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Posté(e)

je viens de relire tout cela avec intérêt, et ça me démangeait ... Mais à propos de prélats scientifiques  très honorables il ne faut quand même pas oublier ce" détail"  concernant le Père Teillard de Chardin:  J'ajoute quelques renseignements intéressants  dans la mesure où il faut rendre à César ce qui appartient à César (ici au Vatican et à la papauté évidemment)

Les publications d'Anne Dambricourt (intelligent design) provoquent un tollé chez les darwiniens. Chargée de recherche au CNRS, secrétaire générale de la fondation Teilhard de Chardin, elle (Anne Dambricourt) affirme s’inscrire dans une démarche scientifique…

Elle a osé écrire: « La théorie de Darwin sera avalée, comme la physique newtonienne a été avalée par la relativité d’Einstein! »

Alors que depuis le développement de la génétique et les nouveaux fossiles, les expériences en laboratoire,  l’évolution a été toujours confirmée.

Quand on sait que Teilhard de Chardin a été sommé par le Pape de cesser ses publications  sur les Hommes préhistoriques sous peine d’être rejeté par l’Eglise :

 

 

Le Saint-Siège demande donc à Teilhard de suspendre ses publications (non ses recherches). Ce qui avait déjà été imprimé fut inscrit à l'Index « jusqu'à plus ample informé » .
En
1962, un monitum du Saint-Office met en garde contre ses idées hétérodoxes : « Certaines œuvres du P. Pierre Teilhard de Chardin, même des œuvres posthumes, sont publiées et rencontrent une faveur qui n'est pas négligeable. Indépendamment du jugement porté sur ce qui relève des sciences positives, en matières de philosophie et de théologie, il apparaît clairement que les œuvres ci-dessus rappelées fourmillent de telles ambiguïtés et même d'erreurs si graves qu'elles offensent la doctrine catholique. Aussi les EEm. et RRv Pères de la Sacrée Congrégation du Saint-Office exhortent tous les Ordinaires et Supérieurs d'Instituts religieux, les Recteurs de Séminaires et les Présidents d'Université à défendre les esprits, particulièrement ceux des jeunes, contre les dangers des ouvrages du P. Teilhard de Chardin et de ses disciples ».

 

Il est évident qu'il existe un mur infranchissable dès que l'on touche à l'homme et à ses origines, pour tout croyant, puisqu'il serait une création divine et fait à l'image de Dieu.

Je rappelle aussi à propos de la charte européenne  que des interventions du Vatican ont été faites auprès des députés européens pour voter contre la résolution  dont il a été question  auparavant. Je rappelle qu'elle n'a pas pu passer du premier coup, ce qui a provoqué la colère et la démissions du député français Guy Lengagne par 64 voix contre 46, et qu'il a fallu attendre une deuxième version écrite par Madame Brasseur ,ministre de l'éducation du Luxembourg.  la résolution 1580 DANGERS DU CREATIONNISME DANS L’ EDUCATION est alors passée de justesse.

Voici ce qu'a écrit à ce sujet Monsieur Guy Lengagne:

Le rapport ayant été approuvé à la quasi unanimité par la Commission de la Culture, je devais le présenter en séance plénière quand, à la dernière minute, un amendement a été adopté, présenté par le député belge Luc Van den Brande, président du groupe PPE du Conseil, demandant le renvoi en commission du rapport. Ce vote signifiait simplement le refus de discuter de la question. Après un incident de séance assez rude, après une conférence de presse improvisée tout aussi rude, le rapport a fini par être discuté et voté quelques mois plus tard, sur présentation de ma collègue Anne Brasseur, députée luxembourgeoise - car je n’étais plus alors au Conseil puisque je ne m’étais plus présenté aux élections législatives en France [5].

