Next50MY Posté(e) 29 novembre 2017 Signaler Posté(e) 29 novembre 2017 Dites les cocos c’est vous qui avaient creusé un trou à Clairoix ? merci beaucoup Gael est content Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 29 novembre 2017 Signaler Posté(e) 29 novembre 2017 Une image pour illustrer le sujet sur les roches magmatiques. Des plagio, des Fk , du quartz ,des biotites, etc... , et du sphène Citer
Drealiste Posté(e) 29 novembre 2017 Signaler Posté(e) 29 novembre 2017 @jean francois06 C'est beau, on dirait du matériau corse avé la titanite (paraît qu'il faut pas dire sphène :o) qui va bien... Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 30 novembre 2017 Signaler Posté(e) 30 novembre 2017 @Drealiste Tu as bien reconnu le granitoïde de la carrière du monolithe d'Algajola. Citer
Marquis633 Posté(e) 17 décembre 2017 Signaler Posté(e) 17 décembre 2017 J'ai bien aimé l'exposé de Tanguydu30. Mais ça m'aporte des questions. Je n'ai pas de formation en géologie. Et je n'ai pas encore tout saisi. Comment faire la différence sur le terrain entre un gabbro », « diorite », « granodiorite », « granite », « syénite », « monzonite sans avoir recours aux lames mince? Quel est la différence entre un feldspaths alcalin, potassique et un autre feldspaths ? Que désigne le terme trachyte? C'est la première fois que je vois ou j'entend ce terme. Ya t-il une autre désignation? Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 5 février 2018 Signaler Posté(e) 5 février 2018 Le 17/12/2017 à 12:54, Marquis633 a dit : J'ai bien aimé l'exposé de Tanguydu30. Mais ça m'aporte des questions. Je n'ai pas de formation en géologie. Et je n'ai pas encore tout saisi. Comment faire la différence sur le terrain entre un gabbro », « diorite », « granodiorite », « granite », « syénite », « monzonite sans avoir recours aux lames mince? Pour répondre,le mieux ce sont quelques exemples : Basalte : http://www.geowiki.fr/index.php?title=Basalte Un exemple, dans l'Esterel : Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 9 février 2018 Signaler Posté(e) 9 février 2018 Je continue sur les roches effusives. Mais avant pour répondre à la question de Marquis63, une petit moyen de déterminer macroscopiquement les roches effusives, c'est qu'approximatif bien sur. En suivant cette clé de détermination, deux exemples de basalte. Le premier un basalte doléritique : une roche basique intermédiaire, difficile à classer sur le terrain. Et une rhyolite : Pour voir de belles photos et de beaux échantillons : Andésite et trachyte au prochain épisode. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 13 février 2018 Signaler Posté(e) 13 février 2018 Les trachytes, ici un trachyte quartzifère de l'Estérel. Pas de quartz visible, pâte claire. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 14 février 2018 Signaler Posté(e) 14 février 2018 Ce trachyte quartzifère est visible aussi en bord de mer à St-Raphaël. Citer
73? Posté(e) 15 février 2018 Signaler Posté(e) 15 février 2018 Salut, merci pour ce petit topo sur les roches magmatiques Sur la dernière photo en bas à droite les formes arrondies sont dues à un refroidissement rapide dans l'eau? (type pillow lava?) Et comment ça se fait qu'elle est litée? ou schistée d'ailleurs? Merci Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 15 février 2018 Signaler Posté(e) 15 février 2018 Il y a 2 heures, 73? a dit : Sur la dernière photo en bas à droite les formes arrondies sont dues à un refroidissement rapide dans l'eau? (type pillow lava?) Et comment ça se fait qu'elle est litée? ou schistée d'ailleurs? Merci C'est la prismation que l'on voit, l'érosion donne cet aspect arrondi. Je renvoie à ce site sur les orgues volcaniques : http://planet-terre.ens-lyon.fr/article/orgues-volcaniques.xml On est sur le point d'émission, la prismation est horizontale, et s'incline vers le Sud. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 15 février 2018 Signaler Posté(e) 15 février 2018 Il manquait les andésites, voici deux affleurements du Sud-Est, qui se présentent sous forme de brèches, cendres etc... Sur la notice de grasse cannes, on trouve aussi : " Les andésites basaltiques et les andésites sont prédominantes, les basaltes peu représentés et les dacites très rares. Les basaltes (SiO2 < 52 %) et les andésites basaltiques (52 % < SiO2 <56 %) sont à plagioclase et clinopyroxène ou deux pyroxènes, avec dans un seul cas de l'olivine. Les andésites (56 % < SiO2 < 63 %) sont à plagioclase, clinopyroxène ou deux pyroxènes, et amphibole. Les données géochimiques montrent que ces roches, alumineuses et moyennement à fortement potassiques, sont à hypersthène et quartz normatifs et qu'elles constituent une série magmatique typiquement calco-alcaline ". Trois liens vers ces andésites : http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img522-2016-02-08.xml http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img523-2016-02-29.xml http://lithotheque.ens-lyon.fr/Lithotheque/FormRech/page.php?recup=A28.18 Citer
Kayou Posté(e) 15 février 2018 Signaler Posté(e) 15 février 2018 Merci pour ces sorties terrain, et la lithothèque qui accompagne. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 16 février 2018 Signaler Posté(e) 16 février 2018 Il y a 15 heures, Kayou a dit : Merci pour ces sorties terrain, et la lithothèque qui accompagne. J'espère que d'autres viendront l'alimenter. Pour en revenir à la question de la détermination macroscopique, je replace les quelques roches sur le petit diagramme de détermination macroscopique. On aboutit seulement à quatre types de roches au sens large. Il est évident que l'analyse sous microscope et l'analyse chimique va permettre de préciser la détermination. Ci-dessous, les champs que recouvrent ces types de roches ont été reporté sur le diagramme de Streckeisen (pas adapté pour les roches volcaniques) et sur le diagramme TAS. Voici un site qui permet de voir des échantillons macro et micro de différents types de roches magmatiques http://www.tankonyvtar.hu/hu/tartalom/tamop412A/2011-0073_practical_guide_for_igneous_rocks/index.html Citer
jjnom Posté(e) 16 février 2018 Signaler Posté(e) 16 février 2018 Petit retour arrière sur les andésites de St Antonin qui sont positionnées du mauvais côté de la subduction (voir les 2 articles de Planet Terre) L'une des photos montre des feldspaths plagioclases zonés. Ces cristaux ont vu leur composition changer au fur et à mesure que la chimie du liquide environnant dans lequel ils baignaient se modifiait. C'est classique et d'autres minéraux peuvent présenter un tel zonage attestant du "nourrissage" des cristaux par le liquide. Le contraire se rencontre aussi. Des cristaux peuvent se trouver déstabilisés par exemple lors de modifications de la pression et de la température. C'est alors le cristal qui va "nourrir" le liquide. Et c'est ce qu'on observe au niveau des amphiboles des andésites de St Antonin. Les cristaux de hornblende présentent très souvent une bordure, ici de couleur gris foncé, d'épaisseur constante, qui s'est formée au détriment du cristal initial qui a conservé sa forme automorphe. C'est un exemple du phénomène de résorption magmatique. Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 25 avril 2018 Signaler Posté(e) 25 avril 2018 Pour ne pas trop intervenir sur le fil des minéraux normands, la remarque de 73? est pourtant juste en ce qui concerne la vitesse de refroidissement. Ce lien avec des pegmatites sud africaines, et qui présente de façon simple l'explication de la grande taille des cristaux malgré un refroidissement rapide (plus rapide qu'un granite) : http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img601-2018-04-23.xml Un extrait de cette thèse : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01304809/file/sarah-deveaud_3983.pdf Et ce papier Pegmatite genesis: state of the art.: https://www.researchgate.net/publication/249517490_Pegmatite_genesis_State_of_the_art?enrichId=rgreq-15b318fe-fe74-46e2-b8fb-5985f6a3930b&enrichSource=Y292ZXJQYWdlOzI0OTUxNzQ5MDtBUzoxOTI5NDMyMTk1ODA5MzNAMTQyMzAxMjY1NjkwOA%3D%3D&el=1_x_2 Citer
