JexSavoie

Alors voyons... Haute Savoie, 15cm en plaine, et un splendide bordel sans nom (les services de déneigement ayant annoncé qu'il n'y aurait pas ou peu de salage cet hiver, pour des raisons économiques, ils n'avaient par contre pas annoncé que les chasse neige resteraient au dépôt...). Les revendeurs de pneus étant tous en rupture de stock (pour au moins deux semaines, voire pour l'hiver pour quelques pneus de grande marque), 1/3 des Haut Savoyard se débrouilleront comme ils peuvent, d'où quelques grincements de dents et énervements. Finalement, salage de rigueur (les ambulances coincées dans des bouchons monstres ont du jouer un certain rôle). On me souffle à l'oreille que les vendeurs de cacahouètes viennent de réaliser un chiffre record, en effet, les Haut Savoyards se préparent pour le spectacle des chassé croisés hivernaux qui devraient avoir une certaine saveur, malgré le manque de sel

Raté aussi pour moi : au lieu de passer une belle journée à échanger quelques cailloux, je vais me démener pour trouver des pneus neige... Sauf si quelqu'un apporte 4 pneus de Xsara à l'échange

Comme mon doigt cet été entre ma massette et mon coin éclateur?

A priori non, dans le sens ou il ne s'agit pas d'une deuxième génération, mais juste d'une réduction importante du volume du quartz dans la partie haute du rhomboèdre. Une sorte de mixte entre faciès Muzo et Dauphiné, si on peut appeler ça ainsi. Mais je suis d'accord, sympa cette pièce!

La dernière photo donne envie de croire au quartz

J'ai bien envie de faire un petit tour oui, et comme il n'est pas impossible que je bosse sur Chambéry la semaine prochaine, l'occasion ferait le larron!

A propos des mines : Conférence : le patrimoine méconnu des mines, carrières et grottes de Savoie Salle cinélac Route de Chambéry 73370 - Le Bourget-du-Lac Jeudi 2 décembre 2010 : à 20h. Ne me remerciez pas les Savoyards

Tu parles de quel numéro du RM? Les aiguilles et les blocs ont été analysées par Nicolas Meisser de Lausanne, que l'on ne remerciera jamais assez pour son travail : Dravite pour les aiguilles Tourmaline pour les gros morceaux Schorl magnésien pour la gangue grisâtre/noire Une photo que vous connaissez déjà pour illustrer.

Même interrogation en ce qui me concerne, car j'ai bien envie de venir faire un petit tour le samedi matin. On trimballe de table en table notre sac, et on déballe nos pièces? Bref, je suis favorable à un petit mode d'emploi pratique pour que je sois un peu moins ignorant à ma prochaine lecture

Juste pour la sémantique, lame de quartz lamellaire et macro-mosaïque étant des termes réservés à la structure du quartz. Ceci dit, cette lame est sans doute lamellaire Très belle pièce en tout cas, dès que j'ai 5 minutes, j'affiche un concurrent un poil plus épais, macro-mosaïque lui.

J'ai l'impression que le mica correspond aux taches noires, et est donc en "inclusion" comme peut l'être l'argile dans un quartz fenêtre. Si c'est bien du mica.

Pour t'aider à trouver quelques amateurs du coin : Minéraux des Alpes de Haute Provence Sites Var Var (2) Bonne lecture

Complètement flottante et recristallisée, pièce très esthétique à un prix plutôt abordable. Mais bon, après m'être fait payer à boire, après avoir emprunté (et consommé) son sandwich, je n'allais pas non plus détrousser le photographe

C'est la première des deux photos/montage qui est la plus intéressante. En recréant virtuellement un Gwindel, on retrouve la zone en sablier. De ce fait, il va être désormais difficile de dire que cette zone est une "trace" du germe et de sa continuité, à moins que... Déplacement ionique vers le côté positif de la polarisation au moment de l'irradiation, ce qui neutralise les centres colorés? Cela me rappelle que ma toute première théorie de débutant m'avait orienté vers le fait que le positionnement du germe dans la roche était primordial. Ce positionnement, lié à une cassure/gêne du germe lors de fortes pressions/températures, influerait sur le sens de croissance des axes a et c (de la même manière que certains quartz gênés dans leur croissance par d'autres quartz, ont tendance à privilégier un axe a par rapport aux deux autres).