Cet incident ne présente qu’un faible intérêt si on ignore la réalité des choses. Que s’est il passé ? Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est sur injonction du Vatican qu’un certains nombre de parlementaires ont refusé de discuter de mon rapport. Dans une lettre adressée à plusieurs élus, le représentant du Pape écrit : « Le Saint-Siège estime que, en ce moment, le mieux serait que ce rapport ne soit pas adopté. Je vous serais extrêmement reconnaissant de bien vouloir abonder dans ce sens. »

 

Et si je cherche, j'en trouve des scandales notamment en génétique:

 

Si le moine Grégoire Mendel (père de la génétique) a travaillé sur les petits pois, c’est parce que les mêmes découvertes sur les animaux ou l’homme l’auraient condamné aux yeux de l’église. Malheureusement pour Mendel, ses travaux n’auront suscité à l’époque à peu près aucun enthousiasme.  D’ailleurs à peine décédé, l’ensemble de ses découvertes auront été brûlées par Anselm Rambousek*, un abbé qui succéda Mendel au monastère de Brno (ce monastère se retrouve dans la région de la Moravie, en République Tchèque).

 les lois de Mendel n’ont été redécouvertes que quelques 35 années après sa mort.

 

Qu'on se le dise! Qu'on ne l'oublie jamais !

  • 1 mois après...
Posté(e)

9329180_orig.gifhttp://kinea.media/fr/science-technologie/quatre-erreurs-sur-l-evolution

 

L'intégrale du lien. pourquoi? par ce que les liens s'altères avec le temps!

 

Quatre erreurs sur l'évolution

La controverse qui a débuté en 1859 concernant le concept de la sélection naturelle décrit dans le livre de Charles Darwin De l'Origine des Espèces n'a jamais vraiment cessé. Plus que jamais, des mouvements religieux militent aux États-Unis, en Turquie et dans d'autres pays, pour que soit enseignée en cours de Biologie, la thèse du dessein intelligent (intelligent design) comme explication alternative du fonctionnement de la vie.

Les études d’opinion confirment bien d’ailleurs que les thèses créationnistes ou apparentées ont un large écho aux États-Unis1. Cette défiance est expliquée comme résultant de plusieurs facteurs, dont la mauvaise compréhension qu’a le public de la théorie de l’évolution et de ses mécanismes. Dans les débats, même les tenants d’un enseignement exclusif de l’évolution en cours de Biologie semblent bien souvent peu familiers avec ce qu’ils défendent2.

Pourtant, l’évolution est l’un des concepts scientifiques les plus abondamment vulgarisés ; il a paradoxalement subi les effets pervers de cette popularisation : au fil des décennies s’est développée dans le grand public une suite d’idées sur ce qu’était l’évolution ; et ces idées se sont mues très rapidement en préconceptions profondément inculquées chez le jeune citoyen. Dès le plus jeune âge, nous sommes influencés par les références culturelles telles que les films, publicités, livres, journaux, débats qui nous assènent subtilement des contre-vérités concernant cette théorie. Nous allons jeter un coup d’œil à quatre de ces préconceptions largement répandues3.

schema-fr.png Une explication simplifiée de la sélection naturelle. La version incorrecte correspond à une idée largement répandue de la sélection naturelle : les espèces y sont vues comme uniformes et comme réagissant aux changements environnementaux ; les mutations qu'elles subissent seraient exclusivement dirigées vers l'amélioration. En réalité, il vaudrait mieux considérer la sélection naturelle comme le résultat de deux phénomènes : des mutations non orientées et de la sélection non aléatoire. Les mutations sur le génome des gamètes sont la cause de nouveaux traits non orientés chez les individus qui en résultent (cerclés de bleu sur le schéma) ; les mutations aléatoires sont responsables de la variabilité au sein de la population. La sélection non aléatoire est le processus par lequel est déterminé si ces traits aident ou non le porteur à avoir une plus large progéniture que ses congénères. Les individus qui ne sont pas adaptés à leur environnement n'auront peu ou pas de descendance (ils sont indiqués par des croix rouges), alors que les autres diffuseront leurs traits dans la population. Ici, la population n'est jamais complètement homogène et des mutations apparaissent aléatoirement, mais seules celles qui sont avantageuses sont sélectionnées. Ce schéma est inspiré de (Gregory, 2009). 

