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Posté(e)

S'il est en vie et là où le suppose, il doit bien taper aussi fort que possible. 200m de rocher, ou une cheminée naturelle... ça peut transmettre des ondes de choc, ou sonores, décelables par des capteurs appropriés ?

Espérons en un dénouement heureux.

Posté(e)

Mais je me posais justement une question ( en temps que neophyte en geologie ) :

creuser un puit vers une brdche souterraine ne risque pas de provoquer un effondrement lorsqu'il vont approher de la poche risquant d'ensevelir le pauvre gars ?

Une pensée également pour les deux journalistes retenus aussi :grand sourire:

Posté(e)

Bon, le contact "sonore" semble établi.

Et un forage en petit diamètre est en train d'être foncé.

creuser un puits vers une brdche souterraine ne risque pas de provoquer un effondrement lorsqu'il vont approher de la poche risquant d'ensevelir le pauvre gars ?

Non, pas de tels risques a priori. Quand l'outil, en tête de train de tige, arrivera dans la cavité (si la visée est bonne), la seule chose à craindre est une chute de train de tige...vite maîtrisée, et le spéléo ne va pas attendre juste en dessous.

J'ai pas vu l'info, mais je pense que le trou est foncé à l'air comprimé, au marteau fond de trou.

En espérant une bonne et rapide conclusion.

Edit:

Je n'ai pas bien compris la manip de déposer un container près de l'éboulis, que le spéléo piégé pourrait récupérer...

Tiens là, devant l'éboulis, il doit y avoir moyen de communiquer plus facilement qu'à travers 200m de roches. Les ondes sonores se propagent bien dans l'eau.

Les infos sont porteuses d'espoir.

Edit: Et des colorations à la fluo, pour lui faire savoir qu'on est là derrière l'éboulis ? Il y a du courant ? De quoi passer un fil avec un tout petit bouchon, et passer des messages...Et cet éboulis: rien à faire pour le déblayer ?

Et les risques avec la météo... faut faire vite là. Allez, courage !

Posté(e)

Salut tout le monde,

comme kayou, je ne comprends pas le pourquoi du comment du container déposé en amont de la zone éboulée.

sinon, j'aimerai bien avoir des précisions sur la manière dont les sons ont été perçus ; des images ont été montrées dans je ne sais plus quel JT et il semble que le matos utilisé soit un (ou plusieurs, pas précisé) géophone(s), genre ceux utilisés pour les études de vibrations. Réussir à entendre un gars qui tape un pavé sur la paroi à 200 m de profondeur en zappant le bruit de fond : belle prouesse ...si ce qui a été entendu est bien E. Establie.

mon autre interrogation concerne la cheminée en cours d'élargissement. y-a-t-il eu des traçages (ou autres) à une époque qui permet de dire que la cheminée et le boyau derrière l'éboulement communiquent ?

quoi qu'il en soit, souhaitons qu'il sorte rapidement.

à+

Gadin

ps : et un gros mot pour les c.... qui disent, "mais c'est qui qui paie le sauvetage ? le contribuable ?", mais non, banane, il est assuré....

Posté(e)
S'il est en vie et là où le suppose, il doit bien taper aussi fort que possible. 200m de rocher, ou une cheminée naturelle... ça peut transmettre des ondes de choc, ou sonores, décelables par des capteurs appropriés ?

Espérons en un dénouement heureux.

OUI !!! en effet, il suffit de prendre un kayou et de taper fort sur un autre kayou . :sourire::super::lasse:

Avec des capteurs hypersensibles, on décelera bien les ondes de choc.

C'est mieux que de taper sur des bambous.

Posté(e)

c'est avec tristesse que je viens d'apprendre qu' Eric est dcd

C’est une famille spéléologique meurtrie qui adresse ses condoléances à ses proches. Eric était sans aucun doute une élite et une référence en matière de plongée souterraine .

