de ces dinosaures les ancêtres des oiseaux …On a alors voulu montrer comment on avait pu passer de l’archeaopteryx aux oiseaux.

Pour cela on a fait courir le dinosaure en battant des bras ; ses écailles se transformant en plumes. Mais des plumes très rudimentaires étant inutiles ne pouvaient être sélectionnées et la course s’accompagne de mouvements alternes des bras, ce qui ne peut mener au vol…

On a fait grimper l’archaeopteryx aux arbres et se lancer dans le vide. Mais le prolongement de chute ne peut être confondu avec le vol des oiseaux chez lesquels le vol plané est un vol acquis …

Quand on a découvert des dinosaures à plumes en Chine, on a cru trouver la solution mais ils avaient des plumes imparfaites et mal réparties et ils ne pouvaient voler n’ayant pas d’ailes mais des doigts griffus. Le succès fait à ces dinosaures par les médias ne pouvait qu’encourager la production de faux, d’où cet archaeoraptor, émule du fameux crâne de Pitdown.

Curieusement, depuis un grand silence s’est abattu sur l’origine des oiseaux . Que sont devenus ces dinosaures à plumes découverts en abondance. A-t-on peur d’y découvrir des faux ? Et pourquoi les éminents promoteurs de l’origine dinosaurienne sont-ils passés à autre chose (X. du Collège de France, se consacrant aux vertébrés aquatiques du Permo-Trias, Y. de l’Académie des sciences, à la biographie de Georges Cuvier, etc.) Ont-ils honte des âneries qui ont pu être dites par méconnaissance des oiseaux et du vol (des ailes emplumées naissant en battant des bras, un stade à 4 ailes précédant les oiseaux !), ou de l’oubli volontaire d’un fossile gênant, où simplement honte d’avoir condamné au silence un ornithologue respectable (Maurice Pomarède*) qui n’était pas de leur avis et qui osait affirmer que les oiseaux sont nés de petits lézards qui ont acquis des plumes, puis des ailes (en liaison avec la bipédie) et finalement découvert le vol en milieu forestier. Le pire, c’est qu’il avait raison : les plumes ont bien précédé le vol et l’archaeopteryx ne peut être à l’origine des oiseaux, qui existaient en même temps que lui…

Ah ! si M.Pomarède avait été un paléontologue officiel (mais il n’est pas agréé comme tel, seulement agrégé de l’université) ou si sa théorie était née aux Etats-Unis ou en Angleterre, comme tout aurait pu être différent !

<monsite.wanadoo.fr/originedesoiseaux> avec Google

*M.Pomarède est enseignant-chercheur, ex-professeur de biologie spéciale, officier des palmes académiques et du mérite agricole, officier de l’ordre national du mérite, responsable de la recherche à la Confédération ornithologique mondiale.

  • 5 mois après...
Posté(e)

Pour imposer le silence il suffit de refuser de publier les articles envoyés. Ainsi la revue Pour la Science a refusé mon article où je disais que la plume avait précédé le vol et que la théorie de l'origine dinosaurienne était en contradiction avec l'observation des oiseaux. Et cela parce que le paléonthologue Eric Buffetaut l'avait demandé. Par la suite je n'ai pas trouvé d'éditeur parisien pour mon livreen raison de l'avis défavorable de paléonthologues éminents. Maintenant les découvertes m'ont donné raison.

Posté(e)

Ah! voilà un débat qui s'annonce passionnant. Cela fait longtemps que je cogite là dessus moi aussi.

Voici quelques réflexions perso, en toute impartialité . Tous d'abord merci à Mr Pomarede de jouer le rôle perturbateur du vilain petit canard qui ne pense pas comme tout le monde. La science a besoin de contestataires, de polémistes et j'en passe; rappelez vous ... Galilée, Pasteur, la liste est longue...

Sachez bien une évidence: si vous n'appartenez pas à la "clique" qui a pignon sur rue, vous n'avez aucune chance d'être reconnu! Pire on vous fera tous les coups tordus pour vous discréditer! (ce ne sont pas de simples considérations, c'est du vécu!)

J'ai personnellement une expérience équivalente d'affrontement avec des scientifiques de haut vol à propos des conséquences de la prétendu catastrophe mondiale KT. Ou bien on a tout simplement éluder les arguments trop dérangeants, comme si je n'en avais pas parlé, comme ça c'est plus simple, oubien carément un certain P.T. m'a envoyé une bordée d'insultes, sans prendre la moindre peine de discuter posément et à coup d'arguments scientifiques. Je n'en croyais pas mes yeux en voyant son message (ceux qui l'ont vu en sont restés effarés) Donc je suis persuadé que l'on puisse refuser de laisser publier des arguments que j'appelle "poil à gratter" qui remettent en cause les choses prétendues bien établies. cqfd

Ceci dit je réagis aux réactions provoquées par Mr Pomarède.

Moi même j'ai envoyé un article à Pour la Science extrêmement étoffé avec plein de détaills concernant archéoptéryx dont j'ai pu observer le dernier exemplaire à Francfort ; sachez qu'il possède toutes les homologies nécessaires selon Philippe Taquet pour être un dinosaure sensu stricto. C'est un dinosaure à plumes , point bare! Les comités de lecture des revues scientifiques sont des hommes avec leurs idées, ils peuvent se montrer "inquisitoires" et bloquer une découverte tout simplement parcequ'elle réduirait leurs positions à 0 les obligeant à reconnaître qu'ils se sont trompés pendant toute une vie de chercher. Cela fait trop mal, et c'est insupportable mais bien humain, surtout quand on a un nom prestigieux.

Personnellement je me suis heurté avec un professeur universitaire à propos de la position quadrupéde habituelle (et non bipède) d'Iguanodon Bernissartensis, lequel a pris une volée d'arguments anatomiques en pleine poire, lesquels étaient aussi ceux du paléontologue britannique David Norman. Touché coulé !

