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Posté(e)

Non, non je pense vraiment almandin, dans des pegmatites potassiques, voire sodi potassiques, le calcium est peu probable, le manganèse un peu plus, mais dans des zones à concentration. Je vais essayer de voir à Limoges, si on peut sortir des analyses.

 

Serge

Posté(e)
Il y a 19 heures, trenen23 a dit :

En fait si je comprend bien tout, les vrais spessartites sont ceux qui sont associés à la wolframite à la Vilatte Haute. Tous les autres sont des almandins avec un peu de manganèse, il n'en demeure pas moins que quelques analyses ne seraient pas de trop.

Oui,  Didier (1926) cite la Spessartine comme provenant uniquement de la Vilatte-Haute, en association avec la Wolframite, la Löllingite, et l'Apatite.

Il-y a t-il eu des analyses sur ces grenats de la Vilatte ??

 

Il y a 5 heures, grenadof a dit :

N'ayant pas ce hors série la, j'ai un autre bouquin édité par le musée de limoge, le guide géologique de la haute vienne (1967), ou les grenats du mas barbu serait un mélange de grossulaire et de spessartite, ce qui pour moi collerais avec la couleur de ceux de Maurice, j'ai déja vu un similare dans des échantillons de grossulaire coahuila au Mexique (rare), ce qui m'embête c'est que dans vos analyse plus récente le grossulaire semble avoir disparu !!!  même s'il s'agit d'un pyralspite la présence de grossulaire n'est pas proscrite.

 

Ci joint une spessartite avec inclusion "métallique bulleuse" d'un bloc remplis de micro grenats de cette occurence, FOV 4mm.

Le Grossulaire fut signalé par Barret (1892) au Mas-Barbu en cristaux d'un rouge hyacinthe, mais il s'agirait en fait d'Almandin-Spessartine... ! Comme le souligne Serge, le pôle calcique alumineux est très peu probable... Si l'on se base sur les analyses de Patureau, ton grenat de cette occurence pourrait bien basculer dans le pôle Almandin... ! ? Alors Quid ??? ;)

 

Il y a 3 heures, trenen23 a dit :

Non, non je pense vraiment almandin, dans des pegmatites potassiques, voire sodi potassiques, le calcium est peu probable, le manganèse un peu plus, mais dans des zones à concentration. Je vais essayer de voir à Limoges, si on peut sortir des analyses.


Oui, il serait vraiment intéressant d'avoir des analyses sur ces différents grenats, car j'en perds mon Latin... Spessartine ou Almandin ou Spessartine/Almandin ?? Que doit-on dire ?? 

Si tu viens à la prochaine réunion de décembre, il serait peut-être intéressant d'en parler ?? ;) En tout cas, ça m’intéresse cette affaire.... !! 
 

Posté(e)

En gemmologie, il n est pas rare d associer deux poles de grenat. Par exemple les grenats change couleur de bekily sont des pyrope spessartine. Ou bien encore il y a des dénominations particulieres comme rhodolite et mandarin.

Donc ne vous cassez pas la tête, pour moi ce sont des almandins spessartines car trop lon d un pole grenat particulier

Posté(e)
Il y a 21 heures, MICA87 a dit :

Oui,  Didier (1926) cite la Spessartine comme provenant uniquement de la Vilatte-Haute, en association avec la Wolframite, la Löllingite, et l'Apatite.

Il-y a t-il eu des analyses sur ces grenats de la Vilatte ??

 

Le Grossulaire fut signalé par Barret (1892) au Mas-Barbu en cristaux d'un rouge hyacinthe, mais il s'agirait en fait d'Almandin-Spessartine... ! Comme le souligne Serge, le pôle calcique alumineux est très peu probable... Si l'on se base sur les analyses de Patureau, ton grenat de cette occurence pourrait bien basculer dans le pôle Almandin... ! ? Alors Quid ??? 

 


Oui, il serait vraiment intéressant d'avoir des analyses sur ces différents grenats, car j'en perds mon Latin... Spessartine ou Almandin ou Spessartine/Almandin ?? Que doit-on dire ?? 

Si tu viens à la prochaine réunion de décembre, il serait peut-être intéressant d'en parler ??  En tout cas, ça m’intéresse cette affaire.... !! 
 