Il n'y a pas de hiérarchie du vivant

Habituellement, on décrit l'évolution comme une sorte de hiérarchie du vivant, de laquelle les organismes les plus simples (les bactéries) seraient à la base et les plus complexes (l’être humain) seraient au sommet. En ce sens, l'évolution serait allée de la bactérie, à l'animal unicellulaire, au poisson, au mammifère pour finalement déboucher sur l'être humain ; du niveau le plus bas au plus haut, du plus simple au plus complexe.

Mais cette vision des choses ne tient pas quand on essaye de remplir de manière exhaustive cette hiérarchie du vivant : par exemple, comment déterminer l'animal le plus "élevé" sur cette échelle entre le lion et l'éléphant, ou entre les fourmis et les abeilles ? En fait, l'évolution ne décrit pas une hiérarchie du vivant, mais plutôt comment les animaux actuels sont apparentés.

La sélection naturelle, le principal mécanisme de l'évolution4, stipule que tous les individus qui existent aujourd’hui sont issus de lignées qui ont réussi à transmettre leur patrimoine génétique à travers les générations. D'innombrables stratégies pour transmettre l'héritage génétique ont émergé au cours du temps et tous les organismes actuels ont la leur5. En ce sens, il est difficile de qualifier les bactéries comme « inférieures » : elles ont réussi, aussi bien que d'autres organismes, à se reproduire jusqu'à nos jours.

Tous les organismes vivants, des bactéries aux humains, en passant par les chênes et les fourmis, sont sur la même « marche » de l’évolution : ceux qui sont toujours là et qui continuent à se reproduire encore aujourd’hui. L’évolution n’est pas « allée du plus simple au plus complexe », ou « allée de l'inférieur au supérieur », elle est allée de l’organisme ancestral à l’ensemble des organismes actuels.

illustration-fr.png Illustration par Renaud Helbig

L’idée d’une hiérarchie de la nature où l’humain est au sommet est une idée profondément implantée dans la pensée occidentale bien avant que la notion d'évolution n’apparaisse : Aristote usait déjà d'une telle scala naturæ dans De l'âme, Carl Linnaeus aussi quand il développa sa classification dans Systema Naturæ, elle transparaît encore chez le défenseur et ami de Darwin, Alfred Russel Wallace6. Pour les personnes faisant une telle classification, la force ou l'intelligence de l'animal seraient de bons critères pour ranger les êtres vivants. Mais nous allons voir que ces caractéristiques ne sont pas tout le temps aussi cruciales du point de vue de la sélection naturelle.

La "loi du plus fort" n'est pas une loi de la nature

La sélection naturelle ne décrit-elle pas une lutte impitoyable entre individus pour pouvoir transmettre ses gènes ? Dans ce contexte n’est-il pas logique de penser que l’individu le plus fort sera capable de tuer sa proie, de menacer le prédateur et de vaincre les rivaux pour la reproduction. Être le plus fort semble être le meilleur moyen de devenir "le gagnant de l'Évolution" avec à la clé, plus de nourriture, moins de danger et aucune concurrence sexuelle, tout ce dont on a besoin pour avoir une large descendance.

Le problème est qu'habituellement être fort a un coût, et ce coût n'en vaut pas les avantages dans tous les contextes. Face à un prédateur, il peut être préférable de fuir rapidement ou d'être petit pour pouvoir se cacher facilement, plutôt que d'affronter directement la menace ; en cas de famine, il vaut mieux avoir stocké de la graisse que d'avoir produit une grande masse musculaire.

En fait la sélection naturelle ne s'oriente pas dans la même direction quelque soit le contexte : tout individu est l'aboutissement d'une sélection qui le rend adapté à un environnement particulier (qui inclut le climat, les ressources, mais aussi ses congénères et les espèces environnantes). Si au sein de cet environnement, être le plus fort pour pouvoir dominer les autres est un avantage reproductif, alors sans nul doute la sélection naturelle privilégiera ce caractère. Sauf que la sélection naturelle ne se résume pas à un duel physique entre individus ; au contraire, bien souvent, le bénéfice revient plutôt à l'individu discret, parcimonieux ou prudent.

