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Posté(e)

Bonjour,

J'ai fait réaliser en mars 2006 un forage d'une profondeur de 100m (hé oui l'eau est loin chez moi). Au départ pas de gros soucis, le foreur m'annonce un débit de 2 à 3 m3 , conforme aux prévisions du sourcier, mais également des forages aux alentours.

Par contre, au moment de la pose de la pompe, environ 1mois 1/2 après le forage, on se rend compte que l'on ne peut pas descendre aussi bas qu'annoncé par le foreur, il y a plus de 10 mètres de boue au fond. Le foreur ayant indiqué qu'on pouvait mettre la pompe sans problèmes vu qu'il y avait de l'eau dès 70 mètres, nous posons qd même la pompe.

Dès le début, on se rend compte que le débit annoncé n'est pas là. La pompe immergée crache du 3mcube, mais pas plus de 10 minutes. Cependant après mise en place d'un ballon, on oublie ce petit problème, sachant que le puit est relié à un goutte à goutte avec une consommation raisonnable.

Par contre, en prévision d'un arrosage un peu plus copieux, je me mets en tête de mesurer le débit du puits.

Je fais donc l'acquisition d'un compteur d'eau que je branche en sortie du puits, histoire entre autres de mesurer la quantité d'eau tirée par mon goutte à goutte pendant la nuit. Et là mauvaise surprise, je me rends compte que le débit moyen du puits est inférieur à 100litres/heure, car en fait l'eau tirée par mon goutte à goutte est celle contenue dans le tubage, une fois cette eau pompée, le puits se remplit très lentement.

Le foreur dit de tirer sur le puits au maximum, ce que je fais pendant plusieurs semaines sans résultat, sachant qu'avec une pompe qui se met en sécurité au bout de 10 minutes par manque d'eau c'est pas facile.

Ensuite je mets de l'hexametaphosphate de sodium (à mes frais) histoire de dissoudre la marne supposée boucher les crépines, au début petite amélioration. Je continue donc l'expérience, de la gadoue sort, et puis plus rien ... l'eau du puits ne remonte plus du tout. On était mi Juillet, il y avait de l'eau partout autour à cette époque.

Depuis, j'ai remonté la pompe avec ces 90 mètres de cables et tuyaux, le foreur est passé, en essayant en vain de remonter le tubage PVC, puis en recreusant à l'intérieur du tube pvc afin d'éliminer la boue accumulée au fond du tubage. Beaucoup de marne est sorti, mais peu d'eau (il a même du rajouter de l'eau avec un tuyau dans le tubage pour extraire la boue).

Et là bilan du foreur: le puits est à sec, ce n'est pas de sa faute, c'est parce qu'il n'y a plus d'eau.

Personnellement, je n'en crois pas un mot, car les puits autour de chez moi (il y en a pas mal) et à la même profondeur ne sont pas à sec en ce moment.

Je ne sais plus quoi faire. J'ai lu quelque part que dans un terrain argileux, il fallait gravillonner en mettant des petits caillous autour du tubage et notamment de la crépine pour éviter qu'elle ne se bouche.

Je pense donc que la crépine est bouchée à l'extérieur par de la marne, du à ce manque de gravillonnage.

Puis-je me retourner contre le foreur en mettant en avant ce point en mettant en avant une malfaçon voir un vice caché?

Vous vous douterez que sur une telle profondeur (100m), le forage m'a coûté cher (dans les 4500 euros rien que le forage), et que je ne suis pas prêt à lâcher l'affaire ...

Toute aide sera la bienvenue ...

Posté(e)

Il faudrait consulter un hydrogéologue spécialisé dans ces cas de litiges, en vue de réaliser une expertise. Adressez vous en préfecture pour qu'il analyse les cartes piézométriques afin de déceler un éventuel vice de forme sur l'implantation du puits

En tout cas, cela arrive parfois qu'un puits se retrouve à sec, surtout au mois de juillet... N'étant pas spécialiste je ne puis en dire plus.

