Il a publié un peu, notamment sur les gaz volcaniques, sur les lacs de lave, sur l'éruption du Nyiragongo en 1977, sur le volcanisme sous-marin, sur la catastrophe de Nyos... Mais c'est vrai que sa production scientifique reste mince, même au regard des critères bibliométriques de l'époque. C'est toujours plus que Maurice Krafft, autre volcanologue vulgarisateur, qui n'a quasiment rien publié dans la littérature scientifique.
Nyos est un autre exemple que Tazieff n'était pas infaillible : il s'est trompé sur toute la ligne face aux tenants de l'éruption limnique, qui avaient raison. Il me semble qu'ils en sont presque venus aux mains, d'après mes lointains souvenirs de La vallée tueuse de Frank Westerman...
En théorie, une crise type Soufrière ne devrait plus se reproduire (la crise de gestion humaine j'entends, pas la crise tellurique). Depuis, l'IAVCEI (société savante des volcanologues) a édicté des bonnes pratiques, d'abord en 1999 (Professional conduct of scientists during volcanic crises) puis en 2016 (Toward IAVCEI guidelines on the roles and responsibilities of scientists involved in volcanic hazard evaluation, risk mitigation, and crisis response). On y trouve, entre autres recommendations, la nécessité pour les scientifiques de parler d'une seule voix :
Et parmi les problèmes soulevés, certains intitulés sont éloquents :
Ces bonnes pratiques sont aujourd'hui connues de la communauté scientifique et devraient donc empêcher des situations type Soufrière de se produire. En théorie...