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Posté(e)

Bonjour,

Merci cascaillou de cet excellent résumé.

Il faut y ajouter que l'ingestion par voie digestive ou respiratoire (surtout de poussières), même en quantités très très minimes, de produits radioactifs est toujours un incident qui peut avoir des suites dramatiques qui ne seront connues que des années ou dizaines d'années plus tard.

L'exposition au rayonnement est moins dangereuse à faibles doses mais ne signifie nullement qu'il n'y a aucun risque. Car même s'il est minime, ce n'est qu'une évaluation statistique qui implique que le nombre de victimes sera minime, difficilement distinguable du nombre de victimes dues à la radioactivité naturelle, mais qu'il y aura des victimes qui en ignoreront totalement la cause souvent.

Et ce risque est généralement ignoré, et même nié, par ceux qui y ont intérêt.

Et la réponse correcte est celle d'un physicien évoquée dans un des premiers messages réponses. Quasi impossible d'établir ce taux de risque dans les collections amateurs, car il dépend de la nature, la quantité, le type d'échantillons, leur mode de conservation et isopement, leur type d'exposition, etc...

Salutations

Pachy

Posté(e)

DEUX OU TROIS FACONS SIMPLES DE SE PROTEGER/

1/ la distance: la radioactivité décroît très rapidement en fonction de 1/d2 (l'inverse du carré de la distance) à un mètre un minerai radioactif a des radiations qui se confondent ave le rayonnement ambiant, autrement dit "tend vers0"

2/le temps: moins on reste longtemps en présence mieux ça vaut

3/ éviter les contaminations par poussières, en confinant dans une boite hermétique

et c'est déjà pas mal.

La boite en plomb est à reserver aux grosses pechblendes et consors.

  • 4 mois après...
Posté(e)
La boite en plomb est à reserver aux grosses pechblendes et consors.

C'est le :clin-oeil: bourbier ces minéraux, exemple : sommé par la vox populi (=ma famille et mes alliés) d'aller stocker les minéraux d'uranium de mes récoltes (ces saletés !) ailleurs, je me suis confectionné autour de chaque caillou de pechblende (OoOooh, des cailloux de 10x10x 5 cm) un emballage de plusieurs mètres de long de ruban de 20 cm de large, pour transporter les spécimens dans le coffre de ma voiture, jusque chez ma mère (la pauvre, à son âge elle ne risque plus rien, témoin mon ami géologue décédé à 91 ans alors qu'il stockait ses plus riches pech des Alpes françaises dans sa chambre à coucher) mais comme j'ai un compteur (un vrai, pas un jouet à 200 euros), j'ai pu constater que mes emballages de plomb, ils fuyaient vachement des gammas ! Pendant 10 heures de trajet, ça compte.

Posté(e)

Un oubli important concernant le stockage de mineraux radioactifs:

il semble qu'il soit important de ne pas conserver ses mineraux radioactifs a proximité de beryllium ou de composés mineraux riches en beryllium (le beryl par exemple), car cela entrainerai l'emission de neutrons, un rayonnement de particules tres tres mauvaises pour la santé et fortement penetrantes!

  • 1 year later...
Posté(e)

En fait le Béryllium est un élément très léger, donc avec une densité électronique très faible.

Du coup, vu que ce sont les électrons qui stoppent les gammas, le Béryllium c'est nul comme protection anti-Gamma (contrairement au plomb dont la densité électronique est élevée).

Azoque, si je ne m'abuse, il y a encore plus efficace que l'emballage en plomb pour stopper les gamma : c'est l'emballage en Uranium (et là vous allez me dire, ouh la la il est complètement atteind celui-là).

Oui mais suivez bien : l'uranium 238 est l'élément qui a la plus forte densité électronique de tous les matériaux naturels.

C'est ce qu'on m'a dit à l'école, et il suffit de lire le tableau de Mendeleiev, c'est le dossard n°92 : après c'est que des trucs qui ont été fabriqués en labos, ou qui existent dans les étoiles, mais pas chez nous.

Et là tu vas me répondre : "bin oui, mais comme il en produit plus qu'il n'en absorbe ça marche pas top".