 

Bonjour,

A la lecture de vos commentaires, que je trouve très intéressants, je me rends compte que j’aurais besoin de quelques informations concernant la détermination du nom d’un grenat en fonction de sa composition chimique. Pour moi, mais apparemment cela n’était pas aussi simple, la présence d’un pôle majoritaire déterminait les noms d’almandin, spessartite(ne), grossulaire…

Or en vous lisant, mais peut-être ai-je mal compris, un grenat qui contiendrait 50% d’almandin, 40% de pyrope et 10% de spessartine serait un almandin/pyrope... ou faut-il que les % des 2 pôles majoritaires soient plus proches l’un de l’autre ?

Du fait que les pôles purs ne sont que théoriques, à partir de quel écart de % avec le second, le pôle majoritaire détermine-t-il qu'un grenat est : grossulaire, almandin, spessartite(ne) ? Ou en plus clair, quand peut-on dire qu'un almandin… est véritablement un almandin... ? Bon, je parle de clarté, mais en fait je ne suis pas du tout certain d'avoir été très clair.

Merci de vos réponses

Posté(e)
Citation

un grenat qui contiendrait 50% d’almandin, 40% de pyrope et 10% de spessartine serait donc un almandin/pyrope

 dixit Grenat66

 

perdu ! c'est une rhodolite

 

explication

en fait comme toujours, il y a la règle : un grenat prend le nom du pôle majoritaire

et la coutume : comme je le disais ci-avant; souvent héritée de la gemmologie . Des pierres ont été commercialisées avec

une appellation, qui leur est restée malgré les progrès techniques d"analyse et donc d'identification

 

dans le cas des grenats limousins,

la règle devrait imposer la dénomination almandin.

 

Mais au-delà d'un certain pourcentage de MnO  que j'essaie d'établir (probablement vers 30-40%); la morphologie passe du rhombododécaèdre {110} à l'Icositétraèdre trapézoïdal ( ou Tétragonotrioctaèdre) {211}, c'est alors la part spessartine qui définit l'habitus.

 

Comme on est dans une composition almandin et un habitus spessartine, personnellement je préfère la dénomination almandin-spessartine

 

 

 

 

 

 

Capture.JPG

Posté(e)

La nature des roches, aussi, montre que les grenats du Limousin ont diverses origines et donc diverses compositions.

Captureazer.JPG

Posté(e)

Je me suis souvent demandé ce qui faisait qu'un grenat cristallise en dodécaèdre ou en trapézoèdre...

 

Avec grenat66 nous avons souvent constaté des cas étranges sur le terrain (pour moi en tout cas).

 

Une roche passant de la pegmatite au granite sur 1/2 centimètres, avec des grenats marrons sur une partie et d'autres plus petits mais nettement pourpres sur l'autre (composition et/ou influence de la taille du cristal sur la couleur ?) ou encore sur une pegmatite des marrons très clairs côtoyant des totalement noirs (oxydation ?).

Pour ces 2 premiers cas se serait surtout de comprendre pourquoi ces différences de couleurs...

 

Mais pour en revenir au sujet initial (habitus), nous avons également vu sur une même gangue, des dodécaèdres et quelques centimètres plus loin des trapézoèdres...

 

Serait ce directement lié à la pression et/ou la température, au type d'encaissant et/ou sa composition, un mélange de tout cela ?

 

Pas de réponse hyper claire la dessus en dehors d'un passage de l'encyclopédie anglaise Britannica qui mentionne (après traduction) :

"Quelques études ont conduit à penser que les habitus du grenat peuvent être corrélées à la composition chimique, les dodécaèdres ont le plus de chances d'être riches en grossulaire; les trapézoèdres ont tendance à être riches en pyrope, almandin ou spessartine; et les combinaisons sont généralement riches en andradite."

 

Donc à priori cela dépendrait très majoritairement de la composition de l'encaissant qui dicterait la forme (et couleur ?) du grenat ?

Qu'en pensez vous messieurs les spécialistes et autres diplômés du milieu (pas mon cas).

