A la recherche des "bouches de vieilles"

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Je vous propose un voyage minéralo-fantaisiste en Drôme du milieu.

La Drôme est, comme beaucoup de départements, inégalement pourvue en zones minéralogiquement intéressantes.

Aux sites du nord proche de Valence qui fournissent fluo et baryte répondent les sites du sud, pourvoyeurs de septarias.

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Le centre semble désert. Egarons-nous un moment dans cette zone intermédiaire, moins connue.

Il suffit pour cela de filer vers l’est à partir de Montélimar.

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Au bout d’une demi-heure de route, le constat est sans appel : Soit on fait demi-tour pour rejoindre la civilisation. Soit on persiste et on entre dans une région où, récemment encore, des trolls ont été aperçus au clair de lune, guettant les voyageurs égarés.

Prenons ce chemin à gauche.....

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...... et enfonçons nous dans les taillis.

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Nous arrivons ainsi sur ce paysage si particulier constitué de terres noires. Dans les Alpes-Maritimes, les gens appellent cela des « roubines ».

Mais ici, les habitants de cette contrée isolée les nomment des « yoles ». Allez savoir pourquoi !

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Rentrons dans ces ravines encaissées et observons les depuis le bas.

On distingue çà et là des veines blanchâtres, discontinues qui jurent sur le noir des yoles /roubines.

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(encadrées de pointillés rouges sur les photos)

De quoi s’agit-il ? Lorsque les trolls, entités minérales, atteignent la fin de leur vie, ils se transforment. Les mâles, constitués essentiellement de quartz, deviennent des rochers et se fondent dans le paysage.

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Les trolles (femelles), composées essentiellement de calcite (car elles sont plus tendres!!), se dissolvent et deviennent ces lignes blanches au milieu des yoles ou roubines.

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Seules subsistent les parties les plus dures : les mâchoires et les dents. Si on a de la chance et en cherchant bien, on parvient à les retrouver avant qu’elles ne disparaissent à tout jamais.

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Mais accéder à ces veines n’est pas toujours simple. Il faut parfois grimper telles des chèvres,

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... parfois descendre. On se cogne souvent, on s’écorche, bref on souffre beaucoup dans ces « yoles » (ou roubines).

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Nous avons eu de la chance, notre promenade dans les yoles ou roubines, nous aura permis une belle récolte de « bouches de vieilles ».

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Approchons nous d’un peu plus près.

On fait une photo de famille ? Allez les filles , dites « Ouistiti !! »

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Quelques portraits individuels maintenant.

Voici Mémé Adelphane, célèbre pour avoir fait disparaitre un bus complet de touristes égarés.

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Et ça c’est Tata Germilde reconnaissable à sa marcassite. C’était très à la mode de se faire poser une marcassite à une certaine époque !!

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Allez mesdames, pardon, Mesdemoiselles ! Au bain….

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Par un phénomène inexpliqué mélangeant composition chimique, profil des lieux et sans doute aussi un peu d'énergie para-cosmique voire de crédulité, toute action entreprise en ces yoles (ou roubines !) produit sur l’organisme humain des douleurs assez importantes. Aucune étude scientifique n’a pu expliquer cet état de fait.

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........Et pourtant, je vous assure que ça fait toujours mal un coup dans les roubines-yoles…

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Je tiens à m’excuser auprès des dames. Je suis consceint que tout cela est consternant...

......mais jai pô pu m’en empêcher.

[Augustin]

...

[Prokofiev]

Très drôle ! Bravo !

[coraline]

Qu'elles sont jolies ces calcites !!

beau reportage !

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[lemoimax]

Typiquement le genre d'article que j'adore!!! Bravo pour le compte-rendu et les découvertes!