Les êtres aussi faibles que sont les souris ou les moineaux ont eux aussi été sélectionnés au cours des temps géologiques ; s’ils sont là aujourd’hui, ce n’est pas à cause de quelque soi-disant "erreur de la nature", mais bien parce que dans leur contexte évolutif, être le plus fort n’est pas un avantage.

Donc la loi du plus fort ne s'applique pas à la nature, car il y a d'autres caractéristiques qui, en dépendant de l'environnement, peuvent vous donner de plus grandes chances de survie. Ce qui importe donc alors, c'est d'avoir des caractéristiques qui permettent aux individus de survivre, pas vrai ? Eh bien, en fait... Pas tout à fait...

La survie n'est pas le but final de la sélection naturelle

Être capable de survivre semble être une caractéristique clé de la nature. Il est frappant de voir que l'aptitude à la survie est universellement partagée par l'ensemble des êtres vivants : un animal peut dépenser toute son énergie à fuir un prédateur, un arbre peut renaître de ses racines, une bactérie peut répondre à une menace antibiotique, etc. D'après cette simple observation, il semble logique d'affirmer que la survie est le but ultime du point de vue de la sélection naturelle.

Pourtant, certains cas de mort délibérée peuvent être observés dans la nature : chez certaines espèces d’araignées, les mères se laissent mourir auprès de leurs rejetons pour pouvoir enfin… être mangées par eux !7 Ce comportement est un moyen de donner à la progéniture un bon départ dans la vie. De manière plus connue, une abeille ouvrière n’hésitera pas à se sacrifier en piquant l’animal qui s’approcherait trop de la ruche, et ce simplement pour pouvoir protéger ses sœurs aptes à se reproduire (dans une ruche, toutes les abeilles sont sœurs) - sœurs qui possèdent donc une large part de leur patrimoine génétique. En fait, même si la survie est un instinct qui a été largement sélection au cours de l'évolution, elle n'en est pas pour autant le principe premier de la sélection naturelle, mais juste l'une de ses conséquences.

Survivre est certes une condition sine qua non pour se reproduire : un animal qui survit jusqu’au moment propice à sa reproduction a davantage de chances de voir ses gènes transmis aux générations futures. Mais au-delà de la reproduction, si l’individu est plus utile mort que vivant pour la transmission du patrimoine génétique, l’évolution n’a pas d’état d’âme pour le sacrifier sur l’autel de la sélection naturelle. La question n'est pas tant de savoir si l'individu est apte à survivre, mais plutôt si cette survie contribue d'une quelconque manière à avoir de plus grandes chances de transmettre ses gènes.

La sélection naturelle ne fait pas agir l'individu pour le bien de son espèce

Reprenons l'exemple des abeilles qui se sacrifient. Il s'agit là d'un effet où l'insecte semble avoir un comportement purement altruiste, où son action lui est délétère (dans ce cas précis, il en meurt), et ne bénéficie qu'à ses congénères. La coopération, comme pour des lionnes chassant en groupe, est un autre comportement qui semble indiquer que l'individu a une tendance naturelle à aider ses semblables. À la fois l'altruisme et la coopération semblent tout à fait compréhensible si l'on considère qu'une espèce est un groupe solidaire, qui va lutter contre des menaces communes, souvent représentées par les autres espèces : les abeilles contre les frelons, les lions contre les éléphants, etc.

On peut tout d'abord noter que la notion d’espèce est très délicate à manier, même pour des spécialistes. Par exemple, si vous pensez qu’une espèce est un groupement d’individus qui peuvent se reproduire entre eux (comme on nous l’explique habituellement en cours de Biologie), vous laissez de côté la majorité du vivant : les bactéries, levures et autres organismes unicellulaires qui se reproduisent de manière asexuée.8