Posté(e)

Un forage dans les marnes est rarement productif...il peut cependant apparaitre des zones plus calcaires légerement productives alors deux solutions

Soit il n'y avait pas d'eau dans le forage car il n'y a pas de zone productive aquifèreet le foreur vous a fait le coup de souffler le matin en expulsant l'eau de la veille pour justifier de son travail et équiper l'ouvrage

Soit il y avait un peu d'eau et l'équipement (tubages et crépines) est mal placé ou mal posé sans massif filtrant et le forage s'est colmaté par les marnes alentours

Lorsque le foreur est au travail les débits estimés sur le terrain ne sont pas ceux qui pourront etre pompés

Comme solution il n'y a guère qu'une diagraphie caméra et Gamma Ray qui pourra montrer si il y avait une zone productive et si elle a été mal équipée...ce genre de prestation vous coutera environ 1500 à 2000 €HTet il faudra un expert pour la rendre acceptable et recevable par un tribunal...

Cordialement

Posté(e)

Merci pour vos réponses. Dans le cas d'une exploration du puits comme indiqué ci-dessus, qui prouverait que le tubage a mal été réalisé, quelles sont mes chances devant un tribunal?

Car sur le fond, le devis du foreur couvre le forage du terrain selon la profondeur que je lui avais indiqué suite au passage du sourcier, ainsi que la prestation technique (notamment mise en place du tubage et du parapluie de cimentation). Pour me faire l'avocat du diable, le foreur a bien réalisé cette prestation conformément à son devis qui ne faisait nullement référence à un gravillonnage ...

Je me demande donc si c'est vraiment défendable devant un tribunal, et à quel prix ...

Connaissez-vous des personnes qui ont déjà entrepris de telles démarches?

Posté(e)

Le travail du foreur est de réussir son captage ne plaçant les crépines au bon endroit et dans les bonnes conditions...le client ne sait pas tout

son but n'est pas de poser des tubes dans un trou et de toucher la facture

si le terrain n'est pas aquifère le forage n'a pas à être équipé d'un tubage!!!

Les mesures décrites visent...le cas échéant à montrer qu'il y a un décalage entre la partie aquifère des terrains et l'équipement réalisé

Laisser un forage en trou nu sans gravillons dans les marnes me parait assez suicidaire mais je connais mal votre région

Ne travaillant pas pour des particuliers je n'ai pas de retour d'expéreince les concernant

Pour l'industrie, si l'erreur du foreur est reconnue, généralement il reprend ou refait un foarge à ses frais ce qu'il préfere généralement à des procédures lourdes

Cordialement

Posté(e)

:P bonjour , enchantée de trouver enfin un site comme celui ci

cettehistoire de forage rressemble un peu a la notre

Nous avons fait effectuer un forage de 60 M de prof. . Un sourcier renomé ( et gratuit !) a detecté une veine de 24 l/mn, 9 à 10 metre de prof. et située à 35 metre d' un puit en pierre ancien (de 20 métres de prof. a l'origine) , mais quelque peu remplis de 6 metres de pierre , soit jusqu'a 14 metres, terre , eau de profondeur actuelle . nous avons de facon constante 1 metre d'eau au fond ,eau trés claire .

Le forage a demarré ,au début limons graveleux marron rouge, à 9 metres glaise humide mais rien de significatif , à 11 metres moraines argilo-graveuleuses beiges à noiratres à 22 metres calcaires marneux nous avons tentée aprés contact avec l'hydrogéologue ,de prendre le risque d'aller voir plus bas . Et rien a 60 metres , forage sec :siffler:

le sourcier ne comprend pas cela lui semble vraiement anormal , il a pourtant resentis la meme veines chez nos voisins dont le terrain est a 60 metre à contrebas . nous sommes à 1400 metres d'alt. dans un champs de 5 Ha et eux dans la pente ouest en dessous de nous . il a promis de revenir tester l'endroit .

enfin bref , nous avons perdu 6300 euros et , n'aurons pas compris ce qui nous arrivait , mais il me semble que peu etre, par capillarité on ne sait jamais la veine est peu etre un peu seche , nous avons 3 bonne année de secherres dérriere nous!!!

je ne sais pas si ils ont gravillonnés autour des tubes , voici le descritif de la facture :en acier de diam . 182-193 plei de 0 à 8 m, crépiné de 8 à 20 m, tube ouvert au fond .