Bon d'accord, mais peut-être que si on construit une boite en Uranium appauvri, (il y a de très bons gisement en Irak, à Gahza, etc...) et en ayant pris soin de se débarasser de tous les descendants turbulents de l'U, car ce sont eux responsables à + de 95% des chocs seconde mesurés par le détecteur...

Posté(e)

Pour Cascaillou : je pense que c'est plus compliqué que ça de fabriquer une source neutron, ou alors je connais des filons de pegmatites qui auraient fait "boum" depuis longtemps.

Posté(e)
C'est le :siffler: bourbier ces minéraux, exemple : sommé par la vox populi (=ma famille et mes alliés) d'aller stocker les minéraux d'uranium de mes récoltes (ces saletés !) ailleurs, je me suis confectionné autour de chaque caillou de pechblende (OoOooh, des cailloux de 10x10x 5 cm) un emballage de plusieurs mètres de long de ruban de 20 cm de large, pour transporter les spécimens dans le coffre de ma voiture, jusque chez ma mère (la pauvre, à son âge elle ne risque plus rien, témoin mon ami géologue décédé à 91 ans alors qu'il stockait ses plus riches pech des Alpes françaises dans sa chambre à coucher) mais comme j'ai un compteur (un vrai, pas un jouet à 200 euros), j'ai pu constater que mes emballages de plomb, ils fuyaient vachement des gammas ! Pendant 10 heures de trajet, ça compte.

:coucou!:

c'est assez vrais !! on raconte à peu près n'importe quoi en regardant des articles plus ou moins sérieux en extrapolant!!!

si on vérifie un peu tout cela, on remarque que c'est un peu plus compliqué que ce qui est dit/écrit mais que globalement, en faisant des mesures dignes de ce nom (comme dit pachy avec un scintillomètre sensible ou un appareil de contrôle pro et pas les joujoux du commerce comme dans le fameux reportage tv!!) on s'aperçoit qu'il faut relativiser et que les collections d'amateur sont très loin du compte! pour ceux qui ont accès à un portique (qui marche!!! la plupart sont débranchés) de décharge contrôlée , faites un essais : regardez les valeurs obtenues avec du béton ou de l'enrobé routier ou des blocs de granite et comparez avec deux ou trois caisses de vos minéraux!!! vous risquez d'être surpris.

En ce qui concerne l'ingestion de particules ou l'inhalation de poussières , cela dépend de la nature du minéral, de la quantité , de la taille des poussières, de la fixation ou non des particules dans l'organisme etc... il faut avoir une sacrée malchance pour en être malade en tant qu' amateur !!!!

Mais bon , pour rassurer les inquiets : tout ceux qui veulent se séparer de leurs minéraux radioactifs peuvent en faire cadeau!!! j'en connais plein qui seront très heureux de l'aubaine, moi y compris! :lunettes soleil:

Posté(e)

Autres précisions, surtout suite au message de Cascaillou :

100 g d'uranium débarassé de ses descendants à courte durée de vie sont EXTREMEMENT moins radioactif que 100 g d'U naturel.

De plus, c'est l'activité du 235 qui influera sur la mesure.

Il n'existe pas de limite ou de seuil de dangerosité avéré ni prouvé en fonction de la dose absorbée.

La norme de 20 mSv par an correspond à 1/5 de la dose à partir de laquelle une dangerosité a été observée, ce seuil est fixée arbitrairement, avec une marge de précaution.

Entre 20 et 100 mSv, on ne sait pas trop. Si on prend le cas des mineurs de fond, qui boivent et fument plus que la moyenne (eh oui), difficile de faire parler les stats.

Et enfin, les compteurs de tout genre, sPP, Geiger etc... ne sont pas des appareils construits pour mesurer le débit de dose, il n'y a aucun coefficient qui puisse passer de la mesure en Choc/seconde à la dose en mSv.

Seul un dosimètre agréé IAEA permet de mesurer réellement la dose en mSv.