Mais, encore plus important, il y a le problème des individus non coopératifs. Prenons un exemple : dans une colonie bactérienne, l'essentiel des cellules semblent altruistes. Elles produisent et diffusent dans le milieu une protéine complexe qui permet de consommer une ressource. Si le produit n'est pas directement bénéfique pour la cellule qui l'a produite, mais aide toutes les cellules, et ce (et ceci est important) sans aucune distinction, alors ce comportement peut être considéré comme purement altruiste : les cellules utilisent des ressources pour produire quelque chose que tout le monde peut utiliser. Il semblerait alors dans ce cas que les bactéries ont une tendance naturelle à aider les membres de leur espèce. Mais cette explication simple ne tient pas la route : imaginons que l'une des bactéries a une mutation qui l'empêche de produire cette protéine particulière, elle pourrait alors bénéficier de l'altruisme des autres (en pouvant consommer la ressource) sans pour autant payer le coût de la production de la protéine. Ce gain en énergie peut être investi dans sa reproduction. D'après la sélection naturelle, après quelques générations, cette mutation se sera largement diffusée au sein de la population et le comportement altruiste sera en déclin.

Avec cet exemple, on montre que des explications du type "les individus ont tendance à agir pour le bien de leur espèce" ne permettent pas d'expliquer les comportements altruistes ou coopératifs chez les êtres vivants ; nous avons besoin d'explications bien plus subtiles. Pour les précédents exemples, les biologistes de l'évolution expliquent habituellement l'émergence de ces comportements par des arguments où seul l'intérêt purement personnel est considéré : le but est toujours de mieux transmettre ses gènes que ses congénères. Les abeilles qui se sacrifient en piquant le prédateur ne le font pas pour toutes les abeilles du monde, mais uniquement pour leurs sœurs de leur ruche avec qui elles partagent l'essentiel de leur patrimoine génétique9. Si quelques animaux chassent ensemble, ce n'est pas par solidarité pour l'espèce, mais simplement parce que plus ils sont nombreux, plus grosses sont les proies potentielles. Si la part de chaque chasseur est plus grande que ce qu'il aurait eu en chassant seul, alors il est dans son intérêt égoïste de chasser en groupe.10

Conclusion

À mon sens, si les principes de la sélection naturelle ont tellement de mal à passer dans le grand public, c’est qu’ils vont à l’encontre de certaines idées profondes que l’on se fait sur la vie et sur l’être humain. On aimerait se voir comme au sommet du règne de la vie, comme étant nécessairement le résultat d’une sélection poussant à être toujours plus fort et toujours plus intelligent, ou comme faisant naturellement partie d’un groupe solidaire qui fait face ensemble à l’adversité. Malheureusement, ou heureusement, la science ne suit pas toujours nos aspirations philosophiques. Elle n'est pas là pour nous plaire ou pour flatter notre ego, mais simplement pour nous donner une vue cohérente de ce qu'est le monde.

Bibliographie

  • Alters, B.J., Nelson, C.E., and Mitton, J. (2002). Perspective: teaching evolution in higher education. Evolution 56, 1891 1901.
  • Clark, C.W., and Mangel, M. (1986). The evolutionary advantages of group foraging. Theoretical Population Biology 30, 45–75.
  • Dawkins, R. (1976). The Selfish Gene (Oxford University Press, USA).
  • Evans, T.A., Wallis, E.J., and Elgar, M.A. (1995). Making a meal of mother. Nature 376, 299 299. 
  • Gregory, T.R. (2008). Understanding Evolutionary Trees. Evo Edu Outreach 1, 121 137.
  • Gregory, T.R. (2009). Understanding Natural Selection: Essential Concepts and Common Misconceptions. Evo Edu Outreach 2, 156 175.
  • Gregory, T.R., and Ellis, C.A.J. (2009). Conceptions of Evolution among Science Graduate Students. BioScience 59, 792 799. 

  1. (Alters et al., 2002) 

  2. (Gregory and Ellis, 2009) 

  3. Il en existe de nombreuses autres ; d'autres idées reçues peuvent être trouvées sur le site http://evolution.berkeley.edu/evolibrary/misconceptions_faq.php (en anglais) 

  4. Il y a d'autres mécanismes existants pour la diffusion de nouveaux caractères tels que la dérive génétique ou la sélection sexuelle, etc. ; je ne traiterai ici que de la sélection naturelle. 