Posté(e)
Il y a 9 heures, Alain ABREAL a dit :

explication

en fait comme toujours, il y a la règle : un grenat prend le nom du pôle majoritaire

et la coutume : comme je le disais ci-avant; souvent héritée de la gemmologie . Des pierres ont été commercialisées avec

une appellation, qui leur est restée malgré les progrès techniques d"analyse et donc d'identification

 

dans le cas des grenats limousins,

la règle devrait imposer la dénomination almandin.

 

Mais au-delà d'un certain pourcentage de MnO / 1/2(Al2O3) que j'essaie d'établir (probablement vers 30-40%); la morphologie passe du rhombododécaèdre {110} à l'Icositétraèdre trapézoïdal ou Tétragonotrioctaèdre {211}, c'est alors la part spessartine qui définit l'habitus.

 

Comme on est dans une composition almandin et un habitus spessartine, personnellement je préfère la dénomination almandin-spessartine

Oui, je partage aussi cette analyse, il y a la règle et la coutume... ! ...et effectivement, comme l'on est dans un pôle almandin avec un habitus spessartine, on devrait préciser Almandin/Spessartine... Je vais essayer d'avoir l'avis des copains du club sur cette question... ! 

A+ :hi:

 

il y a 26 minutes, Aldebaran66 a dit :

e me suis souvent demandé ce qui faisait qu'un grenat cristallise en dodécaèdre ou en trapézoèdre...

 

Avec grenat66 nous avons souvent constaté des cas étranges sur le terrain (pour moi en tout cas).

 

Une roche passant de la pegmatite au granite sur 1/2 centimètres, avec des grenats marrons sur une partie et d'autres plus petits mais nettement pourpres sur l'autre (composition et/ou influence de la taille du cristal sur la couleur ?) ou encore sur une pegmatite des marrons très clairs côtoyant des totalement noirs (oxydation ?).

Pour ces 2 premiers cas se serait surtout de comprendre pourquoi ces différences de couleurs...

 

Mais pour en revenir au sujet initial (habitus), nous avons également vu sur une même gangue, des dodécaèdres et quelques centimètres plus loin des trapézoèdres...

 

Serait ce directement lié à la pression et/ou la température, au type d'encaissant et/ou sa composition, un mélange de tout cela ?

 

Pas de réponse hyper claire la dessus en dehors d'un passage de l'encyclopédie anglaise Britannica qui mentionne (après traduction) :

"Quelques études ont conduit à penser que les habitus du grenat peuvent être corrélées à la composition chimique, les dodécaèdres ont le plus de chances d'être riches en grossulaire; les trapézoèdres ont tendance à être riches en pyrope, almandin ou spessartine; et les combinaisons sont généralement riches en andradite."

 

Donc à priori cela dépendrait très majoritairement de la composition de l'encaissant qui dicterait la forme (et couleur ?) du grenat ?

Qu'en pensez vous messieurs les spécialistes et autres diplômés du milieu (pas mon cas).

Bonsoir Aldé ! 

Très bonne question !! ;) A suivre pour les pros...

 

Vu sur https://www.universalis.fr/encyclopedie/grenats/2-signification-petrologique-et-conditions-de-gisement/

 

"Les grenats sont des minéraux de symétrie cubique, dont la composition chimique peut être symbolisée par M2 + M3 + (SiO4)3, où M2+ représente Fe, Ca, Mg, Mn ; et M3+, Al, Fe, Cr. L'étude de la structure a montré que la maille, complexe, renferme cent soixante atomes. Les tétraèdres SiO4 y forment des groupes indépendants (nésosilicates), dont chaque oxygène est lié à un octaèdre M3+O6 et à deux cations divalents, ces derniers occupant les interstices de la trame Si-M3+ et étant entourés chacun par huit ions oxygène. La longueur de la maille varie avec la composition chimique. Lorsqu'ils sont idiomorphes, les grenats se présentent sous forme de dodécaèdres, de trapézoèdres ou d'une combinaison des deux. Les cristaux sont fréquents et peuvent atteindre de grandes tailles (plusieurs décimètres)."

