Pierre-Yves Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 Bonjour à tous, voici mon mémoire de DUG de l'Université de Nantes. http://www.gemnantes.fr/ Sur le traitement thermique de l'Andradite. Le traitement appliqué en Russie visant à améliorer la couleur verte des démantoïdes existe t'il? Dans quelles conditions ce changement se produit t'il? Voila les questions de départ, mais le sujet vous le verrez à changé de cap vers l'étude d'un autre changement de couleur. Il reste encore beaucoup à étudier et à comprendre, ce travail apport quelques premiers éléments, j'espère continuer d'étudier ce sujet à l'avenir. Bonne lecture et n'hésitez pas à me contacter pour en discuter. http://gemnantes.fr/documents/pdf/DUGs/Chatagnier_DUG.pdf Citer
Orlean Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 merci pour le lien, pas encore lu mais ça viendra, un petit de Findel en passant, pas mal de grenat de ce style dans le secteur, mais comme on les trouve dans l'amiante on préfère les laisser sur place Citer
Le Comptoir Géologique Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 Très intéressant ! Merci ! Je trouve cependant dommage de ne pas avoir fait de caractérisation chimique et minéralogique plus poussée des échantillons étudiés, afin notamment d'avoir les éléments traces réels contenus dans les andratites ainsi que connaître quels autres éléments (majeurs cette fois) des inclusions sont succeptibles d'être diffusés ? Analyses microsonde par exemple plutôt que Raman quand on a des bouts de brut, d'autant que si vous avez fait de la spectro vous aviez déjà des lames minces d'une épaisseur connue ? Enfin, pourquoi négliger totalement la pression dans l'épisode de chauffe ? (prendre cela comme des questions constructives, et non pas comme des critiques bien sûr) Enfin pour Orléan vous pouvez récolter vos andratites même dans le chrysotile (amiante), et vous pouvez même les manger, cela n'est absolument pas toxique en lui même, ce qui est toxique par contre c'est de respirer la poussière de cette serpentine. Je ne retrouve plus la référence de l'article qui traite de ce problème, mais des biologistes en ont fait manger à des souris pour le démontrer... Gemmologiquement, Citer
Orlean Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 :D je sais bien que ce sont les poussière qui sont dangereuses... essayer de les extraire sans faire de la poussière c'est juste impossible.. pour ce qui est du traitement pour intensifier la couleur, c'est incroyable, c'est comme si tous les traitements étaient acceptés ...qu'est ce qui fait la valeur des pierres si les couleurs ne sont plus naturelles, que reste-t-il de vrai ? .......... autant faire du synthétique Citer
Le Comptoir Géologique Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 En gemmologie beaucoup de traitements sont effectivement acceptés du moment qu'ils sont clairement indiqués ce qui est très loin d'être le cas par contre. La seule chose qui fait la valeur d'une pierre c'est le rapport offre sur demande. Ainsi plus de 95% des émeraudes du marché sont traitées par exemple, juste pour les rendre utilisable massivement en bijouterie et aussi plus abordable pour le commun des mortels. Faire du synthétique coûte souvent beaucoup plus cher (et prend beaucoup plus de temps) que d'améliorer du naturel. Citer
Orlean Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 ok j'imagine que cela dépend de la matière synthétisée, les rubis sont moins cher à synthétiser non ? ..si je prend l'exemple du gros rubis synthétique de ma grand mère Citer