Combien de fois j'ai trouvé des erreurs en paléo comme en minéralo: exemple les dents de Eutrichiurides du sable landénien qui sont en réalité du Merlucius (j'ai découvert le pot aux roses dans une poissonnerie !!! et trois grandes sommités Leriche Casier et Arambourg s'étaient plantés en copiant l'un sur l'autre!!!

Récemment Le Cléac'h de l'Ecole des mines de Paris prétend que l'on trouve des marcasites sur de la craie cénomanienne au Cap Gris Nez: c'est archifaux: pas de cénomanien dans le jurassique, je préviens gentiment avec preuves et témoignages de tous les chtis collectionneurs la revue M&F, et JM Le Cléac'h persiste et signe au lieu de comprendre que des erreurs d'étiquetage ou des renseignement approximatifs d'une époque ancienne sont évidemment les raisons de cette confusion. Mon droit de réponse s'est retourné contre moi (des copains m'ont charié) à cause d'affirmations persistantes mais pourtant fausses. A ce propos même le grand Alfred Lacrois s'est aussi planté en situant les marcasites dans le bas boulonnais, alors qu'elles sont dans le haut boulonnais crétacé. Alors ...

A ce sujet (l'archéoptéryx) j'ai remarqué que l'on a propagé des idées fausses comme le pouce inversé avien: c'est faux il n'est pas inversé et trop haut placé; de plus l'un de ses autre doigts montre une articulation très spécifique des dromaeosaures qui gardaient une griffe redressée en hyper extension; de plus il possède un processus ascendant de l'astragale très développé, comme chez les dinos, mais chez aucun oiseau, etc... Sachez après des tergiversations bizarres entre les journalistes, EB et moi, on n'a pas voulu publier mon article. Et qui était dans le comité de relecture scientifique ? EB! Devinez qui c'est ? Mon topo sur archéoptéryx est disponible, je l'ai présenté en conférences personne n'a jamis pu le démonter. Il faut dire qu'EB a écrit un très intéressant livre:"la fin des dinosaures" mais à tendance catastrophiste, ce que je ne suis pas , d'où 6 pages de critiques réfléchies fondées scientifiquement, toutes basées sur des citations de paléontologues internationaux, qui l'ont heurté pour le moins. Et oui "le premier qui dit la vérité, il doit être exécuté" comme dit la chançon. J'ai donc du vécu dans le domaine.

Evidemment si l'on soulève le lièvre ou plutôt Cosesaurus aviceps, dont personne n'a jamais entendu parler sauf MP moi et son inventeur, un petit lézard à tête de grive et bassin d'oiseau du Trias, alors là , on emmerde tout le monde et ce monde là ne veut pas en entendre parler. Blocage des plus grands paléontologues, parceque ça chamboule tout. Je vous rappelle que malgré la reconnaissance tardive de Galilée par l'église catholique, dans les écoles coraniques ont apprend toujours que la Terre est plate! Et après cela on s'étonne du livre d'Haroun Yaya...

Effectivement il y aconfusion entre plume et aile, et comparez un squelette de membre antérieur d'Archéop. avec une "main" de maniraptorien et avec une aile d'oiseau , ça saute aux yeux!

On oublie volontairement une chose fondamentale c'est queles plumes servent avant tout à autre chose que le vol (on peut voler sans plumes (cheiroptères, ptérosaures et papillons): isolation thermique, distinction sexuelle, adulte-juvénile, camouflage, parade... Faudrait pas l'oublier tout demême!

Effectivement archéoraptor montre à quel point des scientifiques ou prétendus tels sont "orienté" "partials" soumis à leur théorie: des amerlocs ont payé une fortune une chimère qu'un malin petit chinois avait arrangé: mi oiseau, mi dino. Et en plus les balaises de Pékin l'on réclamé à corp et à cris espérant avoir le "chaînon manquant"! La revue prestigieuse "Nature" elle aussi bernée! Voyez vous où mênent la certitude inconditionnelle, l'absence d'humilité et de doute: c'est un cas d'école!!! Mais on s'est vite arrangé pour oublier l'affaire, sauf Mr Pomarède et moi. Il a le droit de pouvoir aussi se tromper, mais bon Dieu qu'on le laisse s'exprimer !!! (qu'est-ce qu'il a dit Voltaire à ce sujet ? )

J'ai prêté toute ma doc à un étudiant qui veut présenter un exposé en fac sur archéoptéryx; je l'ai prévenu: c'est de la dynamite, et tout dépend sur qui il va tomber, y aura-t-il assez d'ouverture d'esprit dans son jury, franchement la question peut se poser... très délicat (rappelez vous qu'un prof universitaire démolissait tout ce que je disais sur la station d'Iguanodon, à l'oreille d'une de ses étudiantes, tandis que j'exposais... je l'ai descendu en flèche !)

je me méfie de cette histoire de collagène pour deux raisons : la dernière fois qu'on nous afait le coup il s'est avéré que c'était une pollution humaine, problème , la rectification a fait beaucoup moins de bruit que la pseudo découverte. Embêtant non ? Deuxième question on vient de me boucher une cicatrice suit à intervention chirurgicale sur une artère avec un collagène , trois semaines plus tard le bouchon s'est résorbé, alors 65 000 000 d'années plus tard quand je serai retrouvé dans mon cercueil, pensez vous que l'on trouvera encore trace de mon bouchon de collagène ? Doisje rire? :siffler:;):grand sourire: ou me fâcher ?

L'hypothèse de la cata KT il y a 65MA n'est qu'une hypoyhèse qui peut être mise à mal très facilement en relevant tious les hiatux qui sont autant de grains de sable dans la mécanique voire de sacrés pavés dans la mare. Si vous saviez ce que je sais... vous n'en dormiriez plus et vous poseriez bien des questions, ce qui est salutaire et a toujours fait avancer le schmilblick.