jjnom Posté(e) 25 avril 2018 Signaler Posté(e) 25 avril 2018 Bien vu, JF. Le dernier papier cité a l'avantage de donner des ordres de grandeur de la durée pour obtenir la solidification et c'est effectivement très rapide. Plus que je ne l'imaginais car j'avais en tête des valeurs de refroidissement liées aux intrusions gabbroïques. Mais il est vrai que les températures ne sont pas les mêmes. Je me pose quand même une question: pour moi, vitesse de refroidissement et surfusion importantes génèrent des nucléations nombreuses et la présence de cristaux squelettiques, dendritiques ou aciculaires. C'est que l'on constate dans les komatiites et les scories métallurgiques par exemple. Les épontes aplitiques peuvent correspondre à une ambiance de ce type. Mais pour ce qui est du cœur du filon avec ses méga cristaux? Ce papier ci tend à expliquer la croissance rapide des cristaux par le rôle des fondants: http://www.d.umn.edu/~mille066/Teaching/2312/Elements Articles/London2 Elements pegmatites12.pdf. Le simple fait d'avoir une croissance rapide des cristaux diminuerait automatiquement le nombre de nucléations? Ou encore: le nombre de nucléations ne serait qu'une conséquence de la mobilité des composants? Citer
jjnom Posté(e) 20 juillet 2018 Signaler Posté(e) 20 juillet 2018 Quelques photos (d'amateur) de lames minces sous le microscope. Macroscopiquement, la roche est très sombre parsemée de nombreuses cristallisations jaune-vert. Le fond, très sombre, est composé d'une multitude de petits cristaux, certains de forme aciculaire. Il s'agit d'une texture microlitique, typique des roches effusives. Quand aux cristallisations jaune-vert, sur la photo ci-dessous en LPA, on comprend de suite qu'il s'agit d'olivine Elle se présente assez fréquemment en cristaux automorphes. Ici en LPA: Ici en LPNA: On pourra remarquer que le cristal en bas de la photo précédente présente une bordure régulière. Début d'altération? Teneur différente en fer? Parfois, on manque de passer à côté d'une forme automorphe bien typique. A gauche en LPNA et à droite en LPA: Il s'agit d'un basalte particulièrement riche en olivine tel qu'on peut en trouver sur les sites dits de" points chauds". D'autres lames à venir... Citer
jjnom Posté(e) 21 juillet 2018 Signaler Posté(e) 21 juillet 2018 Voici un autre basalte mais bien moins riche en olivine que le précédent. Il n'y a que quelques points verdâtres visibles sur l'échantillon macroscopique. Au premier coup d'œil, on reconnaît bien la texture microlitique. On se rend compte par rapport au précédent exemple - que de nombreux points opaques en LPNA et isotropes en LPA sont présents. La magnétite est fortement probable. En LPNA: En LPA: - que l'olivine est représentée en tant que (petits) phénocristaux mais semble absente de la mésostase - que de nombreux cristaux sont incomplets. Souvent, plusieurs faces de cristallisation sont bien développées mais au moins une présente des irrégularités. Ces cristaux semblent avoir eu bien de la peine à se procurer les éléments nécessaires à réaliser une cristallisation complète. Problème de diffusion depuis le liquide? Refroidissement plus rapide? Citer
jjnom Posté(e) 23 juillet 2018 Signaler Posté(e) 23 juillet 2018 A l'œil nu, le troisième échantillon ressemble fortement au premier, mis à part que tout ce qui était vert-jaune a pris une teinte orangée. En outre la roche est parcourue d'une multitude de petites craquelures remplies d'un résidu blanc. Les cristallisations orangées sont en fait des cristaux d'olivine altérés et qui développent des couronnes d'iddingsite. L'iddingsite n'est pas un minéral mais un ensemble intégrant un minéral argileux et des oxydes de fer et de manganèse. La formation d'iddingsite est typique des laves à olivine. Dans les péridotites, un autre type d'altération conduit à la serpentine. En LPNA, apparaissent nettement les olivines parfois totalement transformées, parfois ceinturées d'iddingsite. Les