Pour avoir été pratiquant de cette discipline pendant des années cela me touche énormément.

Posté(e)

Parce qu'il était bénévole au spéléo-secours, il en a sortie quelques uns, des vivants .... et pas seulement, malheureusement.

mes pensées vont à sa famille et à la famille spéléo.

Gadin

Posté(e)

Toutes mes condoléances à la famille. La spéléo en plongée, sport à haut risque particulièrement en exploration, a à nouveau connu une victime.

J'avouerai qu'ayant connu, comme spéléo et membre volontaire de la protection civile belge, situation similaire à Rochefort (Belgique) même, ma commune, gouffre de Belvaux, je n'étais guère optimiste sur une issue favorable en Ardèche.

Les éléments majeurs en ce type d'accident sont, pour l'accidenté, la limitation 'courte' de l'air disponible en ses réserves propres, et la difficulté de trouver un refuge endéans un délai limité; et pour les sauveteurs, la problématique de ne pas risquer de nouvelles victimes par une précipitation des secours.

Ayant personnellement participé à la première équipe de secours à Belvaux, je soulignerai l'extrème angoisse de devoir renoncer à envoyer une équipe en pointe dans des conditions de péril extrème et avec une problématique de réussite minime, déjà temporellement trop tard!

Au gouffre de Belvaux, l'issue fut elle aussi fatale et, fait particulièrement funeste, l'impossibilité de retrouver le malheureux dont le corps est perdu dans le dédale 'déca'kilométrique alors inconnu de la Lesse souterraine.

Dans une deuxième circonstance, toujours à Rochefort même, trou Maulin, à 500 m. de mon domicile, l'issue fut favorable mais il s'agissait d'un réseau de la Lhomme bien connu, généralement à sec, sauf crue subite, aboutissant après une distance assez courte (250 m) à une salle supérieure bien connue, où 4 spéléos imprudents -la rivière était déjà en crue lors de leur entrée- purent trouver refuge pendant 4 jours.

Même en cette circonstance favorable, le sauvetage fut malaisé et une plongeuse experte du club de Namur -infirmière qui n'avait jamais plongé en grotte-, aidée par Marc Jazinski, plongeur en grotte expérimenté, pris beaucoup de risques pour joindre les isolés et leur apporter des premiers secours médicaux.

Posté(e)
c'est avec tristesse que je viens d'apprendre qu' Eric est dcd

C’est une famille spéléologique meurtrie qui adresse ses condoléances à ses proches. Eric était sans aucun doute une élite et une référence en matière de plongée souterraine .

Pour avoir été pratiquant de cette discipline pendant des années cela me touche énormément.

:super:

Ancien adepte de cette discipline (années 66/72 dans les Pyrénées), je suis également très touché par cette issue fatale.

Mes pensées vont en priorité à sa famille et à ses amis.

Mais question : Malgré une expérience acquise depuis longtemps, sortir seul n'était-il pas trop risqué ?

:super:

Invité Rémi BORNET
Posté(e)
Mais question : Malgré une expérience acquise depuis longtemps, sortir seul n'était-il pas trop risqué ?

Il s'agit d'un sport à risques, sortir à plusieurs ça permet parfois de pouvoir sauver quelqu'un, surtout en cavité classique non inondée. Dans le cas présent il aurait été 2 ou 3 l'issue aurait très vraissemblablement été la même... Que dire, que penser, je pense qu'il n'y a pas vraiment de réponse à ça... :super: Un éboulement sur une galerie inondée qui empêche de regagner la sortie c'est le pire qui puisse arriver, on y peut pas grand chose. Juste faire très attention là où on s'aventure et pire là où on tape, mais il n'y a pas toujours d'évidence de fragilité des roches, ou on ne les voit pas toujours.

@+

  • 3 semaines après...
Posté(e)

voici des nouvelles au sujet du secours d'Eric

Communiquer de la présidente de la fédération française de spéléo

Vous avez été très nombreux, spéléologues, spéléos plongeurs, français et étrangers, à suivre avec une très grande attention l’opération de sauvetage qui s’est achevée en Ardèche le jeudi 14 octobre 2010.