Si vous voulez partager mes connaissance sur le dinosaure emplumé Archéoptéryx, ou sur les doutes des conséquences surévaluées de l'évènement KT, ya qu'à demander, je vous envoie tout ça avec le plus grand plaisir. Ouf c'est tout, pour le moment...

  • 1 mois après...
Posté(e)
Evidemment si l'on soulève le lièvre ou plutôt Cosesaurus aviceps, dont personne n'a jamais entendu parler sauf MP moi et son inventeur, un petit lézard à tête de grive et bassin d'oiseau du Trias, alors là , on emmerde tout le monde et ce monde là ne veut pas en entendre parler. Blocage des plus grands paléontologues, parceque ça chamboule tout.

Décidement, il faut toujours vérifier soi-même les infos que l'on trouve sur ce forum...

10 minutes de recherches sur google :

"le monde" a déjà entendu parlé de "Cosesaurus", et il a fait l'objet de plusieurs publis (et de reconsidérations) :

Cosesaurus is a tiny reptile from the Triassic of Spain, very probably a

prolacertiform with an elongate fifth toe in a tanystropheus-like fashion.

...

The references I am aware of are the following ones.

Ellenberger P. & de Villalta J. F. 1974: sur la presence d'un ancetre

probable des Oiseaux dans le Muschelkalk superieur de Catalogne (Espagne).

Note preliminaire. Acta Geologica Hispanica tome IX n. 5: 162-168.

(first description, as a pre-bird)

Ellenberger, p. 1977: Quelques precisions sur l'anatomie functionale et la

place systematique tres speciale de Cosesaurus aviceps. Cuadernos Geologia

Iberica 4, 169-188.

(Here it is extensively described as a pre-bird)

Sanz J. L. and Lopez Martinez, N. 1984. The prolacertid lepidosaurian

Cosesaurus aviceps Ellenberger & de Villalta, a claimed "protoavian from

the Triassic of Spain. Geobios 17, 747-753.

(Here it is considered a juvenile individual very similar to Macrocnemus).

Milner A. R. 1985. Cosesaurus - The last proavian?. Nature 315:544.

(a short note supporting Sanz and Lopez Martinez identification as a

prolacertiform)

Cosesaurus is also included in phylogenetic analyses or simply cited in the

systematic discussion in the following papers:

Olsen, P. E 1979. A new aquatic eosuchian from the Newark Supergroup (Late

Triassic-Early Jurassic) of North Carolina and Virginia. Postilla 176,

1-14

(as sister group of the tanystropheids (= Tanytrachelos + Tanystropheus)

Renesto 1994: a new Prolacertiform reptile from the Late Triassic of

Northern Italy. Rivista Italiana di Paleontologia 100: 285-306.

(possible sister group of Langobardisaurus plus the tanystropheids)

Jalil N. E. 1997 A new prolacertiform diapsid from the Triassic of North

Africa and the interrelationships of the prolacertiformes JVP 17(3)

506-525.

again, the sister group of Tanytrachelos + Tanystropheus)

La source de l'info :

http://dml.cmnh.org/2000Jun/msg00092.html

La publi de Ellenberger 1977 ici :

http://www.ucm.es/BUCM/revistas/geo/169861...7777110169A.PDF

Le "Cosesaurus aviceps" à également fait l'objet d'une réexamen en 2000 par David Peters

(source : http://users.unimi.it/rips/106/106N3.html - Rivista Italiana di Paleontologia e Stratigrafia (Univ. Milan)

:trinquer:

Posté(e)

Très intéressant ! Je ne savais pas que l'origine dinosaurienne des oiseaux était contesté.

L'hypothèse de la cata KT il y a 65MA n'est qu'une hypoyhèse qui peut être mise à mal très facilement en relevant tious les hiatux qui sont autant de grains de sable dans la mécanique voire de sacrés pavés dans la mare. Si vous saviez ce que je sais...

Tout cela me rend curieux : Pourquoi ne pas ouvrir un autre topic ? Ou alors donner des liens, merci d'avance.

Je suis désolé mais j'ai un peu de mal à comprendre clairement ce dont vous parlez.

Vous dites donc qu'il y a une multitude d'arguments ( Cosesaurus aviceps et qui d'autres ? )pour dire que les oiseaux sont apparut avant les dinosaures, c'est cela ? que l'archaeoptrix ne serait donc pas un dinosaure ? Ce n'est pas un oiseaux non plus ? A quoi ressemblerait l'arbre phylogénétique que vous proposez de refaire ? Sur quels caractères vous basez vous ?... bref, je ferais mieux de demander cette doc dont vous pârlez.

Outre ce débat ce qui m'étonne le plus c'est le fixisme scientifique que vous décrivez,je pensais que n'importe quel scientifique cherche à faire bouger les choses et à renverser les consensus car c'est comme cela qu'avance la science. Mais bon je suis surement naïf et c'est mieux comme ça !

Cordialement,

PS :Merci de ces liens Adabo

Posté(e)

Effectivement il y a eu des études faites mais si la tête globuleuse ("de grive") de cosesaurus ressemble à celle d'un tanystrophéus, alors là ... :question:

le premier a un "bec" et un crâne globuleux d'oiseau, le second a des mâchoires hérissées de dents acérées ressemblant à celles d'un plésiosaure, et une tête allongée avec une toute petite boîte crânienne de reptile (rappelant plus un plésiosaure) , pas du tout d'oiseau; vraiment ça saute aux yeux, alors je ne sais pas où a -t-on pu trouver des synapomorphies entre Cosesaurus et Tanystrophéus? Les différences sont énormes, colossales, ça vaut le coup d'aller voir les références citées et de comparer par soi même.

