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Projets d'exploitation des zones minéralisées sur les "fumeurs noirs" des dorsales océaniques


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Oman

Oman 2

Les géologues ont retrouvé sur le site d'Oman des gisements metallifères de manganèse, de fer, de cuivre et de zinc. Sur ce gisement, on a trouvé un amas sulfuré ayant une forme de cheminée.

36219176_p.jpg

L'ancien fumeur noir Zuha

En se souvenant de l'origine d'une ophiolite, on peut facilement émettre une hypothèse sur l'existence d'amas sulfurés au fond des océans. C'est la découverte des sources hydrothermales, postérieure à celle des ophiolites, qui nous a permis d'établir un lien direct entre la présence de minerais sur l'ophiolite et la composition de la cheminée d'un fumeur noir. Suite à ces observations, on peut en conclure que lors de son obduction la lithosphère océanique a entrainé avec elle une source hydrothermale et l'a déposée sur le continent. En Oman, le plancher océanique étant remonté à la surface lors de l'obduction, des fumeurs noirs et donc des gisements métallifères ont pu être charriés comme c'est le cas pour la colline de Zuha, ancien fumeur noir: elle est donc constituée de sulfures.

Posté par TPEmd0809 à 16:28 - Partie II : Traces de fumeurs noirs à terre : l'ophiolite d'Oman -

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Il faut d'ailleurs noter que les ophiolites d'Oman ont les caractéritisque d'une croute issue d'une dorsale à expansion rapide, similaire à la dorsale Est Pacifique.

Ce genre de dorsale ou le volume de materiel magmatique est trés important permet une activité hydrothermal intense et est donc propice aux formations de gites exhalatifs.

De plus en plus les dorsales et notamment la dorsale Est Pacifique, sont étudiés pour la mise en place de ce type de gite.

;)

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La vie

La vie 2

Bien entendu, et ce sont surtout elles qui vont nous intéresser, de nombreuses bactéries vivent blotties contre les cheminées hydrothermales. Totalement indépendantes de la lumière solaire, elles tirent leur énergie de l'oxydation d'éléments comme le soufre ou le manganèse (chimiolithoautotrophie). Tout comme les végétaux, elles utilisent le dioxyde de carbone pour fabriquer de la matière organique, la seule différence concernant la source d'énergie : au lieu de puiser celle-ci dans les rayons du soleil, elles emploient au contraire l'énergie chimique mise à leur disposition dans des molécules comme l'hydrogène sulfuré (H2S).

Chaque type de bactérie a des exigences physico-chimiques bien déterminées. Certaines vivent aux températures glaciales qui règnent dans le fond des océans. D'autres à une température plus clémente, entre 10° à 30°C, dans la zone ou les fluides hydrothermaux se mêlent aux eaux froides de l'océan. Elles servent de nourriture aux organismes filtreurs ou cohabitent par symbiose avec les pogonophores ou les moules géantes. Enfin, au niveau des parois minérales des cheminées se sont installés des bactéries hyperthermophiles, capables de résister aux températures élevées régnant dans cette région. Le record, détenu jusqu'à présent par la bactérie Pyrolobus Fumarii (113°C), vient d'être récemment pulvérisé par une souche qui se sent parfaitement à l'aise à 121°C ! Pour cultiver cette bactérie, il suffit de l'enfermer dans un autoclave, un appareil utilisé dans tous les hôpitaux et laboratoires du monde pour stériliser instruments et milieux de culture. A la sortie, non seulement la bactérie est vivante, mais elle s'est en plus multipliée !

La découverte d'une vie dans les profondeurs océaniques a permis d'étendre considérablement le champ de la biosphère terrestre. Plus récemment encore, des chercheurs ont identifié des bactéries vivant à plusieurs kilomètres de profondeur, dans des basaltes de la croûte terrestre. Cet environnement austère et inhospitalier présente de nombreuses ressemblances avec les évents et les fissures océaniques. Ici aussi, ces bactéries des profondeurs tirent leur énergie de composés chimiques prélevés dans les roches. L'eau, ainsi que le carbone, se fait cependant beaucoup plus rare qu'au niveau des sources chaudes abyssales, et le métabolisme des bactéries est donc extrêmement ralenti : elles ne se reproduiraient qu'une fois par siècle !

Le visage trompeur de l'hyperthermophilie

Il y a des milliards d'années, la jeune Terre devait représenter un milieu beaucoup plus chaud que celui que l'on connaît aujourd'hui. Il semble donc logique de penser que les premiers organismes vivants devaient être spécialement adaptés à cet environnement étouffant. Lorsqu'ils ont découvert les bactéries hyperthermophiles peuplant les évents des dorsales océaniques, les biologistes pensaient avoir mis la main sur l'un des organismes les plus primitifs de la planète (les hyperthermophiles appartiennent d'ailleurs à la lignée des archéobactéries, ce qui suggère d'emblée, et à tort comme nous allons le voir, une origine primitive).

En biologie, les apparences sont parfois trompeuses, et il peut-être risqué d'attribuer une origine primitive à des organismes qui semblent au premier abord mal dégrossis Les hyperthermophiles sont effectivement loin d'être des bactéries archaïques : ce sont au contraire des organismes très spécialisés, qui ont réussi à s'adapter à un milieu extrême après une longue évolution. Leur membrane cellulaire, constituée d'une seule couche, possède par exemple des lipides spécifiques capables de maintenir son imperméabilité, même à haute température. La stabilité des ARN ribosomiaux (constituants des ribosomes, les usines à protéines) et des ARN de transferts (qui, tels des petits camions, transportent les acides aminés jusqu'aux usines d'assemblage ribosomiques) a été améliorée par addition de groupements chimiques susceptibles d'augmenter le nombre de liaisons hydrophobes. L'ADN est également enrichi en cytosine et en guanine (la cytosine, qui se lie toujours avec la guanine, établit trois liaisons hydrogène, contre deux pour le couple adénine - thymine : l'ADN, qui peut être vu comme une échelle, possède alors plus de barreaux, ce qui renforce sa résistance). Enfin, nos championnes des hautes températures fabriquent aussi une enzyme particulière, la reverse gyrase, dont le rôle est d'emmêler la chaîne d'ADN en tout sens, pour former des superhélices capables d'empêcher une dénaturation de l'acide nucléique à haute température. Les bactéries hyperthermophiles des évents sous-marins ne seraient donc pas, comme les scientifiques l'avaient d'abord cru, des reliques des organismes les plus primitifs ayant colonisé la Terre.

  • 11 mois après...

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