L’opération avait pour but de retrouver Eric Establie, un des spéléo-plongeur français de référence, non réapparu à l’issue d’une plongée exploratoire du siphon de la grotte de la Dragonnière de Gaud (Labastide de Virac), le dimanche 3 octobre dernier.

Cette opération longue et complexe, coordonnée par le SSF 07 (Spéléo Secours Français de l’Ardèche) s’est finalement terminée par un «électrochoc» lorsque après une semaine de recherches assidues Eric a été retrouvé, décédé, dans le siphon par les équipes de sauvetage.

Cette nouvelle qui fut brutale et difficile à admettre, d’autant que de multiples éléments nourrissaient encore jusqu'à la dernière minute, de très nombreux espoirs laissant à penser que Eric était vivant, et donc probablement réfugié au sec dans une suite exondée de ce siphon.

Dès l’annonce du décès, les opérations de sauvetage ont été arrêtées par Monsieur le Préfet de l’Ardèche. Le dossier a été transmis à Monsieur le Procureur de la République de Privas pour l’instruction judicaire (enquête, analyse des possibilités concernant la récupération du corps d’Eric…).

Aujourd’hui, la Fédération française de spéléologie, tout particulièrement le CDS 07 et le SSF, ne peuvent imaginer un seul instant laisser Eric Establie dans ce siphon sans tenter de mettre en œuvre tout ce qui est en leur pouvoir pour essayer de le sortir au plus tôt de cet environnement.

Cette volonté unanime d’agir est confortée par de très nombreuses propositions spontanées d’aides, de soutiens et d’appuis de tous ordres qui nous sont parvenues.

Nous ne pouvons rester insensibles et inactifs devant ces manifestations spontanées de solidarité sans précédent de l’ensemble de notre communauté spéléologique.

Ainsi, face à cet élan, le SSF et le CDS 07 ont élaboré une stratégie à deux niveaux :

Niveau I

La reprise immédiate des travaux de désobstruction du puits de Ronze (voir synthèse topographique et Topo puits Ronze), où durant les opérations de secours, la profondeur de -70 mètres a été atteinte. Les explorations ont été arrêtées dans un boyau étroit avec une verticale estimée à 5 mètres au-delà des 3 mètres encore à élargir.

Il reste encore 110 mètres de dénivelée à descendre pour atteindre la zone noyée et environ 600 mètres en plan pour rejoindre le terminus topographique de la Dragonnière de Gaud.

Niveau II

Le démarrage d’une nouvelle étude très précise du chantier de forage mis en œuvre sur le plateau (point 2 du plan joint) où la profondeur de -110 m a été atteinte. Cette étude devra, dans un premier temps, évaluer les possibilités, les coûts, mais aussi, les diverses stratégies qui pourraient s’envisager par des techniques de forage.

Opération du SSF afin de sortir le corps d'Eric

Samedi 30 novembre 2010 - 08 heures 00

Vendredi, les travaux se sont poursuivis sur le site du Puits de Ronze. La première équipe à descendre a été directement au fond de la cavité. Une fois l’analyse de gaz effectuée et le déblaiement réalisé, la désobstruction a pu reprendre. Une nouvelle fois, les gaz ont obligé la suspension des travaux. En attendant, les équipes remontent de quelques mètres et cherchent dans de nouveaux passages.

Pendant ce moment, une des équipes a découvert à la base du P20, un petit réseau et un nouveau puits de 7 mètres. Hélas, rapidement explorée cette verticale n’a pas livré de continuation évidente.

Au rythme de l’évacuation des gaz, les équipes se succèdent au chantier du fond. La perte de temps est évidente mais chacun cherche une solution ou une idée pour continuer. Malgré tout mètre par mètre, on avance.