Est-ce qu'un 5è orteil allongé comme chez T suffit à évincer les caractères de la tête du crâne des mâchoires ?

post-28-1199275483_thumb.jpg

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Posté(e)

peut etre il y a t'il un problème de vocabulaire au départ...

comment définir un oiseau et comment définir un dinosaure??

sans faire de recherche plus approfondies, ce débat avait déjà été lancé lors de la découverte du microraptor gui, non??

il avait été alors question de définir l'oiseau, quelles sont ses caractéristiques propres?? celui qui saute au yeux est la plume! (bien que certains possède des plumes modifié tous ont des plumes???)

donc pour savoir si il y a un lien de parenté ne devrait on pas en tt premier lieu résoudre ce petit problème de vocabulaire qui me chagrine???

pouvez vous m'aider à le résoudre??

merci

Posté(e)

Excusez moi, quelqu'un pourrait me faire la phylogénie de cosesaurus aviceps (famille, classe, etc...), parce que la je suis perdu je comprends plus rien du tout lol, je voudrais bien en connaitre plus sur cet animal, car je ne connais que son image ou son squelette, et aussi d'autres informations sur sa découverte et sur la controverse qui l'entoure, un résumé en fait svp :question: car je suis un peu perdu

Posté(e)

Merci d'avoir vérifié... en effet j'ai aussi fouiné à nouveau dans un épais dossier pour y trouver ce texte en anglais qui reconnaît dans un premier temps que cosesaurus aviceps a "un crâne grandement ouvert par de grandes orbites et une boîte crânienne relativement grande, des mâchoires en forme de bec, un corps de lézard avec une longue queue et des pattes postérieures légèrement plus longues que les antérieures. "

"il a été décrit à l'origine comme possédant une furcula et des empreintes de plumes, un pelvis de type avien, ces preuves couplées à la tête d'oiseau ont laissé dire à ses inventeurs qu'il était plus proche parent avec les oiseaux que ne l'est archéoptéryx.""

"la relation de parenté entre archéoptéryx et les oiseaux et les dinosaures a été cependant confortée par les analistes de cladistique. Ce qui a mis cosesaurus dans une position de plus en plus anormale."

Alors selon Lopez-Martinez:

- il n'y a pas de furcula

- celle ci comme les empreintes de plumes seraient des interprétations faites sur un pauvre spécimen

- et qu'il existerait des caractères dérivés qui en font un prolacertiforme, un lepidosaure primitif.

- la superficielle tête d'oiseau serait parcequ'il s'agit d'un juvénile (or cette dernière affirmation est fausse puisqu'on a retrouvé une femelle gestante!)

Selon Andrew R.Milner du Birbeck collège University of London, on apprend aussi: (Nature vol 315 p 544)

"la ressemblance générale entre le crâne de Cosesaurus, un archosaure juvénile, et celle d'un oiseau, est un souvenir intéressant de comment le nanisme progenetique pourrait avoir restructuré le crâne typique d'archosaure pour en faire un crâne avien. "

voici quelques dessins qui valent mieux qu'un long discours, en tout cas ayant lu la thèse de Ellenberger, en détails, il y a beaucoup d'éléments qui ne sont ici même pas discutés, or pour étayer une hypothèse, la moindre des choses est de fournir des éléments très précis et contradictoires, or je ne vois ici que des affirmations

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Posté(e)

la plumes n'est plus une homologie avienne affirmation de Philippe Taquet que j'ai interrogé personnellement il y a qqs années. Un oiseau ne peut pas être défini parce qu'il porte des plumes. De même que les poils ne suffisent pas à définir un mammifère vu que certains ptérosaures en avaient et même le dino psittacosaure en avait aussi sur la queue.

Pour être un dinosaure il faut posséder les homologies suivantes:

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Posté(e)

POUR DEFINIR UN OISEAU IL Y A MAINTENANT UN PROBLEME DEPUIS QU'IL A ETE DIT QUE LES OISEAUX SONT DES DINOS

en effet si les dinos sont des oiseaux , il faut donc que les oiseaux possèdent les fameuses homologies des dinos citées par Taquet; or je doute à propos du processus ascendant de l'astragale qu'on ne voit plus même chez les ratites, des vomers puisqu'il n'y a plus de fenêtre antéorbitaire (elle a fusionné avec l'orbite), l'orientation de la facette scapulo-coracoïde n'est plus la même, pas de crête deltopectorale sur l'humérus. ça fait beaucoup !!!

Alors comment définir un squelette d'oiseau ?

j'ai cogité sur la question et voilà ce que j'ai trouvé... ça se discute ...

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Posté(e)

grands yeux certes mais pas du tout de boîte cranienne globuleuse, et pas de bec non plus, navré ! Attention aux apparences! Le squelette de cette tête apparaitrait bien différent de celui de cosesaurus.

Outre le fait qu'il n'y ai rien de significatif concernant cosesaurus dans cet article, aucune contradiction point par point sur ce qu'a décrit Ellenberger, que vois-je dans la conclusion du nouvel article proposé: "all his analyses sould be treated with big caution."

Toutes ses analyses doivent être traitées avec grandes précautions. No coment !!!

Donc rien de neuf ni de solide !

Il faut surtout bien lire avec attention la description d'Ellenberger avant d'entamer toute discussion: lui propose des éléments clairs et convaincants, ce que je n'ai pas encore trouvé ailleurs.

http://www.ucm.es/BUCM/revistas/geo/169861...7777110169A.PDF

Posté(e)

pour vous donner une idée à propos des déduction bien diverses à partir de l'étude d'un fossile voici quelques nouvelles et réflexions de ma part à propos du dernier archéoptéryx; ça commence par une réaction à un article de presse que voici:

Malgré les évidences le caractérisant comme dino au sens stricte, certains veulent encore en faire un oiseau. On va même à l'encontre de ce qui est clairement écrit: " A. fut évidemment plus saurien qu’oiseau."

