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Posté(e)

Tant que le débat reste courtois, prolongeons-le, au contraire. Parce que moi, qui suis bête, mais pas méchant, j'aime bien comprendre !

" Elle s'enfla si bien qu'elle creva ", c'est le sort réservé à notre étoile (et à bien d'autres), mais notre petite planète pierreuse, pour qu'elle prenne de l'embonpoint, qu'elle s'enfle - " pécore ", qu'elle grossisse, n'aurait-elle pas besoin d'un apport de matières ? (D'ailleurs, n'était-ce pas de cette façon qu'elle commença sa croissance ?)

Invité Sparnacum
Posté(e)

Salut Alain

pour l'instant difficile d'affirmer que notre planète enfle mais je te recommande la lecture de l'article ci dessous:

http://www.earthbyte.org/people/dietmar/Pd...e_Science08.pdf

Si quelqu'un parvient à traduire ça en Français ??? pour les gens normaux. Ca serait sympa.

ça date de 2008 c'est publié dans Sciences et ça tente de présenter la synthèse des causes de fluctuations du volume océanique qui lui , c'est certain a fluctué.

L'exemple modélisé se trouve au New Jersey et les auteurs Müller, Sdrolias, Gaina, Steinberger et Heine partent d'une montée du niveau marin bien connue: celle du Crétacé pour démontrer la validité de leurs calculs: ca me parait un peu léger et on espère que ce n'est qu'un exemple de calcul

on peut retenir, en plus des influences climatiques, 3 facteurs qui influencent le volume des océans:

- la création des "large igneous provinces (LIPs)", par exemple l'Icelande ou les Kerguelen

- la sédimentation oceanique sedimentation,

- "changes in oceanic crustal area"

les auteurs affirment que le premier parametre (LIPs) a une incidence sur le volume global des océans ce qui correpond en effet aux variations eustatiques de 1er ordre de Haq Hardenbol et Vail publiées en 1987.

En aucun cas les auteurs de cet article n'expriment une augmentation de volume de notre planete :clown: :clown: ... mais partent plutot du principe que la croute océanique a un volume constant (alors que ce n'est pas le cas pour le Pacifique ???) et que le volume des eaux océaniques fluctue en raison de beaucoup de parametres, dont la production basaltiques de type icelandais et donc pas uniquement le climat : On est a l'échelle géologique, rien a voir avec l'echelle humaine, l'humain ayant évolué grace aux Glaciations.

Nos débats politisés sur le rechauffement climatiques sont bien peu de chose : la pointe de l'antenne de la tour Eiffel sur une "echelle de temps géologique" de 325m :sourire:

Pour l'Homo sapiens qui ne souhaiterait pas lire cet article on peut retenir que si on trouve des fossiles de Micraster ou des Campanile giganteum loin des cotes ca signifie peut etre qu'ils y a eu d'importantes productions basaltiques quelque part au milieu d'un océan ou encore que le bassin concerné a subi une subsidence localisée a cause d'un réajustement mantellique profond.

Bonne lecture et préparez les glaçons pour les maux de tete.

Marc

Posté(e)
ça date de 2008 c'est publié dans Sciences et ça tente de présenter la synthèse des causes de fluctuations du volume océanique qui lui , c'est certain a fluctué.

(...)

on peut retenir, en plus des influences climatiques, 3 facteurs qui influencent le volume des océans:

- la création des "large igneous provinces (LIPs)", par exemple l'Icelande ou les Kerguelen

- la sédimentation oceanique sedimentation,

- "changes in oceanic crustal area"

les auteurs affirment que le premier parametre (LIPs) a une incidence sur le volume global des océans ce qui correpond en effet aux variations eustatiques de 1er ordre de Haq Hardenbol et Vail publiées en 1987.

Juste une petite précision, qui tient peut être aux problèmes de traduction en français : il ne s'agit pas du volume océanique, mais du niveau moyen des océans ("sea-level"), ce sont 2 choses bien différentes...

A+

Géomorpho

Posté(e)
Juste une petite précision, qui tient peut être aux problèmes de traduction en français : il ne s'agit pas du volume océanique, mais du niveau moyen des océans ("sea-level"), ce sont 2 choses bien différentes...

