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Posté(e)

Coté exploitation autres que le charbon, il y a des travaux qui ont dépassé les 300/400m de profondeur ?

Mine Pontpéan (Ille et Vilaine), mine de plomb et zinc, en 1903, le puits de la République atteignait 565 m de profondeur. Le grand bâtiment en briques existe encore de nos jours, il est sauvegardé.

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Posté(e)

Un ensemble de plans inclinés et de puits intérieurs (bures) permettait de descendre plus profond. C'est très classique dans les mines de charbon et autres mines.

En voici un exemple

Les Pierres Plantées

Les puits ont étés rapidement abandonnés pour une mco, puis l'exploitation a continué par descenderies

Une remarque au passage, et sans arrières pensées

Elles sont bien petites les mines métalliques par rapport au charbon

Et n’y a t’il pas là de quoi relancer le charbon ? Avec son C0²

http://videos.tf1.fr/jt-20h/transformer-du-co2-en-petrole-c-est-pour-bientot-6250489.html

Posté(e)

Petit retour sur le puits Ricard à la Grand Combe

Photo de 2005 la cage est sortie du puits (sans doute avant cette date)Par contre je me suis toujours demandé, et j'ai oublié de le demander au musée, ce qu'était cette structure à droite de la photo, qui ressemble à une cage sans en être une

Même en l'observant sur place ça ne ressemble pas à une cage .Contre poids ?

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Posté(e)

Une remarque au passage, et sans arrières pensées

Elles sont bien petites les mines métalliques par rapport au charbon

En fait c'est pour cela que j'ai fait la distinction entre mine métallique et mine de charbon ..... en lisant de la doc j'ai toujours eu l'impression que le cap des 300/400m était un "seuil" rarement dépassé par les mines métalliques (pour quelles raisons : contrainte economique, contrainte technique, "limite/fin de filon" -qui ne sont pas des structures infinies, .... ou un mélange de toutes ces raisons ?) alors que les mines de charbon étaient en moyenne "plus profondes".

Posté(e)

Avec quelques précautions, il y a de nombreuses mines métalliques à -1000 à l'étranger, Pribram (un puit pour Pb et plusieurs pour U), Trepca (?), il me semble que le gisement d'or de Hemlo s'est attaqué directement par 3 puits à - 1000 dans les années 80, ne parlons pas des mines d'or de Kolar (Inde) de Moro Velho (Brésil) que me semble-t-il étaient à - 3000 et de la détentrice du record Deep Level Mine en Afrique du Sud qui est à plus de 3300 m (il me semble qu'ils ont approfondi récemment)

Je crois que le problème de fond (c'est le cas de le dire) en France est en partie de type culturel, malgré les exploits de mes ancêtres gaulois du Limousin, nous ne sommes pas un peuple de mineurs, encore moins d'exploitants miniers. On a peut être pas les gisements pour aussi mais il me semble que si on avait tapé longtemps le minerai des schistes X à Salsigne, on aurait été profond.

Quand on voit les allemand chercher le cuivre et l'or dans les Kupferschiffer (schistes cuprifères) à - 1300 !!!!

Comme d'hab à confirmer par mon camarade érudit cévenol. :clown:

Serge

Posté(e)

Là, Serge tu exagère !! :huh: la France pas un pays de mineurs ?? quand même, l'exemple des mines de fer et des trésors d'ingéniosité en technique et en art des mines dépensés depuis Napoléon dans les mines de charbon prouvent le contraire, sans parler du matériel minier (soutènement marchant, chevalements, machines d'extraction, haveuses, tranches descendantes sous dalle, procédés de traitement, flottation,....) je ne parle pas des mines de potasse. On n'est pas forcément les meilleurs, mais on n'est quand même pas mauvais :applaudir: Certains de nos amis communs te tailleraient en pièces s'ils t'entendaient :duel:

Le coté culturel, mais surtout économique, fut en partie vrai au début du XXe siècle, il faut aussi y voir avant tout la faiblesse du capital de ces petites compagnies qui n'avaient pas la possibilité de mettre en place des infrastructures solides.

L'obstacle, il est surtout naturel car à de rares exceptions, les gisements non ferreux français sont de petite taille et s'enracinent rarement profondément. Je pense que les mineurs se seraient fait un plaisir de descendre plus profond s'il y avait des ressources économiquement exploitables bien sur. Le seul gisement d'importance international fut celui de l'amas sulfuré de Rouez (Sarthe) Fe, Pb, Zn Au, Cu Ag, avec 150 millions de tonnes de sulfures reconnues jusqu'à 500 m et le gisement est encore ouvert.

