En guise de réponse à Squalicorax :
1- une maladie lors de la croissance de l'animal ? La conformation générale de cette couronne me semble en faire celle d’une dent bien complète avec une usure visible mais peu prononcée. La dent me parait donc avoir été en bon état avant de se dégrader.
2- - un vomi de carnivore charognard, la dent baigne dans les acides gastriques sans passer par la case intestin. Pas de commentaire particulier.
3- les restes d'un mangeur d'os type Gypaète, il ingurgite les os de l'animal, mais il a une indigestion ou en recrache une partie pour nourrir sa progéniture, seul problème c'est que ce genre d'animal vivent exclusivement en montagne aujourd’hui, ce qui n'est pas le cas pour la zone géographique concernée au miocène. Les oiseaux en général régurgitent ce qu’ils ne digèrent pas (poils, os dents). Les pelotes de réjection des rapaces qui ingèrent leurs proies sans les déchiqueter (Effraye des clochers par exemple) contiennent des os et des dents non-altérés. Les pelotes des ardéidés et du martin-pêcheur contiennent des arêtes de poisson quasiment intactes. Les sucs gastriques des oiseaux sont donc sans doute trop peu actifs pour générer l’action chimique qu’on constate ici. C’est valable pour l’actuel bien sûr…
Pour Elasmo :
Un oiseau de grande taille, prédateur ou charognard, aurait-il ingéré cette dent avec les becquées importantes prélevées sur la proie ou la charogne sans qu’elle soit régurgitée dans une pelote ? Peut-être… J’ignore si le phénomène de la régurgitation des éléments non digérés est moderne ou s’il est ancien.
Assurément, si l’on admet que l’état de cette dent est le résultat d’une digestion, l’atteinte chimique qui a modifié ne désigne pas le consommateur. Mais si on doit considérer un autre phénomène, il reste à définir. Le flou risque effectivement de subsister.
... qui l'a modifiée...