 

"Le groupe des grenats est subdivisé en plusieurs espèces dont les noms sont indiqués dans le tableau, ainsi que la composition chimique idéale du pôle pur correspondant et les principaux caractères physiques des plus courantes d'entre elles. Les grenats présentent également les caractères suivants : cassure irrégulière ; éclat vitreux à résineux, la dureté variant de 6,5 pour le grossulaire à 7,5 pour le pyrope et la spessartine ; transparents à opaques. Les couleurs dominantes sont : pyrope, rouge grenat ; almandin, rose foncé et rouge-brun ; spessartine, jaune, orangé, brun ; grossulaire, jaune, vert-jaune, rouge clair ; andradite, brun-noir, vert foncé, noir, jaune ; ouvarovite, vert émeraude à brun foncé. Les espèces naturelles ont une composition qui s'écarte généralement de celle du pôle pur, car des substitutions de caractère et d'étendue variables sont la règle dans le groupe des grenats. Il est d'usage d'exprimer ces substitutions à l'aide du pourcentage de pôle pur que renferme le gre- nat ; le constituant dominant sert alors à le désigner."

 

"La nature et la composition des grenats dépendent de la composition chimique globale des roches où ils sont apparus et des conditions physiques (température, pression, potentiel d'oxygène) régnant au moment de leur formation. A. Miyashiro a, le premier, souligné le rôle de la température et de la pression sur la composition des grenats. Passant en revue les conditions de gisement, il a montré que la spessartine et le grossulaire devaient avoir un domaine de stabilité très étendu. Avec l'augmentation de la température, la structure du grenat peut accepter les cations Fe et Mg de faible rayon ionique, au détriment de Ca et Mn dont le rayon ionique est plus grand. L'almandin ne peut exister qu'à partir d'une certaine température. À pression fixée, l'augmentation progressive de la température enrichit un grenat en almandin et pyrope. Mais une conséquence de la substitution Fe, Mg → Ca, Mn est de diminuer le volume moléculaire du grenat : une forte pression tend à stabiliser un grenat riche en almandin ou en pyrope. En somme, la température et la pression jouent dans le même sens. Cette interprétation a été confirmée par les données expérimentales. Ainsi, on pourra comparer l'étendue des domaines de stabilité respectifs de la spessartine et de l'almandin en fonction de la température et de la pression sur la figure : le domaine de l'almandin est le plus restreint. Quant au pyrope, pour une composition correspondant au pôle pur, il n'est guère stable qu'à très haute pression, au-dessus de 15 × 106 hPa, en présence d'eau."

 

 

 

 

Posté(e)

Je confirme : pression température, composition de la roche parent 1 (puisqu'on ne peut plus dire mère)

et fugacité de l'oxygène, plus activité de l'eau/vapeur pour les gisement hydrothermaux, beaucoup de paramètres

pouvant varier à l'infini.

Pour en revenir aux hessonites piémontaises aux cristaux allongés, avec ou sans âmes? Pourquoi dans cette région trouve t on

des cristaux aussi différents que partout ailleurs? Impossible à définir…

De nombreux gisements ont leurs propres particularités.

Mais c'est aussi grâce aux études des grenats, de leur compositions, de leur zonations, que la géothermobarométrie permet de définir

les conditions subies par la roche parent 1 lors de la formation des grenats.

 

Pour complément sur les domaines de stabilité  :

 

Captureaaaazzz.JPG

 

1.1          Grenats Rhodolite

Les grenats sont une solution solide de composition intermédiaire entre plusieurs pôles minéraux limites. Les rhodolites, sont des grenats intermédiaires entre almandin et pyrope, de composition générique (Fe,Mg)3Al2[SiO4]3.

Compte tenu de la substitution quasi généralisée en minéralogie entre les cations Fe2+ et Mg2+, que l’on rencontre dans les pyroxènes ou dans les épidotes par exemples, et fréquemment exploitée en géothermobarométrie, il est commun que les grenats dénommés logiquement et minéralogiquement almandin ou pyrope, soient en fait des « rhodolites ». Plus la couleur des rhodolites tend vers le rouge-brun, plus la teneur en Fe, et donc en almandin, est élevée, alors qu’un surplus de teneur en Mg donne aux rhodolites, une couleur rose à pourpre, qui est à l’origine étymologique de leur nom (du grec rhodon = rose).