Effectivement le 2X de Salsigne est un exemple mais il a été abandonné à un moment où le prix de l'or étaient tombés à 80 000 € le kilo, et ne pas oublier que c'était aussi un excellent minerai d'arsenic (l'un des plus importants gisements au monde) dont on ne sait pas quoi faire.

Posté(e)

Je confirme qu'il y a de très nombreuses mines "métalliques" à l'étranger qui dépasse 500 mètres de profondeur. J'ai personnellement vu le puits De Wet en Namibie qui atteignait autour de 1000 mètres avant sa fermeture.

Parmi les mines "superprofondes", il y a plusieurs mines d'or en Afrique du Sud qui dépassent les 3000 mètres de profondeur : East Rand Mine (3585 m), Tau Tona (3900 m !, la plus profonde du monde).

Source : Wikipédia

Posté(e)

Pour un sytème à câble, je crois qu'avec les aciers actuels il y a une limite de profondeur vers 1500 m. C'est comme les IGH vers 1100 m je crois et ça dépend du béton. Si on fait plus haut, ça fait trop lourd pour la résisatnce unitaire du béton. Idem pour les câbles, c'est lié au couple densité/résistance.

Alors comment c'est fait pour des puits à très grande profondeur comme en Afrique du sud ?

Posté(e)

Là, Serge tu exagère !! :huh: la France pas un pays de mineurs ?? quand même, l'exemple des mines de fer et des trésors d'ingéniosité en technique et en art des mines dépensés depuis Napoléon dans les mines de charbon prouvent le contraire, sans parler du matériel minier (soutènement marchant, chevalements, machines d'extraction, haveuses, tranches descendantes sous dalle, procédés de traitement, flottation,....) je ne parle pas des mines de potasse. On n'est pas forcément les meilleurs, mais on n'est quand même pas mauvais :applaudir: Certains de nos amis communs te tailleraient en pièces s'ils t'entendaient :duel:

Le coté culturel, mais surtout économique, fut en partie vrai au début du XXe siècle, il faut aussi y voir avant tout la faiblesse du capital de ces petites compagnies qui n'avaient pas la possibilité de mettre en place des infrastructures solides.

L'obstacle, il est surtout naturel car à de rares exceptions, les gisements non ferreux français sont de petite taille et s'enracinent rarement profondément. Je pense que les mineurs se seraient fait un plaisir de descendre plus profond s'il y avait des ressources économiquement exploitables bien sur. Le seul gisement d'importance international fut celui de l'amas sulfuré de Rouez (Sarthe) Fe, Pb, Zn Au, Cu Ag, avec 150 millions de tonnes de sulfures reconnues jusqu'à 500 m et le gisement est encore ouvert.

Effectivement le 2X de Salsigne est un exemple mais il a été abandonné à un moment où le prix de l'or étaient tombés à 80 000 € le kilo, et ne pas oublier que c'était aussi un excellent minerai d'arsenic (l'un des plus importants gisements au monde) dont on ne sait pas quoi faire.

Bon, OK celle là je l'avais bien cherché. C'est vrai que j'ai toujours gardé en mémoire l'exemple de Pontgibaud, surement enjolivé dans ma mémoire où c'est quand un anglo-saxon arrive qu'on assure la pérennité de la mine en investissant une bonne part de l'argent de l'exploitation dans l'exploration ce qui n'était pas dans la logique des exploitants de l'époque (en plus si le paysant duy coin n'avait pas trouvé de la pyro dans son champ à Brousse, on aurait loupé la plus grosse colonne minéralisée) .

En plus je suis un pur métallique donc je n'y connais que couic en matière de charbon (et même pour l'exploitation des minerais, il faudra bien une soirée compléte et quelques munitions pour qu'on m'explique toute le finesse des tranches montantes remblayées et autres ...)

Côté ouverture, qu'aurait donné le filon des Farges si on avait continué ?. Lauriéras était aussi fermé ou non ?

Amitiés à tous, Serge

Posté(e)

Pour un sytème à câble, je crois qu'avec les aciers actuels il y a une limite de profondeur vers 1500 m. C'est comme les IGH vers 1100 m je crois et ça dépend du béton. Si on fait plus haut, ça fait trop lourd pour la résisatnce unitaire du béton. Idem pour les câbles, c'est lié au couple densité/résistance.

Alors comment c'est fait pour des puits à très grande profondeur comme en Afrique du sud ?

