phoscorite

Pas tout-a-fait aussi vieux que Canaveilles (Ediacarien, azoique) mais dans la série de Jujols (Cambien) d'après Laumonier (notice de la feuille Ceret). On ne sait rien sur les fossiles éventuels de cette formation, mais surement pas des bélemnites. Reste la possibilité d'un lambeau de calcaire Mésozoïque, trop petit pour être cartographié, comme on en rencontre souvent remontés dans les failles du front Nord Pyréneen, Cela supposerait que la fluorine, ou au moins une fluorine remobilisée dans une fracture, est d'age Crétacé sup. ou plus tardive. Faut voir précisément ou tu as dégotté cette Alexite ; dans une fracture ? de quelle orientation ?

Petites tranches de fluo francaises, mais de provenance inconnue. Quelqu'un reconnait la texture de la breche ? alternances de fluos verte et violette avec des liseres de quartz (blanc) ; le tout est assez graphique 10 * 15 cm au scanner et sur table lumineuse

Pas d'autre idée que de la pseudomorphose. Il y a bien des calcaires a coté, est-ce que tu vois des fossiles dedans ?

Hello, encore une pseudomorphose dans le plus pur style Alex. Ça a l'air bien cylindrique pour de la fluo, en effet. Pour le carbonate, ça mousse vraiment ? et c'est juste la paroi du tube ? Sur la photo 4, on a bien l'impression que les cristaux de fluo partent en éventail avec le tube comme support.

Merci, et bravo Plus que cool, j'adorerais mettre une lame mince dans ce truc.

Merci. Juste par curiosité, c'est quoi la matrice dont tu extrais ces dentelles ?

Merci bien. Je découvre. Le lien avec le métamorphisme pyrénéen serait l'anomalie thermique, mais c'est un peu indémontrable.

Bonne piste. Sur Narbonne, on s'est réveillés un peu tard pour participer à cette opération SGF. Il y aura probablement un stand dédié à la Bourse 2025 (fin aout). En réalité ça se pratique déjà, mais ce n'est pas annoncé sur l'affiche.

OK, merci ne ne pas faire monter la mayonnaise. Ce n'était pas une critique et je me demandais ce qu'il pouvait y avoir comme hydrothermalisme ou comme magmatisme alcalin Crétacé dans le Tarn. S'il y a de la doc sur l'age des fluorines par exemple. Je ne connais pas du tout ce secteur, et j'en étais resté aux mineralisations en W hercyniennes. Ce point à part, pourquoi ne pas envisager une expo sur les minéralisations du Massif Central ?

Est-ce que tu sais qui a avancé cette idée ? dans une publication ?

Je crois bien en avoir vu, un peu. J'ai déjà souligné plus haut qu'il n'y avait pas grand chose sur Costabonne non plus. Les Pyrenees Orientales ont tout de meme beaucoup contribué, surtout sur Batere et sur Coustouges, et un peu sur les abords du Canigou.

Je n'ai pas les idées hyperclaires la-dessus moi non plus. Le musée autorise les photos des pièces, mais pour leur diffusion faut-il une carte de presse ? C'est plus simple avec les exposants dans une bourse, ils disent oui ou non. On s'abstient bien entendu de reproduire des photos d'échantillons (de la micro).

Les empreintes ont l'air assez complètes, peu de casse dans ce matériel. Je pencherais pour une concentration liée au mode de vie plutôt qu'à l'action du transport pour regrouper les coquilles, comme on le voit pour les turritelles de l'Illerdien dans les Corbieres.

OK, ce je crois comprendre, c'est que l'on voudrait, idéalement, que toutes les propriétés mesurables du terrain traversé présentent simultanément une discontinuité assez nette à l'interface sol / sous sol. Je ne vois aucune raison pour qu'un systeme pédogénétique se plie a cette règle un peu militaire, qui voudrait qu'une variation dans l'activité organique, perceptible par exemple via la pression partielle de CO2, coïncide miraculeusement avec une variation des propriétés mécaniques, perceptible a travers la vitesse du son, ou a un niveau piézométrique particulier. Bref, la définition opérationnelle du sol en termes d’épaisseur va dépendre de ce que vous mesurez. +1

Salut Pas beaucoup d'expérience de ce minéral, mais on devrait avoir des teintes bleu-vert pour le pléochroïsme. De plus, le chloritoide est peralumineux, donc chimiquement peu compatible avec une amphibole calcique. Pour identifier celui-ci, il faut voir d'abord si l'extinction est droite ou pas.

