La collectionnite : une maladie ?

[rives_3]

Bah, je viens de voir ce sujet qui semble être un remake... C'est vrai que le coin des papotages, je ne le visite pas souvent.

Pour ce qui est des collections, je peux parler au passé (timbres), ou pour ce qui fut l'âge d'or de ma collection de minéraux (avant mon départ à l'étranger)... Quand on part, on apprend à voyager léger...

Reste que je suis plus prudent, présent, sur ma collection. 80 m2, c'est pas grand et je dois composer avec Madame, qui n'a pas les mêmes notions d'harmonie intérieure que moi... ;-))) Du moment que c'est en boîte, la paix reigne... :-)))

Mon autre collection est un vaste horizon qui s'ouvre : les portraits de femmes actrices ou comédiennes de la fin XIX au XX ième siècle sur carte postales (attention, pas de pieds en cap, juste le buste avec le visage!)

Eric

[ice tea]

Bonsoir,

Ben moi j'ai de la chance alors, ma femme m'accompagne partout, dans les bourses, dans les carrières pour casser des cailloux, elle adore les minéraux, mais elle s'interdt de faire le ménage de mes vitrines, depuis qu'elle a fait tomber et casser un gypse sélenite en voulant le dépoussiérer, mais elle sait me dire quand il faut nettoyer les vitres.

Elle collectionne de son coté les éléphants, ça prend aussi de la place, mais ça cohabite bien, et tout le monde est content, par contre, qu'allons nous faire de tout ça plus tard si aucun de nos enfants ou petits enfants n'en veulent?

ice tea

[paléonto34]

Pour le coup de la voiture ça me fait plaisir de voir que je ne suis pas le seul à reluquer les parois rocheuses en roulant! Et c'est vrai que si on y réfléchit c'est un peu ridicule car on ne peut rien voir, mais bon c'est un vieux réflexe.

Un de mes amis géologue au CNRS avec lequel j'ai fait pas mal de terrain lorsqu'il levait la carte géologique de ma région me disait qu'il y a des chercheurs qui publiaient des articles sans avoir arpenté le terrain... et je le crois !

[Azogue]

Que voilà un sujet digne de fructueux échanges

Un autre symptôme de la maladie est le catalogage...

Oh, ne vous méprenez pas, le catalogue et les étiquettes sont essentiels dans une collection. Sans eux, la collection n'est PAS digne de confiance. Il suffit, pour s'en convaincre, d'aller voir sur quelques sites qui se vantent pourtant d'être de confiance: on vous y propose des specimens qu'on vous dit (par exemple, pris au hasard) de Trepca (Kosovo), mais que (après tout) il vient peut-être bien de Baia Sprie (Roumanie) ,

c'est à vous qu'on demande votre avis, et puis en fait il vient peut-être de Chihuahua au Mexique, c'est plus logique, après tout, vu le faciès.

Le catalogage et les étiquettes collées au specimen, c'est kapital.

Mais parfois, le collectionneur se contente de lire avec délectation son catalogue, et il ne regarde plus sa vitrine avec le même intérêt. La cause, c'est que le catalogue permet de voir d'un même coup d'oeil les spécimens de la vitrine et ceux qui sont invisibles rangés dans les cartons dans la cave. La jouissance de la possession prend le dessus sur la curiosité ou le plaisir du regard.

Là, c'est dramatique. C'est très bien décrit dans le roman de Susan SONNTAG, intitulé L'Amant du Volcan, qui décrit la vie captivante et la collectionomanie du fou d'antiquités gréco-romaines et de ...volcans le plus célèbre, l'ambassadeur d'Angleterre à Naples William Hamilton qui a jeté en 1760 les bases de la volcanologie moderne.

Le gars possédait tellement de spécimens (d'antiquités, de minéraux, de roches et de tableaux de volcans) qu'il en finissait par ne les voir que par la pensée, à travers ses catalogues . Un jour, le voilier qui rapatriait une partie de ses collections de Naples à Londres a sombré. Il a failli en mourir, mais finalement il est reparti de plus belle à acheter, car dans sa passion, ce n'était plus l'objet qui comptait, mais c'etait d'en amasser un max, comme si c'était une soif insatiable.

Amasser, et chiffrer, c'est la dérive à guetter...

[Kayou]

Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.

Inspiré par le chant I de l'art poétique* de ce bon Nicolas Boileau, quand quelque chose de plus pertinent entre en collection, je vire l'échantillon devenu désuet .

Quoi-que: parfois j'hésite et rajoute une nouvelle boîte pour que les cailloux puissent prendre leur aise.

* In "Lagarde et Michard", XVII^e siècle... ça c'est du souvenir de bahut !

[fluopathe]

si tu te souviens des "Lagarde et Michard" !

pas vraiment un bon souvenir pour moi

[Invité JPP2A]

Azogue' timestamp='1326835183' post='369589'] Que voilà un sujet digne de fructueux échanges Un autre symptôme de la maladie est le catalogage...

Oh, ne vous méprenez pas, le catalogue et les étiquettes sont essentiels dans une collection. Sans eux, la collection n'est PAS digne de confiance. Il suffit, pour s'en convaincre, d'aller voir sur quelques sites qui se vantent pourtant d'être de confiance: on vous y propose des specimens qu'on vous dit (par exemple, pris au hasard) de Trepca (Kosovo), mais que (après tout) il vient peut-être bien de Baia Sprie (Roumanie) ,

c'est à vous qu'on demande votre avis, et puis en fait il vient peut-être de Chihuahua au Mexique, c'est plus logique, après tout, vu le faciès.

Le catalogage et les étiquettes collées au specimen, c'est kapital.

Mais parfois, le collectionneur se contente de lire avec délectation son catalogue, et il ne regarde plus sa vitrine avec le même intérêt. La cause, c'est que le catalogue permet de voir d'un même coup d'oeil les spécimens de la vitrine et ceux qui sont invisibles rangés dans les cartons dans la cave. La jouissance de la possession prend le dessus sur la curiosité ou le plaisir du regard.

Là, c'est dramatique. C'est très bien décrit dans le roman de Susan SONNTAG, intitulé L'Amant du Volcan, qui décrit la vie captivante et la collectionomanie du fou d'antiquités gréco-romaines et de ...volcans le plus célèbre, l'ambassadeur d'Angleterre à Naples William Hamilton qui a jeté en 1760 les bases de la volcanologie moderne.

Le gars possédait tellement de spécimens (d'antiquités, de minéraux, de roches et de tableaux de volcans) qu'il en finissait par ne les voir que par la pensée, à travers ses catalogues . Un jour, le voilier qui rapatriait une partie de ses collections de Naples à Londres a sombré. Il a failli en mourir, mais finalement il est reparti de plus belle à acheter, car dans sa passion, ce n'était plus l'objet qui comptait, mais c’était d'en amasser un max, comme si c'était une soif insatiable.

Amasser, et chiffrer, c'est la dérive à guetter...

Tout a fait juste....et quoi d'autre, hein!!!! c'est comme maxwell, une cuillère suffi