Je n'aime pas trop le mot censure, dans le sens où il n'a aucune signification réelle sur un forum privé (privé, car inscription + mot de passe de connexion pour participation). La liberté d'expression à la française est hors de propos sur ce forum, ne l'oublions pas. Il y a quelques semaines, je me suis efforcé de l'expliquer sur un forum de jeu pour lequel j'étais modérateur : la levée de boucliers fut identique à ce qu'on peut voir ici. Râler est une exception à la française? Pas vraiment, même si nous avons tendance à méconnaitre les lois, les autorisations, et les droits, et cela plus que les autres. Modérer un forum privé est un exercice de haut vol. L'équipe en place actuellement est d'un très bon niveau, même si à mon sens, ils ne coupent pas assez vite certaines discussions (hé oui, je suis un modérateur sécateur ). Lorsqu'un sujet part en "vrille", il ne faut pas oublier que cela aura une répercussion passive sur tous les lecteurs futurs qui se forgeront une opinion sans véritablement connaitre les tenants et les aboutissants. En outre, si un individu qui râle contre la modération n'est pas modéré, alors les lecteurs vont croire que c'est un droit (alors qu'il ne s'agissait sans doute que d'une autorisation temporaire). Pire, l'effet de masse peut devenir incontrôlable, et donner des jugements à l'emporte pièce, ainsi que des condamnations sans procès. Mes 10 années de modération m'ont appris qu'on ne doit jamais laisser des gens régler leurs comptes sur un forum, qu'il faut toujours demander aux membres habitués de passer par les modérateurs pour faire certaines demandes, et qu'il ne faut pas hésiter à supprimer certaines interventions/sujets. J'ai aussi appris que vouloir, par politesse, donner des explications s'avère être un désastre : le membre modéré est souvent de mauvaise foi, puisque blessé, ce qui est compréhensible après tout... Voilà

De retour de la bourse, avec un côté très international. Très peu de lithotruc, pas mal de minéraux Africains (avec quelques jolies nouveautés). Très belle expo sur les fluos et surtout sur leur diversité . Par contre, vitrines pas terribles pour de la collection prestige : pour héberger de tels échantillons, il faudrait une gamme au dessus... Messieurs les vendeurs de vitrine haut de gamme, venez prêtez vos produits, c'est une publicité tout à fait acceptable. Pas mal de géoforumeurs également, ce qui a tendance à nous pousser du côté du bar...

Ce quartz est à toi? Tu peux confirmer que l'on ne voit que la moitié du sablier (l'autre moitié étant virtuellement dans la gangue et sous la gangue), et que ce dernier est donc bien orienté parallèlement à l'axe a? Y a-t-il 3 sabliers ou 1 seul? (trois axes a dans un quartz). Pour finir, le sablier part-il de l'arête sommitale des deux faces m les plus petites, et est donc parallèle aux deux faces m les plus grandes? Si je n'ai aucune connaissance sur le fait que l'irradiation artificielle puisse remplacer l'irradiation naturelle, et ses paliers d'activation/désactivation des centres colorés, on peut tout de même s'y intéresser.

Petit avis personnel sur la question : le sujet d'origine aurait plus eu sa place dans l'identification des minéraux (car finalement, c'est bien cela dont il s'agit : est-ce bien une pièce ancienne de Valzergue?). Ces deux sujets n'apportent pas grand chose, sinon de continuer à creuser un certain fossé entre certains géoforumeurs (et d'alimenter négativement de futurs débats). A fermer à mon avis, ce n'est pas ce genre de discussion qui va "relancer" le forum ou certains sujets intéressants. Je sais que certains s'offusquent de ce genre de fermeture, et qu'ils pensent qu'on les prive de leur droit de réponse, mais je ne vois plus trop le rapport entre Sciences de la Terre et Grigou / débutant maladroit. Il faut donc se faire une raison. Autre avis personnel, que j'ai déjà donné il y a quelques mois : un forum ne peut pas être un long fleuve tranquille, car nos interprétations de lecture diffèrent. La ou certains verront de l'humour, d'autres verront une attaque personnelle. C'est normal, personne n'est capable de retranscrire par ses écrits l'exactitude de ses pensées, ne parlons de ce fait même pas de nos capacités à déchiffrer les pensées derrière les écrits d'autrui. Allez, je retourne fouiller le net en profondeur pour trouver des thèses gratuites sur le quartz, ce qui n'est pas aisé, pour essayer de faire un peu progresser le sujet actuel sur les Gwindels (à chacun sa croix ).

Dépôts de chlorite avant une probable dernière croissance peut être lamellaire (rien n'est moins sûr). Par contre, la zone centrale décolorée est beaucoup plus intéressante. Sa forme évasive au niveau de l'arête sommitale soulève de nombreuses interrogations : les centres colorés ne se sont pas activés à cet endroit la, ce qui laisse supposer que les impuretés Al, Ti, Fe et Ge jouent un rôle important dans leur répartition et disposition, et cela même en fin de croissance des quartz.

Cela dépend C'est une appréciation à la louche : le Sucre que l'on vient de voir est peut être déjà ouvert d'un côté sans qu'on puisse le voir (nombreux petits contacts qui peuvent masquer l'ouverture d'un côté du Sucre). Du coup, on retiendra les gros détails visuels comme l'apparition des "dents" sur les côtés pour dire que le Sucre s'est déjà transformé en Gwindel. Je parle bien de GROS détails visuels Structurellement, Sucre et Gwindels ne veulent pas dire grand chose, c'est juste des noms donnés par des collectionneurs pour différencier deux types de "tronche" du quartz. Scientifiquement, c'est une autre histoire.

