Angelus68 Posté(e) 23 août 2009 Signaler Posté(e) 23 août 2009 Bonjour, Après plusieurs relectures du livre "Alsace, des fossiles et des hommes" de Jean-Claude Gall, je remarque des choses assez mystérieuses, comme l'origine du poudingue de Sainte-Odile, avant que le poudingue de Sainte-Odile soit déposé dans le bassin germanique, il y avait le grès Vosgiens avec des galets de plus en plus petit, ce qui veut dire que le relief de la Chaine Hercyienne devait être au début du Trias vraiment très entamé, puis viens le poudingue de Sainte-Odile avec ses gros galets, d'après le livre, ils viennent d'une réactivation du relief. Mais j'ai du mal à comprendre, pourquoi il y a une réactivation du reliefs au tout début de l'ère secondaire à l'emplacement du bassin parisien, car c'est de la que proviennent les rivières du bassin germanique à l'emplacement de l'Alsace. Qu'est ce qui peut expliquer une réactivation du relief à l'emplacement du bassin parisien ou dans ses alentours au tout début de l'ère secondaire ? Citer
Géomorpho Posté(e) 24 août 2009 Signaler Posté(e) 24 août 2009 Salut ! La situation de ce poudingue au sommet de la séquence, au-dessus des grès vosgiens de granulométrie plus fine, peut en effet paraître paradoxale. Deux explications possibles à cette reprise d'érosion : - explication tectonique : le poudingue d'origine fluviatile résulterait d'une réactivation épirogénique du Bassin Parisien au début du Trias, peut être à mettre en relation avec les stades initiaux de l'ouverture de la Thétys - explication climatique : le poudingue serait plutôt la conséquence d'une aridification du climat attestée au début du secondaire (le poudingue est surmonté de dolocrètes et de silcrètes d'origine pédologique formées sous climat aride). Les caractéristiques sédimentologiques du poudingue peuvent aussi découler de la combinaison de ces deux explications concomitantes. Je pense qu'il ne faut pas rejeter l'une ou l'autre de ces explications, car leur part est toujours difficile à établir dans ce genre de situation complexe. A+ Géomorpho Citer
Angelus68 Posté(e) 24 août 2009 Auteur Signaler Posté(e) 24 août 2009 Cet 2eme explication rencontre un problème, Jean-Claude Gall dit même l'inverse de vous, au sommet de la séquence, le poudingue de Sainte-Odile est coiffé d'un niveau violet "un ancien sol", ce qui montre que la végétation était plus durable et un climat moins arides que pendant la formation des grès vosgiens. Citer
Géomorpho Posté(e) 24 août 2009 Signaler Posté(e) 24 août 2009 OK, certains niveaux violacés correspondent à des paléosols (type ferrugineux) sans doute formés sous climat plus humide ; les dolocrètes et les silcrètes, elles, se sont bien formées sous climat franchement aride. Sur de telles échelles de temps géologiques, les alternances de phases plus ou moins humides ou arides ont probablement été multiples. Quoi qu'il en soit, l'origine climatique du poudingue ne peut être totalement écartée, car certains dépôts conglomératiques ont aussi pu être produits lors de périodes plus humides (à saisons contrastées), favorables à la production de débris et au récurage des profils pédologiques. Géomorpho Citer
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