Je viens d'apprendre (avec pas mal de retard) que la collection minéralogique avait rejoint les réserves du musée pour céder la place à des expos et autres sujets qui semblent plus attractifs pour les visiteurs. Apparemment il ne s'agirait pas d'une mesure temporaire, mais bien d'une volonté de supprimer définitivement la minéralogie comme sujet à la disposition du public.
Que dire d'autre ? Comme précisé sur l'une des pages internet du musée : "Grand mécène, Henri Lecoq lègue à la ville de Clermont-Ferrand toutes ses collections d'histoire naturelle, botaniques, géologiques, minéralogiques, zoologiques, ainsi que les meubles les contenant" ou encore : "De 1826 à 1871 il prospecta l'Auvergne, recueillant notes et spécimens, en particulier en minéralogie, pétrographie et botanique".
C'est un vibrant hommage que la ville de Clermont rend ainsi à ce grand homme disparu il a 150 ans.
Triste nouvelle aussi pour une région qui a produit tant d'échantillons minéralogiques de haut niveau lors des exploitations minières ou encore grâce aux prospections de collectionneurs passionnés. Bon, on doit bien reconnaitre que la politique d'acquisition du musée étant telle que je l'ai toujours connue (c'est à dire réduite à minima) la collection ne présentait pas, hélas, de spécimens majeurs découverts dans la seconde moitié du XXème siècle (Le Beix, Saint-Gulmier, Langeac et Chavagnac, la Barre, Olloix, les Farges...). Bref, j'aimais malgré tout m'y rendre de temps en temps pour admirer les stibines d'Anzat-le-Luguet, les bournos de Pontgibaud...
Aujourd'hui, j'ai dû me satisfaire des ours naturalisés et d'autres bêbêtes emplumées...