Sauriez vous me l'expliquer ? peut on tenter de creuser autour du tube de forage jusqu'a 9 metre ?

En attendant nous allons tenter de mesurer le débit de reremplissage du vieux puit , c'est ce qu'il y aura de plus sage a faire .

merci d'avance ;)

Posté(e)

slt vallauria

1ére chose: 6300E ( avec tubage acier s'il vous plait) ya vraiment un gros probléme. comment le foreur peut-il justifier l'equipement d'un forage sec dés le forage?? la franchement il ya une serieuse discussion à avoir avec lui. un trou c'est de l'ordre de 35/40E le m soit 2000/2500E pour 60m. tu as 4000E à récuperer a minima. ne paye pas ou menace d'un procés

2éme chose: pourquoi ne pas avoir adapté le puits ancien?

3éme chose si les anciens sont descendu à 20m pour une veine à 9m c'est certainement qu'ils voulaient une reserve; en clair la veine est riquiqui 1/2m3 jour donc un forage est parfaitement inadapté dans ce cas. j'espere me tromper.

4eme chose un sourcier ressent les variations du champ magnetique terrestre. ces variations sont produites par un flux d'eau mais aussi par des fractures geologiques des terrains differends des constructions enterrées.........ce n'est pas la 1ere fois qu'un sourcier- ni la derniére- se fait piéger.

Posté(e)

Pour compléter mon message, je tiens à préciser qu'au départ il y avait de l'eau, certes avec un débit assez faible, mais constant puisque cela m'a permis de faire tourner mon goutte à goutte tous les jours pendant plusieurs heures pendant plusieurs semaines (plus de 50m3 sortis du puits). Donc il y avait bien de l'eau au moment du forage.

En fait l'eau s'est arrêtée au moment où j'ai fait le traitement avec l'hexametaphosphate. D'ailleurs pour préciser, au début il y a eu un mieux notable à savoir une augmentation significative du débit. Puis après un deuxième essai à l'hexametaphosphate, plus rien ... comme si l'hexametaphosphate en débouchant les crépines avait tout d'un coup entrainé une grosse quantité d'eau dans le puits, entrainant du coup une quantité importante de marne venant boucher définitivement les crépines ...

Posté(e)

A frédéric

Le problème de l'hexamétaphosphate est que l'on peut obternir n'importe quoi et son contraire

l'utilisation de ces produits est délicate et variable...il faut normalement se tenir à ph constant (acide de préference) et prendre des phosphates adaptés aux argiles à floculer (calciques ou sodiques)...

Pour faire plus court je pense que le forage est en grande partie colmaté par une boue phosphatée qui est le résultat d'un traitement raté...ce qui arrive encore bien souvent les polyphosphates précipitent parce qu'il y en a trop ou pH monte ou le pistonnage n'est pas suffisant....

Pour casser cette boue aux phosphate je vous souhaite bien du plaisir...ayant déja eu à intervenir suite à ce genre de problème, c'est très difficile...Pistonnage, traitement Eau Oxygenée, acide...difficile de casser le "cake" formé par le dépot

alors il faut essayer....mais de préference au frais du foreur

Bonne chance

Posté(e)

merci pour vos infos , concernant le forage je viens de recevoir la facture , hier , le forage a eu lieu lundi 4/09 il est clair clair que cela ne correpond en rien au devis et proposition de travaux proposé par l'entreprise aprés visite surle site l'an dernier . Il faut ,nous le pensons aussi ,que nous ayons une explication claire avec l'hydrogéologue sur l'application de ses tarifs .

est il possible de collecter de l'eau par forage a nu dans du limon graveleux marron rouge ?

c'est ce qui aurais du etre fait avant un eventuel tubage (proposition initiale )et qui n'a pas été fait puisque la foreuse a démarré tout de suite le trou avec tubage acier beaucoup plus gros que le diametre initial prevu si il y avait eu de l'eau .

