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Posté(e)

Bon, effectivement ça ressemble beaucoup aux échantillons de "tourmalinite" que l'on trouve fréquemment dans les micaschistes et gneiss micaschisteux à proximité des granites à deux micas (leucogranites). Il me semble qu'il s'agit d'une métasomatose, transformation des minéraux avec apport d'un élèment (le bore dans ce cas), de l'encaissant métamorphique par les fluides issus du granite (ce qui va bien avec la présence de pegmatites qui sont issues

Pour la détermination, il est vrai que la photo n'est pas suffisante, comme toujours. Toutes ces déterminations à l'oeil se font beaucoup au feeling, un aspect connu, un éclat pas tout à fait inconnu, quelques critères (souvent la cannelure des tourmalines, un aspect en baguettes à section assez isomètrique qui n'est pas le même que celui des amphiboles qui ont une section plus losangique, une couleur plus brune à noire, les amphiboles sont plus verdâtres), les cristaux tronçonnés et cicatrisés (que j'ai jamais vu sur des amphiboles). Le contexte géologique joue toujours un peu.

Après, l'accès à la confection d'une lame mince n'est pas spécialement facile pour un non iuniversitaire (même pour moi qui reste en contact avec un labo)

Serge

Posté(e)

;-)

C'est amusant nous avons déjà eu cette discussion ici :

http://www.geoforum....445-hornblende/

et là:

http://www.geoforum.fr/topic/21407-schorl-ou-hornblende/

(casse-pieds tous ces géologues qui lèvent des cartes avec des amphiboles un peu partout :top: )

Beaucoup d'hornblendes fraiches sont noires et s'altèrent avec une couleur verte.

Pour vérifier si nous avons affaire à des filons métasomatiques on pourrait examiner l'affleurement !

As tu trouvé ça en place Pietre44 ?

Posté(e)

je l ai trouvé a coté d un passage ou il s ecoule l eau dans le bois pas tres loin des travaux que j ai specifié tout a l heure

isolée par terre sans ses copines autour ou tu lui as tapé dessus ? histoire de voir si on peut comprendre sa géométrie par rapport aux micaschistes.

Posté(e)

Ton secteur est passionnant Pietre44, mais avec cette image et ayant vu suffisamment d'amphibolite y ressemblant, personnellement je ne pourrai pas conclure sur des tourmalines.

Le contexte geologique s'y prete en effet ( pour une tourmalinite ) mais on connait tellement de mise a jour nécessaire de cartes geologiques que rien ne permet de conclure, et des amphibolites qui alternent avec des micaschistes restent plausibles pour le présent exemple.

Par ailleurs, dans des vallons, le long des ruisseaux tu ne peux exclure un galet qui viennent de quelques kilometres

Ce que je te recommande, c'est faire avec ta meule un "sucre" bien plat en évitant de te cisailler une paire de doigts au passage et d'en confier un echantillon à un labo de geol pour qu'en soit fait une lame mince. La reponse sera sans doute immediate pour te confirmer si il s'agit bien de tourmaline.

Si tu ne peux pas en obtenir, alors tu peux aller regarder les affleurements cartographiés en amphibolites et presenter ici quelques échantillons à cassure fraiche de maniere a bien mettre en evidence les differences de texture, de couleur et d'eclat.

  • 6 mois après...
Posté(e)

oui tu as deja dit ca mais tu n'as pas donne l'argumentation. Ici on a aussi des experts en meteorites par ex.

Dans des series metamorphiques on a frequemment des alternances de schistes micaschistes et amphibolites qui ont cet aspect.

un expert doit etre capable d'apporter des arguments concrets, sinon ce n'est pas un expert.

Posté(e)

Ce qui m'interesse 1Frangin c'est le comparatif avec les amphibolites cartographiees (sur le post#14) juste a cote.

Je pense qu'il y a confusion possible entre une amphibolite de texture nematoblastique avec une roche qui contiendrait de petites baguettes de tourmalines.

En contexte metamorphique avec des roches foliees, je crois plus a de l'amphibole aciculaire.

Sans lame mince on tournera en rond, il faut que benj demande l'argumentaire du geologue qui a du faire les observations a la bino et en lame mince et a fatalement observe cette roche dans son contexte sur affleurement (l'homme qui a vu l'ours, c'est super interessant comme info, on en croise beaucoup mais ca ne suffit pas)

Posté(e)

lacroix

barret

MNHN nantes

...

des dizaines de collectionneurs ont ça aussi localement ...

le géologue en question est depuis toujours nantais et il sait de quoi il est question puisqu'il en a vu a de multiples reprises ...

une cassure fraiche de l'échantillon aiderait : on verrait mieux que les cristaux érrodés ..