La biotite a de bonnes raisons d’être précoce, c'est le minéral le plus "basique" (pauvre en Si) dans ce type de paragenèse. Il faudrait voir en macro, s'il y a des amas de biotites et s'ils sont cernés par de l'amphibole comme dans les vaugnérites. Faute de critère textural bien clair, on ne résout ce genre de problème qu'en analysant l'amphibole à la sonde et en estimant sa température de formation. Aucune chance que ce truc se mette à fondre à une température raisonnable. Trop basique.

Difficile de vous répondre, c'est un peu trop général comme question. Vous savez sans doute qu'il n'y a pas des sols partout, heureusement pour les géologues. La oui il y en a, on considère généralement que le sol est la tranche de terrain qui est travaillée par le vivant. Cette couverture n'est pas définie par son niveau de cohérence ni de compaction, et son épaisseur est variable. Si ce que vous cherchez c'est une limite entre ce qui est cohérent et ce qui l'est moins (près de la surface), il faut regarder du coté de la sismique réfraction de surface. C'est souvent ce qui est utile en géotechnique pour trouver une assise solide (un ancrage). Mais ça n'a rien a voir avec une limite entre sol et roche mère.

Rebonjour Ce que je vois, c'est une biotite dont les contours sont xénomorphes et qui est partiellement enrobée par l'amphibole. On peut obtenir cette relation en faisant cristalliser les deux minéraux ensemble, mais on peut aussi l'obtenir en faisant croitre l'amphibole comme un poeciloblaste (i.e. dans une matrice dejà solide) dans une roche qui a déjà formé sa biotite. C'est assez courant dans les enclaves basiques des granites du massif central. Quoi qu'il en soit, l'enjeu n'est pas planétaire, ça reste une diorite ; c'est juste l'histoire de cristallisation post magmatique qui est sujette a caution.

La biotite (brune sur la dernière photo) est coincée entre plusieurs amphiboles (vertes). Il n'est pas exclu que l'amphibole remplace partiellement la biotite.

Dans du graphique, on a deux grands cristaux qui s'interpénètrent en 3D, l'orientation optique des differentes plages de quartz visibles en coupe est la meme, et les formes ressemblent a du cuneiforme. Exemple : Dans de la myrmékite, on a un un plagioclase contenant des gouttelettes de quartz qui ne constituent pas un cristal unique en 3D. Exemples sur lame mince en cathodoluminescence (bleu = K feldspath, gris = quartz, vert-jaune = plagio, noir = biotite) OK, c'est plus facile en lame mince, mais la forme des gouttelettes de quartz est révélatrice. Vieille Aure ? Surement, mais je n'ai pas tilté. Vu aussi une axinite de belle facture, pas prise en photo Je n'ai pas non plus trop flashé sur les quartz, ni les gros gypses de Caresse. A noter également, pour représenter la micro, une belle série de planches signées Journet's.

Dernière série, les scapolites... Il y a celles qui sont associées aux skarns, probablement hercyniennes. Merci encore à Mossieu Guitard et toute la troupe proprement "pyrénéenne" de Betchat, Bagneres, Sallies du Salat... et les autres minéralisations liées au Trias, notamment sur Arignac

Pareil

Plutôt confidentiel comme roche, c'est le tailleur de pierre qui a fait le briefing ?

Il y a aussi un joli groupe sur Batere, mais difficile à prendre, c'est sombre. et pour rester dans les parages du Canigou, pas mal de grenats, idocrases représentant les minéralisations hercyniennes de type skarn. Pas beaucoup de matériel de Costabonne, snif. et plusieurs exemplaires, dans des vitrines différentes, des idocrases radiés de l"Arbizon (il me semble que @NiCoCaYoU en avait dégotté aussi une a Pailheres) Au passage, j'aimerais bien savoir de quoi est constitué le cœur des gerbes : grenat ?

Poursuivons avec les pegmatites de Coustouges (66), i.e. les miarolles king size du granite de St-Laurent de Cerdans. Peut-être le plus bel ensemble de cet expo, merci MOssieu Guitard. Il y a dans ce groupe une pièce remarquable (pour moi) qui montre une myrmékite macroscopique J'ai essayé de la prendre en gros plan, mon téléphone est un peu insuffisant. NB: myrmékite = feldspath potassique remplacé par un assemblage plagioclase + quartz vermiculé. C'est une transformation subsolidus par des solutions aqueuses, à ne pas confondre avec une texture graphique qui est un syncristallisation à partir du magma. Deux caractéristiques inhabituelles pour cette myrmékite : la taille pluricentimétrique, et l'occurrence dans une pegmatite. Cela aurait mérité une étude.