Concernant ton message précédent, Frédéric, je partage ton avis (Laurent ne m'en voudra pas : lui et moi sommes devenus, grâce à ce forum, de parfaits complices, nous nous échangeons même nos mals de dos respectifs !).
C'est toutefois cette intervention qui retient mon attention :
" L'aspect le plus amusant c'est que nous sommes dans une ophite et que les ophites sont totalement dépourvues de bore. Or l'axinite et la tourmaline sont des borosilicates. La présence de ces minéraux ne peut donc être reliée qu'à une contamination par le bore en provenance des évaporites du Keuper qui emballent les ophites. Pour rappel, le bore est fréquent dans les évaporites, cf les gisements de boracite de la Vallée de la Mort aux USA, ou encore la présence de dravite dans de nombreux gypses métamorphiques des Pyrénées (Arignac, Betchat, Lys en Béarn), voire même dans les ophites elles-mêmes (Miglos et Sem en Ariège). Enfin la présence de l'axinite n'est pas une surprise non plus puisque je l'ai déjà rencontrée dans les ophites d'Escoulis (31) mais hélas sans cristaux libres ou presque (quelques cristaux millimétriques)."
En effet, nous avons actuellement, la même chose (schorl et dravite) dans des fours des gneiss du bassin d'Argentière. Et le question fut : d'où vient le bore ? (nous avons vécu cela sur le forum, il y a quelques mois, dans "minéraux de Savoie ").
Le bore pouvait provenir des sédiments de la couverture, qui ont fourni l'eau qui a lessivé les roches du socle et alimenté les fentes alpines… mais plus prosaïquement, il s'est avéré que le bore provient des tourmalines hercyniennes qui étaient en place dans les gneiss 300 et quelques dizaines d' Ma avant le début de l'orogène alpin, il y a 20 Ma…
À+