  5. Voir l'article de Agustín Ávila sur Kinea: http://kinea.media/fr/science-technologie/agave-chauve-souris 

  6. Voir le chapitre XV de Wallace, A.R. (1889). Darwinism, an exposition of the theory of natural selection with some of its applications. 

  7. (Evans et al., 1995) 

  8. Charles Darwin était au courant des difficultés pour définir clairement la notion d'espèce. Il consacre la totalité du huitième chapitre de son livre à ce propos (Darwin, 1859). 

  9. Il s'agit là de la sélection de parentèle. Voir par exemple (Dawkins, 1976) 

  10. En réalité, cet exemple est encore plus riche en termes de la sélection naturelle. Voir (Clark and Mangel, 1986). 

Renaud Helbig 
2016-01-14 
Édité par Agustín Ávila Casanueva et Annalí Casanueva Artís 
Relu par Théo Zimmermann

Posté(e)
Il y a 4 heures, Kayou a dit :

et pas que.

Apres avoir fait bombance(bleurps!!!)Je dois dire(( avec une certaine fierté  ):king:) que les rares échanges verbaux entre Guillaume et moi n'ont jamais étaient sur un mode courtois. J'attribue ces comportements agressifs et instinctifs des male alpha a mon égard au fait que leur position hiérarchique est automatiquement rétrogradé! C'est comme ton hostilité récurante en vers moi. Petit, tout petit.

Alors Claude, développe, des actes (pour ne pas dire des couilles:rougir::siffler:). C Coî le "et pas que'? Je me ferais un plaisir de transmettre.

Numériser.jpg

Rigolo! Juste rigolo et totalement faux. C'est flatteur, alors on vote pour alors que 'c'est de la merde!'

 

A+!

Posté(e)

ton hostilité récurante en vers moi.

:gratte-tete:???????????   :maiscestbiensur:     peut être un problème d'orthographe ?  :clin-oeil:

Ne te fatigue pas à chercher des morpions là où il n'y en a pas, et restons courtois s'il te plait.

 

 

 

 

 

 

Posté(e)

En lisant le sujet , je me re-disais ( comme certains d'entre vous ici ) combien était dé-bi-li-tante pour les peuples , cette abusive mainmise des "chapelles" , et de tout temps .

Comme le disait si bien Karl Marx ( si mon souvenir est juste ) " la religion est l'opium du peuple" , alors la religion à dose homéopathique , ça aide  ( opium 4 ch , c'est pas mal  :rolleyes:) ; mais à dose allopathique , pardon c'est la désorganisation assurée des neurones ( qui n'a pas connu l'emprise exercée par le poids des traditions … avec toute la clic de ses interdits et de ses sentences . Pouah ! J'en suis un pur résidus dégénéré ).

 

Pourtant , c'est triste de constater que bcp de gens confondent la religiosité ( les religions sont inventées par l'homme pour assujettir l'homme … à l'homme ) et la spiritualité ( aspiration libre de l'esprit vers ce qui lui semble beau et bon pour lui ) .

 

Le créationnisme auquel je crois ne nie nullement la théorie de l'évolution , au contraire , il peut s'y appliquer parfaitement . Je n'imagine pas le cerveau de Dieu à l'échelle du mien … forcément rétréci … comme l'est celui de tous les humains d'ailleurs .

 

Et puis , les animaux sont les 1ers d'une lignée biologique dont nous sommes issus ( clin d'oeil d'amour à mes amis à poils et à plumes ).

Hors sujet ?;) 

 

  • 1 year later...
Posté(e)

Une vaste enquête sur la radicalité chez les lycéens. Étude CNRS.

 

La religion explique mieux la création du monde que la science. 11 % des jeunes de notre échantillon sont sur cette ligne, un chiffre qui triple pour ceux de confession musulmane (33% donc).

 

https://lejournal.cnrs.fr/nos-blogs/face-au-terrorisme-la-recherche-en-action/une-vaste-enquete-sur-la-radicalite-chez-les

Posté(e)

Chaud la méthodologie de l'enquête, pourtant j'ai eu Anne Muxel comme prof.