Le Comptoir Géologique Posté(e) 23 février 2012 Signaler Posté(e) 23 février 2012 Il existe de nombreuses méthodes de synthèse des rubis... Les 2 plus utilisées sont le "flame fusion" et le "pulling" (ou méthode Czochralski). Ces 2 méthodes consistent à faire cristalliser des poudres d'éléments chimiques constitutifs du rubis fondues sur un piédestal rotatif, il en résulte une "boule" (pardonnez moi pour les anglicismes mais je ne connais pas les équivalents français si seulement ils existent...). Auguste Verneuil a développé la technique "flame fusion" à la fin du XIXème siècle elle est très peu coûteuse cependant les rubis (ou saphir d'ailleur) synthétiser via cette méthode sont facilement identifiables au moyen d'une binoculaire... Pour synthétiser de l'émeraude par contre on utilise plutôt un autoclave (pas seulement mais bon...)... les cristaux peuvent mettre jusqu'à 1 an pour pousser (les coûts sont beaucoup plus élevés)... on fait de même pour les quartz... Pourquoi synthétiser du quartz me direz vous, et bien tout simplement pour l'électronique où l'on a besoin de cristaux sans défaut, cependant certains quartz de labo se retrouvent aussi taillés. Les pierres synthétisées en autoclave sont plus difficiles à déceler aussi... Citer
Orlean Posté(e) 24 février 2012 Signaler Posté(e) 24 février 2012 existe-t-il des traitements pour colorer les grenats en bleu, et leur donner un effet alexandrite, bleu sous une certaine lumière, rose sous une autre... un grenat bleu existe oui ou non ?Je vois des articles sur le web mais rien par rapport à un gisement ou un traitement possible.. Citer
Le Comptoir Géologique Posté(e) 24 février 2012 Signaler Posté(e) 24 février 2012 Pas de traitement à ma connaissance... Les grenats "color change" du bleu vert au violet existent et le phénomène est lié à la présence d'environ 1% de vanadium, mais ils sont très rares (Madagascar, Russie, USA), ceux que j'ai vu une fois vendus comme tel étaient en fait des fluorines... donc méfiance... Peut-être possibilité de faire de la diffusion au vanadium sur du grenat, vu que l'atome est aussi gros que celui du chrome ou du titane, à voir après si cela s'incorpore dans la structure ou pas ainsi que l'effet optique obtenu... je n'ai pas d'informations à ce sujet... Citer
Orlean Posté(e) 25 février 2012 Signaler Posté(e) 25 février 2012 merci, cela confirme que le bleu existe même s'il est très rare, après il faut être gémmologue pour déterminer le vrai du faux Citer
Pierre-Yves Posté(e) 7 mai 2012 Auteur Signaler Posté(e) 7 mai 2012 Très intéressant ! Merci ! Je trouve cependant dommage de ne pas avoir fait de caractérisation chimique et minéralogique plus poussée des échantillons étudiés, afin notamment d'avoir les éléments traces réels contenus dans les andratites ainsi que connaître quels autres éléments (majeurs cette fois) des inclusions sont succeptibles d'être diffusés ? Analyses microsonde par exemple plutôt que Raman quand on a des bouts de brut, d'autant que si vous avez fait de la spectro vous aviez déjà des lames minces d'une épaisseur connue ? Enfin, pourquoi négliger totalement la pression dans l'épisode de chauffe ? (prendre cela comme des questions constructives, et non pas comme des critiques bien sûr) Enfin pour Orléan vous pouvez récolter vos andratites même dans le chrysotile (amiante), et vous pouvez même les manger, cela n'est absolument pas toxique en lui même, ce qui est toxique par contre c'est de respirer la poussière de cette serpentine. Je ne retrouve plus la référence de l'article qui traite de ce problème, mais des biologistes en ont fait manger à des souris pour le démontrer... Gemmologiquement, Bonjour, depuis ce poste nous nous sommes rencontré sur quelques bourses... La réponse est simple, c'est un premier travail, je n'ai pas encore les approches les plus pointues. Et surtout surtout, manque de temps et manque de moyen, car quand ont est pas à côté du labo et qu'il faut faire le mémoire en 1 ans c'est pas simple... de plus je n'avais pas l'instrument nécessaire pour la mesure des traces... Mais si un labo veut bien m'embaucher...(appel non dissimulé) , je pourrez m'attaquer avec plus de précision au sujet, surtout qu'il reste beaucoup de questions à étudier... Citer
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