trenen23 Posté(e) 13 juin 2012 Signaler Posté(e) 13 juin 2012 Les massifs de serpentines du Limousin, deux beaux exemples: La Flotte-Le Cluzeau (le premier), les Landes de St Laurent à La Roche Labeille, (le second). Végétation globalement rare et quelques plantes endémiques (mais il n'y a pas besoin d'elles pour savoir qu'on est sur des serpentines) La prochaine fois, j'ajoute le Puy de Vol en Aveyron pour faire plaisir à Cedrick Les tranchées seraient des recherches BRGM pour métaux (Cr et Ni ?) Serge Citer
Quaternaire Posté(e) 14 juin 2012 Signaler Posté(e) 14 juin 2012 La végétation permet surtout d'epprehender le sol sur lequel elle pousse. Les facteurs d'influence etant la profondeur d'enracienemt qui joue sur la retention en eau, l'hydromorphie, le pH, la texture... Donc oui c'est possible mais cela demande de bonne competence naturaliste et des bases de phytosociologie et de pédologie. Biensûr il est nécessaire tout de même de calibrer la mtéthode via une observation directe faite à la tarière ou fosse pédologique. Grâce a la tariere on s'informe sur la profondeur du sol, et sur la nature de la roche via l'observation de l'horizon d'aletration saprolitique, apellé horizon C. Il est possible lors d'une campagne de cartographie de sol, de cartographier le saprolite et donc la roche "mère". Citer
AD.S Posté(e) 14 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 14 juin 2012 avec un peu de retard (j'étais pô là), c'était en Australie, il y a une bonne 50aine d'années ... [a verifier pour l'australie mais je crois que l'air géo de developpement colle] les espèces les plus représentatives du gradient naturel de contamination en cuivre seraient : Crepidorhopalon perennis, Crotalaria cobalticola, Gladiolus ledoctei, Haumaniastrum robertii, ... . C. perennis et H. robertii pour les plus hautes valeurs de concentration en cuivre du sol C. cobalticola et G. ledoctei pour les valeurs intermédiaires de concentration en cuivre du sol Pour l'exemple de l'Améria maritima au Zimbabwe, il semble que celà soit une exception liée aux capacités oportunistes de cette derniere. C'est avant tout une plante Halophile (plante en france typique des bas-champs littoraux) qui trouverai donc place au Zimbabwe uniquement sur les terrains chargés en sel ...de cuivre. Citer
cantalou Posté(e) 14 juin 2012 Signaler Posté(e) 14 juin 2012 Bonjour, Voici un extrait vidéo du colloque Q8 du mois d'avril à Clermont... Sur le programme MINEDOR. Caractérisation archéologique et paléo-environnementale des mines d'or arvernes de Haute-Combraille (Auvergne, France). C'est très intéressant ! Même si ce n'est pas tout à fait le sujet... http://videocampus.univ-bpclermont.fr/?v=egtcscxwssamkwqjsday Citer
AD.S Posté(e) 14 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 14 juin 2012 Pour l'exemple de l'Améria maritima [...]. C'est avant tout une plante Halophile (plante en france typique des bas-champs littoraux) Euhh...En fait ... on vient de me transmettre ce doc http://orbi.ulg.ac.be/bitstream/2268/32149/1/Sites%20calaminaires%202006.pdf il semblerai que j'ai dit une co***rie concernant Améria maritima puisqu'en belgique c'est un indicateur (pas du Cu mais Zn et Pb) sont air géo laisse supposer qu'elle peut aussi l'être en France. Pour ma part, je l'ai uniquement rencontré en milieu halophile pas reconnu metallifere. Vue régulierement sur d'ancienne vasiere de bas-champs-littoraux (baie de Somme - 80) ...Mais les vases ont peut-être une concentration de metal élévé (?) qui empecherai de faire la distinction entre une implantation par préférence halophile ou metallifere...la sédimentation maritime est-elle propice au stockage de métaux ? et l'Armeria peut-elle être en france un indicateur de zone metallifere (hors zone halophile) ? That is THE question :)... Pour les Belges, il semble que ce soit le cas. Ce doc souligne aussi le cas de la Silene, ses controverses et d'autres exemples de relevés terrains. Citer
totof:) Posté(e) 14 juin 2012 Signaler Posté(e) 14 juin 2012 j'adore, ce post est tout simplement énorme. merci. Citer