 

 

ALMANDIN

L’almandin est sans contexte le grenat le plus répandu, car formé à partir des éléments chimiques les plus fréquents dans la lithosphère (Fe, Al, SiO2). On peut le rencontrer depuis les roches magmatiques (en solution avec le spessartine), jusque dans des roches métamorphiques basiques telles les éclogites. Néanmoins, sa zone de prédilection est le métamorphisme régional de sédiments pélitiques, où il peut être très abondant dans les roches schisteuses (micaschistes ou gneiss).

 

Son domaine d’existence recoupe donc la quasi-totalité du domaine PT de la zone de pression atmosphérique aux hautes pressions, des températures moyennes à l’anatexie. Seule la zone moyenne à haute température sous très basse pression dans les roches pélitiques, ne permet pas de former des grenats, mais des staurotides.

                  

 

Au cours du métamorphisme régional, l’almandin est un minéral fréquent, spécialement dans les micaschistes et les gneiss alumineux.

Sous des conditions de métamorphismes correspondant à un intervalle de température donné, son développement est influencé par la pression, cette dernière tendant à stabiliser le minéral pour des compositions globales de roches de plus en plus étendues. Ainsi, dans les micaschistes mézonaux, le grenat almandin se forme en général par réaction entre les chlorites et la muscovite.

Dans les gneiss alumineux catazonaux, l’almandin est un minéral fréquent associé au feldspath potassique et à la sillimanite.

 

Bien que les pressions mises en jeu lors de collisions de plaques et d’orogenèses nous paraissent colossales, à nous, pauvres humains, elles ne sont en terme géologique que d’intensité moyenne. Les fractures, chevauchement et autres plissements absorbent en réalité, une quantité importante de l’énergie et finalement les pressions subies par les roches n’atteignent généralement pas le GPa (1 giga Pascal = 10 kbar).

Ainsi, lors de métamorphisme régional de roches pélitiques, si la pression est suffisante pour que le silicate d’aluminium stable soit le disthène (ou cyanite), le grenat est très abondant dans les micaschistes qui semblent souvent tapissés de petits almandins à la couleur brune caractéristique.

Dans le métamorphisme à andalousite, donc de plus basse pression, son développement dans les micaschistes est plus limité ; il peut même ne pas apparaître pour des pressions trop faibles. Cette influence de la pression explique la rareté de l’almandin dans les cornéennes alumineuses de l’auréole de contact des granitoïdes supercrustaux.

 

 

 

 

PYROPE

Le pyrope n’est guère stable qu’à très haute pression (P > 1,5 GPa en présence d’eau). Il se forme sous HT-HP dans les roches métamorphisées ultrabasiques (serpentinites et les péridotites).

C’est donc un minéral rare qui n’existe guère que dans les péridotites à pyrope, les ariégites, certaines éclogites et roches incluses sous forme de xénolithes dans les kimberlites des pipes diamantifères.

 

 

ALMANDIN et/ou PYROPE

Dans les roches catazonales de haut degré, appartenant au faciès des granulites, l’almandin s’enrichit en constituant pyrope, dont la concentration atteint couramment 30%, principalement sous l’effet d’une augmentation de la température (650-750°C).

 

Dans les éclogites, formées à des pressions élevées (P > 1 GPa), le grenat devient l’un des constituants principaux avec la jadéite et  renferme aussi une forte concentration de pyrope.

 

Une faible pression d’oxygène, condition généralement réalisée dans les micaschistes et les paragneiss, favorise l’almandin, qui peut s’enrichir en spessartine et en pyrope dans les conditions contraires.

 

L’almandin plutôt rare dans les granites, n’est pas exceptionnel dans les roches volcaniques acides.

 

 

1.1.1.     Spessartine

A partir des études de différents gisements, Miashiro a montré que la spessartine et le grossulaire devaient avoir des domaines de stabilité très étendus.

 

La spessartine se forme davantage dans les pegmatites. On en trouve également dans les roches métamorphisées par contact, associés à d’autres minéraux de manganèse

Posté(e)
Il y a 10 heures, Alain ABREAL a dit :

La nature des roches, aussi, montre que les grenats du Limousin ont diverses origines et donc diverses compositions.

