Le même, avec l'orientation des positions d'extinction en LPA (Ng et Np) de part et d'autre du plan de macle (pointillés verts) et des zooms sur la distribution des inclusions
A noter, la courbure des nervures dans le bas de l’âme, qui partent de la trace du plan de macle pour venir tangenter la trace d'un autre plan (les pointillés jaunes).
D’après les angles entre ce dernier et Ng Np, ce pourrait être la trace de (-1 0 1) i.e. le plan de symétrie de la macle en fer de lance.
A noter aussi le départ en éventail vers le haut du cristal, et la morphologie pas du tout automorphe des zonations de croissance ; il n'y a aucune différence de vitesse de croissance de part et d'autre du plan de macle, mais le front de cristallisation devient émoussé, et les inclusions noires, très denses, se mettent à former des vagues normales à la direction de croissance. Ce qui me parait intéressant la-dedans, entre autres, c'est que la manière dont les inclusions noires sont déplacées par la croissance du gypse change avec la densité de ces inclusions ou bien avec la vitesse de croissance du gypse.
Je ne résiste pas à l'idée d'une analogie avec l'écoulement glaciaire et la manière dont il redistribue les inclusions (cailloux et poussières) qu'il transporte :
Les nervures visibles en bas font penser à des moraines latérales, rejetées sur le coté de l'écoulement, donc longitudinales ; et dans ces nervures, il n'y a presque pas de gypse, comme il n'y a pas beaucoup de glace dans une moraine latérale. Les vagues du haut évoquent plutôt des bandes de Forbes, i.e. ces accumulations périodiques de poussières (alternances de glace sale et de glace blanche) qui sont normales par rapport à l'écoulement du glacier ; dans ce cas, la séparation physique entre glace et inclusions est beaucoup plus limitée.