gadin Posté(e) 14 juin 2012 Signaler Posté(e) 14 juin 2012 PS, Sylvain, à en juger par ta signature, tu es moins convaincu par la géophysique ? si, si, je suis convaincu par la géophy, mais surtout convaincu qu'on peut faire dire n'importe quoi, y compris la réalité. le bon géophysicien est celui qui connait les limites des méthodes. [a verifier pour l'australie mais je crois que l'air géo de developpement colle] les espèces les plus représentatives du gradient naturel de contamination en cuivre seraient : Crepidorhopalon perennis, Crotalaria cobalticola, Gladiolus ledoctei, Haumaniastrum robertii, ... . C. perennis et H. robertii pour les plus hautes valeurs de concentration en cuivre du sol C. cobalticola et G. ledoctei pour les valeurs intermédiaires de concentration en cuivre du sol Pour l'exemple de l'Améria maritima au Zimbabwe, il semble que celà soit une exception liée aux capacités oportunistes de cette derniere. C'est avant tout une plante Halophile (plante en france typique des bas-champs littoraux) qui trouverai donc place au Zimbabwe uniquement sur les terrains chargés en sel ...de cuivre. merci AD.S, très instructif. cependant je comprends pas tout, mes connaissances en botanique s'arrêtent juste après les fraises des bois et les framboises ;-) j'adore, ce post est tout simplement énorme. merci. du même avis. à+ Gadin Citer
AD.S Posté(e) 14 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 14 juin 2012 fraises et framboises . . . Gadin, c'est pas la plus mauvaise des bases! miamm:) Citer
phénacite2 Posté(e) 19 juin 2012 Signaler Posté(e) 19 juin 2012 personnellement pour trouver mes olivines automorphes, ben faut que je trouve cet indice !! véridique (cordiérite en grain) !!! Citer
esor6 Posté(e) 19 juin 2012 Signaler Posté(e) 19 juin 2012 personnellement pour trouver mes olivines automorphes, ben faut que je trouve cet indice !! véridique (cordiérite en grain) !!! Mouais ! Mais çà marche pas en Béarn, çà !! :-) Citer
AD.S Posté(e) 26 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 26 juin 2012 Un lien concernant l'ancienne mine de Plombiere (elle porte bien sont nom) la flore typique des haldes des mines de plomb : http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=7&ved=0CGUQFjAG&url=http%3A%2F%2Fwww.lessources-cnb.be%2Fgeneralite_plombieres.pdf&ei=9SPqT9e_Mc2Z0QWV5ch6&usg=AFQjCNEbB2z3GyloOubZ08An6nv1Co8y9Q&sig2=8sU2qIea0G4V4oPExIT8vA Citer
Orlean Posté(e) 27 juin 2012 Signaler Posté(e) 27 juin 2012 sympa les documents qui sortent de l'ordinaire Citer
IznogoudBis Posté(e) 27 juin 2012 Signaler Posté(e) 27 juin 2012 Je ne sais pas quoi penser de ces infos. Y a-t-il une réelle interaction entre les types de plantes et les gisements? Dans les hautes chaumes du massif Vosgien il y a des pensées partout! Et souvent très loin des gîtes. J'y ai reconnu d'autres plantes aussi. Comment différencier une pense d'une autre? Citer
AD.S Posté(e) 27 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 27 juin 2012 Je ne sais pas quoi penser de ces infos. Y a-t-il une réelle interaction entre les types de plantes et les gisements? Dans les hautes chaumes du massif Vosgien il y a des pensées partout! Et souvent très loin des gîtes. J'y ai reconnu d'autres plantes aussi. Comment différencier une pense d'une autre? Ces points ont déjà été discuter dans les posts en amont...avec des exemples parfois mêmle surprenant. Je t'invite donc à consulter les anciens messages de ce sujet. Globalement, oui, il y "a" un lien entre le sous-sol (le sol) et la végétation. - Mais attention ces informations sont à prendre en compte en fonction du contexte d'analyse. La relation géologie/végétation est aussi utilisé comme "aide " pour la cartographie des unités géologiques. Voici un extrait d'un texte abordant ce point : " [...] Un des problèmes qui affecte l'acquisition de l'information géologique dans les pays tropicaux et tempérés est le couvert forestier. Dans ces régions, les géologues peuvent utiliser la télédétection pour déduire la lithologie sous-jacente en regardant la composition et l'état de la végétation qui y pousse. Cette technique est appelée la géobotanique. Les composantes minérales et sédimentaires de la roche-mère peuvent influencer et contrôler la nature et l'état de la végétation. En réalité, la combinaison de la topographie, de la structure, des matériaux de surface et de la végétation facilite l'interprétation et la cartographie des unités géologiques.[...]" Lien complet vers l'article : http://www.rncan.gc.ca/sciences-terre/limite-geographique/teledetection/fondements/1296 Citer