Lors de la phase de secours, une cavité a été repérée dans les falaises, quelques dizaines de mètres au dessus de la Dragonnière de Gaud. Cette cavité « DRA 1.0 ou L1 » est à 80 mètres au dessus de l’Ardèche et 70 mètres au dessus de l’entrée de la Dragonnière. Déjà inspectée, plusieurs personnes pensaient qu’elle devait à nouveau être visitée. Vendredi 29 octobre, une équipe se charge de refaire la visite. Après une demi-heure de marche, la cavité est à nouveau parcourue. Un passage est désobstrué et après un passage bas remontant, la suite découverte. De nouveau, les gaz ont obligé les premiers de l’équipe à sortir. Le taux de CO 2 est trop élevé, il faut faire marche arrière. Par contre, nouveau signe, la cavité souffle. Une hypothèse est mise en avant : les gaz poussés dans le puits de Ronze ne sortiraient-ils pas par cet orifice ? Samedi, une nouvelle équipe aura comme mission d’aller contrôler ce taux de gaz et en fonction des valeurs, une corrélation pourra peut-être être faite entre le puits de Ronze et la grotte L1. Si les taux de gaz le permettent, l’exploration pourra alors continuer.

Vendredi à 10h00, une réunion a eu lieu en Mairie de Labastide de Virac en présence de Monsieur le Procureur de la République de Privas, Monsieur le Maire de Labastide de Virac, la Gendarmerie Nationale, et les spécialistes du SSF. A l’issue de cette réunion, le point presse s’est tenu devant l’entrée de la cavité. Plusieurs médias de la presse écrite et télévisuelle ont été accueillis et plusieurs interlocuteurs ont pu répondre à leurs questions.

Les spéléos qui ont œuvré sur le site vendredi sont des départements suivant : Ardèche, Aveyron, Gers, Lozère, Hautes-Pyrénées, Vaucluse.

Vendredi 29 octobre 2010 - 08 heures 00

Jeudi 28 octobre 2010, les équipes avaient comme mission de poursuivre l’ouverture du petit méandre commencé il y a deux jours dans le puits de 20 mètres. L’élargissement est effectué sur 5 mètres maintenant. Parallèlement tous les passages sont à nouveaux vérifiés pour ne négliger aucune continuation possible. Une escalade a été effectuée dans le puits de 13 mètres. Elle est remontée sur plus de 23 mètres mais la roche se pince et le passage n’est plus possible. Le fond intrigue toujours, après une mesure de gaz négative, une équipe de 4 spéléos est descendue au point bas du puits terminal. Après avoir fouillé les moindres recoins, plusieurs passages présentent un intérêt, notamment un derrière lequel le vide est présent. Un méandre peu incliné semble partir. Il est décidé de donner la priorité à ce nouveau chantier qui semble plus intéressant, tout au moins dans l’immédiat. Le câble d’alimentation électrique est descendu ainsi que la ligne téléphonique. Une équipe d’artificiers a procédé à une série de tirs dans ce passage à la profondeur de –125 mètres.

Le changement climatique à l’extérieur a des influences sur le comportement de la ventilation dans la cavité. Malgré les milliers de mètres cubes injectés dans le gouffre, le gaz est remonté dans le puits final. Aussitôt alertés par le détecteur de gaz, les désobstructeurs sont remontés quelques dizaines de mètres plus hauts. Ce phénomène d’inversion des courants d’air en fonction des conditions climatiques extérieures est bien connu des spéléos. La cavité vit au rythme de la météo.

Mais cela une répercussion immédiate, l’arrêt des travaux, tant que la puissance des ventilateurs n’arrive pas à contrecarrer cette inversion. Nous allons donc dès vendredi matin encore augmenter la puissance des ventilateurs.

Ce jour, les équipes du Puits de Ronze ont également reçu une visite de courtoisie de la part de Monsieur Jean Rampon, Sous-préfet de Largentière. Cette visite est un nouveau signe d’encouragement à toutes les personnes qui œuvrent sur l’opération.