zones + claires ou + sombres correspondent à différents niveaux d'altération de la mésostase. De nombreux grains de minéraux opaques (et isotropes) y sont disséminés. En LPA, la texture microlitique, voire fluidale, se révèle encore très bien. Les vues suivantes montrent, au centre et en bas, un cristal automorphe d'olivine. La forme extérieure est conservée. La formation d'iddingsite est donc centripète. Rien que pour le plaisir des couleurs: Les vues suivantes en LPA ont été prises sur une olivine altérée d'un autre échantilon. Le phénomène d'altération semble ici se propager selon une direction et des plans préférentiels. Vous aurez compris qu'il s'agit de 2 basaltes à olivine ayant subi une assez importante altération (surtout le premier) Citer
jjnom Posté(e) 18 septembre 2018 Signaler Posté(e) 18 septembre 2018 Avis à ceux qui s'intéressent à la pétro endogène. Voici un échantillon qui me pose souci. J'aimerais beaucoup retrouver quel pouvait être son contexte géologique de mise place. En visuel, c'est une roche montrant de nombreux cristaux noirs flottant sur une mésostase grise. C'est une lave comme le montre sa texture microlitique et sans le moindre cristal d'olivine, même pas sous forme d'iddingsite. En ce qui concerne les cristaux noirs, la première idée était celle des pyroxènes. Celui-ci semble montrer une macle en sablier. Mais beaucoup d'autres cristaux présentent 2 clivages. L'un est fin et fréquent, l'autre plus fruste et plus rare. L'angle entre ces clivages est de 53 à 60°. Lorsque ces cristaux s'interpénètrent, c'est selon le même angle. Ici, l'un semble être zoné et l'autre est maclé. L'angle entre les 2 cristaux est encore du même ordre. Tout ça fait penser à une amphibole. Alors, une lave à microlites de feldspaths et phénocristaux d'amphibole, sans olivine, ça nous mène où? Citer
Invité jean francois06 Posté(e) 18 septembre 2018 Signaler Posté(e) 18 septembre 2018 Salut, je pensais que tu allais mettre les macrophoto des basaltes. lave à microlites, Feldspaths, amphiboles et quelques pyroxènes, ben? Elle vient d'où? ça ressemble à des trucs qui y a par chez moi. Citer
jjnom Posté(e) 18 septembre 2018 Signaler Posté(e) 18 septembre 2018 Avec ton ben?, je vois bien que tu as un nom au bout du doigt (moi aussi!), mais tu as bien fait de ne pas le taper. Je ne voulais influencer personne. Dire d'où ça vient ne servirait à rien car l'échantillon a pu être baladé sur une longue distance. Je peux te dire quand même que ça n'a rien de méditerranéen. En fait, j'espère que quelqu'un, avec une autre expérience, pourra trouver quelques indices dans ces photos permettant de situer l'échantillon dans un contexte génétique. Par exemple, le fait de n'avoir les feldspaths que sous forme microlites est il porteur d'information? Citer
trenen23 Posté(e) 20 septembre 2018 Signaler Posté(e) 20 septembre 2018 Le pyroxène ne serait pas extinction droite par hasard ? Ca pourrait bien faire une andésite vraie de zone de subduction, elles ont souvent OPx et amphibole. Pour l'amphibole automorphe ça nous indique juste une certain degré d'hydratation du magma (ce qui est déja pas mal ! Serge Citer
jjnom Posté(e) 21 septembre 2018 Signaler Posté(e) 21 septembre 2018 N'ayant travaillé cet échantillon qu'à partir de photos, je ne peux te répondre pour d'éventuels OPx. A vérifier. L'assemblage minéralogique évoque en effet une andésite et l'abondance d'amphibole fait effectivement penser à un magma bien hydraté. Cependant, je m'interroge sur la présence de plagios uniquement en microlites et de Px/Amphiboles en phénocristaux. Plus fréquemment, on observe l²'inverse: plagios en phénocristaux et petits Px/Amphiboles. Qu'est ce qui a pu contrôler le faciès de cet échantillon? Quelles différences, sans aller aux analyses chimiques, pourrait-on attendre entre une andésite de subduction et une andésite issue d'une différentiation ou d'un mélange magmatique comme celles qu'on connaît en Islande? Citer
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