cyrille74 Posté(e) 6 octobre 2010 Signaler Posté(e) 6 octobre 2010 Bonjour à toutes et à tous, Voilà plusieurs fois que j'entends dire que le cristallier Jacques Balmat s'est tué au pic du Tenneverge (cirque du Fer à Cheval - Haute Savoie / Valais) en cherchant de l'or. Or, (si je puis dire ...), je n'ai jamais vu dans le coin que des roches sédimentaires et quelques nodules de limonite, des calcites, des quartz ou des dolomites. La présence de minerai, or ou autres, a t'elle été prouvée plus récemment ? C'est une question de pure curiosité, mais quand on connaît le coin on peut se dire qu'un cristallier qui grimpe là-haut régulièrement pour chercher de l'or ... est complètement fondu :coucou!: Citer
Papyfred Posté(e) 6 octobre 2010 Signaler Posté(e) 6 octobre 2010 En cherchant un peu, tu trouveras des illustrations montrant l'endroit - dans la paroi - où périt J. Balmat… On peut imaginer que sa passion de la recherche de l'or, finit par l'emporter sur sa raison. Dans les terrains sédimentaires on trouve " Hans von allen Strasse ", " l'or des fous "… Va savoir ce que Balmat cherchait là-haut ? Il a emporté ce secret avec lui ! À+ Citer
serguen91 Posté(e) 7 octobre 2010 Signaler Posté(e) 7 octobre 2010 Bonjour, Je ne connais pas trop la Savoie ni meme l'histoire de Balmat vis a vis de l'or, mais sous reserve que ce soit dans ce coin là il existe une "legende" ? sur une grotte ornée d'or située dans le Val de Fier ! Rapport ou non ? j'en sais rien pour le moment car je vais bientot lire l'affaire quand elle sera sur mon ordinateur ! A bientot Serge Citer
cyrille74 Posté(e) 8 octobre 2010 Auteur Signaler Posté(e) 8 octobre 2010 Merci Papyfred et Serge pour vos réponses. Effectivement, j'ai trouvé sur geol-alp une photo du secteur ou Jacques Balmat se serait déroché, dans les vires de Prazon. L'or des fous, la pyrite, se trouve effectivement plus facilement dans ces terrains. Vires de Prazon au Tenneverge-Ruan Quant à l'or du Fier, là c'est la première fois que j'en entends parler. Le Fier prenant sa source dans une région bien calcaire (Mt Charvin dans le massif des Aravis au dessus de Thônes) on doit être dans la même illusion du caillou doré qui brille. Si d'autres lecteurs de ce post ont plus de précisions ou ont traîné leurs guêtres dans ce coin, je suis preneur de récits complémentaires. Merci. Cyrille Citer
greg la veine Posté(e) 8 octobre 2010 Signaler Posté(e) 8 octobre 2010 alors en complément quelques modestes contributions : bien possible que Balmat ait confondu Or et pyrite > dans ce genre de terrain, cela n'aurait rien d'étonnant ! Effectivement, je vois mal de l'or dans ce secteur moi aussi même si à travers le monde certaines zones sédimantaires puissent être aurifères Pour le Fier : comme la plupart des torrents qui traversent les collines entre Albens et la Roche / Foron (Usses, Chéran, Leysse, Fier...), il a été trouvé de l'or aluvionnaire. Cela a même conduit à plusieurs exploitants professionnels au siècle dernier. L'Or viendrait des moraines glaciaires et molasses du tertiaire remaniées par ces torrents. si cela peut t'avancer greg la veine Citer
serguen91 Posté(e) 8 octobre 2010 Signaler Posté(e) 8 octobre 2010 Merci Papyfred et Serge pour vos réponses.Effectivement, j'ai trouvé sur geol-alp une photo du secteur ou Jacques Balmat se serait déroché, dans les vires de Prazon. L'or des fous, la pyrite, se trouve effectivement plus facilement dans ces terrains. Vires de Prazon au Tenneverge-Ruan Quant à l'or du Fier, là c'est la première fois que j'en entends parler. Le Fier prenant sa source dans une région bien calcaire (Mt Charvin dans le massif des Aravis au dessus de Thônes) on doit être dans la même illusion du caillou doré qui brille. Si d'autres lecteurs de ce post ont plus de précisions ou ont traîné leurs guêtres dans ce coin, je suis preneur de récits complémentaires. Merci. Cyrille OK je regardes ce que j'ai de ce côte là Serge Citer