  • 4 mois après...
Posté(e)

Je viens de m'offrir un joli scintillomètre : Pas un jouet mais un SPP 1, de la fin des années 50.... Sur ebay, et personne n'a surenchéri.... 50€ applaudir.gifapplaudir.gifapplaudir.gif

(ce modèle était à l'origine utilisé par le C.E.A).

Quelques mesures faites pour l'essayer (j'ai bien sûr laissé le temps à l'aiguille de se stabiliser. D'ailleurs,si quelqu'un pouvait me donner une définition précise du "temps d'intégration")

Posé par terre au fond du jardin : 180 c/s. (le sous-sol est argilo-sableux puis gréseux, avec courches de charbon en profondeur)

Posé sur la dalle béton devant la maison : 400 c/s (!!!)

Pose sur la table du salon : 200 c/s

Dans la pièce où je stocke mes cailloux 260 c/s

(j'ai dans cette pièce plusieurs dizaines de boites micro avec des uranifères, mais aussi plusieurs pièces macro avec notamment des placages quasi décimétriques de cristaux d'autunite).

Au contact de l'armoire de classement des micromineraux : 300 c/s

Au contact d'une boite jousy contenant une superbe torbernite (4 x 3 cm avec des cristaux centimétriques) : 1.600 c/s (cette échantillon est rangé dans la pièce cailloux où j'ai relevé 260 c/s)

Moralité : il est moins dangeureux de trier des cailloux dans la pièce où sont rangés les uranifères que de se faire bronzer allongé sur la dalle en béton !!! :siffler:

Pascal

Invité SPATHFLUO
Posté(e)
Posé sur la dalle béton devant la maison : 400 c/s (!!!)

Etait-ce une bonne idée de caler la dalle avec des blocs d'Autunite ?

post-5300-1287418008.jpg

Invité redsun
Posté(e)
que de se faire bronzer allongé sur la dalle en béton !!! :clown:

Ca dépend de la corpulence du corps allongé sur la dalle en Béton.

Des fois, un bien pour un mal. ;)

Posté(e)

A l'époque au labo de Limoges, j'avais une autunite qui ne faisait presque pas broncher le SPP2, l'autunite ne crache pas beaucoup (sauf s'il y a de la pechblende derrière !)

Après pour impressionner le populo, mettre le SPP2 en position prospection sur un bout de granite, il ne hurle pas mais clique bien quand même, je vous raconte pas sur un filon !

Serge

Invité redsun
Posté(e)

Ca doit forcément cracher plus a certain endroit sur la planète qu'à d'autre et c'est surement assez révélateur pour quelqu'un qui sait traduire ce rebond de C/m mais pour nous simples minéralos, cela nous informe sur quoi au juste ?

:lasse:

Posté(e)

En forage, cette technique est utilisée pour mettre en évidence les variations lithologiques. Le principe est basé sur la teneur en 3 éléments : Uranium / Thorium / Potassium, contenus en proportion variable dans les diverses roches. C'est dans ce cas une approche "globale" car il n'est pas possible de différencier les éléments. Il existe une méthode dite "spectrale" qui permet de mesurer les énergies de chaque élément, et de déterminer les proportions de chacun.

Un granite va "cracher" plus qu'un calcaire (comptage faible à quasi nul). Les argiles, en fonction de leur composition, auront eux aussi une réponse forte. Le charbon, le gypse par exemple ont eux aussi une réponse très faibles. Les marnes auront un comptage qui dépendra de la proportion argile/calcaire...

Ces appareils ont été utilisés pour la prospection de gisements de matériaux radioactifs. Si je prend l'exemple d'un granite, sans minéralisation particulière, on peut tourner jusqu'à près de 500 c/s (potassium principalement). Si l'on croise un filon minéralisé en uranium par exemple, le comptage peut alors monter jusqu'à 5000 c/s (voire plus). Les prospecteurs n'avaient alors qu'à suivre la faille pour délimiter la zone minéralisée.