Archéoptéryx lithographica : un dinosaure théropode à plumes Sur quel pied danser ?

Monsieur,

Dans Pour la Science de Février, je lis : « sur ses deux pieds on constate que contrairement aux oiseaux le premier doigt n’est pas opposé aux trois autres… il s’agit d’un pied typique de théropode et non d’un pied d’oiseau. »

Ne trouvez-vous pas que cela soit en singulière contradiction avec les propos qui suivent : « pourtant ce pied est atypique pour un théropode » ? Il faudrait savoir sur quel pied danser !

Typique ou atypique ?

De plus je lis : « sa patte se rapproche d’une patte d’oiseau » alors là, non !

Pourquoi ? Cinq excellentes raisons :

1/ Aucun argument dans cet article ne le laisse penser !

2/ Le 2ème doigt est hyper extensible comme chez les raptors qui sont des dinos

3/ l’article original en allemand de Dagmar Röhrlich dit :

« Die vierte Zehe des Archéoptéryx : Archéoptéryx war offenbar mehr Saurier als Vogel » ce qui signifie : Le quatrième orteil d’Archéoptéryx : A. fut évidemment plus saurien qu’oiseau.

4/ Le hallux n’est pas inversé comme chez les oiseaux.

5/ Il y a longtemps que mes propres observations à Londres et à Berlin m’ont permis de repérer une collection d’homologies typiquement dinosauriennes et pas du tout aviennes. Notamment le processus ascendant de l’astragale ici particulièrement très développé comme chez les théropodes.

A. possède toutes les homologies caractérisant la définition d’un dino selon Philippe Taquet (voir son dernier livre : « L’empreinte des dinosaures » chez Odile Jacob).

Pourquoi dite-vous encore « célèbre oiseau primitif » ? Ne savez-Vous pas que la plume n’est plus une homologie avienne depuis que l’on a trouvé une collection de dinos emplumés en Chine ?

Posté(e)

suite à cela je me suis procuré l'article de Science original que j'ai épluché et puis je suis allé voir à Francfort l'original exposé; voici ce qui en est résulté: notamment la patte qui pour 4 raisons est celle d'un dino, et les vomers aussi ceux d'un dino pas d'un oiseau

4 raisons:

- articulation de la griffe du 2è orteil en hyperextension typique des dromaeosaures et pas d'oiseau

- le pouce non opposé aux autres doigts et fixé trop haut contrairement aux oiseaux (et ceci dit en opposition aux affirmations précédentes qui prétendaient le contraire)

- le processus ascendant de l'astragale très développé (réduit chez les oiseaux ou inexistant)

+ le vomer tétraradié comme chez deinonychus (alors qu'il est triradié chez les oiseaux actuels)

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Posté(e)

Et pour répondre au message N°2, au sujet des doutes concernant l'hypothèse catastrophiste de la limite KT voici qqs arguments à méditer, en respectant les principes de base d'une hypothèse scientifique...

CATASTROPHES EN CHAINE POUR LE CATASTROPHISME

Par André Holbecq

L’hypothèse de l’extinction de masse des dinosaure et autres semble être la thèse adoptée par la majorité. Cependant il reste quelques « irréductibles » (c’est ainsi que l’on nous considère) qui pensent que ce n’est pas aussi simple. Vous permettrez donc à l’irréductible gaulois Professeurix de soulever quelques « détails » et de semer quelques grains de sable qui empêcheront certainement les engrenages du catastrophisme de tourner rond, et à nombre d’entre vous de cogiter.

Première précaution, selon Louis de Bonis : « il ne faut pas confondre extinction de masse et extinction catastrophique. »

Avant tout il me plaît de rappeler quelques très sages conseils émanant du paléontologue Léonard Ginsburg du MNHN de Paris qui m’écrit :

« Pour qu’une hypothèse soit crédible il faut respecter les instructions suivantes :

- elle doit être bien étayée, donc basée sur des faits,

- elle doit être rigoureuse donc logique et sans hiatus,

- elle ne doit pas être en contradiction avec des faits établis

- elle doit être féconde : plus elle explique de faits et plus sa valeur est générale, plus elle a de chances d’être exacte. »

Et bien voici quelques « détails » et quelques « HIATUS », dont un seul de la liste suffit à faire capoter et s’effondrer une belle théorie pourtant reconnue et enseignée actuellement. Il est très étonnant que tous ces hiatus ne figurent jamais dans les manuels, or cela serait source de cogitation bénéfique pour le fonctionnement d’un cerveau d’Homo sapiens sapiens.

1°/ LES GROS NE PASSENT PAS LA LIMITE KT ? FAUX !

On a pu lire sous la plume du paléontologue Eric Buffetaut dans La Recherche, en décembre 1996, dans un article intitulé « la fin des dinosaures » : « Tous les gros animaux disparaissent » (page 65). Plus précisément : « pour survivre à la crise C/T mieux valait ne pas peser plus de 25kg. » et quelques lignes plus loin : « aucun animal de plus de 25kg ne semble d’ailleurs avoir survécu à la crise. »

Or il élude la belle et longue survivance des Diapsidés Choristodera comme les Champsosaures longs de 2 à 3 mètres et donc dépassant les 25kg, ainsi que des Simoedosaures, les premiers au Montana, Alberta et Nouveau Mexique, les seconds en Europe (France et Belgique). Ils perdurent jusqu’à l’éocène inférieur soit de -95 à -34 millions d’années ! Voici donc déjà deux belles exceptions. Les champsosaures sont en plus en première ligne pour le « casse-pipe » puisque, encore plus proches du point d’impact (le Yucatan). Et il s’agit bien d’animaux terrestres et non pas « aquatiques » (comme on l’entend dire pour tenter de justifier une certaine vision des choses) car ils passent l’essentiel de leur temps sur terre à se réchauffer, ou à pondre et ne vont à l’eau que pour se nourrir ou s’accoupler.