Captureazer.JPG

Là, par contre on a des contextes géologiques très différents, pegmatites complexes (La Vilatte et peut être Mazataud), pegmatite simple (Bessines et Mas Barbu, je pourrais rajouter certaines pegmatites de l'Est Millevaches) , on a des granites clairs à grenats dans le Millevaches (je ne sais pas si Viam et Nedde appartiennent à ce type, il y a aussi des pegmatites dans le coin), on pourrait rajouter les patchs centimétriques des kinzigites (granulites de hte température) du Millevaches, micaschistes à grenats (St Paul la Roche, Aubazine, on pourrait rajouter Jumilhac) et des éclogites rétromorphosées (Seilhac et le Lonzac). Même si ce sont tous plus ou moins des almandins, l'éventail de composition est conséquent. Par contre on a des magnésiens plus proches du pyrope sur les éclogites non rétromorphosées à omphacite mais très moches.

Posté(e)

 

Il y a 20 heures, Alain ABREAL a dit :
Citation

un grenat qui contiendrait 50% d’almandin, 40% de pyrope et 10% de spessartine serait donc un almandin/pyrope

 dixit Grenat66

 

perdu ! c'est une rhodolite

 

Il y a 9 heures, Alain ABREAL a dit :

il est commun que les grenats dénommés logiquement et minéralogiquement almandin ou pyrope, soient en fait des « rhodolites »

 

Une analyse faite par P Andrieux en 1982 sur les almandins de la fameuse charnockite d'Ansignan indique des proportions de pyrope allant de 24 à 31%, et la couleur de ces grenats est franchement rose. Le terme rhodolite serait-il plus approprié ?

Posté(e)

oui j'en ai une boite de ces charnockites (ce sont les seuls grenats du 66que j'ai pu trouver), bien rose clair avec un peu de kélyphite autour.

ce sont effectivement au sens de la gemmologie des rhodolites.

d'ailleurs ce rose clair ne rappelle en rien le rouge brun des almandins.

 

Captureqwx.JPG

Posté(e)

4 pièces de la région du Fenouillèdes (Pyrénées-Orientales comme d'hab)

 

Dans les jours qui viennent, des nouveaux venus (mais pierreux) d'une "nouvelle" localité à savoir Cassagnes (enfin !), Fenouillèdes également.

 

6mm, violemment "gemme"

 

fen1a-6mm.jpg

 

fen1b-6mm.jpg

 

 

 

11mm, translucide (violet/pourpre)

 

fen2-11mm.jpg

 

 

 

8mm, translucide (pourpre)

 

fen3-8mm.jpg

 

 

 

10mm, translucide (pourpre)

 

fen4a-10mm.jpg

 

fen4b-10mm.jpg

Posté(e)

Top qualité pour la zone, tu es dans le "taillable" et tu pourrais comparer avec de véritables anciens bijoux catalans (assez rares avec des grenats locaux).

Les échantillons ressemblent à celui mis en page de couverture du livre P-O Corbières, récolté il y a environ 45 ans!

Et attention, tu cherches dans la zone du prochain géoparc (voir les posts à ce sujet) :siffler:

 

Et pour Alain Abréal: rhodolite n'existe pas, seule compte pour moi la nomenclature de l'IMA et pas les appellations diverses plus ou moins fantaisistes ou commerciales.

Posté(e)

Merci Christian.

 

Si ils ressemblent à ceux du bouquin, c'est surement parce qu'il doit s'agir du même endroit ou des environs immédiats.

J'ai donc probablement récupéré le peu qu'il restait (fallait pas t'y mettre si tard :desert:)

Dit autrement, il a dû se trouver des tueries (pour de l'almandin / almandin-pyrope), de plus grosses pièces mais impossible à voir... ça doit dormir dans des cartons chez des "anciens" ou alors c'est parti à l'étranger...

 

Concernant le "taillable" je reste dubitatif.

Bien que certains très rares grenats colorés et translucides récupérés semblent vraiment nickel (pas de micro fissure/clivage interne visible), je demande à voir leurs réactions à la taille (fracturation ?).

 

Voila ce qui était dit de LA référence la plus connue en grenat des P.O. (Caladroy) concernant leur hypothétique utilisation en joaillerie.