Pour dépasser la limite de profondeur et le handicap du câble, il suffit de diminuer la taille du câble et de multiplier leur nombre. On a des systèmes d'extraction à poulie Koepe (et non par treuil à enroulement) multicâbles (8 à 12 câbles). Si y en a que ça intéresse je pourrais passer qq photos ce soir. De plus les puits très profonds d'Afrique du Sud sont souvent relayés par des plans inclinés ou des bures, les puits ne font pas 3000 m de verticale (voir distingo entre profondeur du puits et profondeur des chantiers).

bonne journée à tous

Posté(e)

Côté ouverture, qu'aurait donné le filon des Farges si on avait continué ?. Lauriéras était aussi fermé ou non ?

Amitiés à tous, Serge

Oui Lauriéras Pts Roux est ouvert à 400 m de profondeur et il y a aussi des lentilles qui s'ouvrent à 50, 100 m ou plus de profondeur et que l'on ne décèle pas depuis la surface. Il y a toujours des exceptions mais peu de gisements français s'enracinent exceptés les amas sulfurés. Je ne suis pas métallogéniste, je ne me hasarderais pas sur ce terrain.

Cette fois je suis en retard, salut :hi:

Posté(e)

continuez, continuez, c'est super intéressant comme discussion... même si j'ai pas grand chose à dire je suis avec attention.

OK vous aimez ça ?? alors tant pis pour vous :clown:

On va quand même essayer de faire simple je suis donc obligé de raccourcir, les chipoteurs me pardonneront :clin-oeil:

1 - Systèmes d'extraction par câbles:

Il existe 2 grandes catégories (qui comprennent chacune plusieurs variantes):

A - à enroulement : sur treuils pour câbles ronds (cylindriques, coniques, bicylindroconique, ...) et sur bobines pour câbles plats.

B - à boucle sans fin c'est le système Koepe du nom de son inventeur allemand qui piqua l'invention à un ingénieur français de St Etienne qui s'appelait Lemielle.

C'est ce dernier cas (Koepe) qui nous intéresse pour comprendre comment atteindre les grandes profondeurs.

Le principe de base est le suivant, : on a un câble rond à chaque bout duquel est fixé une cage (une des cages peut être remplacée par un contrepoids). Sous chacune des cages est fixé un câble d'équilibre (généralement plat). L'ensemble forme donc une boucle fermée. Celle-ci passe par dessus une poulie motrice qui est fixé sur l'arbre du moteur. La machine fait donc des marches arrière et marche avant pour faire descendre les cages alternativement sans qu'il y ait besoin d'enrouler des centaines de mètres de câbles sur un cylindre, le tout avec relativement peu de force (façon de parler :siffler:) puisque l'ensemble à vide est sensé être en équilibre (relatif). Le gros problème que durent résoudre les ingénieurs fut d'empêcher le glissement du câble sur la poulie.

La machine d'extraction peut être indifféremment placée au sol, comme une machine à treuil classique, ou au sommet d'une tour. Ce système a réellement été mis en application à partir des années 1910 - 1920. Il était mieux approprié aux machines électriques qu'au machines à vapeur.

Dans le cas de grandes profondeurs, 2 solutions sont possibles : un seul câble mais très gros donc peu flexible et nécessitant des poulies et des molettes de grand diamètre. Soit un nombre de câbles plus petits pouvant être de 2, 4, 6, 8 voire plus. Le diamètre d'enroulement est donc plus petit en raison du plus faible diamètre du câble qui est plus souple et plus maniable.

Ci dessous les 2 schémas du système koepe placé sur un chevalement classique et sur une tour.

2 photos de machines placées, l'une au sol, c'est celle du puits Freyming à Merlebach, 2 machines monocâbles de 8 m de diamètre !. L'autre photo montre les 2 machines du puits Vouters 2 à Merlebach(la tour), la grosse est une quadricable pour le matériel de 5,00 m de diamètre et la petite, une bicâble pour le personnel de 4,25 m de diamètre.

Voila j'espère que c'est clair !! comme dirait le professeur Serge :clin-oeil:

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Posté(e)

un document dans lequel des techniques d'exploitation sont bien détaillées : www.ineris.fr/centredoc/55102R01-07.pdf

Je crois que le bien est de trop. C'est pas très pédagogique.

Je ne comprends rien à la figure 14 (page 36). Il y a 3 croquis dan l'un ? Qui pourrait m'expliquer ? J'ai isolé le croquis avec quelques notes que j'ai ajoutées dessus (mais est-ce exact ?)

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La figure 15, je connais. Le ciment à Grenoble est exploité en général comme ça

La figure 16. Il faut savoir que l'exploitation est descendante. La dalle bétonnée (armée) est réalisée en utilisant la sole (le fond de l'exploitation en cours)

La figure 17. Il est indiqué pour pendage > 40°. Ca sert à quoi ce type d'exploitation, à se casser la g... ?