2°/ LES ACTINOPTERYGIENS DU LIBAN : UN DETAIL DE PLUS

Ces « poissons » osseux, comme on disait jadis, datant de la fin du Mésozoïque (et non plus du « secondaire » : terme dépassé, non international et encore trop usité en France), « ne montrent aucun signe particulier marquant une crise majeure biologique à la fin du Crétacé Supérieur ». Ceci selon Tristan Turlan dans la revue Minéraux & Fossiles N°304 de Mars 2002 page 9. De quoi se seraient ils nourris si la chaîne alimentaire basée sur le plancton marin s’était interrompue pour cause de disparition du plancton à la base de cette chaîne ?

3°/ LES INSECTES ET PLANTES INFEODEES :

CONTRADICTION AVEC DES FAITS ETABLIS

Selon un spécialiste de l’ambre du Liban, Dany Azar du MNHN de Paris, chez les familles des Psychodidae et des Phlemotomidae, on passe la crise C/T sans problème puisqu’on retrouve ces mêmes familles des millions d’années plus tard (les récentes découvertes de l’ambre de l’Oise en sont la preuve), avec les mêmes plantes auxquelles ils sont inféodés. Je cite ce chercheur : « les familles psychodidae, phlebomotidae, ont passé la crise et tous les phyllums d’insectes pollinisateurs présents au Crétacé supérieur ( apparus au Crétacé inférieur et diversifiés au Crétacé supérieur) ont passé la crise sans aucune modification. »

Ce serait donc un double « miracle » paléontologique, mais en désaccord complet avec le principe fondamental qui veut que lorsqu’une espèce disparaît elle ne réapparaisse jamais ! Il y a donc ici une contradiction avec des faits établis !

La seule façon raisonnable d’interpréter cela c’est bien de considérer comme locales et non mondiales les conséquences de l’impact de Chicxulub !

A ce propos, Jeanne Llabres dans Société le Web de l’humanité du 31 Mars 1998, utilisant la découverte de l’ambre(âgé de 54 ma) à insectes de la sablière Redland, surenchérit en écrivant : «cet ambre suit de 10ma la limite C/T » ; ce à quoi le paléontologue paléoenthomologiste André Nel (du MNHN de Paris) ajoute : « or dix millions d’années ne suffisent pas pour recréer des formes complexes d’insectes. Cela signifie que ces insectes n’ont pas été affectés par cette crise. » Il ajoute aussi : « si un météorite de grosse taille est tombé sur terre à cette période cela ne signifie pas qu’il ait provoqué un hiver nucléaire et des incendies généralisés, comme on l’a dit pendant la présidence de Regan, pour justifier l’installation de porte missiles. Cette hypothèse est difficilement compatible avec la présence d’insectes inféodés aux plantes dont ils se nourrissent… un tel phénomène, s’il a pu, conjugué avec d’autres facteurs, faire disparaître les dinosaures, fut peut-être moins lourd de conséquences que les agressions que nous faisons subir aujourd’hui à l’environnement, à l’origine de la disparition de nombreuses espèces. » Faut-il le rappeler ? Une toutes les 15 minutes !!!

On peut lire ces déclarations et bien d’autres encore dans « Les âges de la terre » publication éditée par le Muséum.

4°/ MEME LES VEGETAUX DEMENTENT LA CATASTROPHE KT (en 3 preuves indépendantes) :

Dans cette excellente publication on peut aussi y trouver les déclarations du paléobotaniste Jean Dejax qui écrit : « les déductions liées au pic de fougères relevées à ce passage au cours d’analyses palynologiques menées dans l’ouest des USA étayant une hypothèse d’extinction de masse, ne paraissent pas concluantes. » il dit aussi : « le passage du Crétacé au tertiaire ne se manifesta par aucune modification notable de la composition de la flore. Le passage Crétacé-Tertiaire n’est marqué par aucun seuil. L’évolution végétale demeure continue du Crétacé supérieur au Paléocène et au passage Crétacé-Tertiaire les archives paléobotaniques n’enregistrent aucun changement signifiant un quelconque bouleversement écologique. » Le pic des fougères constaté aux USA et en Nouvelle Zélande ne l’a pas été partout ailleurs dans le monde ! Et cela on oublie de le signaler ! Encore un oubli fâcheux.

Encore mieux : à Castle Rock dans le Colorado, dans un site âgé de 64 ma, soit seulement 1 million d’années après KT, on a trouvé des fossiles d’une centaine d’espèces végétales ( essentiellement dicotylédones) ; comment expliquer un si grande diversité de plantes en si peu de temps après la grande « razzia » ? Ceci alors que les paléontologues estiment à 10 millions d’années le temps nécessaire pour repartir de « rien », ou presque, à une telle diversité ! (Kirk Johnson et Beth Elis du Musée de la Nature et des Sciences de Denver- article dans Science et Avenir Août 2002)

Claire Belcher de Royal Holoway University de Londres, a recherché la présence de charbon de bois, qui n’auraient pas manqué de se former dans le cas des prétendus grands incendies mondiaux. Du Nouveau Mexique à l’Ouest du Canada, dans huit sites correspondant à cette époque : Il n’y en a presque pas. Par contre beaucoup de restes végétaux non carbonisés. Même au plus près de l’astroblème du Yukatan, à 2000 km du site d’impact : rien !

5°/ LES DECOUVERTES DE GERTA KELLER

Gerta Keller de Princeton University (voir La Recherche d’octobre 2004 N°379)

Elle démontre la lenteur des dépôts en réétudiant le forage de Yaxcopoil qui témoigne d’un milieu calme et un très long temps de sédimentation ; elle réfute le tsunami qui aurait suivi l’impact. Elle démontre un double impact , le premier (celui de Chicxulub 300 000 ans avant KT) n’ayant pas été la cause du dépôt d’Iridium.