 

L'article s'intitule "une vaste enquête sur la radicalité chez les jeunes lycéens". Pourtant, les seuls chiffres cités concernent les musulmans.

 

Les 11% des jeunes, c'est quoi, c'est tout confondu? Pourquoi isoler les musulmans sans comparer avec les autres confessions?

 

Je cite le paragraphe qui suit ta citation : " Si l’on voulait être complet sur la question de la radicalité religieuse, l’idéal aurait été d’enquêter aussi dans des lycées privés juifs ou catholiques. Mais nous n’en avions pas les moyens. D’autre part, ces formes de radicalité, qui existent certainement, n’ont ni l’ampleur ni les conséquences de celle qui est liée à l’islam. "

 

Comment peuvent-ils l'affirmer s'ils n'ont pas étudié cette variable? Je serais bien curieux de connaitre le pourcentage de lycéens juifs qui pensent que la religion explique mieux la création du monde que la science.

 

Bref, la question de fond est intéressante, mais je suis très gêné par les résulats choisis dans l'enquête...

Posté(e)
il y a 53 minutes, dioptase a dit :

Chaud la méthodologie de l'enquête, pourtant j'ai eu Anne Muxel comme prof.

 

L'article s'intitule "une vaste enquête sur la radicalité chez les jeunes lycéens". Pourtant, les seuls chiffres cités concernent les musulmans.

 

Les 11% des jeunes, c'est quoi, c'est tout confondu? Pourquoi isoler les musulmans sans comparer avec les autres confessions?

 

Je cite le paragraphe qui suit ta citation : " Si l’on voulait être complet sur la question de la radicalité religieuse, l’idéal aurait été d’enquêter aussi dans des lycées privés juifs ou catholiques. Mais nous n’en avions pas les moyens. D’autre part, ces formes de radicalité, qui existent certainement, n’ont ni l’ampleur ni les conséquences de celle qui est liée à l’islam. "

 

Comment peuvent-ils l'affirmer s'ils n'ont pas étudié cette variable? Je serais bien curieux de connaitre le pourcentage de lycéens juifs qui pensent que la religion explique mieux la création du monde que la science.

 

Bref, la question de fond est intéressante, mais je suis très gêné par les résulats choisis dans l'enquête...

Effectivement, vu comme ça, un copain s'est retrouvé à enseigner la genèse en Ecole Judaïque.  Après chez moi, les seuls que j'ai eu à avoir une attitude négative vis à vis de l'évolution sont certains de mes élèves musulmans (c'est aussi les seuls que j'ai qui soient croyants de manière plus revendiquée, sans être le moins du monde radicaux, par contre ce n'est pas agressif du tout, ce qui les gênent beaucoup et je peux le comprendre, c'est le fait que l'évolution ne soit pas compatible avec leur foi familiale et culturelle, et là même en séparant la science (avec des faits et des preuves) de la foi (ne nécessitant par essence pas de preuves), la question de la non compatibilité de l'évolution avec des textes saints immuables, c'est dur. Par contre on en parle et on en discute (En même temps je ne leur rentre pas dedans en leur disant que la foi c'est nul !) .

 

Du coup, je ne suis pas sur que de penser que la religion explique mieux le monde que la science soit automatiquement un signe de radicalité, peut être un indicateur de risque.

 

Serge

Posté(e)

Complètement d'accord avec toi. Si la seule population très pratiquante de la zone considérée est musulmane, tu auras des résultats dans ce sens. Si tu fais la même enquête à Versailles avec des chrétiens ça doit pouvoir donner des résultats intéressants aussi...


Je reste choqué du manque de rigueur scientifique de l'article. C'est du grand n'importe quoi. Ils assument avoir récupéré les musulmans de leur enquête dans des "zones sensibles". Est-ce qu'ils ont pondéré avec des musulmans riches? Ils comparent ces musulmans avec l'échantillon global composé des diverses couches sociales, il est bien précisé que cet échantillon global est diversifié. Isoler la variable religieuse n'a donc pas de sens pour établir une radicalité "liée à l'Islam". On peut tout aussi bien dire que la radicalité est liée à la catégorie sociale des populations religieuses...

 

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