Nous allons pomper le puit ce week end , et surveiller son remplissage . a suivre ...

Posté(e)

J'ai utilisé plus précisément de l'hexametaphosphate de sodium (1 sac de 25 kg la première fois, puis un deuxième de 25 kg, avec vidange du puits entre les 2. Avec à chaque fois un minimum de 500 litres d'eau dans le puits (du moins au dessus de la pompe). Le produit a été concencieusieument dilué au préalable afin d'éviter de former des gros blocs dans le puits, en faisant ensuite tourner la pompe en circuit fermé, donc avec un brassage permanent de l'eau. Cela a été fait suivant les règles indiquées par le vendeur de ce produit (qui vend du matériel professionnel aux foreurs), cette méthode étant d'après lui utilisé par de nombreux foreurs.

Pour information, lors de la remontée de la pompe quelques mois plus tard, il n'y avait pas de trace d'hexametaphosphate ni de boue sur la pompe.

Posté(e)

A Frédéric

J'ai lu attentivement vos différents messages et je pense qu'outre le fait qu'il n'y a pas beaucoup d'eau, le foreur n'a pas correctement travaillé. En effet, lorsqu'on fait un forage, la moindre des choses est de nettoyer correctement son trou avant de l'équiper. Manifestement, il restait une hauteur de 10 m de cuttings au fond qu'il était sans doute difficile d'extraire suite à la faible productivité en eau. Quand cela arrive, le foreur ajoute lui-même de l'eau ( ou un autre additif de forage ) pour faciliter le dégagement de la boue. D'autre part, si le sol est effectivement marneux, il est connu que la marne se désagrège au bout d'un certain temps lorsqu'elle est en contact avec l'air et/ou l'eau. Il était donc nécessaire de gravillonner le forage au droit des crépines pour éviter le colmatage progressif de celles-ci. Comme dans tout corps de métier, le foreur est sensé travailler en bon père de famille et selon les règles de l'art ( c'est indiqué dans la plupart des cahiers de charges ). J'espère que vous n'avez pas imposé vous-même au foreur les conditions de travail et d'équipement.

Ceci dit, j'ajoute que le foreur n'est responsable ni de la présence d'eau dans le sol ( sauf s'il le spécifie personnellement par écrit ) ni de la quantité disponible. En principe, cela doit être écrit dans les conditions générales du contrat d'exécution.

A propos des produits que vous avez utilisés, il faut se référer à ce que EF34 vous explique, à savoir la probabilité qu'un cake se soit formé autour des crépines. A ce moment, le foreur, s'il est au courant de cette affaire, peut se retourner contre vous et prétexter qu'il n'est pas responsable de ce que vous avez ajouté dans le forage.

Voilà, vous êtes face à un problème complexe : le puits est mal équipé ( responsabilité du foreur ), le sol est peu productif ( faute à personne ), ajout de produits ( votre responsabilité ).

Posté(e)

A vsadora,

Merci pour la réponse, c'est vrai que la situation n'est pas facile.

J'ai une idée pendant le week-end, à savoir descendre quelquechose dans le puits pour visualiser l'état des crépines. J'ai d'abord pensé à une webcam mais vu la longueur c'est pas viable (perte de signal). Par contre, je me suis dit que descendre un vieux camescope ou un vieil APN ferait peut-être l'affaire (le tout attaché solidement à une lampe torche).

Je sais c'est un peu fou, mais avec un peu de chance çà pourrait le faire. Comme çà au moins j'en aurais le coeur net. Quelqu'un a déjà testé ?

Posté(e)

Aucune caméra bricolée ne résistera à une pression denvieron 1 bar s'il y a de l'eau...les caméras des égoutiers sont à proscrire également et de toute façon la vision caméra ne vous renseignera probablement pas sur le colmatage

Salutations

Posté(e)

Dans ce cas, quels moyens sont à ma disposition pour vérifier si les crépines sont bouchées?