A noter qu'un bruit de fond est mesurable et correspond au rayonnement cosmique (de l'ordre de 30 à 40 c/s par endroits), mais cela doit bien entendu dépendre de la "sensibilité" de ces appareils, certainement moins sensibles que les nouveaux capteurs. Sur les projets miniers en général, des mesures aéroportées sont réalisées par avion ou hélicoptère, avec un capteur plus gros attaché dessous. Cela permet ainsi de cartographier des surfaces importantes, et de mettre en évidence les éventuelles cibles.

:lasse:

Posté(e)

Effectivement, la prospection par scintillomètre (contrairement aux compteurs) sert beaucoup dans tous les domaines :

- tout contraste pétrographique sous couverture végétale peut être détecté

- idem dans les forages

- bien sûr les minéraux uranifères ( dernièrement une petite fissure à micros d'autunite dans un bloc de 2mx2m est détectée facilement

même avec un bruit de fond )

-avec les scintillomètres actuels capables de différencier U, Th, K permet aussi , par exemple de cartographier les pegmatites, les feldspaths, les différent types de granite

-utiliser récemment pour suivre une pegmatite à rubellite ; le contraste n'est pas trés élevé mais suffisant pour quelqu'un qui à l'habitude

Posté(e)
Quelques mesures faites pour l'essayer (j'ai bien sûr laissé le temps à l'aiguille de se stabiliser. D'ailleurs,si quelqu'un pouvait me donner une définition précise du "temps d'intégration")

...

Pascal

Le temp d'intégration c'est le temp de réponse sur l'affichage, parfois appellé "constante de temp" en référence au condensateur qui s'occupe de cette fonction dans l'appareil.

Plus ce temp est court, plus il grimperas vite en présence d'une elevation (et inversément), mais il fluctueras beaucoup en temp normal.

Pour des mesures précises et plus fines, l'intégration la plus longue est préférable, parce qu'il prendras en compte plus (+) de temp dans sa valeur affichée et donc afficheras une valeur bien plus fidèle.

Plus ce temp est long, plus il faut attendre pour avoir l'aiguille arriver a la bonne valeur (mouvement minimum), tout dépend donc de la reactivité voulue, le mieux est de s'entrainer avec des tests de "prospection" de pieces posée ci et la dans la pelouse, en passant à des vitesses variées pour juger de l'allure de balayage a adopter sur le terrain.

Perso, j'utilise du 4 secondes pour la prospection en voiture ou a pied, et la vingtaine de secondes pour des relevés précis posé sur des affleurements, mais ca dépend fort du detecteur.

Il faut faire attention aux chocs thermiques et mecaniques, les scintillateurs de ce type sont plutot fragile sur ce point, un genre de "chaussette" en mousse convient très bien, l'attenuation sur les gamma est nulle.

Si il n'a plus fonctionné depuis longtemps, il pourrait bien "s'améliorer" avec l'utilisation, le temp que les condensateurs se reforment chimiquement et que certains composants sèchent.

A ta disposition pour plus d'infos.

Posé sur la dalle béton devant la maison : 400 c/s (!!!)

Une cimenterie en partenariat avec la Cogema et ses remblais ? :P

(Je ne trouve pas l'icone de la porte :grand sourire: )

Sébastien

Posté(e)

Merci pour la réponse (qui confirme ce que je soupçonnais, mais j'aime bien comprendre le pourquoi du comment)

En fait sur ce modèle le temps d'intégration est fixe et dépend du calibre choisi.

de 0.12 s pour le calibre 5000 c/s à 12 secondes pour le plus petit calibre (50 c/s)

Il y a aussi un calibre 50c/s "réponse rapide" avec un temps d'intégration de 0,75 s.

J'ai eu l'occasion d'utiliser un SPP-3 aux Montmins. pas de souci sur ce site. le bruit de fond est d'environ 500 c/s. seuls les calibres 1500c/s et 5000 c/s sont donc utilisables, et les temps d'intégration sont donc courts. (0,12 et 0,4 s).

Là-bas les blocs à uranifères crachent 4000 c/s au contact de la sonde. j'en ai même vu un qui crachait 11000 c/s !!! (le SPP-3 a un calibre 15000 c/s). je ne sais pas ce qu'il y avait dedans, ce n'est pas moi qui l'ai trouvé mais mon collègue.

Pascal

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