Les équipes qui ont travaillé sur le site aujourd’hui viennent des départements suivants : Aveyron, Alpes-Maritimes, Gers, Hautes-Pyrénées, Lozère, Vaucluse, Gard et Ardèche soit au total 22 personnes.

Vendredi 29 octobre 2010, un point presse sera organisé par le SSF en présence de Monsieur Le Procureur de la République à 10h30 au Puits de Ronze à Labastide de Virac.

Nous devons ajouter à la liste de nos remerciements :

* Le restaurant COCO à Vagnas pour la fourniture des repas.

Jeudi 28 octobre 2010 - 08 heures 00

Mercredi 27 octobre a été une journée difficile pour les équipes travaillant au Puits de Ronze. En effet, la zone où la suite a été repérée est très étroite et nécessite beaucoup de travail de la part des artificiers. Plusieurs équipes se sont relayées mais la tâche est ardue. Mètre par mètre, au fil des heures, la roche est rognée. Hélas, nous ne pouvons toujours pas voir ce qu’il y a au bout de ce passage étroit. Une nouvelle série de tirs sera nécessaire. L’air de la ventilation forcée s’engouffre dans ce passage ; c’est bon signe, mais combien de mètres sont encore à élargir ? Chaque spéléo se pose la question, mais tous sont persuadés que rapidement nous allons trouver du volume qui permettra une avancée significative.

Pour améliorer la ventilation au fond de la cavité, un ventilateur a été descendu au bas des premiers puits. Il a été placé dans une zone où la section de la galerie est cylindrique et assez petite. Son rôle est de propulser plus loin le souffle d’air frais venant de l’extérieur.

En prévision d’un travail long et difficile, les moyens de forage des trous de mine vont évoluer à partir de jeudi. Une équipe a installé un câble électrique en 220 volts jusqu’au chantier terminal. Les équipes auront ainsi beaucoup plus d’autonomies et cela évitera l’incessant va-et-vient avec la surface pour renouveler les batteries des perforateurs.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, cette journée a été laborieuse malgré toute la volonté et l’énergie déployées par les équipes des départements du Gers, de l’Aveyron, des Hautes-Alpes, de l’Ariège, des Hautes-Pyrénées, des Alpes-Maritimes et bien entendu des Ardéchois. L’avancée n’a pas été significative mais la persévérance payera surement demain.

Mercredi 27 octobre 2010 - 08 heures 00

Mardi, les équipes ont repris leur mission à partir du sommet du puits de 22 mètres.

L’exploration du fond de ce dernier a été compliquée par la persistance de la présence de CO2 et a nécessité l’emploi d’un matériel adapté. Aucune suite n’a été repérée à ce niveau, le fond est colmaté et seule l’eau arrive a s’infiltrer. En remontant le puits, une lucarne a été découverte par laquelle sort le courant d’air ce qui est une indication intéressante pour une perspective de continuation et permet de retrouver des taux corrects de gaz dans cette zone.

Cette bonne information, remontée du fond à la surface par le téléphone, a donné lieu à l’engagement d’une nouvelle équipe d’artificiers. Leur mission a consisté à ouvrir l’entrée de cette petite galerie. Pendant plusieurs heures, les tirs d’explosif se sont succédés jusqu’en fin d’après midi et ont permis de progresser de plus de deux mètres. Le conduit continue, moins étroit mais toujours impénétrable, avant de sembler s’ouvrir sur une nouvelle verticale. L’objectif de mercredi est ainsi tout désigné.

Les dernières équipes à pénétrer sous terre de la journée ont eu en charge de nettoyer certains passages dans la partie basse de la cavité pour améliorer le confort de progression.

Lors de cette journée, une autre action très minutieuse et importante a été organisée. Une équipe a effectué les relevés topographiques des nouveaux réseaux de la cavité. D’après ces derniers calculs, la cote de -120 mètres vient d’être atteinte.

