Bonsoir Pablo
Nouveau sur ce forum, je découvre les messages petit à petit et je viens de découvrir ton post "hopital psychiatrique".
J'avoue avoir été touché par ton histoire.... et je voulais apporter ma pierre à l'édifice.
Il n'est pas "zinzin" ou "fou" celui qui craque à un moment ou un autre. il n'est malheureusement pas non plus besoin d'avoir un passé tourmenté pour lacher prise.
J'ai grandi dans un milieu où les choses étaient somme toutes assez faciles... le soleil, la mer, des opportunités pour s'en sortir sans trop galérer pour peu qu'on soit un peu débrouillard. Et bien malgré ça j'en ai connu tellement qui se trainaient un mal de vivre pas possible et qui y ont laissé leur peau. abus d'héroïne, de défonces diverses... trop de facilités, à portée de main,on ne se sucie pas du lendemain et quand on se rend compte qu'on a passé le cap et qu'on est en train de couler il est trop tard. j'ai des amis qui ont volontairement cherché et trvé l'overdose fatale pour en finir une fois pour toutes.
J'ai eu la chance de ne pas sombrer dans cette merde car de bons amis ont su me montrer dès le départ le "coté obscur" de la chose. parmi les rares à s'en être sortis tous avaient en commun une chose : une passion qui leur tenait la tête hors de l'eau et leur donnait un but à atteindre, une raison de continuer à avancer.
Si tu es sur ce forum, je pense que tu es toi aussi quelqu'un capable de nourrir une passion. ce qui m'intéresse c'est l'humain, pas les apparences. mes amis sont des gens qui ont vécu par eux même, pas par procuration. et leur vécu n'a pas toujours été agréable, loin de là. mais c'est peut etre la connaissance des cotés abjects de la vie qui les a rendus un peu meilleurs? Tu as un vécu douloureux dont il faut que tu apprennes à reconnaitre le positif pour en faire une force.
Au fil de la lecture des différents pos, quelques réflexions :
L'agoraphobie : j'ai connu la mère d'un ami, qui est devenue ma meilleure amie malgré nos 37 ans de différence d'age, qui était agoraphobe au point d'aller acheter son paquet de cigarettes en tendant un papier avec la marque écrite dessus, car incapable d'articuler 3 mots en public. elle a entrepris une psychanalyse à 55 ans et quelques années plus tard elle a organisé et fété son anniversaire dans un des bars les plus fréquentés de la ville.
Les problèmes avec ton amie : Saches que le prétexte n'est jamais la cause : il y a des non dits de son coté aussi. si tu ne parviens plus à communiquer normalement avec elle, as-tu essayé un autre moyen, par exemple lui ecrire ?
Pour la psychanalyste, on peut tomber sur un requin mais il est vrai que la dépense d'argent est une des ccnditions de la réussite. le fait que le patient sache que celà va lui couter à tous les sens du terme est une des cles de son investissement personnel. celà dit il y a psychanaliste et psychanaliste. si tu tombes sur un Lacanien qui reste sans rien dire et te congédies au bout de 10 minutes en te demandant 100€ enfuis toi et ne reviens jamais !
Un psychanaliste n'est pas médecin. un psychanaliste est psychanaliste pour avoir lui même suivi une analyse pendant au moins 7 ans. après c'est comme tout : il y en a des meilleurs que d'autres. il y en a surtout avec qui le courant passera mieux qu'avec d'autres (le transfer psychanalytique - fais une recherche sur wikipedia et sur google sur ce terme). en tout cas je pense que dans ton cas la psychanalyse serait la solution. saches trouver le bon, celui avec qui tu te sentiras en confiance et n'hésites pas à en voir plusieurs pour choisir celui qui te convient le mieux. saches aussi que tu ne repartiras pas de zéro car le sujet d'étude, tout comme l'ouvrier qui l'étudie, ça reste toi. changer de psy c'est changer de conducteur des travaux, mais ce qui est déjà rebati reste là.
Je précise que je ne suis pas psychanaliste et ne défend pas une corporation.
Je te conseille vivement la lecture du livre de Marie Cardinale : "Les mots pour le dire". je l'ai quelque part, si tu veux je te l'offre.
Je te souhaites un bon courage pour la suite, mais prends toi en main. rien ne peut etre pire que d'attendre que ça se passe. tu as compris que ton problème puise sa source dans ton vécu, et ancre ses racines en toi. Saches donc toi seul détient les clés qui ouvriront les portes qui te retiennent prisonnier de toi même.
ton entourage t'apportera la force de chercher et trouver ces clés.
Pascal
P.S. : continue à écrire : tu as une bonne syntaxe et un style à toi. et même si ton orthographe n'est pas irréprochable (je parle en toute franchise sans faux fuyants) ce n'est pas grave et même très répandu. si un jour tu etais publié (je te le souhaite) il y a des correcteurs payés pour ça.
P.S. bis : si tu as encore tes disques durs H.S. il est peut etre possible de récupérer les données. sous LINUX pas de virus a craindre, ils n'attaquent que windows. Et un virus aura probablement bousillé la FAT mais pas les données elles mêmes. si le disque démarre physiquement (sans claquements ni sifflements, et correctement reconnus par le BIOS) c'est surement sauvable. tu ne me connais pas mais si tu me fais confiance je peux essayer de récupérer tes données perdues