Aucune caméra bricolée ne résistera à une pression denvieron 1 bar s'il y a de l'eau...les caméras des égoutiers sont à proscrire également et de toute façon la vision caméra ne vous renseignera probablement pas sur le colmatage

Salutations

  • 1 mois après...
Invité Chondrichthyes
Posté(e)

Bonjour Frédéric,

Je ne serai pas long, EF34 me semble largement plus qualifié que moi sur le sujet, mais une chose me chagrine un maximum dans ton récit, c'est que ton foreur n'aie pas fait de massif filtrant autour du tubage.

C'est carrément énorme comme histoire. Dans ma boîte on pose des piézos toutes les semaines, dans tous les types de terrains imaginables, le massif filtrant est systématique.

J'ai suivi la semaine dernière (en Bretagne) la pose d'un puits de pompage (diamètre 115/125) à 40 mètres, j'aime autant te dire que si la boîte sous-traitante qui le forait avait montré l'intention de ne pas gravillonner la périphérie du tubage....ça aurait fumé.

Pour moi, ton foreur a fait une GROSSE gaffe, il n'avait pas envie de prendre le temps de faire le massif (assez long à faire soigneusement, surtout avec un puits de 100m, mais pas très cher.....)

Tiens nous au courant de l'évolution de ton problème, moi ça m'intéresse.

Bon courage

Bonjour Frédéric,

Je ne serai pas long, EF34 me semble largement plus qualifié que moi sur le sujet, mais une chose me chagrine un maximum dans ton récit, c'est que ton foreur n'aie pas fait de massif filtrant autour du tubage.

C'est carrément énorme comme histoire. Dans ma boîte on pose des piézos toutes les semaines, dans tous les types de terrains imaginables, le massif filtrant est systématique.

J'ai suivi la semaine dernière (en Bretagne) la pose d'un puits de pompage (diamètre 115/125) à 40 mètres, j'aime autant te dire que si la boîte sous-traitante qui le forait avait montré l'intention de ne pas gravillonner la périphérie du tubage....ça aurait fumé.

Pour moi, ton foreur a fait une GROSSE gaffe, il n'avait pas envie de prendre le temps de faire le massif (assez long à faire soigneusement, surtout avec un puits de 100m, mais pas très cher.....)

Tiens nous au courant de l'évolution de ton problème, moi ça m'intéresse.

Bon courage

Posté(e)

Pour l'instant le foreur est revenu, il a recreusé à l'intérieur du tubage pour dégager un peu, pas flambant.

Ces crétins (pardon mais ca fait du bien) ont même pété la boite de vitesse de leur engin en remontant la tête de forage.

Sinon j'ai redescendu la pompe ce week-end, 5 mètres plus bas qu'avant grâce à l'espace dégagé.

Le débit est ridicule, on est dans les 20 litres/heure, avec de l'eau boueuse ... mais y'a quand même quelque chose qui sort, c'est déjà çà. A voir comment ca tient dans le temps ...

Mon espoir est d'attendre les pluies hivernales, qui avec un peu de chance vont faire augmenter le débit. et si j'arrive à tirer de manière constante sur le puits, l'eau arrivera à se faire un passage, la nature étant bien faite.

En ce qui concerne le gravillonage, c'est une grande discussion. Certains foreurs disent que dans de l'argile ca peut être pire, l'argile venant colmater les interstices. Et autour de chez moi, il y a plein de puits en production, et aucun n'est gravilloné.

Voilà voilà ...

  • 7 mois après...
Posté(e)

Bonjour,

IL est nécessaire de préciser quelques FONDAMENTAUX en matière de recherche et de production d'eau souterraine.

- Un "sourcier" établit des "prévisions" avec les outils et l'interprétation dont il dispose. Il ne s'agit pas forcement d'un professionnel de la chose. On peut comparer la fiabilité de cette méthode aux prévisions météo des anciens s'aidant des dictons ou du calendrier religieux. Croire qu'un bonhomme qui se promène dans votre jardin avec un bâton à la main peut vous assurer d'un débit au litre/min près est naïf, suicidaire et contre nature.