Extrait du Bulletin de la Société philomathique de Perpignan (1834 !)

 

 

Bulletin_de_la_Société_philomathique_[...]Société_agricole_bpt6k4412181_21.jpg

 

 

Quand au prochain Géoparc, les endroits où je vadrouille ne verront probablement jamais un touriste car aucune raison d'y mettre les pieds si on ne sait pas ce qu'on vient y rechercher (on doit être 2 dans le département à s'acharner sur les almandins).

Donc de la sauvegarde minéralogique msieur dame car tôt ou tard une bonne partie sera donnée à un établissement qui saura apprécier la chose (donc pas à Perpignan) ou à un jeune Padawan qui aura passé son initiation ! :lire:

Posté(e)
Il y a 9 heures, du66 a dit :

Et attention, tu cherches dans la zone du prochain géoparc (voir les posts à ce sujet) 

 

Bonjour,

Je reprends le passage, qui nous concerne directement, du projet de création d’un géoparc dans les Pyrénées-Orientales :

 

"Du concret : Exemple de préconisations sur un géoparc français existant

 

 

·         Ne volons pas les minéraux et les fossiles.

 

 

Laissons-les à la terre !"

 

 

Mon opinion :

 

Bon ! C'est parfaitement défendable, mais dans cette optique soyons cohérents et je ne vois vraiment pas pourquoi cette vision du monde minéral ne s’étendrait pas au-delà des géoparcs, à moins que ce soit pour des raisons économiques, donc de " gros sous " et de confort de vie. Si on renonce à "voler" les minéraux à la terre, il faut aussi renoncer à l’activité minière

 

Pour revenir au texte, c’est effectivement ce  qu’on peut appeler du " concret " ! Autrement dit, les minéraux seraient bien plus jolis ensevelis sous un mètre de terre, d’éboulis ou autre amas de roches (ce sont des exemples) que dans les vitrines d’un collectionneur ou d’un musée. Bien que le sujet des "collectionneurs récoltants" soit un peu différent de celui des exploitations minières ou en carrières, dans la mesure où mineurs et carriers ne sont pas vraiment censés récolter les minéraux, qu’en serait-il de l’ensemble des collections citées si des " voleurs " ne s’étaient pas attachés à sauver des pièces, parfois de très haut niveau, qui font la fierté de certaines collections privées ou publiques et qui auraient terminé leur parcours dans un concasseur ?

 

Bref ! Notre département du 66 compte déjà un certain nombre de réserves dites naturelles (Costabonne, Canigou, Py-Mantet, vallée d'Eyne, celle des étangs de Nohèdes) et peut-être d’autres encore que j’oublie. Pourquoi ne pas en rajouter une nouvelle, ou plus simplement pourquoi ne pas mettre la totalité du département sous une cloche de verre ? D’autant plus que certains spécimens qui n’appartiennent pas plus au monde minéral ou végétal qu’à la faune sauvage constituent à eux seuls des cas quasi endémiques des P.O et devraient faire l’objet d’études approfondies (les lecteurs du département me comprendront… je l’espère). Quant à la réserve du Costabonne, les randonneurs peuvent apprécier à quel point l’intégrité des lieux a été préservée suite aux tentatives d’exploitation du tungstène dans les années 50. Les rails de wagonnets à l’abandon, les dalles en béton… attestent de tout le respect qu’on a pu avoir pour ces lieux où il n’est plus question de s’aventurer pour prélever un caillou.

 

En conclusion : faire preuve de discernement avant de prendre des décisions qui n’ont d’autres fonctions que celles de flatter l’égo de quelques fonctionnaires qui auront ainsi l’impression d’avoir parachevé leur "grand œuvre", mais aussi de priver quelques rares passionnés qui n’ont d’autre ambition que de faire partager l’intérêt qu’ils portent aux minéraux.

Posté(e)

Moi  j'en aii rien a foutre de l'IMA

et apprenez à lire, il y a des npms concrets et des coutumes

comme d'une personne qui m'a critiqué alors que j'avais décrit une maille polysynthétiaue de grenat car soi -disanbt ca n'existe pas et POURTANT

de ceux qui néglige la sciagite

Quand vous aurez passé autant d'heures sur les grenats que moi

 

Posté(e)

 

En tous cas merci pour toutes ces infos claires, et magnifique grenat de fenouillèdes...

