C'était bien la question posée à l'ouverture de ce post et elle n'a pas eu trop de réponse, sans doute parce qu'il n'est pas facile d'attribuer une origine a une couleur dans un matériel qui, cristallographiquement parlant, est toujours le même : du gypse.
Il est assez clair pour tout le monde que les alternances de rouge brique ou lie de vin et de teintes allant du vert d'eau au gris représentent des différences d'oxydation des couches et sont probablement liées à la présence ou l'absence des hydroxydes de Fe (rouge, ocres, violacés) ou des argiles (chlorites, illites, smectites) avec le gypse.
Concernant les gypses bariolés du Keuper des Corbières, il y a également des gypses avec des tonalités rouge-orangées assez vives, qui apparaissent en éléments de la brèche qui sert de semelle à la nappe des Corbières Orientales, et exclusivement dans cette brèche, une formation de quelques mètres d'épaisseur à peine.
Sans autre argument que leur couleur et la relation si étroite entre ces éléments et la semelle de la nappe, j'avais envisagé qu'il s'agisse d'un fantôme des sels amers riches en K et Mg (sylvite et ou carnalite) qui devaient certainement figurer dans les évaporites du Trias (avec la halite) avant que cette formation ne soit exhumée puis lourdement recristallisée au voisinage de la surface.