serguen91 Posté(e) 8 octobre 2010 Signaler Posté(e) 8 octobre 2010 Voila la legende du Val de Fier LA GROTTE AURIFÈRE DU MONT CLAIGEON COCRAIR ET SA LÉGENDE. Rien haut, sous les sapins, dans l'épaisse feuiliée, Dans l'antre du rocher où naît le jeune aiglon ; Où reviennent les morts, parfois dans la veillée, Dans leurs suaires blancs demander leur pardon. Dans le gouffre, dit-on, mai Ire Satan chuchote, Au fond du puits obscur, étrcignanl un devin. Mais ne le craignez point ! pour aller à la grotte, Sous les ombrages frais, voici votre chemin. k Au-dessous des grands bois, une leinle rosée, Rayonne el resplendit aux feux naissants du jour. s — ||B — Une taible vapeur, une fine rosée, Couvre l'herbe îles champs et les blés tout autour. C'est l'heure do sortir, d'errer dans la campagne, Jk»gravir le Glaîrgeoti aux sublimes verdeurs, C'est l'heure où le berger parcourt sur la montagne Les prés et les genêts aux alpestres senteurs. Prenez au sud-ouest, aux portes de la ville, A gauche un tracé blanc le long des grands noyers. Puis, à droite, montez la colline fertile Où court le pampre vert des riches mttayers. Faites halte un instant ! Admirez, dans l'espace, ta vite, les vallons. Sur ce riant plateau, Sur la tendre fougère, en maître prenez place, Kl bientôt gravissez le sentier du hameau. Des rustiques maisons la modeste toiture Abrite les vieux murs, et tout près une croix, Sur le bord du chemin, monte dans la verdure Kl le pâtre rêveur vient y prier parfois. Plus haut sont les sapins, à deux pas la caverne Où poussent les buissons couronnant les rochers. De ce site élevé, l'oeil de l'homme discerne La plaine et les coteaux et leurs nombreux clochers! Maintenant, contez-nous, vieillard à barbe grise, La lutte de Cocrair au'fond de sa prison 1 Ses cris de désespoir, sa maudite entreprise Kl sa triste rencontre avec un noir démon? De grâce! o'uvrez vos lianes? parlez gouffre aurifère ? Montagne receleuse, où gil votre trésor? Précipice insondable où dort plus d'un mystère, Dites-nous en ce jour où sont vos mines d'or? Mais ï^choseul répond, ta sybilleest muette Sous la voûte du bloc répercutant ma voix. Et, dans les sapins noirs, la funèbre chouette Pousse son cri terrible au plus profond du bois. Au milieu de la nuit erre parfois une ombre Sur la crête des monts qui s'élèvent dans l'air. Mais bientôt l'ombre fuit uans la caverne sombre Où messire Satan a terrassé Cocrair! Sous les sapins, dans l'épaisse feuillée, Dans l'antre du rocher où nait le jeune aiglon ; Où reviennent les morts, pi fois dans la veillée, Dans leurs suaires blancs Demander leur pardon. Dans le goulTre, dit-on, maître Satan chuchote, Au fond du puits obscur étreignant un devin - Mais ne le craignez point! pour aller à la grotte, Sous les ombrages frais, vous avez le chemin. Asix kilomètres de Rumilly, au-dessousde l'une des cimes du mont Clairgeon cl près de la forêt du Sappenay, existe la grotte de Cocrair appelée eu patois la Ikinnai à Cocrair, en souvenir d'un tragique événement dont elle fut le théâtre vers l'année 1770. Un petit ruisseau sur les bords duquel gil un sable mêlé de paillettes d'or parcourt le fondde celte caverne qui a plus de trente mètres de profondeur.— L'appât du gain causa la perte de Cocrair. L'entrée de la grotte est facile el doit se faire en marchant et presque en se (ratnant à reculons, dans un couloir étroit, sur un parcours de quatre mètres environ, jusqu'à un point où ce singulier passage s'agrandit et permet à l'explorateur de se retourner et d'étudier la place. Kn cet endroit, l'illuminationde la caverne présente un aspect extraordinaire, fantastique et féerique.Nous-mêmeavons visité plusieurs foisle couloirel le premier puits où la descente est facileel n'offre plus aujourd'hui aucun danger, mais nécessite l'emploi d'échelles de bois ou de cordes. L'accèsau secondpuits où gisent, dit-on, les paillettes d'or est plus difficileel un déblaiement préalable est nécessaire, les bergers ou les explorateurs ayant