Posté(e)

extrait du barret si ça te dit :



GROUPE DES AMPHIBOLES



ANTHOPHYLLITE.
(MgFe)SiO'-(MgFe) SiO>, n (MgFe). Al«SiO«. (Lacroix).



Crist. Orthorhoinbique. Dureté 5,5. — Densité X2. Caractères
généraux. — Ce



minéral ressemble beaucoup à certaines amphiboles avec
lesquelles il est facile de le



con- fondre. On le rencontre dans les schistes cristallins
qui renfer- ment de



l'amphibole. La couleur est blanche, blanc-jaunâtre,
blanc-grisâtre, brune,



gris-brunâtre ; l'éclat est vitreux, soyeux, nacré; la
structure fibreuse, fibro-lamellaire ;



au chalumeau, il fond difficilement en globule noir
légèrement magnétique; il est



inattaquable par les acides. Gisements, variétés. — J'ai
trouvé l'anthophyllite dans les



anciennes carrières de l'Andouillé, commune de Frossay ;
elle forme des petites



masses lamello-fibreuses dans un quartz de lilon. Dans les
carrières du Chêne, près



Vertou, je l'ai rencontrée en agrégats fibreux dans le
gneiss ainphibolifère. A la



Ville-au-Vay, près le Pellerin, je l'ai trouvée formant des
filonnets dans l'actinote



compact dont elle semble être un pro- duit de décomposition;
elle présente l'aspect de



fibres d'amiante parfois courbes et convergentes.





AMPHIB0LES PROPREMENT
DITES (Mg,Ca.Fe)* Si' 0' ; C)ist. Prisme



rhoniboïdal oblique de 124°11' Les minéraux désignés sous ce
nom ont les mêmes



formes cristallines et les mêmes clivages ; ils comprennent
3 variétés qui sont : la



trémolite, l'actinote et la hornblende. La trémolite est
celle qui renferme le moins de



fer; elle est exempte d'alu- mine ainsi que l'actinote.





TRÉMOLITE CaMg*
Si* O 1 * (A. Lacroix). Caractères généraux. — La trémolite



se rencontre dans nos serpentines, plus rarement dans les
autres roches ; elle n'est



jamais abondante. Elle se montre en prismes allongés fibro-
lamellaires, striés, sans



terminaison; en masses cristallines fibreuses à rayons
convergents ; en agrégats



fibreux dans cer- taines roches siliceuses : elle est
blanche, blanc-verdâtre, vert



d'herbe pâle ; transparente, translucide ; l'éclat est
nacré, soyeux ; au chalumeau, elle



blanchit, perd son éclat nacré, et fond en une masse jaune
pâle, opaque. La trémolite,



en s'alté- rant, passe à l'asbeste. Gisements, variétés. —
J'ai trouvé la trémolite dans la



ser- pentine, près le bourg de Bouaye, sur la route de
Fort-St-Père; les cristaux sont



petits, aplatis, enchevêtrés, ils occupent les vides de la
roche ; assez souvent, ils sont



isolés et disséminés dans la pâte serpentineuse. A Couffé,
elle n'est pas rare dans la



serpentine du village des Mazeries, à 1 kilom. environ à
l'O. du bourg; elle forme dans



la roche des couches assez épaisses constituées par des
petis cris- taux aciculaires



rayonnants ; d'autrefois, comme à Bouaye, les cristaux
pénétrent dans la serpentine. A



Passay, sur les*W*d du lac de Grandlieu, près des mou- lins,
je l'ai trouvée dans la



serpentine, en petites masses fibreuses rayonnantes de
couleur vert pâle et



blanc-grisâtre. A la Rigaudais, près la butte de Sem,
commune de Donges, je l'ai



rencontrée en masses bacillaires rayonnantes d'un beau vert
d'herbe et blanc-verdâtre,



dans une roche siliceuse; le plus souvent elle forme, dans
la roche, des agrégats à



fibres courtes, blanches, blanc-jaunâtre, rougeâtre ; elle
passe facilement à l'amiante.



