phoscorite

Le choix de la source (et de son age) est vaste. Une mesure de densité aiderait un peu, au moins pour exclure une éventuelle barytine (blanche)

Très bonne question ... on devine a peine des formes allongées dans la mésostase, et elles ne sont pas monominérales.

Je n'ai pas d'avis, je ne vois pas d'allongement ni de clivage, je ne sais rien tirer de cette mesure. Concernant les magnetites (les opaques), il est bien possible qu'on ne les voie en inclusion que dans les clinopyroxenes, elles sont peut-etre trop tardives pour etre incluses dans les olivines.

P'tet ben epidote ?

Mes impressions, sans garantie L'olivine du bas, avec des parties automorphes et d'autres lobées, montrent bien comment se forment les inclusions de mesostase dans le phenocristal.

Vous partez de cette idée, mais ça ne crève pas les yeux que c'est un fossile. Commençons par vérifier : - que la matrice est bien calcaire (effervescence a l'acide) - que ce qui est en relief l'est aussi (même test) si ce dernier test est négatif, vérifier la dureté : une inclusion siliceuse, fossile ou pas, rayerait le verre.

+1 pour du pyroclastique, avec cette texture fluidale (des éléments fins très étirés) peu compatible avec celle d'une brique. On aimerait bien voir une vue de la tranche (petit coté) pour voir si cette anisotropie y est aussi visible. La diversité pétrographique des fragments suggère plutôt une éruption phréatique (maar)

Les inclusions me paraissaient un peu trop rapprochées, un artefact n'est pas exclu, et je ne suis pas certain que ce soit une olivine. J'insiste ; vérifier l'extinction (droite pour une olivine) et l'aspect en LPNA. Il est assez étrange de voir dans la même lame des phénocristaux a la fois très automorphes et d'autres pas du tout.

Salut Le premier cristal, bien automorphe, est une olivine bon teint. Le dernier peut-être aussi, mais ce n'est pas clair pour celui du milieu, très xénomorphe. De toute manière, il faudrait les revoir en lumière non analysée pour voir si c'est chagriné et si il peut y avoir du pyroxène. Les inclusions un peu lobées, comme celle qui est au centre du phénocristal sur la première photo, sont souvent des inclusions de magma piégées lors de la croissance, puis recristallisées comme la mésostase de la lave.

Merci pour cette suggestion ; en vérité, je n'ai pas identifié la lignine ; j'imagine juste que c'est ce qui se dégrade le plus lentement. Pour avancer, je peux essayer de retailler une lame mince dans une direction normale aux fibres du bois. Si j'ai bien compris, on chercherait un élément du système conducteur avec une paroi non colorée ?

Rectificatif. J'ai parlé de cristobalite... Lapsus, c'est de la calcédoine.

Coté pigmentation, rien du tout. Voici un fragment de lignine plus conséquent, pris juste à coté, pour comparaison. les fissures sont occupées par du gypse et/ou de la cristobalite et une petite vidéo de détail sur la partie centrale,en faisant varier la mise au point sur l'épaisseur de la lame mince. Mv22_13_LNv.mp4 NB à l'intention des habitués du microscope pétrographique ; quand je fais varier la mise au point, la frange de Becke se déplace vers l'encaissant de la bestiole ; normalement cela signifie que l'indice est plus bas dans la bête qu'autour. Comme c'est de la cristobalite autour, on pourrait imaginer que la bestiole est en opale.

Bonjour Voici un curieux organisme, rencontré sur lame mince, faite dans un échantillon de bois silicifié, Oligocene de Malvesi (11). Champ 1x2mm ; en lumière non analysée, puis en lumière analysée. Les teintes de gris sont celles de la cristobalite. On voit un fragment de lignine (brune) en haut a droite. Des idées sur ce que ce pourrait être cette terreur des lagunes ? L'idée d'un artefact a la fabrication de la lame mince m'a aussi traversé...

Possible, mais j'attendais un peu de jaune. Ici c'est bien gris Ce qui est noir en LR, mystere. La magnetite aurait un pouvoir reflecteur.

On ne voit pas ça sur les photos. Pour apprécier la réfringence (le relief) il faut voir deux minéraux différents cote a cote. Ici, on ne voit que les teintes de polarisation, qui dépendent de l'épaisseur de la lame ; elles sont un peu trop délavées pour de l'olivine, ce qui suggere que la lame est a 40 microns ou plus. Le fait que les contours des chondres soient peu lisibles suggère que c'est métamorphique, mais c'est un argument assez faible. Il vaudrait mieux voir de l’orthopyroxène ou un plagioclase. Il faut mesurer ; superposer une grille a la photo et compter la proportion de nœuds de la grille qui tombent sur un opaque ; ici, il y en a deux types, sans doute du métal (brillant) et un oxyde (plus terne).