combléde pierres et de cailloux l'ouverture de ce second puits. Or, un dimanche de l'année 1770, dit la légende, Cocrair qui s'était donné au diable, était descendu, selon une habitude fréquente, dans la grotte accompagné par deux de ses amis. — Lorsque l'heure du retour arriva, ces deux derniers seuls purent s'échapper el Cocrair fut retenu captif. — Maisbientôt la femmede celui-ci, instruite par\Ics camarades de son mari — 122 — de cette triste situation, implora la commisération publique à l'effet d'obtenir aide et prompte assistance. Aussitôt une troupe nombreuse partit de la ville cl du hameau de Dessine et en peu d'inslants fut massée autour de la caverne où des cordes furent tendues au malheureux Cocrair. — Celui-ci usa de ce secours inespéré, el arriva jusqu'à une certaine hauteur qu'il ne put jamais dépasser ni franchir, s'écriant qu'il en était empêché.— Eu vain le peuple essaya de le sortir, en vain on lui fit tenir des vivres, Cocrair mourut cl resta enfoui dans la grotte, jusqu'en 1798, époque où un militaire ayant entendu raconter l'aventure, voulut descendre dans la caverne, d où il rapporta une partie des ossemeuts de cet infortuné. C'est difficile pour moi de tout me rappeller car je dois avoir plusieurs milliers de documents sur l'or et j'ai pas tout referencé ! Mais ce conte là je l'avais lu il y a peu de temps ! Serge Citer
cyrille74 Posté(e) 11 octobre 2010 Auteur Signaler Posté(e) 11 octobre 2010 Merci Serge de nous avons posté ce conte pour orpailleur savoyard. La mention Rumilly à 6km indique qu'on est assez en aval du cours du Fier, donc loin des Aravis, dans une zone plus plate. Il faudra que je regarde quel glacier aurait pu charrier de l'or jusque là : glacier du Rhône ? Bonne journée. Cyrille Citer
cyrille74 Posté(e) 11 octobre 2010 Auteur Signaler Posté(e) 11 octobre 2010 Re-bonjour à toutes et à tous, Le lien vers la photo des vires de Prazon où Balmat aurait chuté ne semble pas fonctionner. Voilà donc l'image en clair, extraite de "GEOL-ALP" (http://www.geol-alp.com), par Maurice GIDON, 1998-2009. Cyrille Citer
victor D Posté(e) 11 octobre 2010 Signaler Posté(e) 11 octobre 2010 Salut à tous! Pour info une fiction se rapporte plus ou moins à l'or de Balmat: -Le silence des glaces; Patrick Breuzé. Coll. Pocket, éd. Presses de la cité. Perso ce n'est pas un bouquin qui m'a marqué (lu vite fait dans le train je dois reconnaître). N.B: [*]...même si à travers le monde certaines zones sédimantaires puissent être aurifères greg la veine C'était une des explications de l'origine du « mythique »or alluvionnaire de la Jordanne dans le Cantal. En effet H. Vuittennez aurait récolté des micro pépites dans les marno-calcaires bordant la ville d'Aurillac traversée par cette rivière... Citer
trenen23 Posté(e) 11 octobre 2010 Signaler Posté(e) 11 octobre 2010 Ca aussi j'ai écouté dire ... Serge Citer
benevolus Posté(e) 11 octobre 2010 Signaler Posté(e) 11 octobre 2010 Il y a eu beaucoup de légendes colportées au fil des siècles dans ce secteur. Entre autre celle-ci: http://www.sixtferacheval.com/patrimoine/bouquetin.php Il y a eu l'or des Aiguilles Rouges, l'or du Passon, l'or de l'Arveyron. Balmat a toujours été à la recherche du précieux métal, il a parcouru les régions limitrophes (Suisse, Italie). Ce n'est pas le dernier puisque "l'or du Passon" est une histoire récente ! (elle avait même été relatée dans un magazine avec le choix des mots et le choc des photos). page sur Jacques Balmat dans le site du club de minéralogie de Chamonix: http://www.mineralogie-chamonix.org/?op=ht...acques%20balmat Citer
cyrille74 Posté(e) 11 octobre 2010 Auteur Signaler Posté(e) 11 octobre 2010 De l'autre côté de la frontière entre le Ruan et les Dents du Midi, une mine d'arsenic et or (mispickel ou arsenopyrite) semble bien connue de nos voisins suisses : http://www.tourduruan.com/pages/etapes/sal...osson/mines.php Cyrille Citer
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