En fin d’après-midi, Monsieur Raffin, Procureur de la République de Privas, accompagné de Monsieur Marron, Maire de LaBastide de Virac et du Capitaine Stressel, commandant de la compagnie de la Gendarmerie Nationale de Largentière, nous ont honorés de leur visite. Une présentation de la gestion de l’opération, du site, des moyens et des personnes a été faite. Un exposé sur l’état d’avancement des travaux et des conditions de travail également. Monsieur le Procureur a remercié l’ensemble des participants pour leur implication et leur détermination et nous a renouvelé son soutien. Monsieur le Maire a également remercié toute l’assemblée et a annoncé sa confiance en la réussite de l’opération.

Mardi 26 octobre 2010 - 08 heures 00

La journée de lundi a été consacrée à l’élargissement des accès des petits puits découverts dimanche en début de soirée. Une fois améliorés, ces passages ont permis de mieux visionner le vide suivant d’une trentaine de mètres de hauteur. Ensuite, les artificiers du Spéléo Secours Français ont commencé l’ouverture de la tête de puits. En fin d’après midi, le puits était équipé d’une corde et la première descente a été effectuée.

En réalité, la verticale se divise en deux. Un premier jet de 17 mètres qui bute sur un rétrécissement obstrué en partie par des blocs. Une fois déblayé, le passage livre le second jet qui mesure dans les 22 mètres. La topographie des lieux,nous le confirmera, mais la hauteur de la verticale est sans doute proche des quarante mètres. La côte de –120 mètres semble donc atteinte.

Chaque jour, nous rapproche du niveau aquatique mais il reste encore plusieurs dizaines de mètres à parcourir.

Côté technique, les moyens de ventilation de la cavité ont été encore renforcés. Un puissant ventilateur débitant 22 000 m3/heure est posé sur l’entrée de la cavité, ce qui permet d’améliorer encore un peu plus le confort des équipes de désobstruction du Spéléo Secours Français. La sécurité du chantier est renforcée grâce à la disponibilité de moyens de ventilation et d’alimentation électrique de remplacement en cas de panne.

Les efforts des spéléos pour cette journée du 25 octobre ont encore été récompensés. Les équipes étaient composées, outre des spéléos Ardéchois, de spéléos des Hautes-Alpes, de l’Aveyron, du Jura, de la Drôme...

Grâce au soutien de tous : spéléos, anciens spéléos, donateurs financiers, donateurs matériel, l’opération avance.

Nous devons remercier particulièrement :

* Les équipes d’ERDF de Joyeuse et son responsable Monsieur Xavier Tourre.

* Intermarché Vallon- Pont- d’Arc et son propriétaire Monsieur Ortiz

* La société de location de matériel LOXAM à Pierrelatte

* L’entreprise de TP de Monsieur Guy Charmasson de La Bastide de Virac

* La commune de La Bastide de Virac et son Maire Monsieur Jacques Marron

Lundi 25 octobre 2010 - 08 heures 00

Samedi 23 octobre 2010 - Reprise des travaux de désobstruction sur le puits de Ronze

Depuis l’arrêt des opérations de sauvetage, les équipes du Spéléo Secours Français n’ont eu de cesse de poursuivre un important travail de fond afin d’obtenir toutes les autorisations nécessaires à la reprise des travaux au puits de Ronze situé sur la commune de la Bastide de Virac et susceptible de rapprocher les équipes de secours d’Eric Establie.

Ainsi, ce samedi 23 octobre a marqué le départ de l’action de solidarité décidée par la communauté spéléologique et organisée conjointement par la FFS, le SSF et le Comité Départemental de Spéléologie de l’Ardèche sous la direction de sa commission secours.