La figure 18. la chapente, elle est construite en montant ? Est courant ou un caprice à la Crouzille ?

La figure 21. Je ne vois pas la géométrie. Aux Malines je n'ai vu que des exploitations à plat (stratiforme) mais ce sont peut-être les seules encore accessibles.

La figure 26. C'est assez classique, entre autre pour la fluorine.

On ne parle pas de l'exploitation par camada (orthographe??) c'est à dire que la galerie de pied est creusée plus haute que nécessaire à la circulation et une sorte de grenier est constitué avec un plancher en bois qui reprendra tout le poids de minerai du magasin. Des trémies régulent le chargement des berlines. Dans certaines mines anciennes de faible puissance, le plancher du grenier est constitué d'une suite de deux pierres plates format un accent circonflexe ^. J'ai vu ça, dans les mines anciennes de St Laurent le Minier.

J'ai vu aussi un remblaiment en couronne. C'était à Langeac et très impressionnat. Le remblai était à 6m du sol, soutenu par des rondins dans un assemblage que je qualifierais d'à la Cantilever. Je n'ai pas compris à quel moment le remblai a été stocké au dessus. L'accès a disparu avant que ça ne s'effondre.

Posté(e)

bon j'avoue j'avais regardé ça vite fait... je proposais simplement un doc :triste:

Ouiais bof, c'est pas dramatique.On formera pas un ingénieur du fond avec ce document, mais le but est d'échanger, d'apprendre etc

Intéressant tout de même :sourire:

Moi ce qui me surprends c'est la cathédrale de bois pour exploiter un amas !!! C'était rentable ça ? :question:

Vu que ce sujet ne bouge pas beaucoup,eh bien je vais essayer de faire 'avancer le schmilbiliblick'

Ci-dessous ,cage puissance X4 par rapport a celle d'une de mes mines préférées :clin-oeil:

On remarquera la différence de parachute entre autre

Et n'étant pas doué pour les maths, si quelqu'un pouvait , a titre de curiosité, donner les vitesses maxi des cages, l'accélération, le nombre de g encaissés positifs et négatifs , bref TOUT

Au fait Amm , le truc casse gueule dont tu parles, il y avait la même chose au puits boulu, J'ignore si c'est encore en place mais il y a quelques années (et+) j'en ai fait des photos

Bizarre effectivement cette manière de faire

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Posté(e)
Moi ce qui me surprends c'est la cathédrale de bois pour exploiter un amas !!! C'était rentable ça ? :question:

J'ai comme l'impression que ça été un jouet pour les ingénieurs de la Crousille. Un peu comme les dalles bétonnées. Du bel ouvrage; c'est bête de l'avoir remblayé.

Rentable : ça n'avait pas d'importance, il fallait l'uranium pour la bombinette au Grand Charles

Posté(e)

niveau vitesse, d'après ce que j'ai entendu dire à Lewarde au musée de la mine, ainsi que à Blanzy, les cages descendaient à 8m/s pour le personnel et à 16 m/s pour le matériel.

On trouve quelques éléments sur

Règlement général sur l'exploitation des mines

Article 70

Dans les puits dont les machines sont munies de dispositifs prévus aux articles 103 [104] et 104 [105] cette vitesse maximum ne doit pas dépasser 12 mètres par seconde ni, pour les puits d'extraction, sauf dérogation du service local, les trois quarts de la vitesse aux produits sans cependant qu'il soit imposé de descendre au-dessous de 8 mètres par seconde. En l'absence des dispositifs prévus à l'article 104 [105] ou si ces dispositifs sont hors d'état de fonctionner, la translation du personnel ne doit s'effectuer qu'à une vitesse aussi réduite que l'exigent les conditions de l'installation, sans jamais dépasser 6 mètres ou 2 mètres par seconde selon que la machine est ou n'est pas munie des dispositifs prévus à l'article 103 [104].

Article 104]

Les treuils et les machines d'extraction utilisés pour une circulation normale du personnel à une vitesse supérieure à 6 m par seconde doivent en outre être munis des appareils suivants :

1° Un dispositif à action modérable commandant le frein de service;

2° Un limiteur automatique de vitesse empêchant la vitesse de pleine marche, tant aux produits qu'au personnel, de dépasser de plus de 20 p. 100 la vitesse prévue;

3° Un appareil indicateur et enregistreur de la vitesse.

Ca semble compliqué :lire:

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