- Le sous sol est un milieu hétérogène et irrégulier, la productivité et la profondeur des horizons aquifères peut varier du tout au tout a quelques centaines de mètres de distance, surtout en système sédimentaire détritique (variations latérales de faciès).

- Un foreur n'a pas a garantir la présence d'eau ou non, le débit attendu etc..., et il ne doit pas le faire! ce n'est pas son métier! Le foreur CREUSE LE TROU, EQUIPE le forage (tugabe, crépines, massif filtrants, pompe, tete de forage, cimentation eventuelle) et eventuellement procède au developpement de l'ouvrage puis a l'essai de nappe/puits (pompage longue durée pour déterminer du debit maximum etc...).

Un hydrogéologue étudie : la succession des terrains sous l'emplacement prévu du forage, détermine les couches aquifères, leur profondeur, leurs caractéristiques, et ce de manière la plus scientifique qui soit (opposé du pifomètre du sourcier, enfin vaste débat de ce côté là). Selon la nature, texture, structure des terrains, il peut évaluer " a la louche" le potentiel aquifère des terrains, et ainsi estimer si l'equipement et/ou appronfondissement du forage est necessaire et/ou utile. il intervient en AMONT du foreur, et pas après quand les dégâts sont faits.

Voila pour ces petits rappels. En bref, demandez a un boulanger de vous couper une entrecote, vous serez surpris du résultat.

Quelques réactions aux messages précédents :

"Le foreur dit de tirer sur le puits au maximum" : Il s'agit du developpement de l'ouvrage = augmentation de la capacité aquifère (= contenir et laisser transiter de l'eau) des roches a proximité immédiat du puits pour en augmenter la productivite. Sauf que c'est son boulot, pas le votre! ( si vous charcutez l'entrecote que vient de vous couper votre boucher, vous pouvez pas vous retourner contre lui en disant qu'il a fait du mauvais boulot).

Les marnes sont des roches sédimentaires composées en quantité a peu près egale de calcaire et d'argiles : 1) le "calcaire" n'est pas une formation aquifère en soi, sauf s'il est fracturé / poreux / et perméable 2) les argiles sont imperméables, donc impossible de faire circuler de l'eau la dedans, donc d'en pomper.

Dans les marnes, la porosité des calcaires (les trous dans la roche) est souvent colmatée par les argiles (grains très fin, 1 millionièmes de mm, et mobiles). en gros tu rempli une eponge de laitier de ciment, et ça donne des marnes.

"Et là bilan du foreur: le puits est à sec, ce n'est pas de sa faute, c'est parce qu'il n'y a plus d'eau" : le foreur a raison, ce n'est pas de sa faute. S'il a foré et équipé le trou conformément au devis, il est inataccable!

Procédure a suivre : on fore jusqu'a la profondeur ou on pense pouvoir trouver et exploiter de l'eau, on TESTE l'ouvrage par un essai de pompage, et ensuite on equipe le tout si ya de l'eau: pas la peine d'équiper un forage si ya pas suffisamment d'eau au fond = "si le terrain n'est pas aquifère le forage n'a pas à être équipé d'un tubage".

"le sourcier ne comprend pas cela lui semble vraimement anormal , il a pourtant resentis la meme veines chez nos voisins" HA HA HA!! Laissez moi rire! La REPONSE EST CONTENUE DANS LA QUESTION!! S'il est sur que l'eau coule dans une "veine", alors il aurait du etre quasi sur de pas trouver d'eau plus loin, ou c'était très risqué. encore une fois c pas parce que ya de l'eau chez le voisin qu'il y en a chez vous.

Une "veine", c'est justement un conduit LOCALISé, donc pas uniformement réparti dans l'espace. Analogie sanglante : planter vous une paille dans l'aorte ou la femorale, le sang va pisser a flots. Plantez la dans juste a coté, dans l'os ou dans du tissu musculaire : le sang va suinter puis coaguler et s'arreter de couler.