Durant ce week-end, ce sont donc près de trente spéléos qui se sont relayés sur place, non seulement pour poursuivre la désobstruction terminale de cette cavité mais aussi celle de plusieurs passages intermédiaires encore trop étroits. Un puissant système de ventilation et une liaison téléphonique ont aussi été installés afin de parfaire la sécurité des équipes intervenantes.

Grâce à ces équipements et aux moyens déployés, les dernières personnes sorties du gouffre en fin de soirée ce dimanche ont pu annoncer des perspectives prometteuses. En effet, suite à l’agrandissement du boyau final, un petit puits de 5 mètres a été descendu, suivi d’un court méandre et d’une escalade de 4 mètres. Ensuite, deux puits, un de 7 mètres et un de 8 mètres, ont également pu être explorés. L’équipe de pointe s’est alors arrêtée au sommet d’un nouveau puits estimé à une trentaine de mètres. Le départ de cette verticale, pour l’instant trop étroit, ne leur a cependant pas permis son franchissement immédiat.

Les tous premiers résultats de ce week-end sont très prometteurs. Ils vont dorénavant se poursuivre dans un constant souci d’amélioration et d’optimisation des techniques mises en œuvre.

Aujourd’hui, c’est une nouvelle équipe qui a pris le relais sur le site afin de poursuivre la désobstruction de ce gouffre. La motivation est là, bien présente et tous les intervenants qu’ils soient comme ce week-end de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, des Alpes-Maritimes ou d’ailleurs sont tous très fiers du travail effectué et des résultats obtenus.

La tâche sera cependant encore très difficile avant de pouvoir espérer atteindre le niveau aquatique où se trouve Eric et cela les sauveteurs le savent bien. Des sauveteurs qui savent aussi pouvoir compter sur l’ensemble de la commune de la Bastide de Virac et de son Maire, qui leur apportent un soutien de très grande valeur, ainsi que sur tous ceux qui ont répondu depuis vendredi soir, techniciens ou donateurs, à l’appel à solidarité.

Invité valanni
Posté(e)

Des équipes de spéléologues se relayent 24 heures sur 24 sur les lieux", nous explique un Spéléo Secours.

Voilà plus de deux semaines qu'une vingtaine de spécialistes travaille nuit et jour pour remonter le corps de leur collègue Eric Establie.

Ce spéléologue aguerri de 45 ans, est décédé le dimanche 3 octobre à Labastide-de-Virac, dans les Gorges de l'Ardèche.

Sa dépouille a été localisée, après une semaine de recherches, le soir du lundi 10 octobre.

Depuis, un véritable élan de solidarité s'est créé dans l'espoir de remonter son corps.

Pour les spéléologues présents sur place, l'espoir est grand d'atteindre la cavité inondée où se trouve le corps d'Eric Establie. Les spéléologues "exploitent" une cheminée naturelle qui mène jusqu'à la cavité.

Une cheminée profonde de 180 mètres. "Pour l'instant nous en sommes à plus de 135 mètres", nous rapporte le Spéléo Secours. La semaine passé 60 mètres ont été creusés.

Mais les conditions météorologiques de ce week-end ont fortement pénalisé l'avancée des opérations. Des pluies torrentielles se sont abattues dans les gorges de l'Ardèche.

"Beaucoup d'eau a coulé dans la cavité. La cheminée naturelle a donc été obstruée par l'eau de pluie, empêchant ainsi la poursuite du creusage", explique au Post un des spéléologues en charge des recherches.

"Ces perturbations météorologiques sont dommageables car de nombreux bénévoles ont profité du week-end de la Toussaint pour contribuer aux recherches. Mais ce n'est que parti remise", ajoute optimiste le Spéléo Secours.

Les recherches devraient reprendre mardi midi, une fois que l'eau se sera totalement écoulée.

"Hormis les contingences météos aucun obstacle ne vient entraver l'avancée des recherches. Nous disposons des moyens humains et financiers pour réaliser cette opération sereinement", nous indique le Spéléo Secours.

source : Le Post

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