6°/ LES PLUIES ACIDES ET LES GRENOUILLES

David Archibald de l’université de San Diego rappelle que les amphibiens respirent et boivent par la peau ; évidemment d’importantes pluies acides auraient exterminé les batraciens. Mais il n’en est rien ! Peut être que les grenouilles de l’époque disposaient de parapluies ? ça ne fait pas sérieux comme hypothèse.

7°/ L’HIVER NUCLEAIRE ?

Amphibiens, crocodiles et tortues n’auraient pas supporté une longue chute des températures. Or on sait qu’à un degrés près, chez les crocodiles et les tortues on n’obtient que des mâles ou que des femelles. Vous voyez le problème ? De toute façon les dinos comme Laellinasaura amicagraphica vivaient bien dans le froid car à cette époque le sud de l’Australie était sous le cercle polaire antarctique. Ce n’est donc pas le froid qui a exterminé les dinos.

8°/ LES GRENOUILLES TROMOPTERNA D’INDE

On n’en parle jamais ! Cela doit être probablement extrêmement dérangeant notamment pour l’ hypothèse de Courtillot. En effet cet autre catastrophistes incrimine les longues éruptions des trapps du Deccan en Inde. Mais on oublie la récente découverte de deux chercheurs belges (F.Bossuyt & M.Milankowitch de l’université libre de Bruxelles, et les revues Science et Vie de septembre 2001 et Pour la Science d’août 2001 ) et de leur thèse « out of india ». Pendant une dérive de 75 millions d’années, temps qu’il a fallu au radeau de l’Inde quitter l’Afrique et pour traverser l’Océan Indien puis entrer en collision avec l’Asie, les grenouilles Ranidae du genre Tromopterna ont survécu aux trapps du Deccan, tellement bien qu’elles ont radié ensuite en Asie vers 55 ma, et même en Europe vers 30ma. Phénoménal cette découverte ! Même une activité longue et énorme d’un point chaud volcanique n’a pas pu en venir à bout de ces très fragiles batraciens dont la peau est si sensible à toutes formes de pollution ! 2 MILLIONS de Km3 de basalte sur 500 000 km2 pendant 500 000 ans, avec une hausse de la température moyenne de +8°C, et cela localement, pas à des milliers de kilomètres, n’auront pas suffi pour exterminer nos fragiles batraciens ! Alors pensez donc bien à la prétendue influence de ce qui s’est passé à l’autre bout du monde au Mexique, alors que sur place : rien ! Plouf ! Encore un beau pavé dans la mare.

Dans « Pour la Science » on peut aussi lire : « si la biodiversité des Ranidae a été préservée sur la plaque continentale de l’Inde lors de sa traversée d’Afrique vers l’Inde, alors des centaines d’autres espèces appartenant à divers groupes d’animaux notamment des mammifères, ont vraisemblablement survécu de la même façon, avant de débarquer sur le continent de l’Eurasie. »

Je comprends que les catastrophistes évitent d’en parler, c’est évident. Ce n’est plus un grain de sable dans les rouages, c’est une pluie de pavés dans la mare ! Une vraie catastrophe pour le catastrophisme !

9°/ DES FAITS ETABLIS :

On sait avec certitude que 10 000 000 d’années avant la fin des dinos , leur milieu naturel commence à disparaître. 10 à 3 ma avant KT : on observe le déclin des dinos : -40% (cf Archibald). Ils sont donc devenus très vulnérables entre 1 à 3 ma av KT, et ils sont prêts à disparaître. C’est ce qu’on appelle selon Philippe Taquet : « un stress écologique » Suite à la régression marine fin crétacé on assiste à une continentalisation avec des saisons plus marquées qui ne conviennent plus aux dinosaures. Je rends hommage à ce propos au Professeur Pinna qui dès 1985, traduit par le professeur Jacques Blot (éminent paléoichtyologue du MNHN de Paris) affirmait dans le livre : « Les fossiles, les découvrir et les reconnaître », envers et contre tous qu’il s’agissait d’un stress écologique dû à une réduction drastique des mers, avec apparition d’un milieu terrestre instable peu propice avec les conditions de vie antérieure qu’avaient connues les dinosaures.

10°/ D’AUTRES AUSSI S’ETEIGNENT SANS L’OMBRE D’UN CATACLYSME

A 6ma av KT : 20 espèces, puis à 3ma av KT : 15 espèces, puis à 1 ma av KT : moins de 10 espèces d’ammonites, les ammonites s’éteignent donc sur des millions d’années, processus constatés aussi chez les « poissons », les reptiles, les mammifères. Les ichtyosaures quand à eux, ont disparu bien avant la limite KT, ils ne l’ont pas « attendue » ! Et bien des dinosaures du Trias ou du Jurassique avaient disparu pour faire de la place aux suivants, sans avoir besoin de catastrophe.

Les rudistes eux aussi disparaissent définitivement, les bélemnites, les inocérames, les plésiosaures, les mosasaures, les pliosaures, et les ptérosaures. Mais pour ceux là on a une bien meilleure explication : la grande régression générale des mers qui laisse bien peu de place pour la vie marine ainsi qu’à ceux qui en dépendent (comme les ptérosaures).

11°/ DES CATACLYSMES SANS CONSEQUENCES BIOLOGIQUES ?