Je rappelle aussi qu'il ne faut pas voir l'eau souterraine comme DES RIVIERES SOUTERRAINES CIRCULANT A DES DEBITS DEMENTIELS ET INEPUISABLES. L'eau circule (la plupart du temps) dans un milieux poreux INTERSTICIEL (sable), a des vitesse de l'ordre du metre/an ( en surface, ça correspond au fameux "goutte a goutte").

"merci pour vos infos , concernant le forage je viens de recevoir la facture , hier , le forage a eu lieu lundi 4/09 il est clair clair que cela ne correpond en rien au devis et proposition de travaux proposé par l'entreprise aprés visite surle site l'an dernier . Il faut ,nous le pensons aussi ,que nous ayons une explication claire avec l'hydrogéologue sur l'application de ses tarifs."

Je ne sais pas qui est cet hydrogeologue, mais j'espère que c'est pas celui de l'entreprise de forage : conflit d'interet assuré!

"est il possible de collecter de l'eau par forage a nu dans du limon graveleux marron rouge"

Les limons sont des particules détritique de diamètre 1 micrometre a peu près. Prenez du sable de 1 millieme de millimetre de diametre, compactez le, il sera imposible d'y faire circuler de l'eau.

De plus, "du limon graveleux marron rouge", ça n'existe pas. Les propriétés hydrauliques de chaque terrain varient selon leur nature, le dimaètre des particules, la compaction, la temperature du fluide etc... Et c'est grace a ces données que l'hydrogeologue doit estimer la perméabilité du terraine.

"c'est ce qui aurais du etre fait avant un eventuel tubage (proposition initiale )et qui n'a pas été fait puisque la foreuse a démarré tout de suite le trou avec tubage acier beaucoup plus gros que le diametre initial prevu si il y avait eu de l'eau" Si le foreur n'a pas respecté son cahier des charges, il est parfaitement attaquable. je tiens aussi préciser qu'augmenter le diamètre du trou ne changera rien au problème.

"Mon espoir est d'attendre les pluies hivernales, qui avec un peu de chance vont faire augmenter le débit. et si j'arrive à tirer de manière constante sur le puits, l'eau arrivera à se faire un passage, la nature étant bien faite". Tirer de manière constante sur le puit, c'est l'essai de pompage. par contre, tu peux pomper tout ce que tu veux, si le forage n'est pas correctement "developpé", le probleme restera le meme : présence d'eau a une vitesse de circulation pouvant alimenter un goutte a goutte, mais c'est tout!

"En ce qui concerne le gravillonage, c'est une grande discussion. Certains foreurs disent que dans de l'argile ca peut être pire, l'argile venant colmater les interstices. Et autour de chez moi, il y a plein de puits en production, et aucun n'est gravilloné." RE HA HA HA! Ceci prouve bien que chacun doit s'occuper de son domaine de compétence, et les moutons seront bien gardés. Il est IMPOSSIBLE DE FAIRE CIRCULER, DONC d'EXTRAIRE de l'eau en quantité significative dans de l'ARGILE et des LIMONS (explications deja ecrites). L'ARGILE est la roche imperméable par excellence, les vitesses de circulation dans ces formations sont de l'ordre de 10^-9 metres par seconde, soit 31 ans pour parcourir 1 mètre!!! alors esperer tirer des m3 par heures avec ça, ou des 24 litres par minutes, c'est du rêve.

D'ou la necessité de consulter un hydrogéologue independant, qui aurait vu le truc tout de suite, surtout pour un forage de cette profondeur donc de ce cout. Mieux vaut depenser 1000 euros de plus dans une étude valable, que depenser 4,5 6000 euros pour rien du tout.

Hydrogéologue de formation et de métier, je n'ai rien de personnel contre les foreurs! simplement ce dernier cas est revelateur : le boulot d'un foreur, c faire des trous. POINT FINAL. on ne conseille pas les gens sur des domaines que l'on ne connait pas.

désolé pour le ton un peu vif parfois, mais il est necessaire de remettre les choses a leur place. C'est ce que tout hydrogologue honnete et experiementé vous dira.

n'hésitez pas pour précisions.

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