phoscorite

Pour ce qui est des dômes de sel et de leur distribution à grande échelle, une image assez parlante est celle de la bathymétrie du golfe du Mexique. Dans cette région très bien connue des pétroliers américains (i.e. la Gulf Coast et la série culte Dallas...) le niveau salifère a dégénéré en une foule de dômes de sel qui forment des protubérances sous le fond marin. On ne les voit bien que sur la topographie du domaine marin profond, car sur la cote autour du delta du Mississippi les pustules sont recouvertes par les sédiments récents du plateau continental... Avec une meilleure définition Même si quand il est pris isolément un dôme de sel ne ressemble pas à une couche sédimentaire, la juxtaposition de tous ces dômes sur une grande surface montre bien (je crois) que c'est à l'échelle du bassin qu'il faut lire les relations stratigraphiques et que le sel est bel et bien une roche d'origine sédimentaire.

OK, à l'occasion, on ira voir si on trouve la couche d'origine dans ton secteur.

J'arrive un peu après la bataille, n'ayant pas vu jusqu'ici les premières photos. Ces tubes me font penser à des concrétions (en général dolomitiques) que l'on trouve dans des niveaux marneux et qui sont liées d'après les études de la diagenèse (avec isotopes C et O) à l'échappement/oxydation du méthane produit dans les sédiments sous-jacents. J'ai eu l'occasion d'en rencontrer dans le Cuisien Sud Pyrénéen (secteur d'Ainsa-Jaca). Quand on les voit en place, ça fait vraiment cheminée. Le diamètre varie du centimètre au décimètre. Des exemples plus spectaculaires dans le papier ci-joint. Il faudrait en casser un, ou le scier, et regarder s'il y a une zonation a l’intérieur des tubes. Et chercher une zone à concrétions en boules. Il se peut aussi qu'on y trouve de la baryte. SedGeo2006_DeBoever_carbonate chimneys Bulgaria.pdf

Peut-être que couplé à une fluoX portable, pour associer une signature chimique à une image, ça pourrait donner des résultats pas trop bêtes.

Fluorine adoptée en ce qui me concerne. Outre l'esthetique du specimen, et d'un point de vue plus physique, l'association de cristaux bien en phase comme sur cette face suggère que la nucléation de surface a joué un role important, ce que l'on voit en manip dans des conditions ou la fluorine cristallise très vite

Et ça raye le verre ?

Sinon, coté cubiques, il resterait la haüyne ??? et en dernier ressort, une pseudomorphose ? Il faudrait quand même identifier le substrat qui n'est pas bleuté (quartz, carbonate, fluorine ?) On peut tester la dureté dessus ?

Ça marche aussi, mais la réaction est plus lente et il faut y regarder de très près pour voir les bulles.

Bonsoir Ce serait bien de vérifier avec HCl si les parties claires sont bien de la calcite. Et de tester le trait sur les parties métalliques, comme le suggérait @le sablais

Ou de la cristobalite en couronne, cristallisée vers l'intérieur, un peu comme dans une variolite.

Est-ce que ça n'élimine pas la fluorine ? Et j'ignorais que l'andalousite devait réagir systématiquement aux UV.

C'est magnifique. Certains prismes ont l'air un peu trop allongés pour être cubiques. Ça collerait avec de l'andalousite (quadratique)

Désolé, je sèche gravement. Je me suis même demandé si c'était naturel.

Il y a de ça, le décalage entre les deux rayons (ordinaire et extraordinaire) augmente proportionnellement à l'épaisseur du solide traversé. Quand je veux faire voir cet effet de dédoublement à quelqu'un, j'utilise un prisme de calcite transparente, monocristallin, clivé en rhomboèdre, et d'une épaisseur centimétrique. Je le pose sur un texte écrit, et on regarde le texte à travers ce prisme. Il faut que les deux faces à travers lesquelles on regarde soient bien parallèles. Si dans votre cas il y a plusieurs cristaux accolés et/ou qu'ils ne sont pas gros, les effets sont brouillés et on voit surtout de la dispersion de la lumière.

Hello Sur la première série, on devine une structure microlithique, donc ça ressemble bien à du volcanique vacuolaire. Du reste, on décèle une zonation blanc/vert dans certaines vacuoles. Sur la deuxième série, je ne vois pas de microlithe, mais la patine est très différente, et on voit du jaune-vert (serpentine ?) dans la matrice

J'attends la lame mince envoyée a Begenat

Salut Ben, le troisième ne ressemble pas tellement aux deux premiers. Autant dans les deux premiers les taches vertes étaient rondouillardes et pouvaient passer pour des vésicules, dans le dernier, les inclusions ont l'air plus anguleuses... C'est pris en place tout ça, ou c'est des volantes ?

Merci. Je partirais bien sur l’idée d'une concrétion. Voyons d'abord si c'est carbonaté : ça doit mousser à l'acide (HCl dilué) si c'est plein de calcite. Pouvez-vous faire le test ?

sur un coin, et tant qu'on y est, la fluorescence ? (ça n'abime rien)

Bonsoir Je ne sais pas trop ce peut être la roche sombre, roche basique probablement, mais il faudrait voir le grain de près pour chercher des microcristaux. Le tapissage crème me fait penser a de la sidérite.

avec de la bornite, peut-être, dans le mélange

OK, donc c'est bien l'air emprisonné dans les trémies qui la fait flotter. Cette situation est mécaniquement instable, et la fleur de sel doit plonger au fond avec le temps si on ne la cueille pas.

Vraiment bizarre. La densité de la halite est autour de 2.17 Celle de l'eau de mer au moment ou elle devient saturée en halite (après 85% d'évaporation environ) est autour de 1.25 g/cm3 et ne dépassera pas 1.35 même bien plus tard, quand c'est MgSO4 qui précipite. Je cherche ou est l'erreur... A moins qu'il y ait des bulles (de l'air piégé pendant la croissance) dans la fleur de sel ??? 809904788_58Brinepersistence-Part1Physicalproperties.pdf

Toutes mes excuses, mais je suis surpris. Qu'y a-t-il dans votre bain ? CaCl2 ?

Bonsoir, et merci de nous avoir explicité vos réserves. Je reprends deux des points de votre texte pour les discuter Règle numéro un : la saumure doit subir un séchage parfait pour cristalliser C'est contraire a l'expérience : le sel commence a cristalliser dans une saumure, qui contient de l'eau, par définition. Lorsqu'il n'y a plus d'eau, donc plus de saumure, plus rien ne peut cristalliser. Règle numéro deux : une saumure trop épaisse se recouvrira d’une fine couche de sel qui l’isolera du milieu extérieur L'avez-vous observé ? C'est très douteux, car même dans une saumure sursaturée en sel, la halite (cristalline) est plus dense que la saumure, et elle ne flotte pas a la surface du liquide.