A la Ville-au-Vay, près le Pellerin, elle est disséminée
dans dans une roche siliceuse



noire, magnétique; la couleur est blanche, blanc-jaunâtre :
elle forme des petits



faisceaux à rayons couvergents. Asbeste (Amiante.) L'asbeste
est une variété fibreuse,



attribuée à la trémolite; les caractères, au chalumeau,
donnent cependant des



différences assez notables pour que l'on puisse rapporter
aux autres varié- tés



d'amphibole, certaines asbestes riches en fer. Caractères
généraux. — L'asbeste est



formée de libres ser- rées, compactes, qui lui donnent assez
l'aspect d'un tissu ligneux



; sa ténacité est très grande, aussi les fibres se séparent-
elles difficilement les unes



des autres; la couleur est blanche, blanc-grisâtre,
blanc-jaunâtre, gris-verdâtre; au



chalumeau, elle fond difficilement en émail blanc-grisâtre,
noir, quelquefois



légèrement magnétique. Soumise aux influences atmosphériques
et à l'huminité, les



fibres se séparent, deviennent libres, flexibles, et
prennent un aspect soyeux; elle



prend alors le nom d'amiante. Certaines asbestes passent à
l'amiante dans un temps



relativement très court : une année ou deux au plus.
Gisements, variétés. — L'asbeste



se montre au contact des gneiss à amphibole : à la
Mercredière, commune du Pallet ; à



la Ville-au-Vay, près le Pellerin, avec calcédoine, jaspe et
actinote; dans la serpentine



de Passay, sur les bords du lac de Grand- lieu ; dans
l'actinoschiste de la Pessuais,



près St-Omer, com- mune de Blain; dans la serpentine du
Landais, commune du



Pont-St-Martin ; dans le gabbro de la carrière des
Pruineaux,sur les bords de la Sèvre,



près le Pallet; dans Tamphibolite de St-Jacques, à Nantes ;
dans la roche siliceuse de



la Rigaudais, commune de Donges. L'amiante se trouve à peu
près dans tous les



gisements où l'on rencontre l'asbeste.





ACTINOTE. Ca (MgFej 3 Si 1 O 1 - (A. Lacroix). Caractères généraux.



L'actinote est caractérisée par la couleur verte qui varie
du vert clair au vert-noirâtre ;



c'est, de préférence, dans les schistes cristallins, où se
montre l'amphi- bole, qu'il faut



la rechercher ; elle se présente en cristaux allon- gés dans
le sens de l'axe vertical, en



masses bacillaires, acicu- laires, fibreuses, en longs
prismes lamelle-fibreux : elle est



fra- gile et porte, comme la trémolite, de nombreuses
brisures trans- versales: la



structure est souvent radiée : l'éclat est vitreux ; au
chalumeau, elle blanchit,



bouillonne plus ou moins et donne une perle grisâtre,
blanc-grisâtre, noire. Gisements,



variétés. — Je l'ai rencontrée près le moulin de Beauvais, à
Oudon, sur la route



d'Ancenis, dans un gneiss amphibolifère ; elle est en petits
prismes aciculaires vert



foncé et vert-pâle, associée à des petits cristaux
d'adulaire. A la Ville-au-Vay, près le



Pellerin, je l'ai trouvée en cristaux mal formés avec mica
et magnétite en grains; elle



repose sur des masses cristallines d'actinote compacte. Au
Port-Durand, sur la rive



gauche de l'Erdre, elle est en petites masses
lamello-fibreuses de couleur vert sombre,



asso- ciée au grossulaire, dans une roche de filon. Au
coteau du Chêne, près Vertou,



elle se montre, en masses fibreuses gris-verdâtre, sur le
gneiss amphibolifère. Je l'ai



rencontré sur l'éclogite du Cellier à l'état fibro-lamel-
laire, gris-verdâtre pâle, ainsi



qu'en couches peu épaisses, fibreuses et très serrées, de
couleur vert foncé, sur



l'amphibolite de la même localité. Au village de la
Pessuais, près St-Omer, commune



de Blain, elle forme des couches fibro-lamellaires d'un beau
vert olive sur



l'actinoschiste ; cette actinote donne une très belle
amiante. Sur le coteau de la



Haute-Indre, on la trouve fréquemment en masses
fibro-lamellaires dans



l'amphibolite; j'ai recueilli quelques rares cristaux avec
des faces assez nettes ; la



couleur est le vert céladon ; elle est associée à l'épidote
et à la calcite. M. L. Bureau a



trouvé l'actinote, dans la tranchée du chemin de fer. près
la gare de Ligné, on belles



masses, constituées par des cristaux fibreux enchevêtrés, à
structure rayonnante,de



cou- leur vert pâle. Le même savant l'a également rencontrée
au village de Veauvre-



six, à environ 4 kilom. à l'E: d'Oudon, au fond d'une
vallée, près la ligne du chemin de



fer; j'ai visité ce gisement qui m'a donné des échantillons
d'une grande beauté. Le



minéral se pré- sente en prismes lamello-fibreux souvent
enchevêtrés à struc- ture



rayonnante, atteignant jusqu'à 15 centim. de longueur, (pi.
XIV, fig. 4), la couleur est



vert foncé, l'éclat très vif; par transparence, certains
cristaux sont vert émeraude ; il



est asso- cié au mica écailleux et au feldspath ; on
rencontre parfois, au milieu des



masses d'actinote, de jolies lamelles de mica vert émeraude
(fuchsite).





