A la naissance de la préhistoire BOUCHER DE PERTHE fut le premier vers 1844 à voir dans des pierres naturelles de formes bizarres des sculptures représentant des animaux familiers, plus ou moins exotiques dans les époques considérées, ou des outils primitifs .Chose étonnante il perçut dés le départ les problèmes et les limites de son hypothèse mais se laissa dépasser par son imagination et une candeur incompréhensible ,voire suspecte à ce niveau , dans ce qu'il considérait comme des œuvres artistiques humaines . Ses successeurs le suivirent 40ans plus tard avec la mème légèreté et , se fiant surtout à leur imagination avec un esprit critique défaillant , sans point de comparaison valable , ils trouvaient une quantité invraisemblable de ces soit disant artefacts préhistoriques.( par dizaines de milliers pour A THIEULLEN et E HAROY ) .Cette invasion d’objets pas taillés ou de facture douteuse présents sur n'importe quel tas de cailloux, qui arrivaient de toutes les époques et de tous les horizons posa problème à la communauté des préhistoriens en y créant une polémique acharnée . Malgré l'avis favorable de certaines personnalités , et quelques trouvailles, à la limite acceptables, ces collections disparates d'objets naturels les plus communs dont certains étaient de la taille d'un grain de café ( mais taillés??) finirent par lasser les chercheurs sérieux. L'un d'entre eux un peu plus circonspect se rendit a la sortie d’une machine à laver les silex et y trouva dans les cailloux concasses tous les modèles trouvés par ses éminents collègues qui furent bien obligés d’admettre le peu de sérieux de leurs hypothèses .Les pierres figures avaient vécues et l’espoir de voir le dossier se rouvrir avec sérieux était bien mince.
Le défenseur le plus sérieux a été le Dr PAUL RAYMOND en accord avec les idées sur la probabilité d'existence de ces débuts de sculpture et qui donna son opinion nuancée sur ce problème en ne sélectionnant précautionneusement qu'une quarantaine de pierres dans le matériel mis à sa disposition. Son verdict consista en l'élimination pure et simple de la majorité entièrement naturelle.Une autre petite partie pouvait être conservée pour servir les statistiques éventuellement dans l'avenir, enfin quelques pièces rares pouvaient prétendre à une interprétation artistique. Il ne fut pas entendu par la communauté scientifique et il ne put que constater quelques années après la mort des collectionneurs la disparition quasi complète des collections , ce dont ,après avoir vu les reproductions , il se consola vite. Voir ci dessous sa conclusion sur les pierres figures.