Si si, il s'agit bien du volume océanique. Le raisonnement de Dietmar était le suivant:

D'une part, la profondeur de la lithosphère océanique est corrélée à son âge. D'autre part si on fait une reconstruction de l'évolution des océans en suivant le modèle de la tectonique des plaques, on peut déterminer la surface de lithosphère océanique par tranche d'âge aux différentes époques. à partir de ses données on peut en déduire la profondeur moyenne des océans par époque et donc leur volume total.

Si le volume des océans était réduit à certaines époques, et en postulant que le volume d'eau sur terre est resté à peut près constant, on en déduit que les bassins n'étaient pas assez grand pour contenir toute l'eau, et qu'il y avait donc des transgressions à ces époques. Et hop, on publie çà dans Science :-)

Posté(e)

@Geomorpho : oui mais si j'ai bien suivi (pas sûr sûr), pour arriver à l'évaluation de variation du niveau marin sur le long terme, ils emploient une technique de "reconstruction" de bassin (je les laisse juges de leur travaux car on ne peut rien vérifier dans leur truc ;) !), ce qui revient "en gros" à parler de volume (même si effectivement, le terme n'est pas employé je crois).

Posté(e)
... mais notre petite planète pierreuse, pour qu'elle prenne de l'embonpoint, qu'elle s'enfle - " pécore ", qu'elle grossisse, n'aurait-elle pas besoin d'un apport de matières ?

Oui, mais je dirais qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. D'abord il faut comprendre sur quelles données repose la théorie. Par exemple, il faut comprendre ce qu'est une zone de Benioff, qu'elle est son origine, quelle est la différence subtile d'interprétation avec celle classique en tectonique des plaques.

Une zone de Benioff, c'est une zone de séisme jusqu'à 25-35 km qui correspond à des thrust faults, ensuite une double zone de séisme qui converge pour se terminer vers 350 km qui correspond à la déhydratation de l'antigorite, est enfin une zone de séismes profonds, jusqu'à 660 km qui correspond à des zones d'olivine métastable. Tout çà est en accord avec l'interprétation qu'un slab de lithosphère (océanique) est plongé dans le manteau. Mais il y a deux manières d'obtenir ce résultat. La différence d'interprétation réside dans la manière d'arriver à ce résultat (il faut penser à quelque chose similaire au slab-rollback).

Posté(e)
@Geomorpho : oui mais si j'ai bien suivi (pas sûr sûr), pour arriver à l'évaluation de variation du niveau marin sur le long terme, ils emploient une technique de "reconstruction" de bassin (je les laisse juges de leur travaux car on ne peut rien vérifier dans leur truc :triste: !), ce qui revient "en gros" à parler de volume (même si effectivement, le terme n'est pas employé je crois).

En fait, ce travail de reconstruction est similaire à celui effectué par Scotese, à part qu'ils utilisent les isochrons des planchers océaniques comme guide pour remonter dans le temps. Ils partent de la configuration actuelle des dorsales et zones de subduction, et éliminent progressivement la lithosphère la plus jeune, en suivant les isochrons, tout en faisant réapparaître la lithosphère qui n'était pas encore subductée. D'où l'apparition progressive des plaques Farallon, Kula, Izanagi etc...

Invité Sparnacum
Posté(e)

c'est gentil Alain

mais la on doit ecouter les specialistes :

en quoi est ce que la profondeur du plancher oceanique est associé à la profondeur (et donc oui au volume, la je viens de piger :triste: )

est ce que ca correpond a une moyenne des profondeurs contatées en fonction de l'age des croutes oceaniques ?

A+

Posté(e)
Si si, il s'agit bien du volume océanique. Le raisonnement de Dietmar était le suivant:

D'une part, la profondeur de la lithosphère océanique est corrélée à son âge. D'autre part si on fait une reconstruction de l'évolution des océans en suivant le modèle de la tectonique des plaques, on peut déterminer la surface de lithosphère océanique par tranche d'âge aux différentes époques. à partir de ses données on peut en déduire la profondeur moyenne des océans par époque et donc leur volume total.