Aucun des astroblèmes : Manicouagan, Popigai, Woodleigh, Chicxulub ou Chesapeake n’est associé à une extinction, selon G.Keller. Elle a aussi démontré, n’en déplaise à ses contradicteurs, qui ne savent pas faire la différence entre du plancton et un cristal de dolomite ou qui confondent une smectite avec une glauconite (on ne me fera pas avaler qu’avec une analyse par diffraction aux RX on puisse confondre), qu’ il y a eu un deuxième impact 300 000 ans après celui de Chicxulub et que les dinos ont encore vécu 300 000 ans après Chicxulub !!! Et c’est ce deuxième impact qui laisse le fameux dépôt d’Iridium. De plus, les organismes planctoniques fossiles ne peuvent pas être confondus avec des cristaux de dolomite, il n’y a qu’à comparer les photos : pas de doute possible.(voir les détails dans la Recherche N°379 octobre 2004 et dans une émission de TV admirablement conçue : « la disparition des dinosaures » passée sur la 5ème chaîne, réalisée par la BBC).

Cependant la conjonction des chutes météoritiques, du volcanisme a quand même eu pour effet un réchauffement de la planète avec jusqu’à + 4°C dans les eaux océaniques d’où une réduction des niches écologiques et une compétition accrue.

12°/ PROBLEME DE STRATIGRAPHIE:

Comment expliquer les 18 m de marnes maastrichtiennes au dessus des brèches d'impact ? C'est que l'évènement est antérieur à la limite KT, mais pas contemporain. 10 organismes planctoniques du Maastrichtien supérieur sont dans ces marnes; et on a même dans le ciment des brèches supérieures 6 espèces de foraminifères datés du Maastrichtien sup. voir Geology october 1995 v 23, N°10, p 873 à 876 Yukatan subsurface stratigraphy; implications and constraints for the Chicxulub impact. Sondages de la Pemex réétudiés.

En conclusion :

Il est vraiment étonnant, pour le moins, d’entendre des catastrophistes considérer ces arguments comme provenant de communications « grand public » ; la revue : La Recherche est-elle « grand public » ? Certainement pas ! Il est aussi navrant de se voir considéré comme « intégriste du gradualisme », adepte d’une « croyance qui ne tolère pas le doute », alors que le fait même de soulever ces 12 problèmes (qui, paraît-il, n’en sont pas, selon l’idée de ces intégristes du catastrophisme) témoigne justement du doute, vous savez, ce salutaire « cogito » si cher à Descartes. Enfin puisqu’on se pose douze questions, c’est qu’il y a bien 12 doutes ! Mais effectivement si nous « ne voyons que des problèmes là où il n’y en a pas » (c’est ce qu’affirment certains adeptes du catastrophisme pur et dur,) l’affaire est vite résolue : circulez, y a rien à voir ! Un peu léger comme démonstration, non ? En tout cas vraiment expéditive et bien mal étayée ! On ne se demande plus pourquoi en préliminaires j’ai rappelé quatre conseils indispensables à l’établissement d’une hypothèse scientifique. Et quand on voit avec quelle véhémence certains catastrophistes répondent, au passage, sans argumenter posément et scientifiquement à propos de ces douze questions posées, on ne se demande même plus dans quel camp se trouve l’intégrisme. Si comme ils le reconnaissent, « il y a un débat que personne ne nie, sauf ceux qui ne veulent pas le voir, sur les causes possibles et sans doute non uniques de ce renouvellement, de sa vitesse, de sa spécificité… » alors qu’ils commencent à répondre point par point à ces douze questions soulevant des interrogations certes assez gênantes puisqu’elles ne cadrent pas bien avec la démarche catastrophiste mondiale !

Après cette bonne douzaine d’arguments « massue », il est étonnant que même G.Keller ne semble pas douter du coup de grâce définitif du deuxième impact météoritique dont on n’a toujours pas retrouvé l’astroblème et accorde une importance peut être surestimée bien que concourante à une multitude de facteurs divers plus ou moins indépendants, dont la somme s’est avérée, à la longue, préjudiciable au maintien de certains animaux, dont les dinosaures.

Il me semble plus sage de se rallier au point de vue de Philippe Janvier (Directeur de recherches au CNRS MNHN) qui remarque que « les biais taxinomiques » (genres ou familles) utilisés par les paléontologues pour décompter les dinos « les conduisent généralement à surévaluer l’ampleur des extinctions. »

Il remarque aussi que les oiseaux déjà présents et qui sont eux-mêmes des dinosaures théropodes à plumes ont survécu ainsi que tous les grand groupes actuels qui étaient déjà là. Donc, dit-il : « on imagine difficilement qu’un événement aussi ponctuel touche de la même manière la totalité de la planète et extermine instantanément toutes les espèces d’un groupe à répartition mondiale. Un impact de la taille du cratère de Chicxulub a certainement eu des conséquences importantes immédiates en Amérique du Nord, mais a-t-il vraiment bouleversé la vie en Mongolie, ou en Australie, à ce moment là ? »

De plus : « aucun de ces modèles n’explique avec des arguments biologiques solides, pourquoi certains groupes d’espèces ont disparu, tandis que d’autres ont perduré, notamment des organismes aussi sensibles que les insectes et les plantes à fleurs. » Et j’ajouterai personnellement le « double miracle » des insectes de l’ambre et des plantes spécifiques auxquelles ils étaient inféodés qui réapparaissent tous relativement peu de temps après avoir disparu !

Enfin et pour témoigner que tous les dinosaures n’ont pas vraiment disparu, sachez qu’il reste encore seulement quelques 300 milliards de descendants des théropodes (pas mal pour des disparus, non ?) Ce sont les oiseaux !

Et après tout ça on se permet de considérer ces faits et réflexions comme le résultat d’une « vision intégriste du gradualisme, de l’évolution sans à coup… » On croit rêver !

Alors rêver pour rêver, méditons ces citations du paléontologue Bob Bakker : (Voir son livre « Le ptérodactyle rose » ou « Dinosaurs hérésies »)

« Quand vous verrez passer un vol d’oies du Canada, dites-vous : les dinosaures migrent »

« N’oubliez pas en regardant votre canari qu’il y a en lui en parcelle de T. Rex. »

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