HORNBLENDE.
Caractères généraux. — La hornblende est très commune dans les



schistes cristallins, elle fait partie constituante des
amphibolites, des diorites et des



syénites; on la trouve en cris- taux, en masses
fibro-lamellaires, plus rarement fibreuse



; la couleur est vert-grisâtre, vert foncé, vert-noirâtre,
vert-brunâtre, brun-noir; l'éclat



est vitreux; au chalumeau, les variétés de couleurs foncées
fondent en émail noir, la



variété vert-grisâtre (St-Colombin) donne une masse
gris-verdàtre, opaque. La horn-



blende, en s'altérant, prend une structure fibreuse et passe
à des couleurs plus claires,



vert-jaunâtre un peu rouillé. Les roches à amphibole
abondent dans la



Loire-Inférieure, je citerai seulement les gisements où ce
minerai présente le plus



d'intérêt. Gisements, variétés. — J'ai trouvé la hornblende
en gros cristaux constituant



des masses considérables dans les amphi- bolites du Chêne-
Vert, en St-Herblain,



dans celles de la Chat- terie, même commune, ainsi que dans
celles de Sautron, près le



bourg ; dans tous les gisements la couleur du minéral est
vert foncé (pi: XIV, fig. 3).



Dans les carrières de la Mônageraie, commune de St-Viaud,
elle forme des



agglomérations de petits cristaux dont les faces sont
parfois très nettes; la couleur est



noire ; elle est associée à l'oligoclase, au sphène, au
grenat et à la magnétite



cristallisée. A Frossay, carrière de l'A.idouillé, elle est
en cristaux fibro- lamellaires,



enchevêtrés, très noirs, associée à de belles lames
d'oligoclase. Sur les coteaux



d'Oudon, près la ligne du chemin de fer, elle se montre en
masses fibro-lamellaires



noires, associée à l'oligoclase et à la biotite. A la
Martiniere, près le Pellerin, ou la



trouve, sur feldspasth rose, associée à la magnétite et à la
biotite. A la



Limouzinière,près de la stationne l'ai rencontrée en cris-
taux noirs informes, dans un



quartz de filon au milieu de l'éclo- gite. A St-Colombin,
elle se montre, dans



l'éclogite, en cristaux atteignant jusqu'à 17 centim. de
longueur, la couleur est vert-



grisâtre pâle. Au Port-La vigne, commune de Bouguenais,je
l'ai trouvée en masses



fibro-lamellaires, associée à l'épidote et à la pyrrhotine.
On la rencontre, quelquefois,



à grands éléments vert foncé, dans le gabbro de la carrière
de Liveau, près le Pallet. A



St-Nazaire, je l'ai trouvée sur la côte de Ville-ès-Martin,
près le petit phare, en



cristaux mal formés engagés dans le feldspath. Dans la
carrière des Deux-Fours,



boulevard St-Donatien. à Nantes, les rares cristaux que j'ai
rencontrés sont passés à



l'état fibreux par suite d'un commencement de décomposition;
elle est associée à



l'idocrase et au grossulaire.




GLAUCOPHANE. Na2
AISi* 0« ) FeMgCa)SiO^(A. Lacroix). DuretèS à 6,5. —



Densité 3,1. Caractères généraux. — La glaucophane est une
amphibole dont les



formes et l'aspect ont beaucoup de rapport avec la
hornblende. On la trouve dans



l'éclogite; les cristaux sont sans forme déterminable ; la
couleur est bleu de Prusse



foncé, cette couleur devient plus apparente et générale
lorsque les cristaux BÉRYI.



153 sont mouillés; la structure est lamello-fibreuse. les
faces de clivage sont très



brillantes; elle est transparente en lames minces; la
poussière est gris-bleuâtre ; au



chalumeau, elle est infusible et devient blanche. Gisements,
variétés. — Dans ses



études sur les éclogites de la Loire-Inférieure, M. A.
Lacroix a constaté la présence de



petites quantités de glaucophane dans l'éclogite du Bouvron.
Pénétré de l'idée que ce



minéral devait se trouver en cristaux macroscopiques dans
cette localité.j'ai fait



d'activés recherches, en compagnie de MM.Tirlet et
Drevelle,et nous avons été assez



heureux de rencontrer la glaucophane, en beaux échantillons,
sur l'éclogite de la



Gagnerie-du-Brignon, près le Bouvron. Les cristaux ont tous
les caractères cités plus



haut, ils sont sans forme déterminable, les plus grands
atteignent 12 à 15 millim. de



long; il passent à la trémolite en se décomposant.




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