Si le volume des océans était réduit à certaines époques, et en postulant que le volume d'eau sur terre est resté à peut près constant, on en déduit que les bassins n'étaient pas assez grand pour contenir toute l'eau, et qu'il y avait donc des transgressions à ces époques. Et hop, on publie çà dans Science :-)

Désolé, je me suis mal exprimé, j'aurais dû écrire : "il ne s'agit pas du volume des eaux océaniques", comme l'écrivait Marc dans son post. En gros, l'idée de l'article, c'est que les déformations du "récipient" (principalement la croûte océanique) induisent des changements dans les variations du NIVEAU marin sur le long terme (c'est du tectono-eustatisme par opposition au glacio-eustatisme d'origine climatique), on sait ça depuis des décennies déjà... que la bathymétrie des fonds océaniques a évolué et continue d'évoluer à l'échelle des temps géologiques ! D'où son impact sur, j'insiste, le niveau moyen des océans, et non sur le volume des eaux océaniques (ou en tout cas de manière très secondaire par la phénomène de dilatation thermique occasionné par l'activité magmatique et volcanique).

Pour le reste de la discussion, je partage complètement l'avis de Papyfred.

A+

Géomorpho

Posté(e)
est ce que ca correpond a une moyenne des profondeurs contatées en fonction de l'age des croutes oceaniques ?

L'observation expérimentale est que la profondeur est proportionnelle à la racine carré de l'âge. L'explication donnée est que plus une lithosphère est âgée plus elle est dense est épaisse, et donc plus elle doit être enfoncée dans le manteau pour être à l'équilibre (isostatique).

Invité Sparnacum
Posté(e)

oui, merci pour la correction : en effet c'est evident que c'est le volume du recipient qui varie ...

sinon des auteurs sugéreraient (me demandez pas qui ...) que la dilatation thermique liée au climat aurait une influence importante sur l'eustatisme, en dehors des fontes de glaces ?

avez vous des precisions / confirmations a ce sujet ?

A+

Marc

Posté(e)
sinon des auteurs sugéreraient (me demandez pas qui ...) que la dilatation thermique liée au climat aurait une influence importante sur l'eustatisme, en dehors des fontes de glaces ?

C'est du thermo-eustatisme. Je crois me souvenir que la contribution est d'environ 1 m d'élévation pour une augmentation de 1°C, mais je n'ai plus non plus la référence en tête.

Edit: J'ai retrouvé la ref:

Schulz, M. and Schäfer-Neth, C. (1997), Translating Milankovitch climate forcing into eustatic fluctuations via thermal deep water expansion: a conceptual link. Terra Nova, 9: 228–231. doi: 10.1111/j.1365-3121.1997.tb00018.x

Invité Sparnacum
Posté(e)

tres bien a présent pour en revenir a la question d'Alain sur le renouvellement des croutes....

depuis l'origine de la terre, la croute terrestre (par opposition a croute océanique ?) s'est renouvellée combien de fois ?

en d'autre termes et pour simplifier, au Phanérozoique (grosso modo 1 sixieme de l'age de la Terre)combien de fois a t elle ete renouvellée et meme question pour la croute océanique ....

A+

Marc

Invité TOURMALINE
Posté(e)

Magnifique débat sur le renouvellement de la croûte terrestre.

Je ne suis pas un grand spécialiste de la tectonique des plaques, mais il me parai un peu fantaisiste d'écrire qu'il y a eu 5 renouvellements, sur quelle bases pourrai t'on s'appuyées.

Ce qui est sur :

C'est que la croûte océanique se renouvelle en permanence (Dorsale- Subduction) et que la croûte terrestre se renouvelle aussi mais à plus petite échelle par le phénoméne d'érosion et d'orogénése.

Posté(e)

Tout celà me parait bien difficile à appréhender.

Déjà ne pas mélanger croûte et lithosphère (croûte et une partie du manteau sup),

ensuite différencier océanique (qui se crée au niveau des dorsales et disparaît au niveau des subductions) et continentale qui ne disparaît que peu une fois formée (à part les subductions continentales et encore ?).