Bonne question. Coté minéralogie, on voit bien l'olivine, mais pas le pyroxène pauvre en Ca ni le plagioclase. Et la proportion de Fe (métal + sulfure) a l'air un peu forte pour un type L.

Bonjour Ce qui ressemble le plus à un nodule de S c'est ce détail sur l'une des vues : Pour info, en voici un vrai (contrôlé sur lame mince) de Malvesi (11) dans l'Oligocene ; barre d'echelle 1 cm Avant d'attaquer une lame mince, il y aurait quelques vérifications à faire : - vérifier a l'acide qu'on est bien dans une matrice calcaire ; - tester la dureté et la réaction à l'acide des parties grises qui ont l'air spongieuses : si ce n'est pas de l'os, il n'est pas exclu que ce soit dolomitique, et dans ce cas ça doit mousser un peu lorsque l'acide est concentré (HCl de grande surface dilué 3 fois). - tester la réaction a la flamme des parties grises (spongieuses) : gypse présent ou pas ? Si on doit passer a la lame mince, il faudra tailler un sucre de 2x3x1 cm dans l’échantillon. Je n'ai aucune idée de quel universitaire actif pourrait s'y intéresser.

On peut savoir quelle est la matrice de ces magnétites : serpentinite, talcite, chloritite ?

Tres interessant. Peut etre des nodules diagenetiques, mais je n'en ai jamais vu avec cette forme. Il est assez facile de savoir s'il y a du S natif la-dedans, quand on chauffe, il fond. Et on a l'odeur.

Bonjour Il y a effectivement une analogie de couleur avec une éclogite dans laquelle le mineral rose serait du grenat, et le vert une omphacite (pyroxène). Mais une eclogite est une roche metamorphique formée a haute pression, et les mineraux qui la composent ont un grain assez gros, millimétrique. Ce n'est pas le cas de votre spécimen, qui a une texture de breche, et dans laquelle ni les parties vertes ni les parties rose/brun n'ont une taille de grain perceptible a l’œil nu.

NB : des rosettes de calcite après gypse sont proposées sur le site de Fabre minerals en provenance d'un gisement proche de Madrid https://www.expominerals.com/search_show.php?SECTION=ARCH&CODE=NK60AN2 Si c'est bien à ce type de pseudo auquel on a affaire ici, l'environnement géologique de cette occurrence peut être très intéressant. Ca vaudrait vraiment le coup de trouver le niveau porteur... Dans le Lias peut-etre ? Et pour ceux/celles qui seraient intéresse/es par les mécanismes de pseudomorphose du gypse en carbonate, il y a une étude experimentale de L. Fernandes Dias (Complutense, Madrid) à disposition. C'est compliqué et technique, mais L.FD est une élève de Putnis, le big boss du remplacement mineral et de la pseudomorphose.

pour le test à la flamme, éviter la bougie et l’allumette, ça noircit. Le meilleur outil est le chalumeau de pâtissier (celui qui sert pour les crèmes brulées) qui permet d'obtenir une pointe de flamme bleue qui ne noircira pas votre échantillon.

L'idée d'une pseudomorphose de calcite après gypse est bien séduisante. Merci @jjnom On attend le test à l'acide, ainsi que celui de la flamme...

Gypse très probable, en effet, et émoussé en surface. Ne pas oublier de vérifier que c'est bien du gypse (blanchit a la flamme). Les tests de dureté peuvent être piégeux car il y a des grains de sable inclus dans le minéral. Rose des sables = concrétion : croissance en milieu solide a partir des ions dissous dans l'eau, par évaporation, abaissement du niveau de la nappe phréatique. Ce serait bien d'identifier le niveau porteur de ces concrétions, en général du matériel sableux ou gréseux.

Tres chouette. J'aimerais bien voir la gangue des apatites jaune-vert, même si elle est pourrie. Leur couleur me fait assez penser aux apatites de Durango (Mexique) qui sont hébergées dans une coulée de minerai de Fe, un gisement assez analogue a une phoscorite, en fait. L'apatite bleue du début parait provenir d'un gisement distinct.