le sablais Posté(e) 27 juin 2012 Signaler Posté(e) 27 juin 2012 Je ne sais pas quoi penser de ces infos. Y a-t-il une réelle interaction entre les types de plantes et les gisements? Dans les hautes chaumes du massif Vosgien il y a des pensées partout! Et souvent très loin des gîtes. J'y ai reconnu d'autres plantes aussi. Comment différencier une pense d'une autre? Ayant fait des études de botanique et de physiologie végétale assez poussées, je peux t'assurer qu'il y a une relation parfois stricte entre une plante et le type de sous-sol (une plante peu avoir absolument besoin de quelquechose ou au contraire fuir totalement ce quelquechose ; plantes calcicoles ou calcifuges par exemple ) ! Dans d'autres cas il s'agit seulement de préférence pour la plante qui peut aussi se retrouver sur d'autres sols. Enfin, certains végétaux sont indifférents à la nature du sol ! A ce la, il faut ajouter l'influence d'autres facteurs : humidité, vent, influence marine, cohérence du sol et bien d'autres, ce qui rend moins simple la relation plante-sous-sol. le sablais Citer
AD.S Posté(e) 27 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 27 juin 2012 Je ne sais pas quoi penser de ces infos. Y a-t-il une réelle interaction entre les types de plantes et les gisements? Dans les hautes chaumes du massif Vosgien il y a des pensées partout! Et souvent très loin des gîtes. J'y ai reconnu d'autres plantes aussi. Comment différencier une pense d'une autre? J'viens de regarder pour les vosges effectivement tu n'a pas de chance car la pensée des vosges est une variété endemique dans le massif vosgien et du massif central (Viola lutea : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pens%C3%A9e_des_Vosges ). Cette variété est très ressemblante à la viola calaminaria (qui n'est pas endémique en France). Je crois que la différence visuelle entre ces 2 variétés est minime (taille et forme des pétales). En revanche même si cette pensée des vosges ne te permet pas de localiser une halde de plomb/Zinc ; elle indique que tu es en présence d'un sol/sous-sol acide puisque c'est une plante typique des pelouses acidophiles de moyenne montagne. Un bon site pour la détermination des plantes sauvages : http://www.tela-botanica.org/site:accueil?module=fiche&cpr=BDNFF&cprv=4.02&nn=72334 Citer
IznogoudBis Posté(e) 27 juin 2012 Signaler Posté(e) 27 juin 2012 Merci pour ces explications. Il y a quelques années, j'ai vu une orchidée sur une halde exposée NO, un vrai cagnard en été. Mais je pense que ce devait être au printemps. Quoi qu'il en soit, c'était surprenant de la trouver en cet endroit si sec et chaud (mais avec une couche de terre végétale), bien que dans les Vosges on puisse en trouver tant très bas qu'au delà des 1000 mètres d'altitude. A+ Citer
AD.S Posté(e) 28 juin 2012 Auteur Signaler Posté(e) 28 juin 2012 Les massifs de serpentines du Limousin, deux beaux exemples: La Flotte-Le Cluzeau (le premier), les Landes de St Laurent à La Roche Labeille, (le second). Végétation globalement rare et quelques plantes endémiques (mais il n'y a pas besoin d'elles pour savoir qu'on est sur des serpentines) Serge En complément sur la serpentine dans le limousin : http://www.google.fr..._VJlIA18nqatkHg Citer
AD.S Posté(e) 14 juillet 2012 Auteur Signaler Posté(e) 14 juillet 2012 mont avec roche riche en cuivre devant et riche en silice au fond (congo - katanga) Citer
Messages recommandés
Rejoindre le sujet et participer
Pour poster un message, il faut créer un compte membre. Si vous avez un compte membre, connectez-vous maintenant pour publier dans ce sujet.