En ce qui concerne la croûte continentale il semble qu'il y ait eu une forte formation et que maintenant la quantité soit stable (des précisions quelqu'un ?, je n'ai jamais compris vraiment pourquoi). Mais je ne crois pas qu'on puisse considérer que l'érosion provoque la disparition de la croûte continentale, juste une re-répartition, les sables et les argiles se retrouvent en grosse majorité dans les bassins sédimentaires et repris dans des chaînes de montagnes continentales.

Serge

Posté(e)

" En ce qui concerne la croûte continentale il semble qu'il y ait eu une forte formation et que maintenant la quantité soit stable (des précisions quelqu'un ?, je n'ai jamais compris vraiment pourquoi). "

Bonjour Serge ! Pour te répondre très rapidement :

a) Formation des planètes par " agglutination de matières " (bombardements météorites) ;

;) différenciation des éléments constitutifs : les plus denses sombrent (" noyau "), les plus légers remontent à la surface (" croûte "), ou au-dessus (gaz - atmosphère)…

À+

Invité Sparnacum
Posté(e)

Salut,

il me semblait que la question soulevée par Alain ne concerne que que les croutes continentales et océaniques refondues.

mais en effet comme le suggère Serge :

- d'une part le cycle orogenese - altération - erosion/ transport puis sedimentation "rajeunit" les roches de la croute continentale, ce qui évidemment s'accelére avec la déforestation :clin-oeil: .

comme l'a dit Claude c'est plutot une transformation ... la difference phylosophique avec le renouvellement par subduction est tres subtile Claude.... ;) ,

- d'autre part le plutonisme et le volcanisme génère de nouvelles roches en permanence sur le globe.

et on pourrait commencer par se demander ou se trouvent les plus anciennes roches de chaque categorie et a quel poucentage de la superficie. ca donnerait une idée du taux de renouvellement. ;) Aie ma tete ...

Alain pourrais tu relire un extrait du Que Sais je afin de preciser un peu la question et on pourrait voir si Cailleux est toujous d'actulaité : d'ailleures il est peut etre devant son micro Mr Cailleux :P ou un de ses eleves ...

bref pour savoir si dans ta question de départ si l'erosion et la sedimentation sans passage par la case subduction est autorisée ?

A+

Marc

Posté(e)
" En ce qui concerne la croûte continentale il semble qu'il y ait eu une forte formation et que maintenant la quantité soit stable (des précisions quelqu'un ?, je n'ai jamais compris vraiment pourquoi). "

Bonjour Serge ! Pour te répondre très rapidement :

a) Formation des planètes par " agglutination de matières " (bombardements météorites) ;

;) différenciation des éléments constitutifs : les plus denses sombrent (" noyau "), les plus légers remontent à la surface (" croûte "), ou au-dessus (gaz - atmosphère)…

À+

Excuse-moi Papyfred, mais je crois que la question posée par Serge n'était pas là. Serge a dû lire quelque part - peut être dans le bouquin de Cl. Allègre : "l'Écume de la Terre" ? - que la croûte continentale avait connue une croissance rapide à un moment de l'histoire géologique (essentiellement à l'Archéen, en fait) et que depuis cette croissance s'est considérablement ralentie pour atteindre un état quasi-stationnaire. C'est ce qui est expliqué dans le livre de Cl. Allègre (Chap. 8 - Les continents, écume de la terre) et où l'on voit la courbe de croissance des continents, elle-même dépendante des épisodes orogéniques. Cette courbe, qui montre l'accélération puis le ralentissement, a pu être reconstituée en modélisant l'évolution des compositions isotopiques du strontium, du néodyme et du plomb des roches d'origine mantellique. L'idée c'est qu'au début de la formation de la Terre, il y a peu de continents, donc peu de collisions orogéniques. Mais au cours du temps, la surface des continents augmente, se fractionne (rifting) et ses nombreux morceaux finissent par se collisionner de plus en plus. Le processus de création de surface continentale ne s'arrête pas durant le Phanérozoïque mais le phénomène s'auto-régule entre collision (créateur de croûte continentale = granites) et subduction (destruction de croûte continentale via l'entraînement des sédiments corrélatifs de l'érosion des continents vers le manteau).

A+

Géomorpho

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