De saines lectures, pour ceux qui ne savent pas quoi faire d'une soixantaine d'Euro Mechanisms of isomorphic substitution in quartz (Rakov) The effect of alkali ions on Al and Ti isomorphism in quartz (Rakov) Si les abstracts sont assez courts, on peut imaginer qu'il s'agisse d'études assez pertinentes sur les secrets structuraux des quartz lamellaires et macro-mosaïques. L'auteur pousse même son étude sur les grains de quartz. Heureux les riches, ils se coucheront moins idiots que le pauvre que je suis

Belle minéralisation de pied Pour en revenir aux nombreuses impuretés trouvées dans les Gwindels de la mine Dodo (il y en a moins dans les quartz du Mont Blanc), il serait intéressant d'obtenir l'étude de Skobel en 1996. Si ce n'est pas le nombre d'impuretés qui m'intéresse, c'est plutôt les quantités qui peuvent nous offrir de précieuses informations. Le faciès des Gwindels Dodo est tout de même particulier, et mérite de s'y attarder. Avant de revenir sur quelques spécificités des quartz hyalins d'Argentière, quelques photographies de terrain : Le glacier d'Argentière en 2010, pour les amateurs de glaciologie, et de recul des glaciers. Le grand four "chlorité" (pas de Sucres ni de Gwindels, mais des quartz chlorités vrillés) L'intérieur du four, dans lequel on peut se glisser (si on accepte de complètement se sentir coincé) : plus de 3 mètres de profondeur, pour une largeur à priori inconnue (chlorite très dure). Les puristes verront quelques traces d'animaux très heureux que ce trou soit désormais dégagé. Pour finir, le filon de quartz écrasé et tortueux qui donnera les Gwindels et Sucres 2 mètres plus loin dans une fente alpine.

Petite rectification : on parlera de schistes pour la mine Dodo, avec des fissures de type alpin. Je ne suis pas certain qu'il s'agisse de schistes à ophiolites. Les ophiolites sont tout de même présents dans les mines de Dodo et Puiva. Toujours est-il que nous ne sommes pas dans le granite. La petite remarque de C des Pyrénées sur le fait que le beau quartz à âme trouvé dans le massif du même nom l'a été dans du granite, montre que nous avons un préjugé sur le lien entre les Gwindels et le granite, et qu'il n'est pas facile de s'en défaire. Ci joint quelques photos des roches du four des quartz hyalins d'Argentière. On notera le caractère Hercynien du filon de pegmatite. Malheureusement, je n'ai pas pris en photo le filon de type ferreux, mais il vaut largement la photographie sur ton site de plis pytgmatiques (ici) Le fameux filon, qui nous aura donné quelques belles aiguilles de dravite (schorl - tourmaline) La roche des épontes Un roche très déminéralisée, à quelques mètres du four

Mine Dodo : ophiolites On est donc assez éloigné des granites

Ces fameux oasis macro-mosaïques continuent de me faire penser que les fluides peuvent eux aussi jouer un rôle important. Présence de CO2? Même si les pressions et les températures sont au rendez-vous, l'agencement moléculaire sera lamellaire. La géologie locale, dans laquelle les fluides se "chargent", joue sans doute un rôle fondamental. Les trois phases décrites dans le guide du Musée de Chamonix nous laissent penser que l'arrivée des "bons" fluides, avec un épisode de sursaturation (très acide?) puis un épisode d'équilibre, sont des évènements rares. La troisième phase étant riche en CO2, nous obtenons des sceptres avec croissance lamellaire. Les Russes auraient réussi (conditionnel) à faire vriller des quartz dans un milieu très acide, ce qui peut nous permettre une fois de plus d'extrapoler avec quelques théories particulièrement fumeuses (entendez par la qu'elles sont le fruit de mon imagination ). Le granite du Mont Blanc, et le gneiss de contact très métamorphisé sont particulièrement riches en quartz. Les larges zones mystérieuses de déminéralisation peuvent laisser penser que les fluides ont été particulièrement agressifs, et ces mêmes fluides particulièrement sursaturés. Les fentes alpines, en pleine formation, ont pu alors accueillir ces fluides hydrothermaux sursaturés qui étaient jusque la coincés (visuellement, si des zones de déminéralisation pointent leur nez, avec un peu d'imagination, on peut penser qu'elles furent les anti-chambres des fentes alpines proches). Par contre, si ces fluides prenaient un chemin différent, et transitaient dans des roches moins métamorphisées, voire sédimentaires, nous aurions alors des quartz lamellaires en aiguille, et même des macles de la Gardette (glacier Trè les Eaux). Pour résumer, la géologie a son importance, tout comme la circulation des fluides hydrothermaux dont les déséquilibres et les équilibres sont liés à cette même géologie. La subduction des Alpes est peut être le seul phénomène qui nous permet d'obtenir des fluides hydrothermaux piégés en profondeur, qui ont largement le temps de se modifier chimiquement avant de pouvoir envahir les fentes alpines.