Merci monsieur :etude:

 

Sinon calmos monsieur Abréal, si vous avez un problème avec certains membres une réponse claire, voir "directe" mais courtoise serait à privilégier en public.

Après pour "régler ses comptes" il y a les MP.

Posté(e)
Le 29/11/2019 à 11:40, Alain ABREAL a dit :

 dixit Grenat66

 

perdu ! c'est une rhodolite

 

explication

en fait comme toujours, il y a la règle : un grenat prend le nom du pôle majoritaire

et la coutume : comme je le disais ci-avant; souvent héritée de la gemmologie . Des pierres ont été commercialisées avec

une appellation, qui leur est restée malgré les progrès techniques d"analyse et donc d'identification

 

Bon j'aurais dû ajouter: rhodolite n'existe pas … en minéralogie pour ne pas provoquer l'ire d'Alain Abréal. Mais je sais lire: appellation commerciale qui est restée, la coutume… chacun ses coutumes, que les amateurs de gemmologie gardent les leurs ne me dérange pas, je ne connais pas la grande majorité des noms commerciaux et ne les cherche pas, on n'a pas tous les mêmes coutumes!

Quant à l'IMA si elle n'existait pas, ce serait un beau foutoir dans la nomenclature minéralogique avec des dizaines de milliers de noms d'espèces plus ou moins fantaisistes ou mal étudiées, avec plein de doublons ! Mon seul reproche sur cette accociation est d'approuver de nouvelles espèces beaucoup trop proches de certaines existantes et qui sont parfois discréditées peu de temps après. Il y aura peut-être une simplification dans le futur.

 

 

Posté(e)
Il y a 22 heures, Aldebaran66 a dit :

 

 

Si ils ressemblent à ceux du bouquin, c'est surement parce qu'il doit s'agir du même endroit ou des environs immédiats.

J'ai donc probablement récupéré le peu qu'il restait (fallait pas t'y mettre si tard :desert:)

Dit autrement, il a dû se trouver des tueries (pour de l'almandin / almandin-pyrope), de plus grosses pièces mais impossible à voir... ça doit dormir dans des cartons chez des "anciens" ou alors c'est parti à l'étranger…

 

 C'est difficile de savoir ce qui s'est trouvé autrefois, les trouvailles de cette qualité que je connais (des années 70) ont été très rares et on peut penser que s'il y avait mieux on en aurait entendu parler dans le milieu. Donc je pense que tu es vraiment au top. J'avais vu un bijou ancien "véritable", le grenat n'était pas mieux et loin des grenats "étrangers" montés actuellement.

 

Quand au prochain Géoparc, les endroits où je vadrouille ne verront probablement jamais un touriste car aucune raison d'y mettre les pieds si on ne sait pas ce qu'on vient y rechercher (on doit être 2 dans le département à s'acharner sur les almandins).

 

Personne n'ira te chercher là-bas, mais il sera facile de te coincer si tu postes des photos de sorties ou d'échantillons, si tu fais des échanges sur une bourse...

PS: pourquoi j'ai écrit accociation dans mon précédent post?

Il y a 22 heures, Aldebaran66 a dit :

 

 

Il y a 22 heures, Aldebaran66 a dit :

 

 

Posté(e)

Je n'ai pas le livre Mines et Minéraux des P.O. et Corbières (Berbain / Favreau / Aymar), je l'avais cependant consulté en bibliothèque il y a pas mal d'années avant d'avoir commencé à prospecter.

 

Au delà des cartes géo / vues aériennes / archives etc. je me suis basé sur l'ouvrage de Gérard Guitard (et ses infos plus anciennes) aussi, si dans l'ouvrage plus récent ci dessus (ou photo jointe) il y a des infos complémentaires ou nouvelles sur les grenats,  il devrait m'être indispensable !

 

Concernant cette superbe pièce de grenats en couverture du bouquin, y a t-il la commune, les dimensions et/ou le nom du découvreur/collectionneur ? (en MP si tu préfères).

 

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