Le casse-tête par excellence...
Je suis "spécialisé" dans les bivalves mais j'ai déterminé spécifiquement pas mal d'ammonites, ne serait-ce que pour caler stratigraphiquement mes malheureuses coquilles "non-stratigraphiques".
La variabilité et l'état de conservation, le dimorphisme sexuel, c'est déjà pas mal comme course d'obstacles.
Ajouter : la conservation des seuls tours internes souvent différents de la loge, les déformations lors de la fossilisation...
Prendre en compte : le fait qu'on ne possède presque jamais assez de documentation, que certaines "espèces" ne sont que rarement citées, bien que sans doute valides, alors que d'autres sont galvaudées mais mal définies ou douteuses (Perisphinctes plicatilis par exemple dans l'Oxfordien, pour rester dans le simple, ou Hildoceras bifrons dans le Toarcien, qui est une espèce valide mais finalement assez rare...), que les noms dépendent des époques ou des "écoles de détermination" (les Français ont longtemps méconnu la littérature anglaise et privilégié les vieux traités allemands, aujourd'hui, c'est un peu l'inverse, mais il y a tout le travail fait à l'autre bout du monde aussi, souvent peu facile d'accès...).
Alors oui, un amateur peut de temps en temps déterminer spécifiquement et correctement une ammonite très caractéristique.
Les photos sur le Net, je m'en méfierais : la plupart ne portent en légende que des déterminations déjà douteuses.
Le mieux est de se reporter soi-même à la littérature et/ou de demander l'assistance d'un des rares systématiciens encore en poste dans les universités ou muséums français (quelques retraités, à Lyon par exemple, sont aussi fort abordables et très calés pour expliquer les pièges...).
Bon courage!
Je retourne à mes Pélécypodes, comme on disait dans l'ancien temps...